Posts Tagged ‘trêve’
Posted by arbrealettres sur 4 août 2022

Trêve
je sème ma voix aux quatre coins de la ville
l’eau y dessine le temps
je mêle mon corps aux effluves remontant de la nuit
j’y noie mon désarroi
je cherche dans tes yeux nos querelles d’antan
les clans défaits tissent la toile de leur discorde
je demande aux plantes grasses de me rendre
ma tendre mémoire
indécise tu écoutes les bruissements de ma brisure
tu remets à demain
l’approche de la nuit
(Abdourahman A. Waberi)
Découvert ici: http://www.ipernity.com/blog/lara-alpha
Illustration: Isabelle Fournier Perdrix
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Posted in poésie | Tagué: (Abdourahman A. Waberi), antan, approche, écouter, brisure, bruissement, chercher, clan, corps, désarroi, demander, dessiner, discorde, effluve, noyer, nuit, querelle, semer, temps, trêve, ville, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 juillet 2022

NOTE UNIQUE
Le monde est à ses rêves
Au plus serré des doigts
C’est le mur qui sans trêve
L’isole à jamais de toi
Il n’est rien que des songes
Le tien est de croire prendre
Quand tout te fuit par le sien
Quand le tien même te fuit
Les arbres et leurs sèves
Sont à d’autres forces
Plus dure que leur rêve
Il n’est pas d’écorce
Tu les poursuis en vain
Ils poursuivent leur rêve
Tu cours tu n’atteins rien
Tu es le mauvais élève
Passe comme le vent
Passe comme la vie
A peine soulevant
Le poids d’une chenille.
(Max-Pol Fouchet)
Illustration: Martin Schoeller
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Posted in poésie | Tagué: (Max-Pol Fouchet), arbre, atteindre, écorce, élève, chenille, doigt, force, fuir, isoler, monde, mur, note, passer, poids, poursuivre, rêve, sève, serre, songe, soulever, tien, trêve, unique, vent, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 mars 2022

Las d’un mal sans trêve,
De ne plus jamais vous revoir
J’ai fait mon devoir;
Mais le mensonge du rêve
Me rend au cruel espoir.
(Oki-Kassé)
Recueil: Poëmes de la libellule
Traduction: Judith Gautier:
Editions: Beaux-Arts de Paris
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Oki-Kassé), cruel, devoir, espoir, jamais, las, mal, mensonge, rêve, rendre, revoir, trêve | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 octobre 2021

ce qu’on entend
sans trêve
parler au fond
de soi muet
crève soudain
la terre du
papier
(Silvia Baron Supervielle)
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Posted by arbrealettres sur 9 octobre 2021

Si tu le veux bien
Si tu le veux bien, enfant aux yeux bleus,
Au front doux et pur, au sourire heureux,
Nous irons aux champs dans les grandes herbes,
Si tu le veux bien, enfant aux yeux bleus,
De mille bluets composer nos gerbes.
L’aurore paraît, la nuit fuit le jour,
Pour toi l’oiseau dit ses chansons d’amour,
Et la fleur s’éveille, ô ma douce amie.
L’aurore parait, la nuit fuit le jour,
Et toi seule encor restes endormie.
Je connais au bois de vrais coins charmants,
Tout frais… et cachés, faits pour les amants,
Comme le bon Dieu rarement parsème.
Je connais au bois de vrais coins charmants
Où l’on est heureux, où toujours l’on s’aime.
Et là nous irons la main dans la main,
Sans s’inquièter ni du lendemain,
Ni du monde vain qui jamais ne rêve.
Viens, là, nons irons la main dans la main,
Enivrés et seuls, et rêvant sans trêve.
Viens, car le soleil monte dans le ciel
Plus étincelant et plus solennel,
Jetant sur les prés ses rayons de flammes.
Viens, car le soleil monte dans le ciel :
C’est l’heure d’aller où chantent les âmes.
De rêve et d’amour ce n’est point assez,
Dirons-nous tous deux mollement bercés
Par le chaud zéphir ou la folle brise.
De rêve et d’amour ce n’est point assez
Dira notre coeur qui, je crois, se grise.
Notre oeil se noiera dans l’azur serein,
Recherchant avide un regard divin
Et les habits blancs d’adorables anges.
Notre oeil se noiera dans l’azur serein,
Et nous chanterons de pures louanges.
Si tu le veux bien, enfant aux yeux bleus,
Au front doux et pur, au sourire heureux,
Nous irons aux champs dans les grandes herbes,
Si tu le veux bien enfant aux yeux bleus,
De mille bluets composer nos gerbes.
(Léon Randin)
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Posted in poésie | Tagué: (Léon Randin), adorable, aller, amant, amour, ange, aurore, avide, azur, âme, étinceler, bercer, blanc, bleu, bleuet, brise, cacher, champ, chanter, charmant, chaud, ciel, coeur, coin, composer, connaître, Dieu, divin, doux, endormir, enfant, enivrer, flamme, fou, frais, front, fuir, gerbe, habit, herbe, heureux, jamais, jeter, jour, lendemain, louange, main, mollement, monde, monter, nuit, oeil, paraître, parsemer, pré, pur, rarement, rayon, rêver, rechercher, regard, rester, s'aimer, s'inquiéter, se griser, se noyer, serein, seul, soleil, solennel, sourire, toujours, trêve, vain, venir, vouloir, yeux, zéphir | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 4 décembre 2020

Allez, vagabonds sans trêves
Leurs jambes pour toutes montures,
Pour tous biens l’or de leurs regards,
Par le chemin des aventures
Ils vont haillonneux et hagards.
Le sage, indigné, les harangue;
Le sot plaint ces fous hasardeux;
Les enfants leur tirent la langue
Et les filles se moquent d’eux.
C’est qu’odieux et ridicules,
Et maléfiques en effet,
Ils ont l’air, sur les crépuscules,
D’un mauvais rêve que l’on fait:
C’est que, sur leurs aigres guitares
Crispant la main des libertés,
Ils nasillent des chants bizarres,
Nostalgiques et révoltés;
C’est enfin que dans leurs prunelles
Rit et pleure -fastidieux-
L’amour des choses éternelles,
Des vieux morts et des anciens dieux!
Donc, allez, vagabonds sans trêves,
Errez, funestes et maudits,
Le long des gouffres et des grèves,
Sous l’oeil fermé des paradis!
La nature à l’homme s’allie
Pour châtier comme il le faut
L’orgueilleuse mélancolie
Qui vous fait marcher le front haut.
Et, vengeant sur vous le blasphème
Des vastes espoirs véhéments,
Meurtrit votre front anathème
Au choc rude des éléments.
Les juins brûlent et les décembres
Gèlent votre chair jusqu’aux os,
Et la fièvre envahit vos membres,
Qui se déchirent aux roseaux.
Tout vous repousse et tout vous navre,
Et quand la mort viendra pour vous,
Maigre et froide, votre cadavre
Sera dédaigné par les loups!
(Paul Verlaine)
Illustration: Adolph Friedrich Erdmann von Menzel
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Verlaine), anathème, aventure, bien, bizarre, blasphème, cadavre, chair, chemin, choc, envahir, espoir, fille, fou, guitare, hagard, hasardeux, indigne, jambe, langue, loup, mélancolie, mort, nostalgique, or, paradis, révolte, regard, ridicule, rude, sage, se déchirer, trêve, vagabond, véhément | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 octobre 2020

Une étoile ralentit, dénudée jusqu’au jour.
Appel capté tout au fond, le feu ne laisse pas de trêve.
Mieux vaut une vie sans parole qu’une parole sans vie.
Il faudra bien ouvrir la permanence du souffle.
(Zéno Bianu)
Recueil: Infiniment proche et Le désespoir n’existe pas
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 29 juin 2020

A celle qui est voilée
Tu me parles du fond d’un rêve
Comme une âme parle aux vivants.
Comme l’écume de la grève,
Ta robe flotte dans les vents.
Je suis l’algue des flots sans nombre,
Le captif du destin vainqueur ;
Je suis celui que toute l’ombre
Couvre sans éteindre son coeur.
Mon esprit ressemble à cette île,
Et mon sort à cet océan ;
Et je suis l’habitant tranquille
De la foudre et de l’ouragan.
Je suis le proscrit qui se voile,
Qui songe, et chante, loin du bruit,
Avec la chouette et l’étoile,
La sombre chanson de la nuit.
Toi, n’es-tu pas, comme moi-même,
Flambeau dans ce monde âpre et vil,
Ame, c’est-à-dire problème,
Et femme, c’est-à-dire exil ?
Sors du nuage, ombre charmante.
O fantôme, laisse-toi voir !
Sois un phare dans ma tourmente,
Sois un regard dans mon ciel noir !
Cherche-moi parmi les mouettes !
Dresse un rayon sur mon récif,
Et, dans mes profondeurs muettes,
La blancheur de l’ange pensif !
Sois l’aile qui passe et se mêle
Aux grandes vagues en courroux.
Oh, viens ! tu dois être bien belle,
Car ton chant lointain est bien doux ;
Car la nuit engendre l’aurore ;
C’est peut-être une loi des cieux
Que mon noir destin fasse éclore
Ton sourire mystérieux !
Dans ce ténébreux monde où j’erre,
Nous devons nous apercevoir,
Toi, toute faite de lumière,
Moi, tout composé de devoir !
Tu me dis de loin que tu m’aimes,
Et que, la nuit, à l’horizon,
Tu viens voir sur les grèves blêmes
Le spectre blanc de ma maison.
Là, méditant sous le grand dôme,
Près du flot sans trêve agité,
Surprise de trouver l’atome
Ressemblant à l’immensité,
Tu compares, sans me connaître,
L’onde à l’homme, l’ombre au banni,
Ma lampe étoilant ma fenêtre
A l’astre étoilant l’infini !
Parfois, comme au fond d’une tombe,
Je te sens sur mon front fatal,
Bouche de l’Inconnu d’où tombe
Le pur baiser de l’Idéal.
A ton souffle, vers Dieu poussées,
Je sens en moi, douce frayeur,
Frissonner toutes mes pensées,
Feuilles de l’arbre intérieur.
Mais tu ne veux pas qu’on te voie ;
Tu viens et tu fuis tour à tour ;
Tu ne veux pas te nommer joie,
Ayant dit : Je m’appelle amour.
Oh ! fais un pas de plus ! Viens, entre,
Si nul devoir ne le défend ;
Viens voir mon âme dans son antre,
L’esprit lion, le coeur enfant ;
Viens voir le désert où j’habite
Seul sous mon plafond effrayant ;
Sois l’ange chez le cénobite,
Sois la clarté chez le voyant.
Change en perles dans mes décombres
Toutes mes gouttes de sueur !
Viens poser sur mes oeuvres sombres
Ton doigt d’où sort une lueur !
Du bord des sinistres ravines
Du rêve et de la vision,
J’entrevois les choses divines… –
Complète l’apparition !
Viens voir le songeur qui s’enflamme
A mesure qu’il se détruit,
Et, de jour en jour, dans son âme
A plus de mort et moins de nuit !
Viens ! viens dans ma brume hagarde,
Où naît la foi, d’où l’esprit sort,
Où confusément je regarde
Les formes obscures du sort.
Tout s’éclaire aux lueurs funèbres ;
Dieu, pour le penseur attristé,
Ouvre toujours dans les ténèbres
De brusques gouffres de clarté.
Avant d’être sur cette terre,
Je sens que jadis j’ai plané ;
J’étais l’archange solitaire,
Et mon malheur, c’est d’être né.
Sur mon âme, qui fut colombe,
Viens, toi qui des cieux as le sceau.
Quelquefois une plume tombe
Sur le cadavre d’un oiseau.
Oui, mon malheur irréparable,
C’est de pendre aux deux éléments,
C’est d’avoir en moi, misérable,
De la fange et des firmaments !
Hélas ! hélas ! c’est d’être un homme ;
C’est de songer que j’étais beau,
D’ignorer comment je me nomme,
D’être un ciel et d’être un tombeau !
C’est d’être un forçat qui promène
Son vil labeur sous le ciel bleu ;
C’est de porter la hotte humaine
Où j’avais vos ailes, mon Dieu !
C’est de traîner de la matière ;
C’est d’être plein, moi, fils du jour,
De la terre du cimetière,
Même quand je m’écrie : Amour !
(Victor Hugo)
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), agiter, aile, aimer, algue, amour, ange, antre, apercevoir, apparition, appeler, arbre, archange, astre, atome, attriste, aurore, âme, âpre, éclore, écume, élément, éteindre, étoile, étoiler, île, baiser, bannir, beau, blanc, blancheur, bord, bouche, bruit, brume, brusque, cadavre, captif, cénobite, changer, chanson, chant, chanter, charmer, chercher, chouette, ciel, cimetière, clarté, coeur, colombe, comparer, compléter, composer, connaître, courroux, couvrir, décombres, défendre, désert, dôme, destin, devoir, Dieu, doigt, doux, effrayer, enfant, engendrer, entrer, errer, esprit, exil, faire, fange, fantôme, fatal, femme, fenêtre, feuille, fils, firmament, flambeau, flot, flotter, foi, fond, forçat, forme, foudre, frayeur, frissonner, front, fuir, gouffre, goutte, grève, habitant, habiter, hagarde, homme, horizon, hotte, humain, idéal, immensité, inconnu, infini, intérieur, irréparable, jadis, joie, jour, lampe, lion, Loi, lointain, lueur, lumière, maison, malheur, matière, méditer, misérable, monde, mort, mouette, muet, mystérieux, naître, noir, nommer, nuage, nuit, obscur, océan, oeuvre, oiseau, ombre, onde, ouragan, ouvrir, parler, pas, passer, pensée, penseur, pensif, perle, phare, plafond, planer, plein, plume, poser, pousser, prendre, problème, profondeur, promener, proscrit, pur, ravine, récif, rêve, regard, regarder, ressembler, robe, s'éclairer, s'écrier, s'enflammer, sceau, se détruire, se mêler, se nommer, se voiler, sentir, sinistre, solitaire, sombre, songer, songeur, sort, sortir, souffle, sourire, spectre, sueur, surpris, ténèbres, ténébreux, terre, tombe, tomber, tour à tour, tourmenté, traîner, tranquille, trêve, trouver, vague, vainqueur, venir, vent, vil, vivant, voiler, voir, vouloir, voyant | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 9 juin 2020

Illustration: Titien
SI TU NE M’AIMES PAS
Si tu ne m’aimes pas,
Je suis le Pharaon
Qui voit ses armées englouties
Par la Mer Rouge.
Si tu ne m’aimes pas,
Je suis Sisyphe
Qui remonte sans trêve son rocher
Au long de la montagne,
Pour à chaque fois, le voir dévaler.
Si tu ne m’aimes pas,
Je suis Tantale,
L’éternel assoiffé de l’eau
Qui s’éloigne de ses lèvres.
Si tu ne m’aimes pas,
Je suis Ulysse
Que Pénélope n’attend pas
En tissant, défaisant la toile de l’amour.
Si tu ne m’aimes pas,
Je suis Orphée,
Sans Eurydice.
Si tu ne m’aimes pas,
Aie donc au moins pitié
Et laisse-moi rester dans l’enfer de ton coeur
Pour les siècles des siècles.
(Mihai Beniuc)
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Posted in poésie | Tagué: (Mihai Beniuc), aimer, amour, armée, assoiffé, attendre, à chaque fois, éternel, coeur, défaire, dévaler, eau, enfer, engloutir, Eurydice, laisser, lèvres, long, Mer Rouge, montagne, Orphée, Pénélope, pharaon, pitié, remonter, rester, rocher, s'éloigner, siècle, SiSyphe, Tantale, tisser, toile, trêve, Ulysse | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 mai 2020

retouche à la trêve
jaune de jalousie
sur la table une pomme
attend le matin
près du couple qui dort
(Daniel Boulanger)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Daniel Boulanger), attendre, couple, dormir, jalousie, jaune, matin, pomme, table, trêve | Leave a Comment »