Posts Tagged ‘surpasser’
Posted by arbrealettres sur 7 décembre 2022

Illustration: Shan Sa
L’union amoureuse
L’aimant détourne à lui la pointe de l’aiguille de fer
Le verre en fusion rassemble le feu et la fumée
L’aigu et le grave tonnent à l’unisson des accords parfaits
Et les coeurs voisins s’attirent toujours à l’intime
Mon amour me lie à toi comme l’ombre au corps
Nous dormons côte à côte sous des draps de trame fine
Dont la soie généreuse provient de cocons jumeaux
Aux heures chaudes, nos éventails sont deux ailes qui se touche
Aux heures froides, nos épaules s’embrassent sur la natte feutrée
Tu ris soudain et me voilà hilare
Tu t’affliges alors et ma joie s’évanouit
Allant, je joins mes pas aux tiens
Partant, nous partageons la poussière du chemin
Inséparables, comme les lions des portes célestes
Je ne recherche que ta présence
Et je ne crains que ta distance
Unissons nos corps en une seule forme
Partageons nos vies dans une chambre commune
Et dans la mort, scellons nos os sous un seul tombeau.
Le poète Qu sut dire l’amour au plus vrai ;
Le nôtre surpasse encore les mots.
(Yang Fang)
(IVe siècle)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Yang Fang), accord, aigu, aiguille, aile, aimant, aller, amour, amoureux, épaule, éventail, céleste, côte-à-côte, chambre, chaud, chemin, cocon, coeur, commun, corps, craindre, dire, distance, dormir, drap, fer, feu, feutré, fin, forme, froid, fumée, fusion, généreux, grave, heure, hilare, inséparable, intime, joie, joindre, jumeau, lier, lion, mort, mot, natte, ombre, os, parfait, partager, partir, poète, pointe, porte, poussière, présence, provenir, rassembler, rechercher, rire, s'affliger, s'attirer, s'évanouir, s'embrasser, savoir, sceller, se détourner, se toucher, soie, soudain, surpasser, tombeau, tonner, toujours, trame, union, unir, unisson, verre, vie, voisin, vrai | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 mai 2022

COMMENCEMENT DES CHANTS DE LA GRANDE JOIE DU CŒUR
(Premier chant)
L’Unique, la bien-aimée, la sans pareille,
La plus belle du monde,
Regarde-la, semblable à l’étoile brillante de l’an nouveau,
Au seuil d’une belle année.
Celle dont brille la grâce, dont la peau rayonne,
A des yeux au regard clair,
Et des lèvres au doux parler.
Jamais elle ne prononce une parole superflue.
Elle, dont le cou est long, la poitrine lumineuse,
Possède une chevelure de lapis véritable.
Ses bras surpassent l’éclat de l’or,
Ses doigts sont semblables aux calices des lotus.
Celle dont les reins sont alanguis, et les hanches minces,
Celle dont les jambes défendent la beauté,
Celle dont la démarche est pleine de noblesse,
lorsqu’elle pose ses pieds sur la terre,
Chants d’amour de l’Egypte ancienne.
(Traduit de l’allemand par Paule KRIEGER)
(Egypte)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Egypte), alangui, éclat, étoile, beau, beauté, bien-aimé, bras, brillant, briller, calice, chant, chevelure, clair, coeur, commencement, cou, défendre, démarche, doigt, doux, grâce, hanche, jamais, jambe, joie, lapis, lèvres, long, lotus, lumineux, mince, monde, noblesse, nouveau, or, pareil, parler, parole, peau, pied, poitrine, poser, posséder, prononcer, rayonner, regard, regarder, rein, semblable, seuil, superflu, surpasser, terre, unique, véritable, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 mars 2022

Illustration: ArbreaPhotos
Devenir chat
L’élégance regarda la femme et après l’avoir adorée
Voulut la surpasser.
Elle y parvint en prenant lignes, chevelure
Et yeux de verre, en devenant chat, l’être le plus beau.
(Guillaume d’Aquitaine)
Recueil: le chat en cent poèmes
Traduction:Béatrice Mandopoulos
Editions: Omnibus
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Guillaume d'Aquitaine), adorer, élégance, être, beau, chat, chevelure, devenir, femme, ligne, parvenir, prendre, regarder, surpasser, verre, vouloir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2020
Vous me demandez
quels sont mes Compagnons:
les Collines
et le Couchant _
et un Chien –
ils valent mieux que des Etres –
parce qu’ils savent –
mais sont muets –
et le bruit dans la Mare, à Midi –
surpasse mon Piano.
(Emily Dickinson)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Emily Dickinson), êtres, bruit, chien, colline, compagnon, couchant, maré, muet, piano, savoir, surpasser | 8 Comments »
Posted by arbrealettres sur 1 août 2018

Illustration: Etienne Adolphe Piot
PRENEZ GARDE A LA JOLIE ANNE
illustres galants, je vous donne un bon conseil,
Prenez garde à la jolie Anne ;
Sa figure avenante est si pleine de grâce,
Qu’elle vous attrapera le cœur.
Son œil si brillant est comme les étoiles dans la nuit ,
Sa peau est comme le cygne ;
Sa taille élégante est si mince dans son corsage,
Qu’aisément elle tiendrait dans vos deux mains.
La jeunesse, la grâce et l’amour marchent à sa suite,
Et le plaisir mène l’avant-garde ;
Dans tous leurs charmes, et sous leurs larmes victorieuses,
ils accompagnent la jolie Anne.
Les liens du captif peuvent enchaîner les mains ,
Mais l’amour asservit l’homme ;
Beaux galants, je vous avertis tous ,
Prenez garde à la jolie Anne.
[…]
Quel homme ne doit céder à la beauté
Dans son armure d’oeillades, et de rougeurs, et de soupirs
Et quand l’esprit et l’élégance ont poli ses dards,
Ils éblouissent nos yeux, en volant à nos cœurs
Mais la bienveillance , la douce bienveillance dans l’œil étincelant
A un éclat qui pour moi surpasse le diamant ; [de tendresse,]
Et le cœur palpitant d’amour, quand elle me serre dans ses bras,
Oh ! Voilà les charmes irrésistibles de ma chère belle !
(Robert Burns)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Robert Burns), accompagner, amour, armure, asservir, attraper, avenant, avertir, éblouir, éclat, élégant, étincelant, étoile, beauté, belle, bienveillance, bras, brillant, céder, charmé, cher, coeur, corsage, cygne, diamant, douceur, figure, galant, garde, grâce, homme, irrésistible, jeunesse, joli, larme, main, marcher, mince, nuit, oeil, oeillade, palpiter, peau, plein, rougeur, serrer, soupir, surpasser, taille, tendresse, tenir, victorieux, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2018

Illustration
La hauteur de la rose n’est pas la hauteur de la pierre,
mais parfois la rose la surpasse en son extase.
La hauteur de l’homme n’est pas la hauteur de la pluie,
mais son regard va plus loin que les nuages.
Et parfois la lumière l’emporte sur l’ombre,
bien que l’ombre ait toujours le dernier mot.
Les hiérarchies sont une distraction de l’infini
ou peut-être un accident.
Les hauteurs se supplantent comme tours qui dansent
mais tout tombe de la même hauteur.
(Roberto Juarroz)
Recueil: Martine Broda pour Roberto Juarroz
Traduction: Martine Broda
Editions: José Corti
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Roberto Juarroz), accident, danser, dernier, distraction, emporter, extase, hauteur, hiérarchie, homme, infini, loin, lumière, mot, nuage, ombre, pierre, pluie, regard, rose, supplanter, surpasser, tomber, tour | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 mai 2018
Rien de plus
Rien de plus
Rien de moins
Rien du tout
Trois fois rien
J’existe encore
Et pour longtemps
Longtemps à attendre
À rêver
À rêver du rêve
Rêve sans trêve
Rêve d’espérance
Histoire de vivre
Vivre sans trêve
Chaque jour
Renaît l’espoir
Puis il disparaît
Et vient l’après
L’après-qui-dure
L’après-qui-s’installe
Dans le jeu de l’après
Règne la permanence
La permanence du doute
Et du doute naît la raison
De la raison naît le choix
Choix du possible
Ou de l’impossible
Et se dédouble le je
Pour ne pas se prendre au jeu
Le jeu du hasard
Le hasard qui nous surpasse
Et qui se confond avec le sort
Le sort, incarnat du bon et/ou du mauvais
(Maggy De Coster)
Illustration: Branko Bahunek
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Maggy De Coster), bon, choix, doute, durer, espoir, exister, hasard, impossible, incarnat, jeu, mauvais, permanence, possible, raison, rêver, renaître, rien, sort, surpasser, tout, vivre | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2017

Illustration
Vous êtes ô Parfums,
D’une ivresse plus délectable et plus choisie
Que la caresse aux yeux, où leur splendeur s’imprègne,
Des chappes raidissant leur moire cramoisie
Et portant, d’or fané, l’agneau blessé qui saigne;
Plus naïfs et plus doux que n’est au crépuscule,
Sous des pins bleuissants embaumant la résine
Où quelque lueur d’astre en frissonnant circule,
Un champêtre duo de flûte et de clarine;
Plus somptueux et lents que le cours de l’Erèbe
Fluant son onde lourde aux plages léthargiques;
Qu’en l’honneur d’un héros, une marche funèbre
Déroulant pesamment son rythme pathétique.
Vous remplissez les coeurs d’un plus triste vertige,
D’un effroi plus aigu que l’aboi spleenitique
Lointainement d’un loup dans la nuit qui s’afflige,
Endeuillant les crénaux des donjons romantiques.
Plus que le son des cors aux ténébreuses fresques
Des forêts déchaînant le hurlement des meutes,
Parfums, vous provoquez, des désirs titanesques,
Dans l’ombre de nos coeurs les rougeâtres émeutes.
Vous êtes, ô parfums, plus comblés d’inertie
Que les violets sourds qui tombent des verrières,
Distributeurs savants de cette ataraxie
Qu’implorent nos douleurs dont le cri s’exaspère;
Plus résignés qu’ils sont en leur torpeur hindoue,
Où tout geste s’est tu, où nul désir ne râle,
Les tons silencieux dont la houle se joue,
Mer extatique, au dallage des cathédrales.
Endormeuse harmonie errante dans l’espace
Et qui bercez d’oubli nos âmes faméliques,
Vous surpassez la paix qui descend des rosaces
Quand s’unit l’orangé aux bleus mélancoliques.
Perçant l’opacité morne où nos sens résident,
Vous êtes, défiant le plus subtil orchestre,
De l’immense inconnu le langage fluide,
La voix de l’au-delà dans sa forme terrestre.
(Marie Dauguet)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Marie Dauguet), agneau, au-delà, bercer, blessé, caresse, cathédrale, champêtre, chape, circuler, clarine, comblé, cor, crépuscule, cri, délectable, désir, douleur, doux, endeuiller, fané, flûte, frissonner, implorer, inconnu, inertie, ivresse, langage, mélancolique, mer, moire, morne, naïf, opacité, or, orchestre, oubli, paix, parfum, pin, râler, rosace, s'affliger, s'exaspérer, s'imprégner, saigner, silencieux, somptueux, sourd, splendeur, surpasser, ténébreux, terrestre, torpeur, vertige, violet, voix, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 juillet 2017
PREMIER BAISER
Le sommeil sur Ascagne épanchait ses pavots ;
Vénus le voit, l’enlève, et volant à Paphos,
Sans réveiller l’enfant à l’ombre le dépose.
Une forêt de fleurs l’environne, et la rose
Qui, vierge encor, du lis surpassait la blancheur,
De l’air autour de lui parfume la fraîcheur.
Le beau Troyen, couché sous ce nouvel ombrage,
Rappelle à la déesse une bien chère image,
L’image d’Adonis ; ce touchant souvenir
Réveille dans son cœur la flamme du désir.
« Voilà mon Adonis; oui, c’est lui ». disait-elle.
Vingt fois pour l’embrasser se pencha l’immortelle ;
Mais troubler le repos d’Ascagne ou d’Adonis!…
Ouvertes par l’amour, les lèvres de Cypris
S’égarent sur les fleurs qu’elle avait fait éclore ;
Au feu de ses baisers la rose se colore ;
Zéphir unit son souffle à leur douce chaleur,
Et caresse à la fois la déesse et la fleur.
De blanche qu’elle était, la rose purpurine
Frémit sous le toucher de la bouche divine,
Lu cherche avec amour, et, sensible aux désirs.
Rend baisers pour baisers, et plaisirs pour plaisirs.
(Pierre-François Tissot)(Jean Second)
Recueil: Poètes du Baiser
Editions: Société des Éditions LOUIS-MICHAUD
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Pierre-François Tissot)(Jean Second), amour, épancher, baiser, blanc, blancheur, caresser, chaleur, chercher, coeur, déesse, déposer, désir, doux, embrasser, enfant, enlever, flamme, fleur, forêt, fraîcheur, frémir, lit, ombre, parfumer, pavot, plaisir, réveiller, repos, rose, se pencher, sensible, sommeil, souffle, surpasser, touchant, toucher, vierge | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 mai 2017

Ô Saint homme ! S’unir simplement à Lui,
voilà ce qu’il y a de meilleur.
Depuis le jour où j’ai rencontré mon Dieu,
les jeux de notre amour n’ont jamais cessé !
Je ne ferme pas mes yeux;
je ne bouche pas mes oreilles;
je ne mortifie pas mon corps.
Je regarde avec mes yeux grands ouverts ;
je souris et partout je contemple Sa beauté.
Je murmure Son nom et tout ce que je vois me parle de Lui.
Tous mes actes sont un culte que je rends à mon Dieu.
L’aurore et le crépuscule me sont semblables.
Les contradictions n’existent plus pour moi.
Partout où je vais je n’agis qu’en Lui.
Tout ce que j’accomplis est Son Service.
Quand je me couche, c’est à Ses pieds que je me prosterne.
Il est le seul adorable à mes yeux;
je n’en connais pas d’autres.
Ma langue ne prononce plus de paroles impures;
jour et nuit elle chante Ses louanges.
Debout ou assis, je ne puis l’oublier,
car le rythme de Sa chanson bat à mes oreilles.
Kabîr dit : «Mon coeur est embrasé d’une joie frénétique
et je découvre tous les mystères cachés dans mon âme.
— Je suis immergé dans une immense félicité
qui surpasse toute joie et toute douleur. »
(Kabîr)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Kabîr), acte, agir, amour, aurore, beauté, boucher, cesser, chanter, contempler, contradiction, corps, crépuscule, culte, Dieu, douleur, embrasé, félicité, fermer, jeu, joie, meilleur, mortifier, murmuré, nom, oreille, oublier, parler, regarder, rencontrer, rendre, rythme, s'unir, se prosterner, semblable, service, simplement, souire, surpasser, yeux | Leave a Comment »