Posts Tagged ‘sultan’
Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2023

Illustration: Benjamin Chaud
Les Mille et Une Nuits
Les rois se racontent des histoires
et les princesses racontent des histoires
aux rois :
parfois, dans les nuits noires,
on s’accroche de tout son corps
au corps de l’autre.
Le sultan, lui, s’accrochait à sa voix.
Pour un désir pareil
mille et une nuits ne suffisent pas.
(Cécile Coulon)
Recueil: Les romantiques
Traduction:
Editions: Robert Laffont
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Posted in humour, poésie | Tagué: (Cécile Coulon), corps, désir, histoire, mille, noir, nuit, pareil, princesse, roi, s'accrocher, se raconter, suffire, sultan, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 juillet 2022
Carafe de rubis et livre de poèmes,
Un bout de pain ou quelques mets simple que j’aime
Goûtés dans les ruines près de toi,
Vaut mieux que du sultan la richesse suprême.
(Omar Khayam)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Omar Khayam), aimer, carafe, goûtés, livre, mets, pain, poèmes, richesse, simple, sultan, suprême, toi | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 22 août 2018

La Justice
Omar, le bon Omar se précipite aux pieds du sultan-philosophe.
– Seigneur, pourquoi m’accabler de douleurs ?
Et qu’ai-je fait pour mériter vos châtiments ? –
D’où te vient cette idée, cher Omar, qu’on a ce qu’on mérite ?
Pour le coup, telle erreur mérite un châtiment.
(Norge)
Poème découvert chez Laboucheaoreille ici
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Posted in poésie | Tagué: (Norge), accabler, châtiment, douleur, erreur, justice, mériter, philosophe, se précipiter, sultan | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 juin 2018
Les sept Reines du ciel,
toutes à pleurer, à craindre
mordues, brûlées.
Les plus cruelles sont les étoiles
filles de l’ombre épique
et le poignard de leur regard.
Reines mendiantes,
Reines adulées,
et déjà l’aurore éblouie
qui ne sait où elle va
qui sait trop ce qui l’achève.
Je ne t’avais pas reconnue
au grand jour des montagnes,
ta chevelure étourdissant l’épaule
et tes bras nus te dessinant,
fière danseuse aux aigles fous
jamais plus loin que le songe
et bâtissant dans l’espace
le mobile emplacement de mon amour.
Danseuse dans le vent aveugle
seule entre mille à me perdre
à force d’appels irrésistibles
et de faux baisers gracieux.
Tous tes gestes sont des miracles.
Le désert nie la soif des eaux.
Je ne t’avais pas reconnue
sous ton manteau d’algues sauvages
dans le creux béant d’un rocher.
Le soleil est à mon doigt levé
comme une pierre jaune de joie.
De l’onde à la nue, de la poussière
au dernier rayon des morts, tu nais.
Je ne t’avais pas soupçonnée,
cristalline source de rigueur,
dans le vieil agenda des voleuses d’hommes.
Voici le monde. Il est à ta merci.
Et tu vas, incendiant sa nuque,
le dépouiller de ses lèvres charnues,
à chaque marche brusque du sang.
Ne pas t’entendre. Debout, pour la vue
comme une image sur la pupille
comme un visage jamais le même
que la nuit inquiète dévoile.
Et tu dansais pour me retenir
dans ce pays étrange où j’avais bu
à l’arbre de pluie à la saison chaude.
(Edmond Jabès)
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Posted in poésie | Tagué: (Edmond Jabès), aurore, éblouie, étoile, étrange, boire, chanson, charnues, ciel, cruelle, dévoiler, favorite, gracieux, irrésistible, lèvres, poignard, pupille, reconnaître, regard, reines, rigueur, soleil, soupçonnée, sultan, voleuse | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 mai 2018

Votre amour, madame, m’a fait entrer dans les cités de la tristesse
Et moi avant votre amour je ne savais ce qu’est les cités la tristesse
Je n’ai jamais su que les larmes sont de l’humain
Que l’humain sans tristesse n’était que l’ombre [souvenir] d’un humain
Votre amour m’a appris a être triste
Et depuis des siècles j’avais besoin d’une femme qui me rendrai triste
D’une femme ,dans ses bras que je pleurerai comme un oiseau
D’une femme , qui rassemblerai mes morceaux tel les pièces d’un vase [bocal] cassé
Votre amour madame, m’a enseigné les pires manières
Il m’a appris a regarder dans ma tasse plusieurs fois durant la nuit
A essayer les remèdes des guérisseurs et à frapper les portes des voyantes
Il m’a appris à sortir de chez moi pour errer dans les rues
Et à rechercher votre visage sous la pluie et dans la lumière des feux
A rassembler a partir de vos yeux des millions d’étoiles
O femme qui a perturbé le monde , O ma douleur, O douleur des Nays
Votre amour, madame, m’a fait entrer dans les cités de la tristesse
Et moi avant votre amour je ne savais ce qu’est les cités de la tristesse
Je n’ai jamais su que les larmes sont de l’humain
que l’ humain sans tristesse n’était que l’ombre [souvenir] d’un humain
Votre amour m’a appris a me comporter comme les petits enfants
A dessiner votre visage avec de la craie sur les murs
O Femme qui a bouleversé mon histoire
De par vous ,je suis écorché d’un artère à un autre
Votre amour m’a enseigné comment l’Amour change-t-il le cours du temps
Il m’a enseigné que lorsque j’aime, la terre cesse de tourner
Votre amour m’a enseigné des choses qui ne sont jamais venu a l’esprit
Alors j’ai lu les contes d’enfants
Je suis entrer dans les palais des rois génies
Et j’ai rêvé que la fille du sultan m’épousait
Celle aux yeux plus claire qu’une eau limpide
Celle aux lèvres appétissantes plus que les fleurs des grenades
Et J’ai rêvé que je l’enlevais tel que font les chevaliers
Et de lui offrir des quantités de perles et corail
votre amour,madame, m’a enseigné ce qu’est le délire
Il m’a enseigné comment le temps passe
sans que vienne la fille du sultan …
(Nizar Kabani)
Illustration: Alla Chakir
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Posted in poésie | Tagué: (Nizar Kabani), amour, étoile, cassé, changer, chevalier, cité, conte, corail, délire, douleur, enlever, enseigner, entrer, fille, génie, humain, larme, limpide, nuit, offrir, ombre, palais, perle, perturber, pluie, rêver, roi, souvenir, sultan, tasse, tourner, tristesse, vase | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 avril 2018

Illustration: Auguste Clésinger
Le poëme de la femme
Marbre de Paros
Un jour, au doux rêveur qui l’aime,
En train de montrer ses trésors,
Elle voulut lire un poème,
Le poème de son beau corps.
D’abord, superbe et triomphante
Elle vint en grand apparat,
Traînant avec des airs d’infante
Un flot de velours nacarat :
Telle qu’au rebord de sa loge
Elle brille aux Italiens,
Ecoutant passer son éloge
Dans les chants des musiciens.
Ensuite, en sa verve d’artiste,
Laissant tomber l’épais velours,
Dans un nuage de batiste
Elle ébaucha ses fiers contours.
Glissant de l’épaule à la hanche,
La chemise aux plis nonchalants,
Comme une tourterelle blanche
Vint s’abattre sur ses pieds blancs.
Pour Apelle ou pour Cléoméne,
Elle semblait, marbre de chair,
En Vénus Anadyomène
Poser nue au bord de la mer.
De grosses perles de Venise
Roulaient au lieu de gouttes d’eau,
Grains laiteux qu’un rayon irise,
Sur le frais satin de sa peau.
Oh ! quelles ravissantes choses,
Dans sa divine nudité,
Avec les strophes de ses poses,
Chantait cet hymne de beauté !
Comme les flots baisant le sable
Sous la lune aux tremblants rayons,
Sa grâce était intarissable
En molles ondulations.
Mais bientôt, lasse d’art antique,
De Phidias et de Vénus,
Dans une autre stance plastique
Elle groupe ses charmes nus.
Sur un tapis de Cachemire,
C’est la sultane du sérail,
Riant au miroir qui l’admire
Avec un rire de corail ;
La Géorgienne indolente,
Avec son souple narguilhé,
Etalant sa hanche opulente,
Un pied sous l’autre replié.
Et comme l’odalisque d’Ingres,
De ses reins cambrant les rondeurs,
En dépit des vertus malingres,
En dépit des maigres pudeurs !
Paresseuse odalisque, arrière !
Voici le tableau dans son jour,
Le diamant dans sa lumière ;
Voici la beauté dans l’amour !
Sa tête penche et se renverse ;
Haletante, dressant les seins,
Aux bras du rêve qui la berce,
Elle tombe sur ses coussins.
Ses paupières battent des ailes
Sur leurs globes d’argent bruni,
Et l’on voit monter ses prunelles
Dans la nacre de l’infini.
D’un linceul de point d’Angleterre
Que l’on recouvre sa beauté :
L’extase l’a prise à la terre ;
Elle est morte de volupté !
Que les violettes de Parme,
Au lieu des tristes fleurs des morts
Où chaque perle est une larme,
Pleurent en bouquets sur son corps !
Et que mollement on la pose
Sur son lit, tombeau blanc et doux,
Où le poète, à la nuit close,
Ira prier à deux genoux.
(Théophile Gautier)
Recueil: Émaux et Camées
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Théophile Gautier), admirer, aimer, air, amour, apparat, artiste, ébaucher, écouter, éloge, épais, épaule, beau, beauté, bercer, blanc, briller, cambrer, chair, chant, chanter, charmé, chemise, contour, corail, corps, coussin, diamant, divin, dresser, extase, femme, fier, genoux, glisser, haler, hanche, hymne, indolent, infante, infini, iriser, linceul, lire, loge, lumière, maigre, marbre, mer, miroir, montrer, musicien, nacre, nonchalant, nu, nuage, nudité, odalisque, opulent, paupière, peau, perle, pied, plastique, pleurer, poème, poète, poser, prier, pudeur, ravissant, rayon, rêve, rêveur, rire, rondeur, s'abattre, satin, sérail, sein, sultan, superbe, tapis, tomber, tourterelle, traîner, trésor, triomphant, Vénus, velours, vertu, verve, violette | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 septembre 2017

Cantique
Chemin faisant, je vins à une ville
J’ai vu le palais, il n’est que roses
Du sultan le trône et la couronne
Les murs et le verger, roses ne sont que roses
On achetait des roses, on vendait des roses
A la main des balances de roses
On pesait la rose avec la rose,
Le marché, le bazar, roses ne sont que roses
La terre n’est que roses, roses les pierres
Roses le sec, roses l’humide
Dans son jardin privé
Le cyprès, le platane, roses ne sont que roses
Le moulin de roses tourne
C’est là qu’on moud la rose
Coule son eau, tourne sa roue
Sa digue, sa source, roses ne sont que roses
La rose pourpre avec la rose rouge
Ont fleuri de pair dans un jardin
Epine contre épine elles se regardent
Leurs épines, leurs fleurs, roses ne sont que roses
Une tente de roses est dressée
A l’intérieur le pain béni est prêt.
Le prophète Elie est le portier
Son pain, son vin, roses ne sont que roses
Ummî Sinan ! viens expliquer
La plainte de la rose et du rossignol :
Du rossignol toujours seul
Soupirs et lamentations, roses ne sont que roses…
(Ummî Sinan)
Recueil: La montagne d’en face (Poèmes de derviches anatoliens)
Traduction: Guizine Dino, Michèle Aquien, Pierre Chuvin
Editions: Fata Morgana
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Posted in poésie | Tagué: (Ummî Sinan), acheter, épine, balance, bazar, bénir, cantique, cèprès, chemin, digue, humide, intérieur, lamentation, marche, moudre, moulin, mur, palais, peser, pierre, plainte, platane, portier, prophète, regarder, rose, rossignol, sec, seul, soupir, sultan, tente, terre, trône, vendre, venir, verger, ville, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 septembre 2017

Ô amis dites-moi
Combien je dois errer
A quoi je dois m’attendre
Quel gain j’en tirerai
Cette idole croît dans mon âme
C’est elle qui tient mon coeur
Ô c’est elle qui me console,
A quoi d’autre m’attacher
Elle m’a mis en tel état
Que je confonds hier et aujourd’hui
Qu’elle prenne la chair et prenne l’âme
Laissez, c’est moi qu’elle tourmente
Je suis l’orfèvre, elle est mon métal
Je suis l’esclave, elle est ma sultane
Mon esprit c’est elle, elle mon âme, mon coeur
Pourquoi me lasserais-je d’elle
Etre sans elle m’est péché,
Par elle ma fortune est comble
Tant de grâce et tant de faveur
Où les trouver, où les entendre
C’est elle qui me dit Younous
C’est elle qui me perce le sein
C’est elle qui me ravit à moi-même
Or je suis elle, ce moi quel est-il ?
(Younous Emré)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Younous Emré), ami, aujourd'hui, âme, chair, coeur, confondre, consoler, croître, entendre, errer, esclave, esprit, faveur, fortune, gain, grâce, hier, idole, métal, orfèvre, pêche, prendre, ravir, s'attacher, s'attendre, se lasser, sein, sultan, tirer, tourmenter, trouver | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2017

Illustration: Ernest Biéler
Il pleut dans le sentier des feuilles de platane ;
D’étranges voluptés cherchent à s’apaiser…
Le soir a des langueurs dolentes de sultane,
La caresse du vent est celle d’un baiser…
(Paul Weisse)
Recueil: Anthologie universelle des baisers (III France)
Editions: H. Daragon
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Weisse), étrange, baiser, caresse, chercher, dolent, feuille, langueur, platane, pleuvoir, s'apaiser, sentier, soir, sultan, vent, volupté | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 juin 2017
Illustration
Il pleut dans le sentier des feuilles de platane ;
D’étranges voluptés cherchent à s’apaiser…
Le soir a des langueurs dolentes de sultane,
La caresse du vent est celle d’un baiser…
(Paul Weisse)
Recueil: Poètes du Baiser
Editions: Société des Éditions LOUIS-MICHAUD
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Weisse), étrange, baiser, caresse, chercher, dolent, feuille, langueur, platane, pleuvoir, s'apaiser, sentier, soir, sultan, vent, volupté | Leave a Comment »