Accroché à un fil de la Vierge
Je surplombe des abîmes
Mais y tomberais
Si ne me retenait une main invisible
(Jean-Baptiste Besnard)
Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022
Accroché à un fil de la Vierge
Je surplombe des abîmes
Mais y tomberais
Si ne me retenait une main invisible
(Jean-Baptiste Besnard)
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), abîmes, accroché, fil, invisible, main, retenir, surplomber, tomber, vierge | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 avril 2021
ÂGE DE FEMME ET DE SAISON
Comme la fleur d’Avril, le teint est lumineux,
Toute la joie de vivre se lit dans ses yeux bleus.
Pas encore une femme mais bien plus qu’une enfant.
Le bel âge que voilà, le Printemps a seize ans.
Elle émerge de l’eau, rieuse et éclatante,
Inondée de soleil, hâlée et ruisselante,
Elle rejoint sur la plage ses enfants déjà grands,
Le fruit est épanoui, l’Été a quarante ans.
Elle choisit au parterre les dernières passeroses,
Chasse la nostalgie et les pensées moroses.
Elle se rit de ses rides, laissant couler les ans.
La vie est encore belle, l’Automne a soixante ans.
Elle serre sur ses épaules son vieux châle de laine,
Contemple le jardin qui surplombe la plaine,
Tout est couvert de neige, même ses cheveux blancs.
L’hiver vêtu d’hermine a quatre fois vingt ans.
(Jane Deny)
Posted in poésie | Tagué: (Jane Deny), âge, éclatante, épanoui, épaule, bleu, femme, fleur, fruit, hermine, hiver, jardin, joie, lumineux, neige, nostalgie, parterre, passerose, plaine, printemps, ruisselante, saison, surplomber, vivre, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2021
Un râteau a tracé ces tranquillités immobiles.
L’espace clos médite à présent.
Montagnes immenses sur des îles lointaines, elles seules
se permettent de sursauter au bruissement des ginkgos.
De rêveries en absence de soi, les cercles concentriques
du silence s’emparent du coeur de celui qui ne fait que passer.
Il pense qu’il ne fait que passer sur la terrasse surplombante
mais cet espace longtemps encore s’insinuera dans ses pensées.
(Brigitte Sensevy)
Posted in poésie | Tagué: (Brigitte Sensevy), absence, île, bruissement, cercle, clos, coeur, concentrique, espace, ginkgo, immense, immobile, lointain, longtemps, méditer, montagne, passer, pensée, penser, râteau, rêverie, s'emparer, s'insinuer, seul, surplomber, sursauter, terrasse, tracer, tranquillité | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 janvier 2020
Je ne vois presque plus rien que la lumière
les cris d’oiseaux lointains en sont les nœuds,
toute la montagne du jour est allumée,
elle ne me surplombe plus,
elle m’enflamme.
(Philippe Jaccottet)
Posted in poésie | Tagué: (Philippe Jaccottet), allumée, cri, lumière, montagne, noeud, s'enflammer, surplomber, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2019
Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), corps, glisser, paupière, sol, surplomber, toucher | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 27 janvier 2019
Illustration
Je suis au-delà
de toute contingence
appliquée à vivre
sur la pointe des pieds
sans faire de bruit
j’étais dans un lieu
suspendu dans le temps
j’ai marché sur une vipère
dans l’herbe jaunie
elle s’est enfuie en zigzagant
le long des remparts
la vue surplombait
le bleu roi du fleuve
(Valérie Canat de Chizy)
Posted in poésie | Tagué: (Valérie Canat de Chizy), appliquer, au-delà, bleu, bruit, contingence, fleuve, herbe, jauni, lieu, marcher, pointe des pieds, rempart, roi, s'enfuir, surplomber, suspendu, temps, vipère, vivre, vue, zigzaguer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 août 2018
Au loin
Au loin, au loin
Luisent les étoiles de ma vie,
Et je contemple avec tristesse,
Mon bonheur de jadis,
Regardant si volontiers, si volontiers
Avec un frisson de plaisir en arrière.
Comme un voyageur sur les hauteurs se tient
Et surplombe du regard les lointains,
Les prés fleuris
Où passent en murmurant les douces, tièdes
Brises, et prête l’oreille
Avec un effroi secret :
Ainsi s’étendent devant moi
De vastes époques heureuses et arrachent
Mon esprit aux misérables bornes
De négatives pensées
pour l’élever jusqu’aux joies éternelles de là-bas.
Je vois osciller la barque de Charon :
Je rappelle aux accents de la lyre d’or
Celles qui ont sombré
Et elles s’approchent et m’enserrent
De leur lumière magique.
Je m’efforce de les saisir — elles pâlissent
Et je dois les laisser s’évanouir :
Mon espérance est anéantie !
(Friedrich Nietsche)
Posted in poésie | Tagué: (Friedrich Nietsche), anéantie, étoile, bonheur, brise, contempler, espérance, frisson, heureuse, joie, loin, luire, lumière, magique, murmurer, pâlir, pensée, plaisir, regard, s'évanouir, saisir, sombrer, surplomber, tristesse, vie, volontiers | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 juillet 2018
Illustration: ArbreaPhotos
Fleurs
Éblouissement devant la beauté des montagnes.
Finalité d’une clarté grandiose, l’immensité verte que
surplombe le blanc immaculé de l’origine : hautes
montagnes très visibles dans la nostalgie du jour qui s’éteint.
Et puis, au bord de la route, ces fleurs du quotidien,
sauvages, généralement dans les tons de mauve, hautes.
Et là, au ras du sol, du jaune, du blanc, un peu de bleu vif aussi.
C’est l’heure où l’on «rentre au foyer».
(Claudine Helft)
Posted in poésie | Tagué: (Claudine Helft), éblouissement, beauté, blanc, bleu, clarté, fleur, foyer, grandiose, heure, immaculé, immensité, mauve, montagne, nostalgie, origine, quotidien, rentrer, s'éteindre, sauvage, surplomber, vert, vif | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 mars 2018
Le jeune mari
assis sous ce tilleul
des milliers de fois
j’ai contemplé le val
et ma chère enfant
la nuit venait les étoiles
surplombaient son toit
une à une les lumières
s’éteignaient dans la campagne
et je suis assis à l’ombre
aujourd’hui près d’elle
elle berce un garçonnet
le val brille et chauffe
à peine une brise
passe dans les blés
le tilleul murmure
mon rêve est intact
***
Der junge Ehemann
Hier unter dieser Linde
Saß ich vieltausendmal
Und schaut nach meinem Kinde
Hinunter in das Tal,
Bis dag die Sterne standen
Hell über ihrem Haus,
Und weit in den stillen Landen
Alle Lichter löschten aus.
Jetzt neben meinem Liebchen
Sitz ich im Schatten kühl,
Sie wiegt ein muntres Bübchen,
Die Täler schimmern schwül,
Und unten im leisen Winde
Regt sich das Kornfeld kaum,
Und über uns säuselt die Linde —
Es ist mir noch wie im Traum.
(Joseph von Eichendorff)
Posted in poésie | Tagué: (Joseph von Eichendorff), assis, étoile, bercer, blé, briller, brise, campagne, chauffer, contempler, enfant, garçonnet, intact, jeune, lumière, mari, murmurer, nuit, ombre, passer, rêve, s'éteindre, surplomber, tilleul, toit, val | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2018
ouvrant l’incertitude d’où naissent tous les chants
légères tes mains cherchent un clavier enfui
ou peut-être conjurent l’impérieux
éboulis du passé qui surplombe
si je les prends les calme et leur dis la terre
nos regards brûlent de tant d’oiseaux qui naissent
(Jean-Louis Chrétien)
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Louis Chrétien), éboulis, brûler, calmer, chant, chercher, clavier, conjurer, dire, impérieux, incertitude, léger, main, naître, oiseau, ouvrir, passé, prendre, regard, s'enfuir, surplomber, terre | Leave a Comment »