Posts Tagged ‘soutenir’
Posted by arbrealettres sur 21 janvier 2023

Illustration: Dai Dunbang
SUR L’AIR D’UN MAÎTRE EN DIVINATION
Un chant au prunier
À l’écart de la grand-route, près du pont rompu,
Silencieux, solitaire, il fleurit à sa guise.
Voici déjà le crépuscule, et seul à son chagrin
Il subira encore le vent avec la pluie.
Sans intention de s’acharner pour gagner le printemps,
Seul à soutenir d’une volée de fragrances la jalousie.
Que ses fleurs fanent et tombent, réduites en boue et poussière,
Subsistera toujours ce parfum comme avant.
***

(Lù Yóu) (1125-1210)
Recueil: Quand mon âme vagabonde en ces anciens royaumes Poèmes Song illustrés par Dai Dunbang
Traduction: du Chinois par Bertrand Goujard
Editions: De la Cerise
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Posted in poésie | Tagué: (Lu You), avant, écart, chagrin, chant, crépuscule, devination, faner, fleur, fleurir, fragrance, gagner, grand-route, guise, intention, jalousie, maître, parfum, pluie, pont, poussière, printemps, prunier, réduire, rompre, s'acharner, seul, silencieux, solitaire, soutenir, subire, subsister, tomber, toujours, vent, volée | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2022

Il est très difficile de soutenir le regard fixe d’un tout petit
– c’est comme si Dieu était en face de vous et vous dévisageait sans pudeur,
en prenant tout son temps, un peu étonné de vous voir là.
(Christian Bobin)
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Posted in méditations | Tagué: (Christian Bobin), étonné, dévisager, Dieu, en face, fixe, petit, pudeur, regard, soutenir, voir | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 octobre 2022

Illustration: Eugène Prévost-Messemin
Madame,
tes seins sont deux filles qui jouent
à se frapper quand tu laves ton linge
L’arc-en-ciel de ton regard est tendu dans l’écume
Qui te verrait soutiendrait que tu ne souffres pas
Il ne saurait pas qu’au pied de ton bac à lessive
s’entasse une partie de ton histoire
Le sifflement que tu entonnes
est le fil sur lequel tu accroches ta fatigue
Le vent est un gamin moqueur
qui tire et tend ton linge
Sur les arbres de l’orient
le soleil est un nouveau-né
qui répand ses larmes tièdes et jaunes
(Briceida Cuevas Cob)
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (Briceida Cuevas Cob), accrocher, arbre, arc-en-ciel, écume, bac, entonner, fatigue, fil, fille, gamin, histoire, jaune, jouer, larme, laver, lessive, linge, madame, moqueur, nouveau-né, Orient, partie, pied, répandre, regard, s'entasser, savoir, se frapper, sein, siffler, soleil, souffrir, soutenir, tendre, tiède, tirer, vent, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 septembre 2022

Il croit distinguer un fin réseau de veine.
Il se prend à désirer de toucher cet éventail presque impalpable.
Et le bras qui soutiennent cette fine ramure bleue.
Et le corps dont vivent les bras et le visage qu’il distingue mal
à cause de la lumière ou de sa honte.
Et voilà qu’il regarde sa main s’avancer vers la main de la femme.
Il va la toucher.
Elle retire la main.
(Paul Nougé)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Nougé), éventail, bleu, bras, corps, désirer, distinguer, femme, fin, honte, impalpable, lumière, main, ramure, réseau, regarder, retirer, s'avancer, soutenir, toucher, veine, visage, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 juillet 2022

LE SURSAUT
Le doit et l’avoir
ne se lisent plus
dans le cristal fou des temples
pour un instant
seulement
par-delà le gel des années inutiles
une force nouvelle se hisse
dans les yeux des officiants
instant d’alarme et de griffe
redoublement de grâce
au chevet de la grande forêt
où se perd le prix de chaque geste
L’horreur du lendemain
suffit à soutenir le rêve.
(Georges Henein)
Illustration: Brendan Monroe
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Posted in poésie | Tagué: (Georges Henein), alarme, avoir, chevet, cristal, forêt, force, fou, gel, geste, grâce, griffe, horreur, instant, inutile, lendemain, lire, officiant, prix, rêve, redoublement, soutenir, sursaut, temple | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 31 décembre 2021

Pour les seules feuilles nues
Et le vent fouettant le saule
Chacun mordant l’autre épaule
Corps et souffles soutenus
Ils se sont vraiment connus
Nus de l’un à l’autre pôle.
Hérissé, l’arbre en amour
Battait d’ombre la fenêtre
Tandis que l’être sur l’être
Dans l’être ivre d’être, et pour
Que l’âme l’âme pénètre,
Se fait source vive, et sourd.
Le jardin chargé de pluie
Jette aux vitres son tourment
Ô cher mauvais temps charmant,
Toi de qui plus d’un s’ennuie,
Ici sourit ce moment
Où l’amour heureux s’essuie…
(Paul Valéry)
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Valéry), amour, arbre, âme, épaule, être, battre, charger, charmant, cher, connaître, corps, diurne, fenêtre, feuille, fouetter, hériossé, heureus, ivre, jardin, jeter, mordre, nu, ombre, pénétrer, pluie, s'ennuyer, s'essuyer, saule, seule, souffle, source, sourire, soutenir, tourment, vent, vif, vitre, vraiment | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 décembre 2021

Dans cette heure qui meurt sur un saule qui tremble,
Où l’on aime en silence et comme en souvenir,
Tant l’amour se fait âme et la chair se fait ombre,
mais ombre palpitante, ivre de soutenir
L’infini d’un instant délicieux et sombre
moment de diamant qui vaut des jours sans nombre
Et nous fait pressentir l’immensité de nous,
Alors, serrant nos mains jointes sur tes genoux
Nous savons dans nos coeurs leurs forces se répondre
Et nous laissons gravir nos degrés les plus doux
Par la nécessité suprême de nous fondre…
(Paul Valéry)
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Valéry), aimer, amour, âme, chair, coeur, délicieux, degré, diamant, doux, force, genou, gravir, heure, immensité, infini, instant, ivre, joindre, laisser, main, moment, mourir, nécessité, nombre, ombre, palpiter, pressentir, saule, savoir, se fondre, se répondre, serrer, silence, sombre, soutenir, souvenir, suprême, trembler, valoir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 mai 2021

Ta mousse
reconnaît mon arbre
Mon arbre
se perd dans ta forêt
Ta forêt soutient mon ciel
Mon ciel te restitue tes étoiles
Tes étoiles chutent dans mon océan
Mon océan berce ta barque
Ta barque atteint ma rive
Ma rive est ton pays
Ton pays me subjugue
et j’en oublie le mien
(Abdellatif Laâbi)
Recueil: L’arbre à poèmes Anthologie personnelle 1992-2021
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Abdellatif Laâbi), arbre, atteindre, étoile, barque, bercer, chuter, ciel, forêt, mousse, océan, oublier, pays, reconnaître, restituer, rive, se perdre, soutenir, subjugué | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 mars 2021

ROMANCERO SOMNAMBULE
Vert, que je t’aime vert.
Le vent vert. Les vertes branches.
Le bateau sur la mer
et dans la montagne le cheval.
Avec l’ombre à la ceinture,
elle rêve à son balcon
verte chair, cheveux verts,
les yeux d’argent glacé
Vert que je t’aime vert.
Sous la lune gitane
les choses la regardent
et elle, elle ne peut les regarder.
****
De grandes étoiles de givre,
viennent avec le poisson d’ombre
qui ouvre le chemin de l’aube.
Le figuier frotte son vent
avec la lime de ses branches,
et la colline, chat sauvage
hérisse ses dures agaves.
Mais qui viendra ? Et d’où … ?
Elle est toujours à son balcon
verte chair, chevelure verte,
rêvant de la mer amère.
****
Compère, je veux changer,
mon cheval pour votre maison,
ma monture pour votre couverture.
Compère, je perds mon sang,
depuis les cols de Cabra.
Si je pouvais, garçon,
le marché serait conclu.
Mais moi je ne suis plus moi
et ma maison n’est déjà plus ma maison.
Compère, je veux mourir
décemment dans mon lit.
Lit d’acier, si possible,
avec draps de hollande.
Ne voyez-vous pas ma blessure
de la poitrine à la gorge ?
Trois-cents roses brunes
porte ta blanche chemise.
Ton sang suinte et sent
autour de ta ceinture.
Mais moi je ne suis plus moi :
Et ma maison n’est plus ma maison.
laissez-moi au moins monter
jusqu’aux hauts balcons,
laissez-moi monter ! laissez-moi
jusqu’aux verts balcons.
Balustrades de la lune
où l’eau résonne.
****
Les compères montent déjà
vers les hauts balcons.
Ils laissent un traînée de sang.
Ils laissent une traînée de larmes.
Sur les toits tremblaient
des lampions de fer-blanc.
Mille tambours de cristal
blessaient l’aurore.
****
Vert que je t’aime vert,
le vent vert, les vertes branches.
Les deux compères sont montés.
Le vent persistant, laissait
dans la bouche un goût étrange
de fiel, de menthe et de basilic.
Compère ! Où es-tu, dis-moi ?
Où est ta fillette amère ?
Que de fois elle t’a attendu !
Que de fois a-t-elle pu t’attendre
frais visage, cheveux noirs,
sur ce vert balcon !
****
Sur le ciel du puits,
la gitane se balançait.
Verte chair, cheveux verts,
avec des yeux d’argent froid.
Un glaçon de lune,
la soutient sur l’eau.
La nuit devint intime
comme une petite place.
Des gardes civils ivres,
donnaient des coups dans la porte.
Vert comme je t’aime vert.
Vent vert. Vertes branches.
Le bateau sur la mer.
Et dans la montagne le cheval.
(Federico García Lorca)
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Posted in poésie | Tagué: (Federico Garcia Lorca), acier, agave, aimer, argent, aube, aurore, étoile, étrange, balustrade, bateau, blesser, blessure, bouche, branche, ceinture, chair, chemin, chemise, cheval, compère, cristal, eau, givre, glaçon, goût, hérisser, intime, larme, lit, lune, maison, mer, montagne, monter, ombre, puits, résonner, rêver, regarder, rose, sang, soutenir, tambour, vent, vert | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2020

Et le mythe
qui soutient le roc,
qui soutient l’eau vit là-bas –
dans cette grotte, cette fissure profonde,
verte vacillation
inspirant la terreur.
(William Carlos Williams)
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