Posts Tagged ‘terrasse’
Posted by arbrealettres sur 21 janvier 2023

Illustration: Dai Dunbang
SUR L’AIR DE LAVER LE SABLE DU TORRENT
Une chanson, nouvelle mélodie, d’alcool une pleine coupe,
L’an dernier passa un souffle céleste sur la terrasse de l’ancien pavillon.
Le soleil du soir descend à l’occident, quand s’en reviendra-t-il ?
Qu’y peut-on faire ? Les fleurs sont tombées, parties,
Comme les hirondelles déjà familières sont de retour au nid ;
Au petit jardin par la sente parfumée seul je chemine.
***

(Yàn Shu) (991-1055)
Recueil: Quand mon âme vagabonde en ces anciens royaumes Poèmes Song illustrés par Dai Dunbang
Traduction: du Chinois par Bertrand Goujard
Editions: De la Cerise
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Posted in poésie | Tagué: (Yàn Shu), air, alcool, an, ancien, céleste, chanson, cheminer, coupe, descendre, faire, familier, fleur, hirondelle, jardin, laver, mélodie, nid, occident, parfumer, partir, passer, pavillon, petit, plein, retour, revenir, sable, sente, soir, soleil, souffle, terrasse, tomber, torrent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2023

Sourate des guérisons
(extrait)
Je me suis consumé comme bois d’agar dans le feu du repentir
sans avoir même atteint la terrasse du palais de notre union
la colombe de mon cœur a tressailli sous mes côtes
voyant les pièges posés en chaque lieu
une trombe couleur du crépuscule est tombée mais
l’éclair de l’espérance n’a pas lui
j’ai parcouru les quatre coins du monde en quête de soulagement à ma douleur
et j’ai trouvé le chagrin de la passion ivre. Inconsciente
ivre et la voix fanée, elle tisse des rêves de soie
fine et de brocart et elle glane des souhaits
mon ivresse s’est enivrée, ma voix s’est fanée et on est passé
au langage des signes
(Khayr al-Din al-Asadi)
***

Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Khayr al-Din al-Asadi), agar, atteindre, éclair, bois, brocart, côte, chagrin, coeur, coin, colombe, couleur, crépuscule, douleur, espérance, fané, feu, fin, glaner, guérison, inconscient, ivre, ivresse, langage, lieu, monde, palais, parcourir, passer, passion, piège, poser, quête, rêve, repentir, s'enivrer, se consumer, signe, soie, souhait, soulagement, sourate, terrasse, tissr, tomber, tressaillir, trombe, trouver, union, voir, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 janvier 2023

Illustration
TERRASSE
De ma terrasse
J’ai regardé la terre
Épouvantée
Par ses razzias
Ses bains de sang
De ma terrasse
J’ai regardé la terre
Éblouie
Par ses prodiges
Ses surgissements
Depuis je glisse
Des ombres à l’éclat
Je navigue
Entre arc-en-ciel
Clartés et soupçons.
(Andrée Chedid)
Recueil: L’Étoffe de l’univers
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted by arbrealettres sur 25 décembre 2022

Il gelait à coeur fendre
Aux terrasses délaissées de l’amour
Des caillots de neige
Fermaient les fleurs comme des voix
Et les Soeur-Anne dans les branches
Attendaient en vain un retour.
(René Guy Cadou)
Recueil: René Guy Cadou Poésie la vie entière oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (René Guy Cadou), amour, attendre, branche, caillot, coeur, délaisser, en vain, fendre, fermer, fleur, geler, neige, retour, terrasse, voix | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 décembre 2022
Illustration: Shan Sa
Assis un soir à la terrasse de la lune
La chaleur ne quitte pas les jours déclinants
Mais les nuits sont désormais plus promptes à tomber
Aussi le vieil homme, depuis déjà quelques soirs,
S’est assis dehors jusqu’à la troisième veille.
Le vent bourrasque et fanfaronne
Les étoiles clignent leur respiration lumineuse
Les nuages se précipitent vers la lune épanouie
Elle les disperse ensuite dans l’encre du ciel.
Tu cours, haletant, vers la jouissance
Tu cours en vain
Mais lorsque tu renonces aux délices
Les voilà qui arrivent soudain.
(Yang Wan-li)
(1127-1206)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted in poésie | Tagué: (Yang Wan Li), arriver, assis, épanoui, étoile, bourrasque, chaleur, ciel, cligner, courir, décliner, délice, désormais, disperser, en vain, encre, fanfaronner, haleter, homme, jouissance, jour, lumineux, lune, nuage, nuit, prompt, quitter, renoncer, respiration, s'asseoir, se précipiter, soir, soudain, terrasse, tomber, veille, vent, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 décembre 2022
Illustration: Shan Sa
Les eaux montent
Mon service prend fin et je descends les marches du palais
Repos du soir — je gagne enfin mes appartements
L’éclair hurlant éclate dans la nuit pleine
Les flèches de lumière vive rayent les ténèbres
De noirs nuages harcèlent les tours vermillonnes
Et le vent frappe le linteau des fenêtres.
L’eau s’écoule bouillonnante par les gouttières du toit
Des flaques jaunes noient les degrés aveugles des terrasses
Les cieux dénués s’engrènent impassibles sans se déchirer
De larges voies d’eau rejoignent abondantes un canal englouti
À Liang et Ying, les cultures meurent sous les flots du ciel
Des paysans vagabonds passent devant les bras furieux du fleuve
Les eaux montent inlassables et changent nos vies en ruine marine.
(Lu Ji)
(261-303)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted in poésie | Tagué: (Lu Ji), abondant, appartement, aveuglé, éclair, éclater, bouillonner, bras, canal, changer, ciel, culture, dénué, degré, descendre, eau, engloutir, fenêtre, fin, flaque, flèche, fleuve, flot, frapper, furieux, gagner, gouttière, harceler, hurler, impassible, inlassable, jaune, large, linteau, lumière, marche, marin, monter, mourir, noir, noyer, nuage, nuit, palais, passer, paysan, plein, rayer, rejoindre, repos, ruine, s'écouler, s'engrener, se déchirer, service, soir, ténèbres, terrasse, toit, tour, vagabond, vent, vermillon, vie, vif, voie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 octobre 2022

En montant à la terrasse de la Vraie Joie, un jour d’automne
La douce lumière du matin gravit la crête de l’est,
D’un pas tranquille on monte à la terrasse s’asseoir sur un banc de pierre.
Érables mêlés au soleil, reflets des nuées roses sur la robe,
On tressaille soudain : corps vêtu d’habits de soie!
(Ch’ungji)
***

Recueil: Ivresse de brumes, griserie de nuages
Traduction: Ok-sung / Anne Baron / Jean-François Baron
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 29 septembre 2022
Illustration: Frida Kahlo
La bête
Elle fait attention la bête.
Elle se retient.
Elle ne donne aucun signe.
Elle ne laisse aucune trace la bête.
Elle ne tremble pas.
Elle ne saigne pas.
Elle ne hurle pas.
Elle est belle.
Elle est blessée.
Nature blessée.
Mystère blessé.
Elle ne peut plus rester au milieu en pâture en terrasse…
Elle s’en va…
Elle n’a pas peur.
Elle n’a pas le choix.
Elle n’est plus ni saine ni sauve.
Elle est abîmée.
C’est ça qui s’éloigne…
Abîmée…
Elle ne veut plus laisser son silence au sol.
C’est ça qui l’emporte dans la forêt.
Elle veut parler.
Elle a besoin la bête.
Elle veut.
C’est elle la bête qui veut…
C’est elle la belle qui crève…
C’est elle les deux…
Elle de risquer…
Elle de parler
Les hommes ne parlent pas.
(Lili Frikh)
Carnet sans bord 2017
Recueil: La Beauté Éphéméride poétique pour chanter la vie
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Lili Frikh), abîmer, attention, bête, beau, besoin, blesser, choix, crever, donner, emporter, forêt, homme, hurler, laisser, milieu, mystère, nature, parler, pâture, peur, rester, risquer, s'éloigner, s'en aller, saigner, sain, sauf, signe, silence, sol, terrasse, trace, trembler, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022

ON NE PARLE QUE DU TEMPS
Que devient la dent féroce,
la fêlure froide des heures,
sinon du temps ? La chair,
pourrie quelques années plus tard, quelques rues
plus loin. Puis vint l’aboiement de l’ombre,
ce chien abstrait lui dévora le visage.
Et le champignon foulé au pied,
négligemment, et la fumée dense
des terrasses, parfaite,
que deviendront-ils, sinon du temps ?
Pas seulement les griffes, ni même
l’horloge, puits ouvert dans un mur
cobalt. Pas seulement le mois qui forme
des rides, ni l’année avec sa queue
de scorpion. Aussi la main
qui trace l’incision de chirurgie,
et celle qui dissèque un organisme vivant.
Je ne parle pas seulement de la seconde prolongée,
irrésolue, qui détruit le coeur ou taille
les pierres. Je parle à peine du temps,
de l’automne qui s’est jeté par terre
pour boire les couleurs du jardin,
de la fleur qui torture
par sa stricte géométrie aveugle.
Temps debout, eau qui lutte
encore contre l’hiver, temps aussi
l’armée assyrienne qui avançait,
comme une forêt de pierre,
sur Ninive, les fleurs dans le parc
de Rodin, temps encore la sphinge
et sa stupeur vide dans une cité
qui ne fut pas faite pour elle, temps
ce groupe de mandrills
qui vénèrent le soleil. Tout saigne
et se meut, tout est temps
et amour, scintillement de l’absence :
ainsi jaillit du sein le lait, le temps.
(Jaime Labastida)
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Posted in poésie | Tagué: (Jaime Labastida), aboiement, absence, abstrait, champignon, chien, chirurgie, couleur, dévorer, féroce, fleur, fumée, griffe, hiver, horloge, incision, jaillir, jardin, lait, mandrill, ombre, parc, parler, puits, ride, scorpion, sein, soleil, stupeur, temps, terrasse, vénérer, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2022
![Emilia Castaneda (16) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/emilia-castaneda-16-1280x768.jpg?w=690&h=963)
L’AU-DEDANS DE L’EN-DECA
Belle d’aube et de caresses
Bulles de fard et de fleurs
Tout ce qui fut notre ivresse
Remonte des profondeurs
Des bruyères me reviennent
Au rythme des baisers las
Est-ce ta lèvre ou la mienne
Qui brûlait cette nuit-là
Est-ce plaie ou plainte Sont-ce
Des ecchymoses de ciel
Ou les lisières de ronces
D’un météore charnel
Sais-je quand surgit le doute
Entre la sève et le sang
Ou quand s’effeuillèrent toutes
Les fleurs du buisson ardent
Etait-ce un soir de dimanche
Que la lézarde s’ouvrit
Quand je touchai sur ta hanche
Un pressentiment d’oubli
Ce qui fut à jamais passe
Au gré de l’ombre et des jours
Tes mots n’ont sur la terrasse
Qu’un lointain reflet d’amour
Etait-ce un soupçon d’abîme
Est-ce toi serait-ce moi
Qui retombait de la cime
Qu’on n’atteint jamais deux fois
Est-ce pour la trop cruelle
Loi vaine d’un vain destin
Que notre flamme éternelle
N’eut qu’un instant de matin
Je cherche et toi sais-tu qu’est-ce
Qui lie et qui délia
Au tréfonds de notre ivresse
L’en-dedans de l’au-delà
(Robert Goffin)
Illustration: Emilia Castaneda
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Posted in poésie | Tagué: (Robert Goffin), abîme, amour, atteindre, au-dedans, aube, bruyère, bulle, caresse, charnel, cime, délier, destin, en deça, hanche, ivresse, lézarde, lier, météore, oubli, plaie, plainte, pressentiment, profondeur, reflet, retomber, ronce, soir, soupçon, terrasse, toucher, tréfonds | Leave a Comment »