Posts Tagged ‘turbulence’
Posted by arbrealettres sur 15 janvier 2023

LE VENT
Ce vent tourmenté
Qui se dit par rafales
Ce vent cinglant
Qui s’exprime en turbulences
Je suis à sa portée
Son souffle me guide
Ces vents célestes
Ces vents de terre
Effaçant nos parcours
Me donnent leur force
Leur liberté
Je navigue…
(Andrée Chedid)
Recueil: L’Étoffe de l’univers
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), céleste, cingler, dire, donner, effacer, force, guider, liberté, naviguer, parcours, portée, rafale, s'exprimer, souffle, terre, tourmenter, turbulence, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 septembre 2022
Pierre Coran
Palimpseste
Au-delà des présages,
Des lignes d’horizon,
Des présents sans partage,
Des années sans saison,
Des nuits de turbulences,
Des rumeurs, des silences,
Des aversions, des haines
De la folie des vents,
Des joies, des peurs, des peines
Des tours et des tourments,
Le poète à la page,
En quête de Beauté,
Se pose en messager
Des mots et des images
Qu’il imprime, à dessein,
Sur papier-parchemin
Ou sur écran-écrin
Et ainsi prête voix
Aux ondes infinies
Qui commuent les détroits
En des chemins de vie.
(Pierre Coran)
Recueil: La Beauté Éphéméride poétique pour chanter la vie
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Pierre Coran), au-delà, aversion, écran, écrin, beauté, chemin, commuer, détroit, dessein, folie, haine, horizon, image, imprimer, infini, joie, ligne, messager, mot, nuit, onde, page, palimpseste, papier année, parchemin, partage, peine, peur, poète, présage, présent, prêter, quête, rumeur, saison, se poser, simence, tour, tourment, turbulence, vent, vie, voix | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2021

LES BLANCS OISEAUX
Ah ! Si nous étions, mon amour, de blancs oiseaux sur l’écume de la mer !
Nous sommes las de la flamme du météore, qui va pâlir et disparaître ;
Et la flamme de l’étoile bleue du crépuscule si basse à la frange du ciel
A fait naître en nos coeurs, mon amour, une tristesse qui peut durer toujours.
Une langueur nous vient de ces rêveurs, perlés de rosée, le lys et la rose ;
Ah ! Chasse-les de tes rêves, mon amour; la flamme du météore qui passe
Ou la flamme de l’étoile bleue qui s’attarde à l’horizon quand tombe la rosée ;
Car je voudrais que nous soyons changés en oiseaux blancs sur l’écume vagabonde, toi et moi !
Mon esprit est hanté d’îles innombrables et de maints rivages Danéens
Où le temps sûrement nous oublierait, où le chagrin ne nous toucherait plus ;
Nous serions vite loin de la rose et du lys et de la turbulence des flammes,
Si nous n’étions que de blancs oiseaux, mon amour, portés sur l’écume de la mer !
***
THE WHITE BIRDS
I would that we were, my beloved, white birds on the foam of the sea!
We tire of the flame of the meteor, before it can fade and flee;
And the flame of the blue star of twilight, hung low on the rim of the sky,
Has awaked in our hearts, my beloved, a sadness that may not die.
A weariness cornes from those dreamers, dew-dabbled, the lily and rose;
Ah, dream not of them, my beloved, the fame of the meteor that goes,
Or the fame of the blue star that lingers hung low in the fall of the dew:
For I would we were changed to white birds on the wandering foam: I and you!
I am haunted by numberless islands, and many a Danaan shore,
Where Time would surely forget us, and Sorrow corne near us no more;
Soon far from the rose and the lily and fret of the flames would we be,
Were we only white birds, my beloved, buoyed out on the foam of the sea!
(William Butler Yeats)
Recueil: La Rose et autres poèmes
Traduction: de l’anglais (Irlande) Jean Briat
Editions: POINTS
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Posted in poésie | Tagué: (William Butler Yeats), amour, écume, étoile, île, bas, blanc, bleu, chagrin, changer, chasser, ciel, coeur, crépuscule, disparaître, durer, esprit, flamme, frange, hanter, horizon, innombrable, langueur, las, loin, lys, météore, mer, naître, oiseau, oublier, passer, pâlir, perler, rêve, rêveur, rivage, rosée, rose, s'attarder, sûr, temps, tomber, toucher, toujours, tristesse, turbulence | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 avril 2021
J’extirpe de mon coeur des morceaux de silence.
Je compose des vers jusqu’au dernier frimas
De l’aube, comme si j’avais peur des gravats
De la Nuit, comme si j’avais des turbulences
Dans ma tête… J’écris ces bribes de douleurs,
Cet impalpable mal qui va jusqu’aux fatigues
Du corps et puis de l’âme, au-delà de ces digues
Qui retiennent la vie avant qu’il ne l’effleure
Cet ailleurs qui fait peur…
(Thierry Sajat)
Illustration
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Thierry Sajat), ailleurs, aube, âme, bribes, coeur, digue, douleur, effleurer, extirper, frimas, gravats, impalpable, nuit, peur, silence, turbulence, ver | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2020

DES FLEURS PRES DE LA MER
QUAND par-dessus la bordure du pré fleuri,
jusqu’alors invisible, l’océan salé
soulève son visage — chicorées et marguerites
en une marée déchaînée, ne sont plus seulement fleurs
mais couleur et mouvement — ou la forme
peut-être — de la turbulence, tandis
que la mer s’arrondit et se balance
paisiblement, comme une plante sur sa tige
***
FLOWERS BY THE SEA
WHEN over the flowery, sharp pasture’s
edge, unseen, the salt ocean
lifts its form — chicory and daisies
tide, released, seem hardly flowers alone
but color and the movement — or the shape
perhaps — of restlessness, whereas
the sea is circled and sways
peacefully upon its plantlike stem
(William Carlos Williams)
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Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2020

Illustration: Carrie Vielle
Multiple
Je fonce vers l’horizon
Qui s’écarte
Je m’empare du temps
Qui me fuit
J’épouse mes visages
D’enfance
J’adopte mes corps
D’aujourd’hui
Je me grave
Dans mes turbulences
Je pénètre
Mes embellies
Je suis multiple
Je ne suis personne
Je suis d’ailleurs
Je suis d’ici
(Andrée Chedid)
Recueil: Rythmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), adopter, ailleurs, aujourd'hui, écarter, épouser, corps, embellie, enfance, foncer, fuir, horizon, ici, multiple, pénétrer, personne, s'emparer, se graver, turbulence, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 novembre 2020

RYTHMES
Tout débuta
Dans l’arythmie
Le chaos
Des vents erratiques
S’emparaient de l’univers
L’intempérie régna
L’indéchiffrable détonation
Fut notre prologue
Tout fut
Débâcle et dispersion
Turbulences et gaspillage
Avant que le rythme
Ne prenne possession
De l’espace
Suivirent de vastes accords
D’indéfectibles liaisons
Des notes s’arrimèrent
Au tissu du rien
Des courroies invisibles
Liaient astres et planètes
Du fond des eaux
Surgissaient
Les remous de la vie
Dans la pavane
Des univers
Se prenant pour le noyau
La Vie
Se rythma
Se nuança
De leitmotiv
En parade
De reprise
En plain-chant
La Vie devint ritournelle
Fugue Impromptu
Refrain
Se fit dissonance
Mélodie Brisure
Se fit battement
Cadence Mesure
Et se mira
Dans le destin
Impie et sacrilège
L’oiseau s’affranchissait
Des liens de la terre
Libre d’allégeance
Il s’éleva
Au-dessus des créatures
Assujetties aux sols
Et à leurs tyrannies
S’unissant
Aux jeux fondateurs
Des nuages et du vent
L’oiseau s’allia à l’espace
S’accoupla à l’étendue
S’emboîta dans la distance
Se relia à l’immensité
Se noua à l’infini
Tandis que lié au temps
Et aux choses
Enfanté sur un sol
Aux racines multiples
L’homme naquit tributaire
D’un passé indélébile
Le lieu prit possession
De sa chair
De son souffle
Les stigmates de l’histoire
Tatouèrent sa mémoire
Et sa peau
Venu on ne sait d’où
Traversant les millénaires
L’homme se trouva captif
Des vestiges d’un monde
Aux masques étranges
Et menaçants
Il s’en arrachait parfois
Grâce aux sons et aux mots
Aux gestes et à l’image
À leurs pistes éloquentes
À leur sens continu
Pour mieux tenir debout
L’homme inventa la fable
Se vêtit de légendes
Peupla le ciel d’idoles
Multiplia ses panthéons
Cumula ses utopies
Se voulant éternel
Il fixa son oreille
Sur la coquille du monde
À l’écoute
D’une voix souterraine
Qui l’escorte le guide
Et l’agrandit
Alors
De nuits en nuits
Et d’aubes en aubes
Tantôt le jour s’éclaire
Tantôt le jour moisit
Faiseur d’images
Le souffle veille
De pesanteur
Le corps fléchit
Toute vie
Amorça
Le mystère
Tout mystère
Se voila
De ténèbres
Toute ténèbre
Se chargea
D’espérance
Toute espérance
Fut soumise
À la Vie
L’esprit cheminait
Sans se tarir
Le corps s’incarnait
Pour mûrir
L’esprit se libérait
Sans périr
Le corps se décharnait
Pour mourir
Parfois l’existence ravivait
L’aiguillon du désir
Ou bien l’enfouissait
Au creux des eaux stagnantes
Parfois elle rameutait
L’essor
D’autres fois elle piétinait
L’élan
Souvent l’existence patrouillait
Sur les chemins du vide
Ou bien se rachetait
Par l’embrasement du coeur
Face au rude
Mais salutaire
Affrontement
De la mort unanime
L’homme sacra
Son séjour éphémère
Pour y planter
Le blé d’avenir.
(Andrée Chedid)
Recueil: Rythmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), accord, affrontement, agrandir, aiguillon, allégeance, amorcer, arracher, arythmie, assujetti, astre, au-dessus, aube, avenir, écoute, élan, éloquent, éphémère, étendue, éternel, étrange, battement, blé, brisure, cadence, captif, chair, chaos, chemin, cheminer, chose, ciel, coeur, continu, coquille, corps, courroie, créature, creux, cumuler, débâcle, débuter, désir, détonation, debout, destin, dispersion, dissonance, distance, eau, embrasement, enfanter, enfouir, erratique, escorter, espace, espérance, esprit, essor, existence, fable, face, faiseur, fixer, fléchir, fond, fondateur, fugue, gagner, gaspillage, geste, guider, histoire, homme, idole, image, immensité, impie, impromptu, indéchiffrable, indéfectible, indélébile, infini, intempérie, inventer, invisible, jeu, jour, légende, leitmotiv, liaison, libre, lien, lier, lieu, masque, mélodie, mémoire, mûrir, menacer, mesure, millénaire, moisir, monde, mort, mot, mourir, multiplier, mystère, naître, note, noyau, nuage, nuit, oiseau, oreille, panthéon, parade, passé, patrouiller, pavane, peau, pesanteur, peupler, piétiner, piste, plain-chant, planète, planter, possession, prendre, prologue, rameuter, raviver, refrain, remous, reprise, rien, ritournelle, rude, rythme, s'accoupler, s'affranchir, s'allier, s'arrimer, s'éclairer, s'emboîter, s'emparer, s'incarner, s'unir, sacrer, sacrilège, salutaire, séjour, se charger, se décharner, se libérer, se mirer, se nouer, se nuancer, se prendre, se racheter, se relier, se tarir, se vêtir, se voiler, sens, sol, son, souffle, soumettre, souterrain, stagner, stigmate, suivre, surgir, tatouer, ténèbres, temps, tenir, terre, tissu, traverser, tributaire, turbulence, tyrannie, unanime, univers, utopie, vaste, veiller, venir, vent, vestiges, vide, vie, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 décembre 2019
Fracas dislocation
Mobilité des mondes…
Sous-tendus par un souffle infini
ces turbulences
trouvent de brefs ancrages.
(Andrée Chedid)
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), ancrage, dislocation, fracas, infini, mobilité, monde, souffle, turbulence | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2019
Bientôt aspiré
par quel vide
quel rythme
quel plein ?
Ton souffle s’accroche encore
aux turbulences du monde
au dernier signe d’amour…
(Andrée Chedid)
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), agonie, amour, aspiré, dernier, plein, rythme, s'accrocher, signe, souffle, turbulence, vide | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 août 2017

Pour penser, deviens un arbre.
Bifurque à gauche, à droite, en éventail,
ne cesse jamais de dédoubler tes branchages dans l’espace grand.
Ramifie, multiplie tes ramilles, envahis le volume,
par la cime et dans le large, capte la lumière.
La généalogie n’invente que si elle bifurque — ainsi parle-t-on d’un arbre généalogique.
Perpétue donc l’arborescence dans le bas comme au haut,
longe lentement le cheminement noir de tes racines souterraines qui savent proliférer au loin,
lance hardiment le jaillissement vertical du tronc, étale vers le ciel, de ton houppier, les musculeuses branches planes,
détaille un feuillage si large qu’il pourrait recouvrir la place du village,
émets la chimie exquise de parfums subtils, piège des abeilles, et de poisons tueurs de chenilles parasites,
chante avec le vent dont les turbulences font vibrer ta ramure dont l’immobilité,
alors, se tord, hante les nids accueillants des pics et des mésanges d’où émanent dix chansons.
Monte des mottes vers les notes.
(Michel Serres)
Illustration
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Michel Serres), abeille, accueillant, arborescence, arbre, éventail, bifurquer, branchage, branche, chanson, chimie, dédoubler, détailler, espace, exquis, feuillage, généalogie, hanter, hardiment, immobilité, inventer, jaillissement, longer, mésange, monter, motte, multiplier, nid, note, parfum, penser, perpétuer, racine, ramifier, ramure, turbulence, vertical, vibrer | Leave a Comment »