Posts Tagged ‘(Tomas Tranströmer)’
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022

TABLEAU MÉTÉOROLOGIQUE
L’océan d’octobre scintille froidement
avec la nageoire dorsale de ses chimères.
Il n’y a plus rien qui rappelle
le vertige blanc des régates.
Une lueur ambrée sur le village.
Et tous les bruits en fuite lente.
Les hiéroglyphes d’un aboiement ont été dessinés
dans l’air au-dessus du jardin
où un fruit jaune a rusé
avec l’arbre et s’est laissé tomber.
(Tomas Tranströmer)
Illustration: ArbreaPhotos
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Tomas Tranströmer), aboiement, arbre, chimère, dessiner, fruit, fuite, hiéroglyphe, jardin, météorologique, nageoire, océan, régate, ruser, scintiller, tableau, tomber, vertige, village | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 juillet 2022

SIESTE
La Pentecôte des rochers. Et les langues qui grésillent…
La ville est sans poids dans l’espace de midi.
Une mise au tombeau dans la clarté ardente. Un
tambour couvre
les coups de poing de l’éternité séquestrée.
L’aigle monte monte au-dessus des dormeurs.
Un sommeil où la roue du moulin se retourne comme
l’orage.
Le galop d’un cheval dont les yeux sont bandés.
Les coups de poing de l’éternité séquestrée.
Les dormeurs pendent comme des poids à l’horloge
des tyrans.
L’aigle dérive, mort, dans les flots du torrent éclatant
du soleil.
Et dans le temps résonnent – comme dans le cercueil
de Lazare –
les coups de poing de l’éternité séquestrée.
(Tomas Tranströmer)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Tomas Tranströmer), aigle, ardente, éternité, clarté, dormeur, espace, grésiller, langue, monter, moulin, orage, poids, rocher, sequestré, sieste, tambour, tombeau, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2019
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations | Tagué: (Tomas Tranströmer), fanal, lever, moi, rencontrer, se voir, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2019

CELUI QUI FUT RÉVEILLÉ PAR LES CHANTS AU-DESSUS DES TOITS
Matin, pluie de mai. La ville est encore silencieuse
comme un chalet de montagne. Les rues le sont aussi.
Et dans
le ciel un moteur d’avion qui gronde en bleu et gris. –
La fenêtre est ouverte.
Le rêve où repose le dormeur
est alors transparent. L’homme s’agite, cherche
à tâtons les outils de l’attention – presque dans l’espace.
(Tomas Tranströmer)
Illustration: Mitty Desques
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Tomas Tranströmer), attention, avion, bleu, chalet, chant, chercher, ciel, dormeur, espace, fenêtre, gris, matin, ouverte, pluie, réveillé, rêve, rue, s'agiter, silencieuse, transparent, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2019
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Tomas Tranströmer), énigme, en fleur, homme, oiseau, pommier | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2019
Je suis couché sur mon lit les bras en croix.
Je suis une ancre confortablement enfouie qui retient
l’ombre profonde au-dessus d’elle,
cette grande inconnue dont je participe et qui est
certainement plus importante que moi.
(Tomas Tranströmer)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Tomas Tranströmer), ancre, couché, croix, enfouie, importante, inconnue, lit, ombre, participer, retenir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2019

ENTRÉE LE MATIN
Le goéland à manteau noir, ce marin du soleil, garde le cap.
Sous lui, la mer.
Le monde sommeille encore telle
une pierre multicolore qui repose dans l’eau.
Journée inexpliquée. Des jours –
pareils à l’écriture des Aztèques!
La musique. Et j’étais prisonnier
de sa haute lice,
les bras levés – comme une figure
de l’art populaire.
(Tomas Tranströmer)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Tomas Tranströmer), art, Aztèques, écriture, cap, entrée, figure, goéand, lice, manteau, marin, matin, musique, pierre, populaire, prisonnier, soleil, sommeiller | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2019

LA PAIX RÈGNE DANS L’ÉTRAVE BOUILLONNANTE
Un matin d’hiver, je sentis combien cette terre
avance en roulant. Un souffle d’air
venu des tréfonds crépitait
aux murs de la maison.
Baignée par le mouvement : la tente du silence.
Et le gouvernail secret d’une nuée d’oiseaux migrateurs.
Le trémolo des instruments
cachés montait
de l’ombre de l’hiver. Comme lorsque nous voici
sous le grand tilleul de l’été, avec le vrombissement
de dizaines de milliers
d’ailes d’insectes au-dessus de nous.
(Tomas Tranströmer)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Tomas Tranströmer), aile, étrave, baigner, bouillonner, crépiter, gouverner, hiver, insecte, instrument, maison, oiseau, ombre, paix, règner, roulant, silence, souffle, tente, tilleul, tréfonds, trémolo, vrombissement | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2019
IZMIR À TROIS HEURES
Peu avant la prochaine rue déserte
deux mendiants, dont l’un n’a plus de jambes –
et que l’autre porte de-ci de-là sur le dos.
Ils s’arrêtent – comme sur une route à minuit un animal
ébloui fixe les phares d’une voiture –
un instant puis continuent leur chemin
aussi vite que les écoliers d’une cour de récréation
et traversent la rue pendant qu’une myriade
d’horloges torrides tictaque dans l’espace de midi.
Du bleu qui passe sur la rade en glissades incandescentes.
Du noir qui rampe puis s’estompe, oeil hagard dans le roc.
Du blanc qui souffle en tempête dans le regard.
Lorsque les sabots ont piétiné trois heures
l’obscurité cognait aux parois de lumière.
La ville rampait aux portes de la mer
et scintillait dans la lunette du vautour.
(Tomas Tranströmer)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Tomas Tranströmer), animal, ébloui, écolier, chemin, cogner, déserte, dos, fixer, glissade, hagard, horloge, incandescente, jambe, lumière, lunette, mendiant, mer, midi, minuit, myriade, obscurité, oeil, phare, porte, ramper, récréation, regard, roc, route, rue, s'arrêter, scintiller, tempête, tictaquer, torride, vautour, voiture | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2019

c’est écrit à la craie de la vie
sur le tableau noir de la mort.
(Tomas Tranströmer)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Tomas Tranströmer), écrire, craie, mort, noir, tableau, vie | Leave a Comment »