Posts Tagged ‘transparaître’
Posted by arbrealettres sur 15 juillet 2022

Illustration: He Zhihong
Promenade en montagne
Un chemin de pierre serpente au loin dans la montagne d’automne.
Des maisons transparaissent au coeur d’un nuage blanc.
Je m’arrête pour admirer la forêt d’érables, jusqu’au soir,
Ses feuilles givrées sont plus rouges encore que les fleurs du printemps.
***

(Du Mu)
Recueil: Poèmes de Chine de l’époque dynastique des Tang
Traduction: Guillaume Olive & He Zhihong
Editions: Seuil
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Posted in poésie | Tagué: (Du Mu), admirer, automne, érable, blanc, chemin, coeur, feuille, fleur, forêt, givre, loin, maison, montagne, nuage, pierre, printemps, promenade, rouge, s'arrêter, serpenter, soir, transparaître | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 février 2021

MÉTAPHYSIQUE
La tasse de café devant lui, il allume
une cigarette. Ne veut rien savoir de l’inspiration
des vers de hasard, des destinations aussi vagues
que le cours des fleuves. Il est probable
que le temps ne l’effraie pas; que la mort
ne soit, pour lui, pas davantage qu’une
idée sans réalité visible ; que
ses yeux ne laissent rien transparaître
qu’une vie abstraite coïncidant
avec l’âme. Parfois, il pense à répondre
aux questions qui lui sont posées. Mais
il ajourne ces moments. Il préfère maintenir
la silencieuse obstination du présent,
comme s’il durait, et que le café
n’avait pas refroidi dans sa tasse.
(Nuno Jùdice)
Recueil: Un chant dans l’épaisseur du temps suivi de méditation sur des ruines
Traduction: Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Nuno Judice), abstrait, ajourner, allumer, âme, café, cigarette, coïncider, cours, davantage, destination, durer, effrayer, fleuve, hasard, idée, inspiration, maintenir, métaphysique, mort, obstination, parfois, penser, préférer, présent, probable, réalité, répondre, refroidir, savoir, silencieux, tasse, temps, transparaître, vague, vers, vie, visible, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 août 2019

Pas une vague ne rompait l’éclat du jour.
Une seule algue, finement posée sur le sable, et rose,
transparaissait à travers les rayons liquides.
De sombres enfants dans le silence
ouvraient sur l’espace des yeux sans paroles.
En avançant, je divisais la mer.
Au fond de l’eau se reformait un visage.
(Marie-Jeanne Durry)
Illustration: Alexey Steele
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Posted by arbrealettres sur 6 octobre 2018
![Dipak Kundu (28) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2014/06/dipak-kundu-28-1280x768.jpg?w=784&h=616)
Depuis le jour où tu es morte,
Nous ne nous sommes plus quittés.
Qui se doute que je te porte,
Mère, comme tu m’as porté ?
Tu rajeunis de chaque instant
Que je vieillis pour te rejoindre ;
Si je fus ton premier tourment,
Tu seras ma dernière plainte.
Déjà, c’est ton pâle sourire
Qui transparaît sous mon visage,
Et lorsque je saurai souffrir
Longtemps, comme toi, sans rien dire,
C’est que nous aurons le même âge.
(Maurice Carême)
Illustration: Dipak Kundu
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Posted by arbrealettres sur 8 mai 2018

un matin frais et bleuâtre
transparaissait par la fenêtre
l’air chamaillait l’immobile
danseur érotique
et cette flamme légère
nous donnait la chair de poule
allongés sur le lit
le regard dans l’air
aux nuages
l’univers entier nous tenait dans sa bouche
(Arthur Bidegain)
Illustration: Mustapha Merchaoui
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Posted in poésie | Tagué: (Arthur Bidegain), air, allongé, érotique, bleuâtre, bouche, chair de poule, chamailler, danseur, fenêtre, flamme, frais, immobile, matin, nuage, regard, tenir, transparaître, univers | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 août 2017

Illustration: Gao Xingjian
SANS LIEU
sans lieu
sans mémoire
les stèles du vide
le suaire du ciel
ce qui s’abat
sur le corps du monde
sans lieu
sans pourquoi
les hautes nuées
de sang sombre
l’abandon recroquevillé
dans la lumière
sans lieu
sans voix
par coulée
au plus bas
la nuit sortie au jour
sans lieu
sans nom
le géomètre des éclipses
parcourt l’horizon
sans lieu
sans boussole
l’abîme d’en-haut
la poudre d’ombre
la pulpe de l’ébloui
sans lieu
sans cesse
rompre la mort
avec ceux qui transparaissent
vers les lunes brûlées
(Zéno Bianu)
Recueil: Infiniment proche
Editions: Gallimard
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Zéno Bianu), abandon, abîme, ébloui, éclipse, boussole, brûlé, corps, coulée, en haut, géomètre, horizon, lieu, lumière, lune, monde, mort, nuée, nuit, ombre, parcourir, poudre, pourquoi, pulpe, recroquevillé, rompre, s'abattre, sang, sans, sans cesse, sombre, sortir, stèle, suaire, transparaître, vide, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 juillet 2017
Illustration: Eric Touraille
Résonnent en nous les collines musicales
En nous l’inapaisable ondulation
Toute chose y parle sa langue natale
Toute chose confie ses secrets au coeur
Vibrent l’air et l’eau, bourdonnent les lauriers
Transparaît alors un dieu, là, tout ouïe
Dieu d’accueil, d’épousaille et d’eurythmie
(François Cheng)
Recueil: A l’orient de tout
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 9 avril 2017
la lune immobile avec le f roid
de la nuit claire de glace
les ombres transparaissent dans tous les buissons
un clown seul traverse les champs
seule la blanch eur compte
(Tolmino Baldassari)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 31 mars 2017

Dédicace
Pour Henri
Je porte en moi, parmi des clartés de vitrail,
Des fleuves étalés, des cités fulgurantes,
Des bouleaux d’argent pur, des prés de frais émail,
Des jardins constellés de lys et d’amaranthes.
Je nourris des dragons en de lointains bercails;
Mais rien ne transparaît du rêve qui me hante;
Je suis ce manuscrit fleuri d’absurdes plantes
Qui recèle à l’abri de mon double fermail,
– Magique parchemin et dont la garde est vierge,
Que nul doigt n’effleura sous sa gaine de serge, –
Des psaumes exaltés et d’amoureux cantiques.
A toi, j’offre aujourd’hui les cités, les chimères,
Le vitrail d’or liquide et le livre mystique
Où repose mon coeur comme en un reliquaire.
(Marie Dauguet)
Illustration: Guy Baron
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Posted by arbrealettres sur 30 mars 2017

Les Jarretières
Le rouge va bien sur le noir.
– Quand je m’en irai à Séville
– et que j’aurais quatre douros,
– j’achèterai des jarretières pour ma belle.
J’achèterai des jarretières rouges,
– avec une devise brodée,
– et je les attacherai moi-même
– sur la cuisse ronde, au-dessus du genou.
La fille que j’aime a de la nuit dans les cheveux,
– et du soleil sur la peau dorée ;
– Ses seins droits ont la pointe sanglante :
– ils ont blessé tant de coeurs…
Ses yeux sont des étoiles noires ;
– sa bouche, une grenade mûre et parfumée ;
– ses dents, des perles sans tache…
– Ce n’est pourtant rien de cela que j’aime.
Ce qui me rend fou d’amour,
– c’est la courbe gracieuse de sa jambe,
– qu’emprisonne la soie noire,
– à travers laquelle transparaît la chair rose.
Lorsqu’elle danse le fandango,
– et que je l’accompagne sur ma guitare,
– toutes les filles sont jalouses d’elle,
– et tous les garçons de moi.
Par le Christ ! Lorsque sa jambe nerveuse,
– plie et bondit avec des tournoiements,
– noire dans l’envolement blanc des jupes,
– je deviens fou et ne sais plus ce que je joue.
En mon coeur s’allume le désir,
– et je voudrais enlever ma belle et l’emporter,
– la couvrir de caresses folles et troublantes,
– et me griser de ses baisers embaumés.
Car ce que j’aime en ma brune,
– ce n’est pas le flot noir et plein de reflets de sa chevelure,
– ni son oeil caché sous la paupière comme une guêpe dans une rose :
– C’est la rondeur de sa jambe et la petitesse de son pied.
Lorsque j’aurai quatre douros, j’irais à Seville,
– et j’achèterai pour ma maîtresse des jarretières,
– que je veux attacher moi-même au-dessus du genoux.
– Le rouge va si bien sur le noir !
(Léon Xanrof)
Illustration: Tatieva
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Posted in poésie | Tagué: (Léon Xanrof), aimer, amour, attacher, étoile, belle, blesser, bondir, bouche, brodé, caché, chair, chevelure, cheveux, coeur, courbe, cuisse, danser, dévidé, dent, devenir, doré, droit, emporter, emprisonner, enlever, envolement, fandango, folle, fou, genou, gracieux, grenade, guitare, jaloux, jambe, jarretière, jouer, jupe, mur, nerveux, noir, nuit, oeil, parfumé, peau, perle, petitesse, pied, pointe, reflet, rond, rondeur, rose, rouge, s'allumer, sanglant, savoir, sein, soleil, tache, tournoiement, transparaître, troublant, yeux | Leave a Comment »