Posts Tagged ‘taper’
Posted by arbrealettres sur 31 janvier 2023

Illustration: Catherine Fichaux
À chacun sa chanson
Le merle siffleur
Siffle de bon coeur,
La pie jacasse,
Le coucou répète « coucou ».
Le pic tapageur
Tape avec ardeur,
Le corbeau croasse,
La tourterelle roucoule
Et quand vient le crépuscule,
La chouette chevêche hulule.
(Corinne Albaut)
Recueil: Comptines des secrets de la Forêt
Traduction:
Editions: Actes Sud Junior
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Corinne Albaut), ardeur, chanson, chouette, coasser, coeur, corbeau, coucou, crépuscule, hululer, jacasser, merle, pic, pie, répéter, revêche, roucouler, siffler, siffleur, tapageur, taper, tourterelle, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 décembre 2022

Seul dure l’éphémère
Il y a huit ans
Le huit août
À quatorze heures
Le soleil tapait fort
C’est alors
Qu’elle est morte
Son corps si léger
Emporté par la lumière
S’en fut dans l’éther de la pluralité des mondes
Sa voix est morte
Son regard est mort
Sa silhouette est morte
Même son ombre est morte
Avant elle
Des milliards d’années
Après elle
Des milliards d’années
En-deçà d’elle
Des milliards de voies lactées
Au-delà d’elle
Des milliards de voies lactées
(Michel Onfray)
Recueil: Là où dansent les Éphémères 108 poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Michel Onfray), année, au-delà, éphémère, éther, corps, durer, emporter, en deça, fort, léger, lumière, milliard, monde, mort, ombre, pluralité, seul, silhouette, soleil, taper, Voie Lactée, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 février 2022

Illustration
toussant sans cesse
aucune main
pour me taper dens le dos
***

(Santoka)
Recueil: Santoka Zen Saké Haïku
Traduction: Cheng Wing fun & Hervé Collet
Editions: Moundarren
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Santoka), dos, main, sans cesse, taper, tousser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2021
Le Moujik
Je suis le moujik, le malheureux au dos courbé
Tout le monde tape sur le moujik.
On lui suce le sang et les veines,
On déchire ses forces,
Ses mains sont pleines d’ampoules.
Je suis le moujik, le fils de la souffrance,
J’ai été élevé à la bouillie de paille,
Les fanes me gonflent le ventre,
Je suis chaussé de lapti,
Pauvre est mon vêtement.
Je suis le moujik, le fils de la misère,
Je ne mange ni ne dors assez,
Je plie sous le poids de la peine,
Je travaille pour deux sous pas jour,
Je supporte toutes les moqueries.
Je suis le moujik, je n’entends pas les cloches,
Et un ver toujours me ronge :
Est-ce qu’il ne ment pas le pope en chaire
Qui dit que le tsar tient sa couronne de Dieu ?
Oh, il ne peut en être ainsi !
Je suis le moujik, j’ai ma fierté,
Je me courbe, mais attendez !
Je me tais, me tais et supporte,
Mais bientôt je vais crier :
« Paysan ! Prends ton fusil ! »
(Yakoub Kolass)
Illustration: Lucien Louis Bernard Lantier
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Yakoub Kolass), attendre, bouillie, couronné, crier, déchirer, fané, fierté, fusil, gonfler, lapti, malheureux, moquerie, moujik, paysan, peine, pope, sang, se courber, se taire, souffrance, sucer, supporter, taper, travailler, tsar, ventre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2020

Balistique
Si maman retirait ses boucles d’oreille
Je lui mettrais des boucles de cerises
Des cerises rouges comme le soleil
Des soleils tout rouges sur les oreilles.
Quand je reviendrai de l’église
Où j’aurai juré de n’être plus jamais gourmand,
Vite, j’irai mordre les cerises
Sur les oreilles de maman.
Et surtout
Quand le monsieur au chapeau mou
Que je n’aime pas du tout
Viendra lui faire de l’oeil à maman
Avec sa caisse à boniments’
Et rira pour montrer ses dents,
Je prendrai toutes les fois
Les noyaux entre mes doigts
Les noyaux de cerise pleins de sang
Et j’appuierai sans qu’on me voie.
Mors, bien retranché dans mon incognito
Ils partiront comme des bombes, les noyaux
Et taperont juste dans l’oeil
Du monsieur qui fait de l’oeil.
(René de Obaldia)
Recueil: Innocentines
Traduction:
Editions: Gracet & Fasquelle
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (René De Obaldia), aimer, appuyer, église, balistique, bombe, boniment, boucle, caisse, cerise, chapeau, dent, doigt, faire, gourmand, incognito, jamais, jurer, maman, monsieur, montrer, mordre, mou, noyau, oeil, oreille, partir, prendre, retirer, retrancher, revenir, rire, rouge, sang, soleil, taper, venir, vite | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 juin 2020

Illustration
Jour pluvieux d’automne
Une feuille rousse
que le grand vent pousse
dans le ciel gris-bleu,
l’arbre nu qui tremble
et dans le bois semble
un homme frileux,
une gouttelette
comme une fléchette
qui tape au carreau,
une fleur jaunie
qui traîne sans vie
dans la flaque d’eau,
sur toutes les choses
des notes moroses,
des pleurs, des frissons,
des pas qui résonnent :
c’est déjà l’automne
qui marche en sifflant sa triste chanson.
(Michel Beau)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Michel Beau), arbre, automne, bleu, bois, carreau, chanson, chose, ciel, eau, feuille, flaque, fléchette, fleur, frileux, frisson, gouttelette, gris, homme, jaunir, jour, marcher, morose, note, nu, pas, pleur, pluvieux, pousser, résonner, roux, sembler, siffler, taper, traîner, trembler, triste, vent, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 novembre 2019

Illustration: Frank Holl
TROIS COUTURIÈRES
Les yeux rouges, les lèvres bleues,
Les joues vidées de leur sang,
La sueur à leur front blême,
Brûlante et courte l’haleine,
Trois filles sont là cousant et cousant!
Neige la toile et l’aiguille étincelle :
Je couds et je couds, pense l’une d’elles,
Et je couds le jour et je couds la nuit
Sans coudre pour moi robe d’épousailles
À quoi sert coudre sans répit ?
Je ne dors pas et je mange si peu,
J’irai voir Balnès le Miraculeux
Qui pour moi peut-être agirait enfin,
Qu’au moins soit un veuf, un juif déjà vieux
Avec sa douzaine d’enfants…
La deuxième se dit: je couds et je reprise
Mais je me couds seulement tresses grises,
La tête me brûle et mes tempes battent
Tape la machine à chaque contact,
Tac, tac, tac, tac, tac, tac, tac, tac !
Chaque clin d’oeil je le comprends,
Sans mariage, sans alliance
Ce ne serait que jeux et danse,
L’amour – toute l’année durant!
Mais après cela, mais après ?
Crachant du sang la troisième pense :
Je me couds aveugle et me couds souffrante,
À chaque piqûre est mon coeur meurtri
Et lui – cette semaine il se marie !
Je ne lui souhaite aucun mal !
Il oubliera ce qui fut autrefois !
Et la communauté un linceul m’offrira,
Un tout petit morceau de terre
Où tranquillement je reposerai
Je dormirai, je dormirai.
(Itzhak-Leibush Peretz)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Itzhak-Leibush Peretz), aiguille, alliance, amour, après, autrefois, aveuglé, épousailles, étinceler, battre, blême, bleu, brûler, clin d'oeil, communauté, comprendre, contact, coudre, court, couturier, cracher, danse, dormir, enfant, front, gris, haleine, jeu, joue, juif, lèvres, linceul, machine, mal, manger, mariage, meurtri, morceau, neige, nuit, offrir, oublier, piqûre, répit, repriser, robe, rouge, sang, se marier, servir, souffrant, souhaiter, sueur, taper, tête, tempe, terre, toile, tranquille reposer, tresse, vider, vieux, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 septembre 2019

L’herbe a écrit sur mon dos
Le soleil tapait
sérieusement
j’ai enlevé mon tee-shirt
mes chaussures
mes chaussettes
et j’ai posé sur ma tête
ce chapeau ridicule
de coupeur de coton
l’herbe sentait bon l’herbe
des fourmis couraient
sur les dalles chaudes
j’ai attrapé un livre
et je me suis couché
sur la pelouse
un bourdon s’est envolé
du coeur éclatant
d’une fleur de pissenlit
près de mon oreille
rien
de
moins
(Thomas Vinau)
Recueil: Juste après la pluie
Traduction:
Editions: Alma
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Thomas Vinau), attraper, éclater, écrire, bon, bourdon, chapeau, chaud, chaussette, chaussure, coeur, coton, coupeur, courir, dalle, dos, enlever, fleur, fourmi, herbe, livre, moins, oreille, pelouse, pissenlit, poser, ridicule, rien, s'envoler, sérieux, se coucher, sentir, soleil, taper, tête, tee-shirt | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 avril 2019

LE VIVANT PROLONGÉ
(Avec naturel.
Familièrement, comme ça)
Le mort qui est en moi
s’impatiente
Il tape dans sa caisse
à bras raccourcis
il voudrait qu’on le montre
une dernière fois.
Quant au vivant
ça va pas mal merci
pour le moment.
(Jean Tardieu)
Recueil: L’accent grave et l’accent aigu
Traduction:
Editions: Gallimard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean Tardieu), caisse, merci, montrer, mort, prolonger, s'impatienter, taper, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 novembre 2018

LE VIVANT PROLONGÉ
(Avec naturel
Familièrement, comme ça)
Le mort qui est en moi
s’impatiente
Il tape dans sa caisse
à bras raccourcis
Il voudrait qu’on le montre
une dernière fois.
Quant au vivant
ça va pas mal merci
pour le moment.
(Jean Tardieu)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean Tardieu), caisse, montrer, mort, prolongé, s'impatienter, taper, vivant | Leave a Comment »