Posts Tagged ‘troubadour’
Posted by arbrealettres sur 30 octobre 2020

Ndèye Coumba Diakhaté
Griot de ma race
Je suis griot de ma race :
Poète, troubadour;
Je chante très haut ma race, mon sang,
Qui clame qui je suis.
Je suis… bois d’ébène,
Que ne consume le feu lent du mensonge.
Je suis… la latérite rouge du sang farouche de mes ancêtres.
Je suis… la brousse inviolée,
Royaume des singes hurleurs.
Pas le Nègre des bas quartiers,
Relégué dans la fange fétide, la suie qui colle;
Là-bas, dans la ville grise, qui accable, qui tue.
Je suis… qui tu ignores :
Soleil sans leurre; pas de néon hypocrite.
Je suis… le clair de lune serein, complice des ébats nocturnes,
Je suis le sang qui galope, se cabre d’impatience
Dans le dédale de mes artères. Je suis qui tu ignores.
Je crache sur l’esprit immonde.
Et voici que je romps les chaînes,
Et le silence menteur
Que tu jetas sur moi.
(Ndèye Coumba Diakhaté)
Recueil: 120 nuances d’Afrique
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Ndèye Coumba Diakhaté), accabler, ancêtre, artère, ébat, ébène, bas, bois, brousse, chaîne, chanter, clair de lune, clamer, coller, complice, consumer, cracher, dédale, esprit, fange, farouche, fétide, feu, galoper, griot, gris, haut, hurleur, hypocrite, ignorer, immonde, impatience, inviolé, jeter, latérite, là-bas, lent, leurre, mensonge, menteur, nègre, néon, nocturne, poète, quartier, race, reléguer, rompre, rouge, royaume, sang, se cabrer, serein, silence, singe, soleil, suie, troubadour, tuer, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2020
Illustration: Alexander Baytoshev
HARPE
Ton corps est une harpe
cordes le long d’une enceinte
caisse de résonance
captée avec les doigts
nuque
surfaces
tranchants
en forme de triangle
un arc pour la chasse
troubadours
trouvères
ménestrels
Monteverdi
Glück
Berlioz
caractéristique glissando
pour arrêter l’écho
je pose doucement une
ou mes deux mains
sur les cordes.
***
HARFA
Tvoje telo je harfa
Žice duž zvučne ploče
Rezonantna kutija
Pokreće se prstima
Vrat
Povisilica
Snizilica
Obliku trijangla
Gudalo
Trubadura
Truvera
Mnesanga
Monteverdija
Gluka
Berlioza
Karakterističan glisando
Koji zaustavlja
Rezonancu
Lagano stavljam jednu
A ona drugu ruku
Preko žica
***
HARFE
Dein Körper ist eine Harfe
Saiten entlang des Klangbodens
ein erklingender Rahmen
mit den Fingern gezupft
Hals
Fläche
Schärfe
in der Form eines Dreiecks
ein Jagdbogen
Troubadours
Trouvères
Minnesänger
Monteverdi
Gluck
Berlioz
charakteristische Glissandi
um die Resonanz zu stoppen
lege ich sanft eine
oder beide Hände
auf die Saiten
***
HARP
Jouw lichaam is een harp
snaren langs een klankbord
een resonatordoos
geplukt met vingers
hals
vlakten
scherptes
in de vorm van een driehoek
een jachtboog
troubadours
trouvères
Minnesänger
Monteverdi
Gluck
Berlioz
karakteristiek glissando
om de weergalm te stoppen
leg ik zachtjes een
of mijn beide handen
op de snaren
***
HARP
Your body is a harp
strings along a sound-board
a resonator box
plucked with fingers
neck
flats
sharps
in the shape of a triangle
a hunting bow
troubadours
trouvères
Minnesänger
Monteverdi
Gluck
Berlioz
characteristic glissando
to stop the resonance
I lightly place one
or both of my hands
on the strings
***
HARPA
O teu corpo é uma harpa
cordas ao longo de uma placa de som
uma caixa de ressonância
arrancada com dedos
pescoço
planos
agudos
na forma de um triângulo
um arco de caça
trovadores
trouvères
Minnesänger
Monteverdi
Gluck
Berlioz
caracteristicamente deslizando
para pôr fim à ressonância
coloco ao de leve uma
ou as minhas duas mãos
nas cordas
***
ARPA
Tu cuerpo es un arpa
de cuerdas unidas en una pantalla de sonido
una caja de resonancia
extraída con los dedos
cuello
suelo
objetos punzantes
en forma de triángulo
un arco de caza
trovadores
trouvères
Minnesänger
Monteverdi
Gluck
Berlioz
glissando característico
para detener la resonancia
pongo levemente una
o las dos manos
en las cuerdas.
(Ivan Hristov)
Recueil: ITHACA 578
Traduction: Français Angela Rodel – Germain Droogenbroodt – Elisabeth Gerlache / Bulgare / Allemand Angela Rodel Wolfgang Klinck / Néerlandais / Anglais Angela Rodel / Portugais Maria do Sameiro Barroso / Espagnol Rafael Carcelén /
Editions: POINT
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Posted in poésie | Tagué: (Ivan Hristov), arc, arrêter, écho, capter, chasse, corde, corps, doigt, doucement, enceinte, harpe, main, ménestrel, nuque, poser, résonance, surface, tranchant, triangle, troubadour, trouvère | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 juillet 2020
Les troubadours
Les chanteurs de la nuit
Nous quittent deux par deux
Sous le regard hideux
De l’étoile qui luit
Sans espoir de retour
Avec leurs mandolines
Partent les troubadours
Aux musiques mutines
Ils emmènent en croupe
Les rires des enfants
Aux accents triomphants
De leur joyeuse troupe
Et leurs maigres montures
Emportent sur leur dos
Tout l’encombrant fardeau
De la longue aventure
Sur les routes violettes
Dans les soirs incertains
S’éloignent leurs silhouettes
Dans de troubles lointains.
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), aventure, étoile, chanteur, emmener, emporter, encombrant, enfant, espoir, hideux, joyeuse, lointain, luire, maigre, mandoline, musique, mutine, nuit, quitter, regard, retour, rire, route, s'éloigner, silhouette, soir, triomphant, troubadour, trouble | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 8 septembre 2019
A l’ombre des lauriers et des cerisiers roses
Les tourtereaux rêveurs qu’endort le lourd midi
Roucoulent leur amour aux corolles mi-closes.
Et le long des degrés de porphyre des cours
Tintent les cordes d’or des lentes mandolines
Sous les doigts indolents d’un choeur de troubadours.
(Stuart Merrill)
Illustration: Yuri Dubinin
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Posted in poésie | Tagué: (Stuart Merrill), amour, cerisier, choeur, corolle, indolent, laurier, mandoline, midi, ombre, or, porphyre, rêveur, roucouler, tinter, tourtereaux, troubadour | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 avril 2019

Si le poème allait chanter…
La page blanche est l’harmonie avant l’épreuve du langage, avant
que ne vienne le forgeron nubile, avant le souffle du troubadour.
Si le poème allait chanter… On attend.
On attend un miracle en forme d’atoll sous la vague.
On attend aussi morose que le temps chez les truands de province.
On attend ! On attend, Tamarie, dans l’éparpillement soyeux des
étamines du printemps
On attend, on attend le dernier Jugement.
(Georges Libbrecht)
Illustration: Chantal Larriviere
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Georges Libbrecht), atoll, attendre, éparpillement, épreuve, étamine, chanter, dernier, forgeron, harmonie, jugement, langage, miracle, page, poème, printemps, province, souffle, troubadour, truand | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 octobre 2018
Églantine
On a vu au commencement de ce livre
qu’en quittant le domaine de la Fée aux Fleurs,
l’Églantine manifesta l’intention bien arrêtée de se faire femme de lettres.
Cette profession était tombée en discrédit, et on ne se souvenait guère
que par tradition du temps où il existait des femmes de lettres,
lorsque l’Églantine arriva en Gascogne.
Ce pays lui plut naturellement, et elle se fixa à Toulouse, capitale des troubadours.
Jeune, belle, riche, elle obtint tout de suite un grand succès,
ses salons ne désemplissaient pas, on la citait pour son esprit,
son bon goût, l’éclat de sa parure.
Comme il faut que toute femme de lettres ait sa manie,
elle ne se montrait en public que chaussée de bas couleur d’azur.
De là le nom de bas-bleu qu’on a donné par la suite
à toutes les personnes du beau sexe qui s’occupent de poésie et de littérature.
L’Églantine épousa Lautrec, jeune et beau cavalier qui l’aimait passionnément,
et qui, pour devenir son mari, brava la malédiction paternelle.
Quelques mois après, Lautrec en était à se repentir.
Elle voulait qu’il s’occupât des soins du ménage,
qu’il comptât avec la cuisinière, avec la blanchisseuse,
avec le boucher, avec l’épicier, avec tous les fournisseurs.
Un moment Lautrec se consola en songeant qu’il allait devenir père.
Hélas, ce titre fut pour lui un nouveau surcroît de chagrin et de désespoir.
L’Églantine lui laissait tout le soin du marmot:
c’était à lui à le débarbouiller, à le bercer, à le garder.
Elle émit la première cette pensée, aussi ingénieuse que profonde:
un mari est une bonne donnée par le Code civil.
Lautrec mourut jeune, les uns disent de fatigue et de chagrin,
les autres d’une fluxion de poitrine.
Quoi qu’il en soit, l’Églantine le pleura et composa une magnifique épitaphe en vers gascons
pour orner la tombe de son mari.
(J.J. Grandville)
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Posted in poésie | Tagué: (J.J. Grandville), azur, églantine, épitaphe, bonne, cuisinière, manie, mari, marmot, mourir, père, se consoler, songer, tombe, troubadour | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2018
Fossoyeur! Mon Maître dort ici.
De grâce mène-moi à son lit!
Je suis venue bâtir le Nid,
Et semer la graine Tendre –
Car une fois la neige en allée
De sa porte de chambre –
Les Marguerites – et le Troubadour –
Diront comment s’y rendre.
(Emily Dickinson)
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Posted in poésie | Tagué: (Emily Dickinson), bâtir, chambre, dormir, fossoyeur, graine, lit, maître, marguerite, neige, nid, rendre, semer, tendre, troubadour | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2018

Illustration: Heinrich Vogeler
Clausule
Je ferme la fenêtre
sur Mélusine
reine de l’autre rive
Je sais qu’elle continue
de vivre et de bâtir
prés des sources d’eau vive
Je sais qu’elle a perdu
le désir de mourir
perdu sur un chemin
C’était au crépuscule
quatre troubadours
s’en venant au château
Lui ont joué un air
embaumant la violette
et elle l’a trouvé beau
(Aya Cheddadi)
Recueil: Tunis marine
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Aya Cheddadi), air, bâtir, beau, château, chemin, clausule, continuer, crépuscule, désir, eau, embaumer, fenêtre, fermer, jouer, Mélusine, mourir, perdre, reine, rive, savoir, source, troubadour, trouver, vif, violette, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 août 2017

Illustration: Eugène Louis Lami
Vous qui savez aimer, vous qui savez comprendre,
Oh ! Ne vous laissez pas décourager en vain,
Poète dont le coeur, à la fois triste et tendre,
Vibre à chaque émotion du vaste coeur humain !
Gardez toujours en vous la frêle poésie,
Gardez toujours en vous son doux rythme touchant,
Ecoutez bien la voix, âme qu’elle a choisie ;
Gardez toujours en vous la lumière et le chant !
Gardez toujours en vous cet idéal suprême,
La noblesse de l’âme avec celle du coeur ;
Que votre vie soit la poésie même !
Et soyez de vous-même et du monde vainqueur !
Que rien ne vous attriste et ne vous décourage.
Sachant que vous avez l’harmonie et l’amour ;
Persévérez toujours ! — Ayant le grand message
Que chantait autrefois le moindre troubadour.
Oh ! Le monde a toujours été dur aux poètes !
Car la réalité tuait leur idéal,
Mais vous, — Ah ! Soyez grand ! Que tout ce que vous faites
Ait l’élan victorieux d’un hymne triomphal !
Et songez, quand parfois vous êtes seul et triste,
Que votre vie, hélas ! comprime votre coeur,
Ce coeur plein d’harmonie et de rêves d’artiste,
Songez que tout cela doit vous rendre meilleur !
Songez que cette vie ennoblit, ô poète !
Songez que chaque épreuve est un progrès de fait ;
Que c’est un pas de plus vers le sublime faîte ;
Songez que tout cela tend à rendre parfait.
Si votre force, hélas ! parfois s’est endormie,
Qu’à peine vous pouvez rester fier et debout,
Souvenez-vous alors d’une petite amie
Qui saura vous comprendre et souffrir avec vous !
(Renée Vivien)
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Posted in poésie | Tagué: (Renée Vivien), aimer, ami, amour, attrister, âme, écouter, élan, épreuve, chant, chanter, choisi, coeur, comprendre, comprimer, décourager, debout, fier, force, frêle, harmonie, hymne, idéal, lumière, message, noblesse, peine, persévérer, poète, poésie, progrès, se souvenir, seul, souffrir, suprême, triste, troubadour, vainqueur, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 juillet 2017
Illustration: Jean-Marc Nattier
VILLANELLE « DIX-HUITIEME SIÈCLE »
Ah! madame la marquise,
Ma mignonne pompadour,
Ayez donc plus de franchise !
Lorsque ma main s’éternise
A chiffonner votre atour…
… Ah ! madame la marquise !
Votre sagesse s’épuise
A prétexter un détour…
Ayez donc plus de franchise !
Lorsqu’un « rien » vous scandalise
Et qu’un masculin contour…
— Ah! madame la marquise!
Allez donc vile à l’église,
Mais ne tournez pas autour :
Ayez donc plus de franchise!
Votre teint devient cerise
Dès que votre troubadour…
Ah! madame la marquise!
Implore une… mignardise
On prononce un calembour…
Ayez donc plus de franchise !
Au diable votre chemise!
C’est tout nu, qu’on fait l’amour :
Ah! madame la marquise,
Ayez donc plus de franchise !
(Jean d’Herbenoire)
Recueil: Anthologie universelle des baisers (III France)
Editions: H. Daragon
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Posted in poésie | Tagué: (Jean d'Herbenoire), amour, atour, calembour, cerise, chiffonner, contour, franchise, implorer, marquise, masculin, mignardise, mignon, s'épuiser, sagesse, scandaliser, teint, troubadour | Leave a Comment »