l’eau de l’hiver fond bleu de lumière
la vie soudain en petite tenue
vaillante
à coup de questions et de vieux silences
(Nicole Brossard)
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2021
l’eau de l’hiver fond bleu de lumière
la vie soudain en petite tenue
vaillante
à coup de questions et de vieux silences
(Nicole Brossard)
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Posted by arbrealettres sur 12 octobre 2019
Jésus est dans la rue en tenue de travail
avec le sac au dos de plaines ouvrières,
Jésus est en chômage, en quête de salaire,
et sa vieille blessure à la jambe fait mal.
Jésus n’est pas d’ici, on lui veut des misères,
son permis de séjour est bien près d’expirer
et Jésus pense au temps du charpentier son père,
à Marie, comme lui, soucieuse du loyer.
Jésus s’en est allé pour l’embauche à l’usine
avec son casse-croûte à manger sur le tas.
Il n’est plus revenu, Madeleine voisine :
on dit qu’on l’a revu au chemin de Damas.
(Géo Libbrecht)
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Posted by arbrealettres sur 22 septembre 2019
NOCTURNE
La belle femme nue debout à sa fenêtre, pressent que face à elle
Dans le noir Quelqu’un admire la coupe rectangulaire de ses poils
La tenue des seins dont on voit la puissance et la fragilité. C’est le
Présent qu’elle fait parfois à la vie, à cet inconnu de la cour sombre
Qui, sans doute, à l’instant, a repris sa faction et, très vite, se signe.
(Franck Venaille)
Recueil: Ça
Traduction:
Editions: Mercure de France
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Posted by arbrealettres sur 12 novembre 2018
dans la cage du temps
la dormeuse regarde ses yeux esseulés
le vent lui apporte, ténue,
la réponse des feuilles
(Alejandra Pizarnik)
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Posted by arbrealettres sur 18 mai 2018
Elle portait des lunes noires
et des émois,
et des dessous trempés
dans sa tenue d’amazone
légère
en peine de monture.
(Claudine Helft)
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Posted by arbrealettres sur 3 avril 2018
Epouser le silence
Quand la conscience contemple
tout en étant elle-même
ce qu’elle contemple,
quand elle se tient là
où elle est elle-même tenue,
quand elle saisit
ce qui la saisit,
elle épouse le silence:
elle et lui ne font qu’UN.
(Michel Camus)
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Posted by arbrealettres sur 7 février 2017
Quelqu’un m’attend,
quelqu’un qui a soif et qui appelle.
Qui appelle en silence.
Il ne dit aucun secret,
mais c’est tout comme s’il m’en avait dit un :
écris.
Cet être fragile, impossible,
m’inspire une sorte de compassion
et de tendresse intense.
C’est lui qui m’appelle dans son inexpugnable silence,
mais ne serai-je pas moi-même celui qui fait appel à moi en son nom ?
J’écris, certes, mais la modestie avec laquelle j’écris est désormais souveraine.
Il y a une discrétion fondamentale en tout ce que j’ai à dire.
Ma voix devra être des plus ténues, des plus délicates,
fidèle à ce « presque rien » qui est la partie de moi-même
inaliénable et irréductible.
(António Ramos Rosa)
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Posted by arbrealettres sur 12 septembre 2016
NOSTALGIE
Quand la nuit
est au point de finir
au temps que le printemps est proche
et que rarement
quelqu’un passe
Sur Paris se condense
une obscure couleur
de larme
Au coin
d’un pont
je contemple
le silence sans limite
d’une fille
ténue
Nos deux
maladies
se confondent
Et comme emportés
on demeure
(Giuseppe Ungaretti)
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