Posts Tagged ‘touchant’
Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2021

Illustration: Christen Dalsgaard
Vous en rirez. Mais j’ai toujours trouvé touchants
Ces couples de pioupious qui s’en vont par les champs,
Côte à côte, épluchant l’écorce de baguettes
Qu’ils prirent aux bosquets des prochaines guinguettes.
Je vois le sous-préfet présidant le bureau,
Le paysan qui tire un mauvais numéro,
Les rubans au chapeau, le sac sur les épaules,
Et les adieux naïfs, le soir, auprès des saules,
À celle qui promet de ne pas oublier
En s’essuyant les yeux avec son tablier.
(François Coppée)
Recueil: Promenades et interieurs
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Posted in poésie | Tagué: (François Coppée), adieu, écorce, épaule, éplucher, baguette, bosquet, bureau, côte-à-côte, champ, chapeau, couple, guinguette, mauvais, naïf, numéro, oublier, paysan, pioupiou, présider, prendre, promettre, rire, ruban, s'en aller, s'essuyer, sac, saule, soir, sous-préfet, tablier, tirer, touchant, trouver, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 novembre 2018
Au temple de Longue-Vie, chez le marchand de riz en pâte,
La petite gardienne du foyer, en sa fleur de beauté.
La gracieuse personne paraît plus touchante encore,
Depuis que votre souvenir lui tire de rouges larmes.
(Natsumi Sôzeki)
Recueil: Poèmes
Traduction: Alain-Louis Cola
Editions: Le bruit du Temps
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Posted by arbrealettres sur 5 octobre 2018

PLATRE
Cette petite statue de plâtre, quand elle était neuve
— Le plâtre très blanc, les lignes très pures, —
Suggérait imparfaitement l’image de la vie
(Quoique la figure pleurât).
Depuis de longues années je l’ai chez moi.
Le temps l’a vieillie, l’a rongée,
l’a barbouillée d’une patine jaune sale.
Mes yeux, de tant la regarder,
L’ont imprégnée de mon humanité ironique de phtisique.
Un jour une main maladroite
Par inadvertance la fit choir et la brisa.
Alors je m’agenouillai plein de rage,
recueillis ces tristes fragments et reconstituai la statuette qui pleurait.
Et le temps passa sur les blessures et obscurcit encore davantage
la souillure mordante de la patine…
Aujourd’hui ce petit plâtre commercial
Est touchant. Il vit, et me fait maintenant songer
Que seul est vraiment vivant ce qui a déjà souffert.
(Manuel Bandeira)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Manuel Bandeira), barbouillé, choir, fragment, image, imprégné, ironique, ligne, plâtre, pleurer, pur, rage, se briser, souffrir, statue, statuette, touchant, triste, vie, vieilli, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 août 2018
Il est extrêmement touchant
De ne pas savoir s’exprimer
D’être trop évidemment responsable
Des erreurs d’un inconnu
Qui parle une langue étrangère
D’être au jour et dans les les yeux fermés
D’un autre qui ne croit qu’à son existence.
Les merveilles des ténèbres à gagner
D’êtres invisibles mais libératrices
Tout entières dans chaque tête
Folles de solitude
Au déclin de la force et de la forme humaine
Et tout est dans la tête
Aussi bien la force mortelle que la forme humaine
Et tout ce qui sépare un homme de lui-même
La solitude de tous les êtres.
(Paul Eluard)
Illustration: Gilbert Garcin
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Posted by arbrealettres sur 31 juillet 2018

Illustration: Patrick Marquès
ELSA
Suffit-il donc que tu paraisses
De l’air que te fait rattachant
Tes cheveux ce geste touchant
Que je renaisse et reconnaisse
Un monde habité par le chant
Elsa mon amour ma jeunesse
O forte et douce comme un vin
Pareille au soleil des fenêtres
Tu me rends la caresse d’être
Tu me rends la soif et la faim
De vivre encore et de connaître
Notre histoire jusqu’à la fin
C’est miracle que d’être ensemble
Que la lumière sur ta joue
Qu’autour de toi le vent se joue
Toujours si je te vois je tremble
Comme à son premier rendez-vous
Un jeune homme qui me ressemble
Pour la première fois ta bouche
Pour la première fois ta voix
D’une aile à la cime des bois
L’arbre frémit jusqu’à la souche
C’est toujours la première fois
Quand ta robe en passant me touche
Ma vie en vérité commence
Le jour où je t’ai rencontrée
Toi dont les bras ont su barrer
Sa route atroce à ma démence
Et qui m’a montré la contrée
Que la bonté seule ensemence
Tu vins au cœur du désarroi
Pour chasser les mauvaises fièvres
Et j’ai flambé comme un genièvre
À la Noël entre tes doigts
Je suis né vraiment de ta lèvre
Ma vie est à partir de toi
Suffit-il donc que tu paraisses
De l’air que te fait rattachant
Tes cheveux ce geste touchant
Que je renaisse et reconnaisse
Un monde habité par le chant
Elsa mon amour ma jeunesse
(Louis Aragon)
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Posted in poésie | Tagué: (Louis Aragon), aile, air, amour, arbre, atroce, bonté, bouche, bras, caresse, chant, chasser, cheveux, coeur, commencer, contrée, démence, désarroi, doux, Elsa, ensemble, ensemencer, faim, fenêtre, fièvre, fin, flamber, fort, frémir, geste, habité, histoire, jeune homme, jeunesse, joue, lèvre, lumière, miracle, monde, naître, paraître, rattacher, reconnaître, renaître, rencontrer, rendez-vous, rendre, robe, route, soif, soleil, suffire, touchant, toucher, trembler, vent, vie, vin | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2018

Je chante pour passer le temps
Petit qu’il me reste de vivre
Comme on dessine sur le givre
Comme on se fait le coeur content
A lancer cailloux sur l’étang
Je chante pour passer le temps
J’ai vécu le jour des merveilles
Vous et moi souvenez-vous-en
Et j’ai franchi le mur des ans
Des miracles plein les oreilles
Notre univers n’est plus pareil
J’ai vécu le jour des merveilles
Allons que ces doigts se dénouent
Comme le front d’avec la gloire
Nos yeux furent premiers à voir
Les nuages plus bas que nous
Et l’alouette à nos genoux
Allons que ces doigts se dénouent
Nous avons fait des clairs de lune
Pour nos palais et nos statues
Qu’importe à présent qu’on nous tue
Les nuits tomberont une à une
La Chine s’est mise en Commune
Nous avons fait des clairs de lune
Et j’en dirais et j’en dirais
Tant fut cette vie aventure
Où l’homme a pris grandeur nature
Sa voix par-dessus les forêts
Les monts les mers et les secrets
Et j’en dirais et j’en dirais
Oui pour passer le temps je chante
Au violon s’use l’archet
La pierre au jeu des ricochets
Et que mon amour est touchante
Près de moi dans l’ombre penchante
Oui pour passer le temps je chante
Je passe le temps en chantant
Je chante pour passer le temps
(Louis Aragon)
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Posted in poésie | Tagué: (Louis Aragon), alouette, amour, aventure, étang, caillou, chanter, clair de lune, coeur, content, dessiner, dire, doigt, forêt, franchir, genou, givre, lancer, merveille, miracle, mur, nuage, ombre, oreille, palais, passer, ricochet, se dénouer, se souvenir, statue, temps, touchant, tuer, univers, violon, vivre, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 avril 2018
En ce monde,
Puisse-t-il en être toujours ainsi!
Que c’est touchant! Avec un câble de halage,
Le petit bateau que les pêcheuses
Font avancer en ramant le long du bord!
(Kamakura Udaijin)
Illustration: Hokusaï
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Posted by arbrealettres sur 15 octobre 2017

Illustration: Vincent Van Gogh
Le Malheur
Le malheur m’a jeté son souffle desséchant :
De mes doux sentiments la source s’est tarie,
Et mon âme incomprise avant l’heure flétrie,
En perdant tout espoir perd tout penser touchant,
Mes yeux n’ont plus de pleurs, ma voix n’a plus de chant,
Mon cœur désenchanté n’a plus de rêverie ;
Pour tout ce que j’aimais avec idolâtrie,
Il ne me reste plus d’amour ni de penchant.
Une aride douleur ronge et brûle mon âme,
Il n’est rien que j’envie et rien que je réclame,
Mon avenir est mort, le vide est dans mon coeur.
J’offre un corps sans pensée à l’œil qui me contemple ;
Tel sans divinité reste quelque vieux temple,
Telle après le banquet la coupe est sans liqueur.
(Louise Colet)
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Posted in poésie | Tagué: (Louise Colet), aimer, amour, aride, avenir, âme, banquet, brûler, chant, coeur, contempler, corps, coupe, désenchanté, déssécher, divinité, douleur, doux, envier, espoir, flétri, heure, idolâtrie, incompris, jeter, liqueur, malheur, mort, oeil, offrir, penchant, pensée, penser, perdre, pleur, réclamer, rêverie, ronger, se tarir, sentiment, souffle, source, temple, touchant, vide, voix, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 juillet 2017

Plainte d’Automne
Entends soudain, dans la rousseur des champs,
Cet hymne lent que la nature entonne…
Entends ! les bois ont des accents touchants
D’automne.
Tout s’est fané. L’été meurt aux buissons.
L’autre saison sourit, frêle et morose,
Vient se bercer au loin de longs frissons
De rose…
Adieu les fleurs ! Adieu les papillons !
L’arbre jaunit, se balance et s’allège,
Et l’on croirait, à voir ses tourbillons,
Qu’il neige.
Les gazouillis ont déserté les bois :
Il n’est plus rien des notes que tu cueilles.
C’est vrai. Mais tout est plus vibrant de voix
De feuilles.
C’est une plainte au loin se soulevant,
Et qui palpite et qui retombe, lasse ;
Et, tant de pleurs ne sont qu’un peu de vent
Qui passe…
Quand elle souffle et vient tout affoler
Devines-tu que les heures sont brèves?
Rêves-tu donc — ou crains-tu d’envoler
Tes rêves?
Peut-être au vent crispé du clair matin,
Regrettes-tu la chaleur qui sommeille ;
L’aimes-tu mieux, sur des cieux de satin,
Vermeille?
Réfléchis-tu que nous sommes ainsi
Que cette fouille à terre, tournoyante,
— Jamais constants parce que le Souci
Nous hante?
Réfléchis-tu que la feuille en remous
Est notre image et celle de la vie :
Près du bonheur que chacun d’entre nous
Dévie?
Réfléchis-tu que ce tourbillon d’or
Est le destin qui chaque jour emporte ;
Que nous mourrons… et que l’âme qui dort
Est morte ?
Écoute, long, le charme frissonnant
De ce qui tombe au grand bois qui fredonne ;
Suis cette course — au vent — traînant —
D’automne…
(Bernard de Louvencourt)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Bernard de Louvencourt), affoler, aimer, automne, âme, chaleur, champ, charmé, constant, course, crispé, destin, entendre, feuille, frêle, fredonner, frissonner, gazouillis, hymne, image, morose, mort, mourir, nature, neiger, passer, plainte, pleur, rêve, regretter, rousseur, saison, se faner, sommeiller, souci, souffler, touchant, tourbillon, vent, vermeille, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 juillet 2017

L’ÉCHO
Rôdant, triste et solitaire,
Dans la forêt du mystère,
J’ai crié, le coeur très las :
La vie est triste ici-bas !
… L’écho m’a répondu : Bah !
Écho, la vie est méchante !
Et, d’une voix si touchante
L’écho m’a répondu : Chante !
Écho, écho des grands bois,
Lourde, trop lourde est ma croix ! »
L’écho m’a répondu : « Crois ! »
« La Haine en moi va germer :
Dois-je rire ? ou blasphémer ? »
Et l’écho m’a dit : « Aimer ! »
Comme l’écho des grands bois
Me conseilla de le faire :
J’aime, je chante et je crois…
… Et je suis heureux sur terre !
(Théodore Botrel)
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