Posts Tagged ‘soubresaut’
Posted by arbrealettres sur 15 avril 2019

HIER FUT LA FIN
Hier fut la fin le chaos
l’indiscernable. Mais
de l’horreur naquit le passage entre
les blocs.
Vint le frisson
secouant les rafales
soubresauts de l’obscur.
S’avança le silence
ordonnateur inventeur
de pauses, d’oublis souverains.
Il fut permis de voir d’entendre
d’accéder aux cimes froides
où clame la clarté
où tout commence
avec la pointe et l’éclair
le rythme et la faux le secret
la fuite joyeuse des temps, le cruel
message à déchiffrer
puis à déchirer à jeter,
le peu à peu le bientôt
le jamais encore
l’ombre aux abois le peut-être
les lueurs
futures
le feu qui grandit
le souffle
porteur de la parole.
Mais c’est le souffle aussi
qui saura seul
éteindre tout
pour rendre à la Nuit
son empire.
(Jean Tardieu)
Recueil: L’accent grave et l’accent aigu
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Tardieu), abois, accéder, éclair, éteindre, bloc, chaos, cime, clamer, clarté, commencer, cruel, déchiffrer, empire, entendre, faux, feu, fin, frisson, fuite, futur, grandir, hier, horreur, indiscernable, inventeur, jeter, joyeux, lueur, message, naître, nuit, obscur, ombre, oubli, parole, passage, pause, pointe, porteur, rafale, rendre, rythme, s'avancer, secouer, secret, soubresaut, souffle, temps | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 novembre 2018

Illustration: Jeanine Fitou-Valens
La passion ne va que par soubresauts; elle a des actes, des mouvements;
la tendresse a des soins; elle aide, elle console.
(Mademoiselle de l’Espinasse)
Recueil: Alors, Poésie
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted by arbrealettres sur 30 mai 2018

Illustration: Léopold Survage
Ne va pas chercher ailleurs
les petits séismes quotidiens.
C’est en toi qu’ils frémissent
avec de minuscules soubresauts.
Vifs tourbillons ! Remous infinis !
(Jacques Izoard)
Recueil: Lieux épars
Traduction:
Editions: De la Différence
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Posted by arbrealettres sur 4 février 2018
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Posted by arbrealettres sur 10 janvier 2018

Illustration: Jacek Malczewski
L’AVENTURE N’ATTEND PAS LE DESTIN
Peut-être bien
Que tout au bout de cette vie il n’y a rien
Que c’est comme le dos du mur de l’hospice
Des détritus
Ou trois cents mètres de précipice
Dans la glaise du temps difficile à manier
L’Aine fait un tout petit peu de fumée
Il y a l’herbe l’os blanchi et le vieux casque
La cinquième roue d’une destinée restée en panne
Dressé sur le hors-bord qui fourrage la nuit
Il reste malgré tout l’espoir d’une aventure
Le goût sur et salé d’un matin de printemps
Quand dans le soubresaut félin de la voilure
S’insinue la caresse immédiate du vent
On est porté plus loin que son épaule même
Immergé comme un boeuf au beau milieu des eaux
On a soudain du caractère et l’on s’élève
Miraculeusement à son propre niveau.
(René Guy Cadou)
Recueil: Poésie la vie entière
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 17 septembre 2017

TA SEULE VIE
Un jour tu vins au monde…
Sais-tu par quel hasard quels assemblages
quelle alchimie quels détours
se risquait ta venue ?
Sais-tu quels croisements de siècles d’ancêtres
d’histoires de lieux
convergeaient vers ton être ?
Au coeur de quelles métamorphoses quelles lois
quelles transcriptions quelles esquives
se déchiffrait ton signe ?
Par quel absurde devenu possible
s’agença ton projet ?
Par quelles absences quelles confluences
cheminait l’option ?
Sais-tu par quelle fissure
quel voisinage quel rythme
par quel renfort de noces
de morts et d’autres vies
se délivrait ta vie ?
Venu de si loin de tellement loin, mon frère
maraudant dans les fourrés de l’espace
franchissant les soubresauts
traversant les pesanteurs
Voilà que tu survins !…
Voilà qu’on te livra ta seule vie, mon frère,
Et que tu l’immolas avant qu’elle ne prît fin !
(Andrée Chedid)
Illustration: Elihu Vedder
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), absence, absurde, alchimie, ancêtre, converger, croisement, délivrer, détour, frère, hasard, immoler, Loi, loin, marauder, métamorphose, noce, pesanteur, projet, siècle, soubresaut, transcription, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 février 2017

J’abdique tout
Je ne suis plus qu’un peu de chair qui souffre et saigne.
Je ne sais plus lutter, j’attends le dernier coup,
Le coup de grâce et de pitié que le sort daigne
Assener à ceux-là qui vont mourir debout.
J’abdique tout. J’ai cru que la cause était belle
Et mon être a donné un peu plus que sa part;
La mêlée était rude et mon amour rebelle,
Ma force m’a trahie et je l’ai su trop tard.
Je suis là, sans orgueil, sans rancœur et sans arme;
Mais l’espoir têtu reste en mon être sans foi,
Même si je n’ai plus cette pudeur des larmes
Qui fait qu’on a l’instinct de se cacher en soi.
La vie âpre, insensible, a vu ma plaie béante
Et tous les soubresauts qui ont tordu mon corps;
J’ai crispé mes doigts fous aux chairs indifférentes.
Mon amour résigné a pleuré vers la mort.
Qu’elle vienne, la mort, celle des amoureuses,
La mort qui vous étreint comme des bras d’amant,
Et qu’elle emporte ailleurs cette loque fiévreuse
Qu’est mon être vaincu, magnifique et sanglant.
(Jovette Bernier)
Illustration: Edvard Munch
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Posted in poésie | Tagué: (Jovette Bernier), abdiquer, amour, amoureuse, arme, asséner, attendre, âpre, chair, crispé, doigt, espoir, grâce, insensible, instinct, larme, loque, lutter, magnifique, mort, mourir, orgueil, pitié, plaie, pudeur, rancoeur, saigner, sanglant, sort, soubresaut, souffrir, vaincu | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 novembre 2016
Ne va pas chercher ailleurs
les petits séismes quotidiens.
C’est en toi qu’ils frémissent
avec de minuscules soubresauts,
Vifs tourbillons! Remous infinis!
(Jacques Izoard)
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Posted by arbrealettres sur 19 juin 2016
On marche dans la fêlure intime du monde
Ces soubresauts nés de la douleur primitive
Quelle est la voix qui le dira ? Quel sera
ce corps qui saura mener jusqu’à son terme la
Valse triste ? …
(Frank Venaille)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Frank Venaille), dire, douleur, fêlure, hâleur, intime, marcher, monde, primitive, soubresaut, triste, valse, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 mars 2016

Aime l’appauvrissement démesuré
Le soubresaut final et l’immédiate aurore
(Jean Jouve)
Illustration
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