Posts Tagged ‘torche’
Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2022

Je t’aime
Dans les lueurs étincelantes
Dans l’envolée des rayons comme des rubis
Dis au soleil
Libère ta lumière
L’éclipse est soeur des potentats
Suppôts tapis dans les pliures sans relâche
Dis au soleil
La rumeur par-delà les haies
Paraphe nos désirs de pleine lune
Cyprès figuiers de barbarie et alfa
Pour tanner nos visages
Nulle peur ne se terre
Mais la torche neuve et résolue
(Tahar Bekri)
Recueil: Je te nomme Tunisie
Editions: Al Manar
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Posted in poésie | Tagué: (Tahar Bekri), aimer, éclipse, étinceler, barbarie, cyprès, désir, dire, envolée, figuier, haie, libérer, lueur, lumière, neuf, par-delà, paraphe, peur, pleine lune, pliure, potentat, rayon, résolu, relâché, rubis, rumeur, se terrer, soeur, soleil, suppôt, tanner, tapi, torche, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 janvier 2022

Illustration: Ryszard Tyszkiewicz
C’EST LE PAPILLON DE NUIT
C’est le papillon de nuit qui lance
son corps de dragon or vert contre l’abat-jour,
tenace et aveugle
il frappe
C’est le ruisseau du moulin qui achemine ses eaux
vers la calandre en bois
à travers les prés, c’est le vent dans le tilleul
devant la fenêtre qui commence à parler
comme l’eau entre les pierres, en aval.
C’est le bois qui se rapproche
tels les nuages de la montagne noire
et qui éteint les vers luisants
encore avant qu’il ne pleuve.
C’est le premier éclair qui dans la vallée
lance sa torche vers les granges.
Tout est aveugle et sauvage
et se précipite sur la terre.
Dans la tempête seul l’amour
n’écoute pas que lui-même.
aveuglément.
Seul l’amour.
(Gerhard Frisch)
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Posted in poésie | Tagué: (Gerhard Frisch), abat-jour, acheminer, amour, aval, aveuglé, aveuglement, éclair, écouter, éteindre, bois, calandre, commencer, corps, dragon, eau, fenêtre, frapper, grange, lancer, montagne, moulin, noir, nuage, nuit, papillon, parler, pierre, pleuvoir, pré, premier, ruisseau, sauvage, se précipiter, se rapprocher, tempête, tenace, terre, tilleul, torche, vallée, vent, ver luisant, vert | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 décembre 2021

AUTOUR DE L’OCEAN
Est-ce la terre, est-ce la mer qu’on cherche avec de la lumière?
Ils sont là cent avec des torches, sur les plages noires, sur les plages d’or.
Ils sont là cent, ils sont là mille, qui font le tour de l’Océan.
On les voit de la pleine mer, on les voit du fin fond des terres.
Ils sont là mille ou des millions avec des torches sur leur front…
Et ce n’est qu’un collier, un collier d’amulettes, les phares, autour de l’Océan,
Tous coiffés d’un rubis, comme des allumettes, sur les plages de l’Océan.
(Paul Fort)
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Fort), amulette, collier, lumière, mer, océan, phare, plage, rubis, terre, torche | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 9 octobre 2021

Les Rois Mages
Avancerons-nous aussi vite que l’étoile
La randonnée n’a-t-elle pas assez duré
Réussirons-nous enfin à l’égarer
cette lueur au milieu de la lune et des bêtes
qui ne s’impatiente pas
La neige avait tissé les pays du retour
avec ses fleurs fondues où se perd la mémoire
De nouveaux compagnons se mêlaient à la troupe
qui sortaient des arbres comme les bûcherons
Le Juif errant peinait, aux blessures bafouées
Des fourrures couvraient le roi noir malade à mourir
Le pasteur de la faim est avec nous
Ses yeux bleus éclairent son manteau d’épluchures
et le troupeau rageur des enfants prisonniers
Nous allions voir la joie nous l’avons cru
la joie du monde née dans une maison par ici
C’était au commencement … Maintenant on ne parle pas
Nous allions délivrer un tombeau radieux
marqué d’une croix par les torches dans la forêt
Le pays n’est pas sűr les châteaux se glissent derrière nous
Pas de feu dans l’âtre des relais Les frontières
remuent à l’aube par les coups défendus
Nos paumes qui ont brisé les tempêtes de sable
sont trouées par la charançon et j’ai peur de la nuit
Ceux qui nous attendaient dans le vent de la route
se sont lassés le chœur se tourne contre nous
Par les banlieues fermées à l’aube les pays sans amour
nous avançons mêlés à tous et séparés
Sous les lourdes paupières de l’espérance
La peur haletait comme une haridelle
Nous arriverons trop tard le massacre est commencé
les innocents sont couchés dans l’herbe
Et chaque jour, nous remuons des flaques dans les contrées
Et la rumeur se creuse des morts non secourus
qui avaient espéré en notre diligence
Tout l’encens a pourri dans les boîtes en ivoire
et l’or a caillé nos cœurs comme du lait
La jeune fille s’est donnée aux soldats
que nous gardions dans l’arche pour le rayonnement
pour le sourire de sa face
Nous sommes perdus On nous a fait de faux rapports
C’est depuis le début du voyage
Il n’y avait pas de route il n’y a pas de lumière
Seul un épi d’or surgi du songe
que le poids de nos chutes n’a pas su gonfler
Et nous poursuivons en murmurant contre nous
tous le trois brouillés autant qu’un seul
peut l’être avec lui-même
Et le monde rêve à travers notre marche
dans l’herbe des bas-lieux
et ils espèrent
quand nous nous sommes trompés de chemin
Egarés dans les moires du temps – les durs méandres
qu’anime le sourire de l’Enfant –
chevaliers à la poursuite de la fuyante naissance
du futur qui nous guide comme un toucheur de bœufs
je maudis l’aventure je voudrais retourner
vers la maison et le platane
pour boire l’eau de mon puits que ne trouble pas la lune
et m’accomplir sur mes terrasses toujours égales
dans la fraîcheur immobile de mon ombre…
Mais je ne puis guérir d’un appel insensé.
(André Frénaud)
Illustration: Leopold Kupelwieser
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Posted in poésie | Tagué: (André Frénaud), appel, arche, avancer, aventure, égaré, égarer, étoile, bête, blessure, boeuf, boire, chute, coeur, commencement, compagnon, eau, encens, enfant, espérance, espérer, forêt, fourrure, fraîcheur, futur, guérir, guider, haleter, immobile, insensé, lait, lueur, lune, malade, méandre, mémoire, mort, mourir, naissance, neige, ombre, paupière, peur, pourri, poursuite, prisonnier, puits, randonnée, rayonnement, retour, roi, roi mage, s'accomplir, s'impatienter, sable, se tromper, soldat, sourire, tempête, tisser, torche, troubler, troupeau | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 juillet 2020
Pourquoi tarder? Dans le pin l’écureuil
de sa queue en torche frappe l’écorce.
Le croissant de lune descend et sa corne
au soleil s’émousse. I1 fait jour.
Un souffle, et la fumée indolente tressaille,
elle se défend au point qui t’enclôt.
Rien ne finit, tout s’achève lorsque, foudre,
tu quittes le nuage.
***
Perché tardi? Nel pino lo scoiattolo
batte la coda a torcia sulla scorza.
La mezzaluna scende col suo picco
nel sole che la smorza. E giorno fatto.
A un soffio il pigro fumo trasalisce,
si difende nel punto che ti chiude.
Nulla finisce, o tutto, se tu fôlgore
lasci la nube.
(Eugenio Montale)
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Posted in poésie | Tagué: (Eugenio Montale), écorce, écureuil, corne, croissant, finir, foudre, frapper, fumée, indolente, jour, lune, nuage, pin, pourquoi, queue, quitter, s'achever, s'émousser, soleil, souffle, tarder, torche, tressaillir | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 mars 2020
Lindau
L’hirondelle y apporte
des brins d’herbe, elle refuse que la vie passe.
Mais entre les digues, la nuit, l’eau morte
use les pierres.
Sous les torches fumeuses toujours
une ombre dérive le long des berges vides.
Dans le cercle de la place une sarabande
s’agite quand mugissent les bateaux à aubes.
***
Lindau
La rondine vi porta
fili d’erba, non vuole the la vita passi.
Ma tra gli argini, a notte, l’acqua morta
logora i sassi.
Sotto le torce fumicose sbanda
sempre qualche ombra salle prode vuote.
Nel cerchio della piazza una sarabanda
s’agita al mugghio dei battelli a ruote.
(Eugenio Montale)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Eugenio Montale), apporter, bateau, berge, cercle, dériver, digue, eau, hirondelle, mugir, nuit, ombre, passer, pierre, place, s'agiter, sarabande, torche, user | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 12 mars 2020
La grenouille, qui se reprend à essayer ses cordes
depuis l’étang qui noie
joncs et nuages, le bruissement des caroubiers
entrecroisés où vient éteindre ses torches
un soleil sans chaleur, sur les fleurs l’indolent
bourdonnement des coléoptères qui sucent
encor des sèves, d’ultimes sons, l’avare
vie des champs. Dans un souffle
l’heure s’épuise : un ciel d’ardoise
se prépare à l’irruption des chevaux
décharnés, à leurs sabots pleins d’étincelles.
***
La rana, prima a ritentar la corda
dallo stagno che affossa
giunchi e nubi, stormire dei carrubi
conserti dove spenge le sue fiaccole
un sole senza caldo, tardo ai fiori
ronzio di coleotteri che suggono
ancora linfe, ultimi suoni, avara
vita della campagna. Con un soffio
l’ora s’estingue : un cielo di lavagna
si prepara a un irrompere di scarni
cavalli, alle scintille degli zoccoli.
(Eugenio Montale)
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Posted in poésie | Tagué: (Eugenio Montale), ardoise, étang, éteindre, étincelle, bruissement, caroubier, chaleur, chevaux, coléoptère, corde, décharné, entrecroisé, essayer, fleur, grenouille, irruption, jonc, nuage, sabot, sève, se noyer, se reprendre, soleil, son, torche | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2019
L’avenir, sa torche vacillante – c’est lui
toujours qui marche au loin ses pas
on les entend
et quand on le voit ce n’est pas lui
il est encore – au bout
lumineux, radieux qui tend les bras
le mirage – ce n’est pas lui
c’est nous – amen
(Alain Eludut)
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Posted in poésie | Tagué: (Alain Eludut), amen, avenir, entendre, lumineux, marcher, mirage, radieux, torche, vacillant, voir | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2019

Le poète en des jours impies
Vient préparer des jours meilleurs.
Il est l’homme des utopies,
Les pieds ici, les yeux ailleurs.
C’est lui qui sur toutes les têtes,
En tout temps, pareil aux prophètes,
Dans sa main, où tout peut tenir,
Doit, qu’on l’insulte ou qu’on le loue,
Comme une torche qu’il secoue,
Faire flamboyer l’avenir !…
Peuples ! écoutez le poète
Écoutez le rêveur sacré !
Dans votre nuit, sans lui complète,
Lui seul a le front éclairé.
(Victor Hugo)
Illustration: René Baumer
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Victor Hugo), éclairé, front, homme, impie, insulter, louer, main, meilleur, nuit, poète, prophète, rêveur, sacré, tenir, torche, utopie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2019

Illustration: Niko Guido
Limites
Que tu allumes des lumières
et de grands feux
aux lueurs sans fin
et qui portent loin.
Que tu jettes dans le voile de fumée
les langues des torches,
que tu essaimes des yeux et du coeur
ce que tu possèdes.
Ce ne sera toujours que tentative,
chemin tâtonnant,
rien que ton image
que tu tiens de la lumière.
***
Schranken
Zündest du Lichter an
und große Feuer
mit weiten Scheinen
ohne Ende.
Wirfst du im schleiernden Rauch
züngelnde Fackeln,
streust du aus Augen und Herz,
was du besitzt.
Immer nur ist es Versuch,
tastender Weg,
immer dein Bild nur,
das du vom Lichte trägst.
(Ingerborg Bachmann)
Recueil: Toute personne qui tombe a des ailes
Traduction: Françoise Rétif
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Ingerborg Bachmann), allumer, chemin, coeur, essaimer, feu, fumée, image, jeter, langue, limite, loin, lumière, porter, posséder, tâtonner, tenir, tentative, torche, voile, yeux | Leave a Comment »