Posts Tagged ‘tramway’
Posted by arbrealettres sur 7 novembre 2021

QUEL vent fou pavoisant un jour de mi-carême
mêle aux fils de tramway des bouts de serpentins
Le printemps au salon l’hiver sur le jardin
il y a bal masqué dans les villes que j’aime
Un jaquemart de fer ayant jeté son coeur
pour laisser le temps mort rouiller sous son armure
éclabousse de sang parmi les épluchures
des chapeaux de conscrits aux rubans de couleur
Mon rêve se déplume au delà des baraques
c’est le garde sommeil qui s’est battu pour moi
comme la neige tombe à la fin du tournoi
sur l’arbre de Noël où couve un oeuf de Pâques
(Paul Gilson)
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Gilson), armure, éclabousser, épluchure, bal masqué, baraque, chapeau, coeur, fou, hiver, jacquemart, jardin, mort, neige, oeuf, printemps, rouiller, ruban, sang, serpentin, sommeil, tournoi, tramway, vent, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 novembre 2018

Dans la nuit qui finit l’usine est une étoile
Mitez-vous ô mes moucherons !
Courons, ô ma raideur, sur les pavés bossus
avec la main sur la musette
pour empêcher la vinaigrette
de corrompre en flic-floc mon repas suspendu
Gueule du métro chaude où l’on plonge enfiévrés
Bus et tramways que l’on submerge
— Accours et cours ! l’usine héberge ! —
Camions de brume où l’on s’entasse en étrangers.
Cadrans de pointage au giron
l’usine vous attend au centre de sa toile.
La sirène en serpent furieux se raidissant
s’élance ! Hâtez-vous travailleurs !
elle sera sur les rumeurs
tête coupée bientôt jet de sang s’affaissant.
Au déboulé, garçon, pointe ton numéro
pour gagner ainsi le salaire
d’un morne jour utilitaire
métro, boulot, bistro, mégots, dodo, zéro.
(Pierre Béarn)
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Posted in poésie | Tagué: (Pierre Béarn), étoile, bistro, boulot, brume, camion, courir, dodo, finir, mégot, métro, moucheron, nuit, repas, rumeur, salaire, sang, tramway, travailleur, usine, vinaigrette, vus, zéro | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 octobre 2018
![vieille à sa fenêtre 2 [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2016/08/vieille-c3a0-sa-fenc3aatre-2-800x600.jpg?w=511&h=680)
Automne en ville
Les quelques arbres de la ville,
Avec un ensemble émouvant,
Font pleuvoir leurs feuilles tranquilles
Sur les enfants.
Et l’on dirait que dans les rues
Et dans les cours où l’ombre dort,
Une main inconnue
Fait doucement pleuvoir de l’or.
Les tramways vont, les autos filent,
Les gens se pressent sans rien voir,
Un avion fait sur la ville
Une ombre de grand oiseau noir.
Un large soleil de nickel
Brille, glacé, aux devantures.
Plus un ange ne s’aventure
Sur les hauts trapèzes du ciel.
Et polie ainsi qu’un ivoire
Derrière un petit rideau blanc,
Une vieille sourit de voir
S’affairer sans fin les passants.
(Maurice Carême)
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Posted by arbrealettres sur 11 mai 2018
C’est un vieux papier que je déplie
tramway du dimanche
course de ferraille sur une route de banlieue
complet complet
sonnerie jardin soleil bonjour papa
elle devait avoir des seins droits
dans le petit salon orné de marines
piano-noir-métal-doré
d’où nous regardions tomber la pluie
4h 1/2! si je m’habillais pour partir
(Pierre Albert-Birot)
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Posted by arbrealettres sur 13 octobre 2017
J’attends des lettres
J’attends la mort
J’attends le tramway
Les demains des aujourd’huis vont devenir hiers
ETERNITE
A votre santé!
Il fait froid, j’attends l’Eté
(Pierre Albert-Birot)
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Posted by arbrealettres sur 13 octobre 2017

J’attends des lettres
J’attends la mort
J’attends le tramway
Les demains des aujourd’huis vont devenir hiers
ÉTERNITÉ
A votre santé !
Il fait froid,
j’attends l’Eté
(Pierre-Albert Birot)
Illustration: Tamara Lunginovic
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Posted by arbrealettres sur 23 avril 2017

Non, la sonnaille des tramways
— diling! diling ! — de la cité
ne sait pas que la mer est morte.
Nul ne le sait, nul ne le sait.
N’est-ce pas mieux : nul ne le sait !
Ni toi, la verte voiturette
qui, chemin de la fruiterie,
conduis ton tintinnabulis.
Nul ne le sait, nul ne le sait.
N’est-ce pas mieux : nul ne le sait!
Ni toi, ni toi, jeune vacher,
qui emmènes tes deux vachettes,
si tôt matin, donner leur lait.
Nul ne le sait, nul ne le sait.
N’est-ce pas mieux : nul ne le sait!
(Rafael Alberti)
Illustration: Kazuya Akimoto
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Posted by arbrealettres sur 30 mars 2017

Mon Lou je veux te reparler maintenant de l’Amour
Il monte dans mon cœur comme le soleil sur le jour
Et soleil il agite ses rayons comme des fouets
Pour activer nos âmes et les lier
Mon amour c’est seulement ton bonheur
Et ton bonheur c’est seulement ma volonté
Ton amour doit être passionné de douleur
Ma volonté se confond avec ton désir et ta beauté
Ah! Ah! te revoilà devant moi toute nue
Captive adorée toi la dernière venue
Tes seins ont le goût pâle des kakis et des figues de
Barbarie
Hanches fruits confits je les aime ma chérie
L’écume de la mer dont naquit la déesse
Évoque celle-là qui naît de ma caresse
Si tu marches Splendeur tes yeux ont le luisant
D’un sabre au doux regard prêt à se teindre de sang
Si tu te couches Douceur tu deviens mon orgie
Et le mets savoureux de notre liturgie
Si tu te courbes Ardeur comme une flamme au vent
Des atteintes du feu jamais rien n’est décevant
Je flambe dans ta flamme et suis de ton amour
Le phénix qui se meurt et renaît chaque jour
Chaque jour
Mon amour
Va vers toi ma chérie
Comme un tramway
Il grince et crie
Sur les rails où je vais
La nuit m’envoie ses violettes
Reçois-les car je te les jette
Le soleil est mort doucement
Comme est mort l’ancien roman
De nos fausses amours passées
Les violettes sont tressées
Si d’or te couronnait le jour
La nuit t’enguirlande à son tour
(Guillaume Apollinaire)
Illustration: Gustav Klimt
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Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2016
Merci
À ceux qui me font place dans le tramway
quand je ne sais d’où je les connais,
à ceux qui me disent adieu gentiment,
sans que je connaisse leur nom seulement,
à ceux qui me traitent de député
quand je ne suis pas même juré,
à ceux qui par bonté me bavent du: maître!
même quand ce que j’écris est piètre,
à ceux qui cousin germain me croient
du roi de la fève ou du maharajah,
à ceux qui m’imaginent riche à millions
quand je touche une augmentation
—et à ceux qui me refusent tout compliment
sans avancer le moindre argument,
à ceux qui ne savent pas que j’existe,
même lorsque je les assiste,
à ceux qui me font tête rébarbative
en tendresse avare et maladive,
à ceux qui d’ultrabéotisme taxaient
ma prétention d’avoir des ancêtres écossais,
à ceux qui vomissent (sic) mes poèmes,
dans les plus simples décelant des problèmes,
à ceux qui, si plus pauvre ils me voyaient,
un chiffon et un sou me refuseraient,
—j’adresse humblement mes remerciements
pour ces gestes divers et dissemblants,
grâce auxquels, sans crier gare,
tout comme la fumée des cigares,
tantôt je monte au firmament, tantôt terrestre je redeviens,
car tout et rien ne sont rien de rien.
(Carlos Drummond de Andrade)
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Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2016

HORREURS D’UNE RUE D’ÉTÉ
NATSU NO MACHI NO KYÔFU
Sous le soleil ardent de l’été
La peur et l’éclat sont dans le coeur des rails.
Un petit garçon de trois ans
Glisse des genoux d’une mère endormie
Et trotte vers la voie du tramway.
Étalage aux légumes défraîchis.
Hôpital aux rideaux immobiles.
Devant le portail clos du jardin d’enfants
Un chien blanc aux oreilles traînantes se couche,
Et dans la lumière sans limite
Une fleur de pavot est morte
Un cercueil de bois vert se fendille : langueur dans l’air de l’été!
Avec son bac la femme du marchand de glace
Sort malade sous une ombrelle cassée,
Et dans la ruelle s’ébranle
Le convoi d’un homme mort de béribéri : silence dans l’horreur
de l’été!
L’agent au carrefour ravale son bâillement,
Le chien blanc s’étire
Et cherche les ordures.
Sous le soleil ardent de l’été
La peur et l’éclat sont dans le coeur des rails.
Un petit garçon de trois ans
Glisse des genoux d’une mère assoupie
Et trotte vers la voie du tramway.
(Ishikawa Takuboku)
Illustration: Sandra Nunes
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