Posts Tagged ‘thym’
Posted by arbrealettres sur 17 juin 2022

Illustration: Gabriel Lefebvre
Il n’y a qu’à vouloir
Je voudrais t’aimer
De pain blanc
De four tiède
De cire d’abeille
T’aimer
De fleur sauvage
De miel clair
De thym et de lavande
T’aimer
De rosée au matin
D’aubépine à midi
Et d’ombre propice le soir
Pour que toutes nos journées
Soient au comble de toi
Et que choses si simples
Forment l’évidence
Qu’il fait simplement bon près de toi
(Claude Haller)
Recueil: Poèmes du petit matin
Traduction:
Editions: Hachette
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Posted by arbrealettres sur 3 juin 2022

Illustration: Oleg Zhivetin
SONNET A MESME
Ce que j’aime au printemps, je te veux dire, Mesme ;
J’aime à fleurer la rose, et l’oeillet, et le thym,
J’aime à faire des vers, et me lever matin
Pour, au chant des oiseaux, chanter celle que j’aime.
En été, dans un val, quand le chaud est extrême
J’aime à baiser sa bouche et toucher son tétin
Et sans faire autre effet, faire un petit festin
Non de chair, mais de fruit, de fraises et de cresme.
Quand l’automne s’approche et le froid vient vers nous
J’aime avec la chastaigne avoir de bon vin doux
Et assis près du feu, faire une chère lye.
En hiver, je ne puis sortir de la maison,
Si n’est au soir, masqué ; mais, en cette saison,
J’aime fort à coucher dans les bras de ma mie.
(Olivier de Magny)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted by arbrealettres sur 23 mai 2022

Illustration: Andrzej Malinowski
BELLE A COUPER LE SOUFFLE
Belle à couper le souffle à prendre par la main
belle à faire mûrir les grappes avant mai belle
à faire minuit s’éveiller le matin
Claire odeur des foins quand on vient de faner
parfum des feux d’automne au fin fond des
jardins Claire douce et lisse comme un fil de la
Vierge Claire comme la joue des collines de
thym Claire comme le clair qui de la mer émerge
Claire mon île aux vents cascades aux cheveux
noirs Claire toi qui tutoies la neige et le soleil
Claire ma chaude plage frange du ciel au soir
plus brûlante aux miroirs que le feu qui s’éveille
plus fraîche aux pas du vent que le sable mouillé
plus douce aux yeux patients que fumée sur la
mer plus droite aux yeux éblouis que lampes
allumées Claire mon amandier Claire mon arbre
vert Claire cigale été mica sable vent flots bleu
du vent bleu du sang bleu du blanc bleu du ciel des
cheveux des chevaux et des eaux bleu des
gouttes de pluie sur l’ardoise glissant Claire mon
coeur battant pigeon noir pigeon bleu écoute mon
souci mon mal mon vain aveu
Tout le jour tout le soir et lorsque l’aube vient
entendre mille pas qui ne sont pas le tien.
(Claude Roy)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted by arbrealettres sur 26 mai 2021

Le vent vient en ma maison. Il gratte à ma porte.
Le vent m’emporte, me transporte, me rapporte.
Le vent me perd en chemin. C’est un diable, un requin.
Le vent a de grandes mains de lavandière, de mannequin.
Le vent broie le linge et le pain, boit mon vin,
Le vent courbe la fleur du lin, rameute les embruns.
Le vent convoque le thym. Le vent s’en va, s’en vient.
Le vent met le mal au bien, joue à la petite-main.
Le vent effraie mon chien. Le vent m’appelle :
je viens…
(Hubert Juin)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 2 mai 2021

Le jardin musical
Qui entend bien l’amour
Plante fleurs en l’oreille.
Et chante l’alouette
Au plus haut de l’été.
Ce sont là semaisons
De notes de musique
Sur l’étrange portée
Des bordures de thym.
Romarin des abeilles,
Calices des bourdons,
Herbes des sauterelles,
Palais d’ambre et de sucre.
Des couleurs symphoniques,
Des caresses qui voient.
Jusqu’au sommeil des rêves
Qui refuse la nuit.
Je dirai l’odyssée
D’une chaste pervenche,
Je conterai l’histoire
De ce brin d’herbe jaune.
Muguet, mon clavecin.
Lavandin, mon pipeau.
Orange, ma guitare.
Chêne, ma contrebasse.
Je m’enivre des mots
Qui chantent les parfums
Dans ce jardin si jeune
Qu’il est d’éternité.
Ainsi tout un orchestre
Pour éblouir le jour.
Qui entend bien la terre
Ne connaît pas le froid.
(Robert Sabatier)
Illustration: Josephine Wall
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Posted by arbrealettres sur 1 mai 2020

Son corps est d’un blanc monotone
Comme la neige sur les champs ;
Mais sa toison semble un automne
Doré par les soleils couchants.
Ses seins droits ont la pointe aiguë
Ainsi que la ronce des murs
Et sont froids comme la ciguë
Pleine de poisons doux et sûrs.
Dire l’odeur de sa peau fraîche,
Aucun parfum ne le saurait,
Ni le foin séché dans la crèche,
Ni l’haleine d’une forêt,
Ni le thym, ni la marjolaine,
Ni le muguet, ni le cresson
Nourri des pleurs de la fontaine
Et tout baigné de sa chanson,
Ni le repli des coquillages
Qui garde un arôme énervant,
Souvenance d’anciens sillages,
D’algues, de marée et de vent.
(Jean Richepin)
Illustration: Victor Karlovich Shtemberg
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Posted by arbrealettres sur 22 mars 2020

POUR LA VAISSELLE
Aimons les fleurs et leur parfum
aimons-les surtout pour elles
les narcisses lilas ou jasmins
Ne pensons plus à la vaisselle
Souvenons-nous du romarin
choisissons parmi les plus belles
la rose l’oeillet ou le thym
Ne pensons plus à la vaisselle
N’oublions pas le plantain
fleur aimée des coccinelles
des papillons et des serins
Ne pensons plus à la vaisselle
(Philippe Soupault)
Recueil: Poèmes et poésies
Traduction:
Editions: Grasset
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Posted by arbrealettres sur 25 février 2020

Les genêts
Les genêts, doucement balancés par la brise,
Sur les vastes plateaux font une boule d’or ;
Et tandis que le pâtre à leur ombre s’endort,
Son troupeau va broutant cette fleur qui le grise ;
Cette fleur qui le fait rêver d’amour, le soir,
Quand il roule du haut des monts vers les étables,
Et qu’il croise en chemin les grands boeufs vénérables
Dont les doux beuglements appellent l’abreuvoir ;
cette fleur toute d’or, de lumière et de soie,
En papillons posée au bout des brins menus,
Et dont les lourds parfums semblent être venus
De la plage lointaine où le soleil se noie…
Certes, j’aime les prés où chantent les grillons,
Et la vigne pendue aux flancs de la colline,
Et les champs de bleuets sur qui le blé s’incline,
Comme sur des yeux bleus tombent des cheveux blonds.
Mais je préfère aux prés fleuris, aux grasses plaines,
Aux coteaux où la vigne étend ses pampres verts,
Les sauvages sommets de genêts recouverts,
Qui font au vent d’été de si fauves haleines.
***
Vous en souvenez-vous, genêts de mon pays,
Des petits écoliers aux cheveux en broussailles
Qui s’enfonçaient sous vos rameaux comme des cailles,
Troublant dans leur sommeil les lapins ébahis ?
Comme l’herbe était fraîche à l’abri de vos tiges !
Comme on s’y trouvait bien, sur le dos allongé,
Dans le thym qui faisait, aux sauges mélangé,
Un parfum enivrant à donner des vertiges !
Et quelle émotion lorsqu’un léger froufrou
Annonçait la fauvette apportant la pâture,
Et qu’en bien l’épiant on trouvait d’aventure
Son nid plein d’oiseaux nus et qui tendaient le cou !
Quel bonheur, quand le givre avait garni de perles
Vos fins rameaux émus qui sifflaient dans le vent,
– Précoces braconniers, – de revenir souvent
Tendre en vos corridors des lacets pour les merles.
Mais il fallut quitter les genêts et les monts,
S’en aller au collège étudier des livres,
Et sentir, loin de l’air natal qui vous rend ivres,
S’engourdir ses jarrets et siffler ses poumons ;
Passer de longs hivers dans des salles bien closes,
A regarder la neige à travers les carreaux,
Éternuant dans des auteurs petits et gros,
Et soupirant après les oiseaux et les roses ;
Et, l’été, se haussant sur son banc d’écolier,
Comme un forçat qui, tout en ramant, tend sa chaîne,
Pour sentir si le vent de la lande prochaine
Ne vous apporte pas le parfum familier.
***
Enfin, la grille s’ouvre ! on retourne au village ;
Ainsi que les genêts notre âme est tout en fleurs,
Et dans les houx remplis de vieux merles siffleurs,
On sent un air plus pur qui vous souffle au visage.
On retrouve l’enfant blonde avec qui cent fois
On a jadis couru la forêt et la lande ;
Elle n’a point changé, – sinon qu’elle est plus grande,
Que ses yeux sont plus doux et plus douce sa voix.
» Revenons aux genêts ! – Je le veux bien ? » dit-elle.
Et l’on va côte à côte, en causant, tout troublés
Par le souffle inconnu qui passe sur les blés,
Par le chant d’une source ou par le bruit d’une aile.
Les genêts ont grandi, mais pourtant moins que nous ;
Il faut nous bien baisser pour passer sous leurs branches,
Encore accroche-t-elle un peu ses coiffes blanches ;
Quant à moi, je me mets simplement à genoux.
Et nous parlons des temps lointains, des courses folles,
Des nids ravis ensemble, et de ces riens charmants
Qui paraissent toujours si beaux aux coeurs aimants
Parce que les regards soulignent les paroles.
Puis le silence ; puis la rougeur des aveux,
Et le sein qui palpite, et la main qui tressaille,
Au loin un tendre appel de ramier ou de caille…
Comme le serpolet sent bon dans les cheveux !
Et les fleurs des genêts nous font un diadème ;
Et, par l’écartement des branches, haut dans l’air.
Paraît comme un point noir l’alouette au chant clair
Qui, de l’azur, bénit le coin d’ombre où l’on aime !…
Ah ! de ces jours lointains, si lointains et si doux,
De ces jours dont un seul vaut une vie entière,
– Et de la blonde enfant qui dort au cimetière, –
Genêts de mon pays, vous en souvenez-vous ?
(François Fabié)
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Posted by arbrealettres sur 3 février 2020

Rondeau de la tortue
Petit à petit la tortue
A fait le tour de son jardin
Elle a grignoté sa laitue
Et cueilli un bouquet de thym
Vraiment ce fut un beau matin
Le soleil chauffe de ses mains
Nues les verdures ingénues
Petit à petit
Le nez de la tortue remue
Il fera chaud on le sent bien
Elle tend le cou et revient
Lentement à l’ombre des rues
Petit à petit
(Jacques Roubaud)
Recueil: Rondeaux poésies
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 10 janvier 2020
![aneth 3x2 [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2015/03/aneth-3x2-800x600.jpg?w=800&h=533)
TYNDARIS
Q blanche Tyndaris, les Dieux me sont amis:
Ils aiment les Muses Latines ;
Et l’aneth, et le myrte et le thym des collines
Croissent aux prés qu’ils m’ont soumis.
Viens ! mes ramiers chéris, aux voluptés plaintives,
Ici se plaisent à gémir ;
Et sous l’épais feuillage il est doux de dormir
Au bruit des sources fugitives.
(Leconte de Lisle)
Illustration
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