Posts Tagged ‘s’offrir’
Posted by arbrealettres sur 15 octobre 2022

Au temple de la Rosée douce
Jour de printemps, les fleurs s’ouvrent au jardin des canneliers,
Parfum discret, immobile au vent du temple Sorim.
Ce matin les fruits mûrs s’offrent à la rosée douce,
Sans limites, un même goût pour toutes créatures.
(Ch’ungji)
***

Recueil: Ivresse de brumes, griserie de nuages
Traduction: Ok-sung / Anne Baron / Jean-François Baron
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Ch'ungji), cannelier, créature, discret, doux, fleur, fruit, goût, immobile, jardin, jour, limite, matin, mur, parfum, printemps, rosée, s'offrir, s'ouvrir, temple, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 septembre 2022

Soudain, avec une délicatesse, une pureté indicible,
une chose apparaît, se fait entendre, vous émeut et bouge jusqu’au fond de vous-même.
On écoute, on ne cherche plus ; on accepte sans s’informer du donateur;
une pensée brûle en un éclair, s’impose comme une nécessité,
ne vous laisse aucune hésitation sur la forme où il convient de l’exprimer : je n’ai jamais eu le choix.
C’est une extase dont la tension formidable se dissout parfois en un fleuve de larmes,
pendant que le pas instinctivement se ralentit ou s’accélère.
On se sent ravi, hors de soi, on garde seulement conscience d’une source inépuisable de frissons subtils
et de ruissellements qui vous parcourt jusqu’aux orteils.
C’est un abîme d’extase si profond que la douleur et la tristesse ne font plus l’effet de forces hostiles,
mais paraissent une condition requise, une nuance toute nécessaire par cette abondance de lumière.
On ressent instinctivement les grands rythmes qui embrassent les immenses espaces où bougent les formes ;
l’amplitude de l’oscillation, le besoin d’un rythme large semble être la mesure d’une semblable inspiration,
une espèce de contrepoids à sa pression et à sa tension.
Tout cela involontaire au premier abord,
semble entraîné par une rafale de liberté, d’indépendance, de puissance, de divinité.
Ce qui est le plus remarquable, c’est la qualité involontaire de l’image et des symboles.
Tout se donne à vous comme l’expression la plus proche, la plus juste, la plus simple.
Il semble en vérité, pour reprendre les paroles de Zarathoustra,
que les choses s’approchent d’elles-mêmes et viennent s’offrir à vous servir d’images…
(Frédéric Nietzsche)
Illustration: Duy Huynh
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Posted by arbrealettres sur 27 août 2022

Quel mot trouver pour ce qui tout d’un coup anime
les arbres des jardins pour le bouillonnement
affriolant des prunus en dentelles fines
pour tant de chair qui s’offre aux magnolias – comment
saisir ce qu’attend de nous ce rose unanime ?
comment saisir ces fleurs qui n’attendent sans doute
rien de moi vieille branche au moignon dénudé
arbre mourant ? quelle rose extraire de mes doutes ?
j’aimerais le vieux rose humble et voisin du pourpre
qui bientôt recouvrira l’arbre de Judée.
(Bertrand Degott)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2021

Altruisme (ou sans pourquoi)
Le bourgeon qui éclot
et réjouit le regard de l’homme
ne demande pas de service en retour
désintéressé
il s’offre
et meurt en beauté
en tant que fleur.
(Germain Droogenbroodt)
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Posted by arbrealettres sur 15 septembre 2021

Illustration: Rémi Polack
La Femme Peuplier
Celle qui porte la joie
dans chaque frisson sur sa peau on l’appelle
La Femme Peuplier
Elle va
nue et souriante
les bras grands ouverts
Du Peuplier
elle a le frémissement à chaque souffle qui passe
Elle n’appelle rien mais tout va vers elle
Joyeuse elle s’offre à la caresse qui vient Sans retenue
Celui qui a la chance de la voir quand elle va ainsi nue et offerte
peut trouver la joie tout entière
dans chaque boucle de ses cheveux
Elle n’apparaît dans aucun rêve
Il faut
pour la voir
être celui qui chemine et que la chance aide
Certains passent à côté d’elle
et ne la voient pas
Son offrande est si vaste qu’elle est silencieuse
Ceux qui passent
la tête encombrée des bruits du monde
et du fracas des disputes vaines
n’ont aucune chance de poser la main sur son sein
Ils disent que la joie n’existe pas
que celui qui a été blessé un jour
garde sa blessure pour toujours.
Savent-ils que d’une caresse La
Femme Peuplier peut les rendre à
la joie du monde?
La Femme Peuplier s’est mise en route
Elle est cette femme qui marche dans les rues
et rien ne la distingue des autres femmes
Mais ceux qui l’approchent
sentent un souffle nouveau
les caresser
Ils repartent d’un pas plus léger
vers celles qui les attendent dans les maisons
celles qu’ils appellent leurs femmes
Ils sourient sans savoir pourquoi.
(Jeanne Benameur)
Recueil: De bronze et de souffle, nos coeurs
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 5 février 2021

Illustration: Anne-Marie Zilberman
pourquoi ce vide
pourquoi ce manque
j’ai faim de ta voix claire
mais si doux soient tes mots
ils ne délivrent pas
ce qu’attendait ma nuit
pourquoi ce vide
pourquoi ce manque
j’ai faim de ton regard
mais quand je le reçois
il ne m’est rien donné
qui pourrait m’assouvir
pourquoi ce vide
pourquoi ce manque
j’ai faim de ton visage
mais quand il s’offre à moi
je tremble de voir le temps
cheminer dans tes rides
*
j’ai faim de tes flancs nus
mais quand je les pétris
la houle ne s’apaise pas
qui déferle à mes tempes
pourquoi ce vide
pourquoi ce manque
j’ai faim de ton secret
mais quand je plonge en toi
c’est un peu plus d’angoisse
qui s’ajoute à la mienne
pourquoi ce vide
pourquoi l’attente
pourquoi ce tourment
qui nous rend étrangers
cette creusante nostalgie
qui nous livre à l’exil
nous laisse déçus amers avides
nous laisse déçus amers
avides
(Charles Juliet)
Recueil: Moisson
Traduction:
Editions: P.O.L.
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Posted by arbrealettres sur 5 février 2021

La substance interne
n’est plus qu’un oeil
un oeil acharné
à s’élucider
à pénétrer
le plus enfoui
atteindre
le dedans du dedans
là où s’offrent
la paix et la lumière
l’inaltérable joyau
de la haute connaissance
(Charles Juliet)
Recueil: Moisson
Traduction:
Editions: P.O.L.
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Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2020

Quand j’ai faim tout me nourrit
racontait cette chanteuse
dont le nom m’est inconnu
Un visage la pluie l’aboiement
d’un chien moi aussi
quand j’ai grande faim
musardant par les rues populeuses
dérivant au gré de mon humeur
je m’emplis de tout ce qui s’offre
Des visages des regards un arbre un nuage
la lumière du jour le sourire d’un enfant
tout est absorbé tout me nourrit
(Charles Juliet)
Découvert chez la boucheaoreilles ici
Illustration: Claughton Pellew
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Posted by arbrealettres sur 24 novembre 2020

Voici le nouveau jardin
Si tu es en larmes encore
à toi il s’offre
Si tu ouvres les yeux
voici les iris
Si tu tends la main
voici les pivoines
Si tu répands ta chevelure
Voici, de senteur en senteur
Tous les sentiers de la flagrance
menant vers les herbes infinies
Vers la fontaine
jaillie du tombeau
Si tu as soif encore
A toi il s’offre
le jardin nouveau
(François Cheng)
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Posted by arbrealettres sur 28 août 2020
dans les cernes des gris et des blancs
circularité émiettée
par les années oubliées
toute fenêtre ouvre le chemin des yeux
chaque visée
à l’air neuf
s’offre
(Bernard Pozier)
Illustration
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