
Mon trousseau n’ouvre aucune porte
Dans le silence
Le rideau s’envole
Avec d’étranges oiseaux
Et dans l’ombre verte
Danse et flamboie
Une flamme vivante.
(Jean-Baptiste Besnard)
Posted by arbrealettres sur 11 avril 2021
Mon trousseau n’ouvre aucune porte
Dans le silence
Le rideau s’envole
Avec d’étranges oiseaux
Et dans l’ombre verte
Danse et flamboie
Une flamme vivante.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 2 janvier 2018
Illustration: Isabelle Plante
J’admets que l’intuition raisonne et dicte des ordres
dès l’instant que, porteuse de clefs,
elle n’oublie pas de faire vibrer le trousseau des formes embryonnaires de la poésie
en traversant les hautes cages où dorment les échos,
les avant-prodiges élus qui, au passage, les trempent et les fécondent.
(René Char)
Recueil: En trente-trois morceaux et autres poèmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2016
L’ARMOIRE NORMANDE
Près de la huche, sous le chaume
Où fleurit Jeanne ainsi qu’un lis,
Comme la reine du royaume
Se tient l’armoire du pays.
C’est le bijou de la famille,
Un ancêtre le cisela ;
C’est aussi la dot d’une fille,
Ce vieux grand meuble que voilà.
Elle est solidement montée :
Sa ferrure est en fer forgé,
Et de sa corbeille sculptée
Pas une rose n’a bougé.
En ses rosaces se marie
L’églantine aux fleurs du pommier,
Et la tourterelle apparie
Son rêve au rêve d’un ramier.
Chacune de ses quatre planches
Supporte de beaux draps de lin,
Des nappes, des chemises blanches,
Des robes, des rubans sans fin.
Et tout en haut, touchant le faîte,
Encore animé d’un frisson,
Gît le bonnet des jours de fête,
En dentelle et point d’Alençon.
Elle est en chêne fin, si grande
Qu’on y pourrait dormir à deux
Et qu’il n’est pas une Normande
Qui n’y cache son amoureux.
En ses tiroirs sont les reliques
Du vieux et du bon temps passé,
Des médaillons, des bucoliques
Et les cheveux d’un trépassé.
Quand il faudra marier Jeanne,
Je veux qu’en plus de son trousseau
Elle ait mes chandeliers, mon âne,
Mon armoire à double panneau.
Sa richesse serait complète,
Si dans le coin du souvenir
Elle y trouvait une layette
Pour mon petit-fils à venir.
(Robert Campion)
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Posted by arbrealettres sur 4 avril 2016
La chanson de Gavroche
On est laid à Nanterre,
C’est la faute à Voltaire,
Et bête à Palaiseau,
C’est la faute à Rousseau.
Je ne suis pas notaire,
C’est la faute à Voltaire,
Je suis petit oiseau,
C’est la faute à Rousseau.
Joie est mon caractère,
C’est la faute à Voltaire,
Misère est mon trousseau,
C’est la faute à Rousseau.
Je suis tombé par terre,
C’est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau,
C’est la faute à Rousseau.
(Victor Hugo)
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