Posts Tagged ‘tulipe’
Posted by arbrealettres sur 14 mars 2023

À l’intérieur de moi
À l’intérieur de moi
Il y a ce coffre ouvert
À l’intérieur de moi
Son parfum me devance
Faux air de vacances
Il y a ce coffre ouvert
À l’intérieur de moi
Son parfum me devance
Faussaire de nos enfances
Un bouquet de ronces
De fleurs et de réponses
Ça sent fort la naissance
Le tambour du jasmin
Qui frappe à toutes nos portes
L’utérus et les tempes
Les soucis les tulipes
Et nos étoiles violentes
Il y a ce coffre ouvert
À l’intérieur de moi
Des jouets de grands
Lourds de conséquences
Le parfum nous devance
Faussaire de nos enfances
Et leurs ambivalences
Il y a ce coffre ouvert
Nos chocs sont abrités
Personne ne les voit
Mais on n’entend que ça
Il y a ce coffre offert
À l’intérieur de moi
Personne ne le voit
Mais on n’entend que ça
(Nawel Ben Kraïem)
Recueil: Frontières Petit atlas poétique
Editions: Bruno Doucey
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Nawel Ben Kraïem), abriter, ambivalence, ça, étoile, bouquet, choc, coffre, conséquence, devancer, enfance, entendre, faussaire, fleur, fort, frapper, grand, intérieur, jasmin, jouet, lourd, moi, naissance, ouvert, parfum, personne, porte, réponse, ronce, sentir, souci, tambour, tempe, tulipe, utérus, violent, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 février 2023

Illustration
se peut-il qu’aujourd’hui le monde?
comme si l’on ne savait pas
que l’on n’était qu’un peu de temps
semé entre terre et ciel
avec juste l’art et l’amour en bagage
dans l’éphémère superbe des couleurs
du rouge flamboyant des tulipes
à la calligraphie des hirondelles
s’effaçant à peine tracée dans le bleu
ou même la légèreté blanche si blanche
des flocons de neige
ces instants glacés suspendus dans l’air
qui retombent sans bruit pour mourir
(Mireille Fargier-Caruso)
Recueil: Comme une promesse abandonnée
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Mireille Fargier-Caruso), air, amour, art, aujourd'hui, à peine, éphémère, bagage, blanc, bleu, bruit, calligraphie, ciel, couleur, flamboyant, flocon, glacer, hirondelle, instant, juste, légèreté, monde, mourir, neige, retomber, rouge, s'effacer, savoir, semer, superbe, suspendre, temps, terre, tracer, tulipe, un peu | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2023

Un jour lointain
Les oiseaux
se dépouillent
de leurs voix
sous les feuillages
la pluie
sur l’herbe
écrit tendrement la tulipe
dans les hautes lucarnes
où pousse l’hirondelle
un jour lointain
des larmes blanches
tressées comme une coiffure une odeur
retire l’étoile
du nid
***


(Salih Diyab)
Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Salih Diyab), écrire, blanc, coiffure, feuillage, haut, herbe, hirondelle, jour, larme, lointain, lucarne, nid, odeur, oiseau, pluie, pousser, retirer;étoile, se dépouiller, tendre, tresser, tulipe, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2022

Retour des fleurs
Tout-à-coup la porte s’ouvrit comme d’elle-même à deux
battants,
et l’on vit paraître la Fée.
Les fleurs tombèrent à ses genoux en versant des larmes,
mais elle les releva avec bonté.
—Entrez, leur dit-elle, pauvres enfants,
venez reprendre auprès de moi la place que vous n’auriez jamais dû quitter.
Pas une qui ne revît avec délice, les lieux où elle était née,
pas une qui ne se rappelât avec une terreur mêlée de honte,
les heures qu’elle avait passées sur la terre.
La Pensée maudissait les hommes qui, à l’envi les uns des autres,
semblaient se faire un plaisir de la repousser.
L’Aubépine frissonnait en pensant au sécateur.
La Tulipe se demandait comment elle avait pu s’habituer aux ennuis du sérail.
L’Églantine tremblait intérieurement, qu’en punition de son escapade,
la Fée ne la forcit à lire les livres qu’elle avait composés
du temps qu’elle figurait parmi les bas-bleus.
Mes filles, [dit la Fée], je pourrais vous faire de la morale, mais je m’en dispense.
Je lis au fond de votre coeur et je vois qu’il vous adresse lui-même une semonce
que toutes les miennes ne vaudraient peut-être pas.
Vous vous contenterez désormais d’être fleurs, j’en suis certaine,
si cependant quelqu’une d’entre vous voulait devenir femme tout-à-fait,
elle n’a qu’à le dire.
Je donne ma parole de Fée que son souhait sera exaucé à l’instant.
Un silence universel accueillit cette proposition.
Maintenant, reprit la Fée, allez vous reposer.
Demain commenceront les fêtes par lesquelles je veux célébrer votre retour.
Les fleurs crièrent: Vive la Fée!
et défilèrent devant elle.
Il y eut un baise-main général.
(J.J. Grandville)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (J.J. Grandville), aubépine, baise-main, célébrer, contenter, délice, enfant, fée, fête, fleur, frissonner, honte, lire, maudire, parole, pensée, plaisir, porte, rappeler, retour, s'habituer, tulipe | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 juillet 2022

Ô, Dis-moi la vérité sur l’amour
D’aucuns disent que l’amour est un petit garçon,
D’autres disent que c’est un oiseau,
D’aucuns disent qu’il fait tourner le monde,
D’autres disent que c’est absurde,
Et quand je demandai au voisin,
Qui feignait de s’y entendre,
Sa femme se fâcha vraiment,
Et dit qu’il ne faisait pas le poids.
Ressemble-t-il à un pyjama,
Ou au jambon dans un hôtel de la ligue anti-alcoolique ?
Son odeur rappelle-t-elle les lamas,
Ou a-t-il une senteur rassurante ?
Est-il épineux au toucher comme une haie,
Ou doux comme un édredon pelucheux ?
Est-il dur ou plutôt souple sur les bords ?
Ô, dis-moi, la vérité sur l’amour.
Nos livres d’histoire en parlent
Avec des petites notes ésotériques,
C’est un sujet assez ordinaire
Sur les navires transatlantiques ;
J’ai vu la question traitée
Dans le récit de suicides,
Et je l’ai même vu griffonné au dos
Des indicateurs de chemin de fer.
Hurle-t-il comme un berger allemand affamé,
Ou gronde-t-il comme une fanfare militaire ?
Peut-on l’imiter à la perfection
Sur une scie ou sur un Steinway ?
Chante-t-il sans frein dans les réceptions ?
N’apprécie-t-il que le classique ?
Cessera-t-il quand on veut la paix ?
Ô, dis-moi la vérité sur l’amour.
J’ai regardé dans la maison de vacances ;
Il n’y était même pas ;
J’essayai la Tamise à Maidenhead,
Et l’air tonique de Brighton.
Je ne sais pas ce que chantait le merle,
Ou ce que disait la tulipe ;
Mais il ne se trouvait ni dans le poulailler,
Ni sous le lit.
Peut-il faire des mimiques extraordinaires ?
Est-il souvent malade sur la balançoire ?
Passe-t-il tout son temps aux courses,
Ou gratte-t-il des bouts de cordes ?
A-t-il une opinion sur l’argent ?
Pense-t-il assez au patriotisme ?
Ses plaisanteries sont-elles vulgaires mais drôles ?
Ô, dis-moi la vérité sur l’amour.
Quand il viendra, viendra-t-il sans avertissement
Au moment où je me gratterai le nez ?
Frappera-t-il à ma porte un veau matin,
Ou me marchera-t-il sur les pieds dans l’autobus ?
Viendra-t-il comme le temps change ?
Son accueil sera-t-il aimable ou brutal ?
Bouleversera-t-il toute mon existence ?
Ô, dis-moi la vérité sur l’amour.
***
O Tell Me The Truth About Love
Some say love’s a little boy,
And some say it’s a bird,
Some say it makes the world go round,
Some say that’s absurd,
And when I asked the man next door,
Who looked as if he knew,
His wife got very cross indeed,
And said it wouldn’t do.
Does it look like a pair of pyjamas,
Or the ham in a temperance hotel?
Does its odour remind one of llamas,
Or has it a comforting smell?
Is it prickly to touch as a hedge is,
Or soft as eiderdown fluff?
Is it sharp or quite smooth at the edges?
O tell me the truth about love.
Our history books refer to it
In cryptic little notes,
It’s quite a common topic on
The Transatlantic boats;
I’ve found the subject mentioned in
Accounts of suicides,
And even seen it scribbled on
The backs of railway guides.
Does it howl like a hungry Alsatian,
Or boom like a military band?
Could one give a first-rate imitation
On a saw or a Steinway Grand?
Is its singing at parties a riot?
Does it only like Classical stuff?
Will it stop when one wants to be quiet?
O tell me the truth about love.
I looked inside the summer-house;
It wasn’t even there;
I tried the Thames at Maidenhead,
And Brighton’s bracing air.
I don’t know what the blackbird sang,
Or what the tulip said;
But it wasn’t in the chicken-run,
Or underneath the bed.
Can it pull extraordinary faces?
Is it usually sick on a swing?
Does it spend all its time at the races,
or fiddling with pieces of string?
Has it views of its own about money?
Does it think Patriotism enough?
Are its stories vulgar but funny?
O tell me the truth about love.
When it comes, will it come without warning
Just as I’m picking my nose?
Will it knock on my door in the morning,
Or tread in the bus on my toes?
Will it come like a change in the weather?
Will its greeting be courteous or rough?
Will it alter my life altogether?
O tell me the truth about love.
(Wystan Hugh Auden)
Recueil: Dis-moi la vérité sur l’amour suivi de Quand j’écris je t’Aime
Traduction: Gérard-Georges Lemaire et Béatrice Vierne
Editions: Du Rocher
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in humour, méditations, poésie | Tagué: (Wystan Hugh Auden), absurde, amour, argent, autobus, avertissement, édredon, ésotérique, balançoire, bouleverser, chanter, dire, existence, fanfare, hurler, lama, lit, malade, merle, navire, odeur, oiseau, paix, parler, pelucheux, perfection, petit garçon, plaisanterie, poulailler, pyjama, rassurant, réception, scie, se fâcher, suicide, tulipe, vérité, voisin | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 mars 2021
Le chat noir est assis
près des tulipes rouges
Il neige
(Jean Joubert)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean Joubert), assis, chat, neiger, noir, rouge, tulipe | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 4 septembre 2020

Crépuscule du soir mystique
Le Souvenir avec le Crépuscule
Rougeoie et tremble à l’ardent horizon
De l’Espérance en flamme qui recule
Et s’agrandit ainsi qu’une cloison
Mystérieuse où mainte floraison —
Dahlia, lys, tulipe et renoncule–
S’élance autour d’un treillis, et circule
Parmi la maladive exhalaison
De parfums lourds et chauds, dont le poison
–Dahlia, lys, tulipe et renoncule–
Noyant mes sens, mon âme et ma raison,
Mêle, dans une immense pâmoison,
Le Souvenir avec le Crépuscule.
(Paul Verlaine)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Paul Verlaine), ardent, âme, cloison, crépuscule, dahlia, espérance, exhalaison, flamme, horizon, lys, mystérieuse, mystique, noyer, pâmoison, reculer, renoncule, sens, soir, souvenir, treillis, tulipe | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2020

Aux fleurs
Fleurs des bois, fleurs des prés, fleurs aux formes parfaites,
Quelle peine sincère, en ce mois, vous nous faites !
Vos coupes de parfums, vos vases de couleurs,
Vos calices de miel, vos corolles de pleurs,
Vos feuillages luisants, vos tiges élancées
Harmonieusement par la brise bercées,
Rien de votre beauté frêle n’a parfumé
Ni réjoui ce triste et frileux mois de mai !
Sans doute, un peu de vous dans la grâce des femmes
A charmé nos regards et consolé nos âmes…
Vos grandes sœurs ont eu leur règne séduisant
Et c’est le tour des plus petites, à présent.
– Églantines, lilas, tulipes, violettes,
C’est le printemps ! Muguets, agitez vos clochettes !
Dans les cerisiers blancs, dans les pommiers fleuris,
Le merle vous appelle avec de petits cris ;
Et les amants qui font l’amour à lèvres closes,
Ne peuvent rien se dire en l’absence des roses…
La terre, sous son herbe avare, vous attend,
Marguerite au cœur d’or, svelte lys éclatant,
Narcisse rose et blanc, pensée au velours sombre,
Et rêve de sommeil à votre petite ombre.
Chantez-nous la chanson délicate du bleu,
Et la gamme du rose exquis au rouge feu ;
Détaillez-nous la forme ascétique ou charnue,
Épanouie en boule, étoilée ou menue,
Et la variété soyeuse du satin,
Sa nuance innombrable au soleil du matin,
Ses éblouissements de pierres précieuses,
Ses ors, ses argents mats, ses pourpres somptueuses !
Comme trempé de sang, qu’on aperçoive au loin
L’ardent coquelicot dressé dans le sainfoin,
Et que dans la forêt, dentelée et légère,
Verte au pied du tronc gris, foisonne la fougère !
Point d’abeilles sans vous et point de papillons
Qui voltigent, de miel en miel, dans les rayons.
Vous êtes la lumière éclairant toute chose,
Ou bleue ou blanche ou mauve ou violette ou rose,
Et qui s’est incarnée en votre fine chair
Et, sous le ciel de pluie ou le firmament clair,
De vos calices fait de petites veilleuses
Frissonnantes au vent, douces et merveilleuses !
Vous êtes les parfums enivrants des sentiers,
Qui s’exhalent sans s’épuiser, des jours entiers,
Et, moite, dans le bois profond au vaste dôme,
Fume et l’emplit, pareil à l’encens, votre arôme !
La jeune fille rit en s’embaumant à vous,
Et pour vous respirer baise vos cœurs si doux.
Quand elle vous caresse à sa lèvre, on peut dire
Que la lèvre a l’odeur et la fleur le sourire !
Vous embellissez tout ; l’eau devient diamant
Dès que sur vous la goutte étincelle un moment,
Et lorsqu’un papillon brun en vous s’aventure,
Vous composez un prodige de la nature !
– Fleurs des champs, fleurs des bois, riches fleurs des jardins,
Splendide floraison : velours, tulles, satins ;
Humbles fleurs qui croissez au bord des grandes routes,
Fleurs indigentes qui bientôt vous fanez toutes ;
Fleurs à qui chaque jour le jet de l’arrosoir
Prodigue la fraîcheur qu’entretiendra le soir ;
Et vous, chétives fleurs tristes et négligées,
Qui n’êtes pas souvent d’eau limpide aspergées,
Qui comptez sur le ciel seulement, et que juin
Négligemment arrose en passant – et de loin,
C’est la saison ! Ne nous laissez pas dans la peine :
Sans couleurs, sans parfums, qu’est l’existence humaine ?
(Albert Lozeau)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Albert Lozeau), absence, amant, arome, arroser, arrosoir, âme, églantine, étoile, bercé, bois, brise, caresser, cerisier, chair, chanter, ciel, clochette, consolé, consoler, coquelicot, corolle, couleur, diamant, doux, eau, encens, existence, feu, feuillage, fleur, fougère, fraîcheur, frileux, herbe, jardin, lilas, lumière, marguerite, merle, miel, muguet, narcisse, ombre, parfait, parfum, pleur, pluie, pré, printemps, prodige, rêve, regard, rose, route, saison, soleil, sombre, sommeil, sourire, tulipe, velours, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2020
Sultane Tulipia
Après la passion d’assurer le bonheur de son peuple,
le sultan Shahabaam n’avait pas de distraction plus grande
que celle de faire des ronds en crachant du haut des créneaux de son palais dans la mer.
Il tenait ce goût de son aïeul Shahabaam I », dit le Grand.
Un jour il fit cette réflexion, qu’un objet plus lourd qu’un peu de salive
ferait en tombant dans la mer un rond plus grand, et par conséquent plus agréable à l’oeil.
Il chercha quel objet il pouvait choisir pour cet usage,
et insensiblement ses idées se reportèrent sur la sultane favorite.
Décidément, se dit-il, cette Tulipia est bête comme une oie;
oui et non, voilà tout ce qu’on peut en tirer.
Une femme sans esprit est comme une fleur sans parfum,
ainsi que je l’ai dit dans la dernière séance du conseil d’État.
Il me faut une autre sultane favorite.
D’ailleurs, je soupçonne celle-ci d’entretenir des relations avec un jeune Grec.
Je puis me tromper, mais il me plaît de croire que je ne me trompe pas: cela suffit.
Avant le coucher du soleil, Shahabaam, suivi de toute la cour,
monta sur la tour la plus haute du palais.
Quatre esclaves l’attendaient, tenant un sac de cuir
dans lequel semblait se mouvoir une forme humaine.
Les esclaves balancèrent pendant quelques minutes leur fardeau,
et, sur un signe du maître, ils le lancèrent par dessus les créneaux.
Shahabaam se pencha en dehors de la plate-forme,
suivit du regard la chute du sac dans les flots,
et quand l’eau se fut refermée, il se retira en s’écriant:
Oh! le magnifique rond!
Ce magnifique rond, c’était le corps de l’incomparable Tulipia
qui l’avait produit en tombant dans la mer.
On se raconta pendant quelques jours l’histoire de la fin tragique
de la pauvre sultane, puis on n’en parla plus; personne ne la regretta:
la beauté sans intelligence laisse peu de traces dans le souvenir.
(J.J. Grandville)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (J.J. Grandville), beauté, chute, distraction, favorite, flot, intelligence, lac, regretter, relations, rond, sac, salive, souvenir, sultane, trace, tulipe | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 octobre 2019

DEMAIN LA VEILLE (extrait)
Les pousses adoptent sous la terre
Un comportement menuisier
Patience et géométrie
Un atelier sans liberté
Polit des linteaux d’étamines
J’apprends à retarder les mots
Par un mimétisme pareil
Une prudence de fraisier
Dans un printemps frileux
Par les tiges souples du feu
Je connais le vent, cru
l’ouest
Je vois par un ramier
J’entends par un renard
Le chat m’ouvre un été
La tulipe un soleil
Par les lettres vertes de l’eau
Et par le corps heureux des pierres
Je connais l’issue et l’entrée :
une population d’oiseaux
une mouche dont je suis l’aile.
(Luc Bérimont)
Illustration: Ohara Koson
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Luc Bérimont), adopter, aile, apprendre, atelier, étamine, été, chat, connaître, demain, entrée, fraisier, heureux, issue, lettre, liberté, menuisier, mimétisme, mouche, oiseau, patience, prudence, ramier, renard, soleil, tulipe, veille | 1 Comment »