Posts Tagged ‘unique’
Posted by arbrealettres sur 5 juin 2023

Illustration
UNE FEMME PARLE (extrait)
Comme autour de nous deux l’air est divinatoire !
Nous sommes imprégnés d’un secret merveilleux,
Nous sommes ceux pour qui nul mal n’est périlleux,
Nous vivons une grande et facile victoire.
Nous sommes l’un pour l’autre en héroïque honneur,
En tous tes mouvements je suis essentielle,
Quand je ne te vois pas, ta présence est réelle,
Et de nous chaque chose est le plus grand bonheur.
C’est à cause de toi qu’un matin je suis née,
Et seul, mon coeur puissant t’a pleinement conçu,
Que je t’ai possédé, toi que je n’ai pas eu,
Ô mon unique amant, que je me suis donnée !
Nous sommes à nous deux toute l’immensité
Rien n’est si beau que toi quand je vois que tu m’aimes,
Nous sommes un amour au-dessus de nous-mêmes,
Indicible, immuable, extrême, innocenté.
Qui connaîtra jamais la muette musique
Émanant de nous deux quand nous nous regardons,
Et même détournés, figés, sans abandons,
Ah ! notre grand plaisir idéal et physique.
(Jane Catulle-Mendès)
Recueil: Je serai le FEU (Diglee)
Editions: La ville brûle
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Posted by arbrealettres sur 4 juin 2023

Tu nous vois venir, debout dans ton lit
quand nous tâtonnons entre porte et fenêtre
parmi la poussière des galaxies
dont tu es au réveil l’unique survivante
et tandis que nous perdons l’or des rêves
le trésor enterré au pied de l’arc-en-ciel
les plumes d’Icare et nos années-lumière
tu nous attends miraculeusement
pour rester un jour de plus avec nous
(Jean-Pierre Lemaire)
Recueil: Le pays derrière les larmes Poèmes choisis
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 12 avril 2023

PALMERAIE
Dame des vents
belle grue de la plaine
quand tu te balances
ta sveltesse chante.
Geste d’oraison ou
prélude à l’envol
dans ta coupe un à un
viennent se verser les cieux.
De l’obscur pays des hommes
je suis venue à genoux
te regarder, haute, unique, nue.
Poésie.
(Rosario Castellanos)
Recueil: Poésie du Mexique
Traduction: Jean-Clarence Lambert
Editions: Actes Sud
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Posted by arbrealettres sur 9 avril 2023

Illustration: ArbreaPhotos
Dieu en soit loué, je ne suis pas bon,
Et j’ai l’égoïsme naturel des fleurs
Et des cours d’eau qui suivent leur chemin
Préoccupés sans le savoir
D’une seule chose: fleurir ou suivre leur cours.
Voilà bien l’unique mission au monde,
C’est-à-dire — exister dans la clarté,
Et savoir le faire sans y penser.
(Fernando Pessoa)
Recueil: Poèmes païens
Traduction: du Portugais par M. Chandeigne , P. Quillier et M. A. Camara Manuel
Editions: Points
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Posted by arbrealettres sur 8 avril 2023

Le mystère des choses ?
Va-t’en savoir ce qu’est le mystère !
L’unique mystère est
qu’il y en ait qui pensent au mystère.
Qui se tient au soleil et ferme les yeux,
Commence à ne plus savoir ce qu’est le soleil,
Et à penser maintes choses pleines de chaleur.
Mais il ouvre les yeux et voit le soleil,
Et voilà qu’il ne peut plus penser à rien,
Parce que la lumière du soleil vaut mieux que les pensées
De tous les philosophes et de tous les poètes.
La lumière du soleil ne sait pas ce qu’elle fait
Et pour cela elle n’est pas erronée,
elle est commune et bonne.
(Fernando Pessoa)
Recueil: Poèmes païens
Traduction: du Portugais par M. Chandeigne , P. Quillier et M. A. Camara Manuel
Editions: Points
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Posted by arbrealettres sur 26 février 2023

Illustration: Pablo Picasso
DONNE-MOI TA MAIN
Donne-moi ta main
et nous danserons;
donne-moi ta main
et tu m’aimeras.
Nous serons ainsi
qu’une seule fleur,
ainsi qu’une fleur,
une fleur, c’est tout.
C’est le même chant
que nous chanterons;
c’est le même pas
que nous danserons.
Comme un seul épi
nous ondulerons,
comme un seul épi
un épi, c’est tout.
Tu t’appelles Rose
et moi Espérance,
mais nous oublierons
ton nom et le mien.
Et sur la colline
nous ne serons plus
qu’une unique danse,
unique, c’est tout.
(Gabriela Mistral)
Recueil: Poèmes choisis Prix Nobel de littérature 1945
Editions: Rombaldi
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Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2023

Comme le feu qui pénétrant les mondes
prend la forme innombrable des choses,
le Soi unique au fond de tous les êtres
emplit leur forme et l’espace autour d’elle.
(Kulluka Bhaffa)
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Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2022

Illustration: Shan Sa
Verte, si Verte, si verte l’herbe qui aborde la rivière
Amples, si amples se déploient les saules du jardin
Belle, si belle cette femme qui se tient en haut des marches
Claire et brillante, elle apparaît dans la fenêtre
Charmant, si charmant son visage poudré
Fines, si fines ses mains blanches qui se découvrent
Autrefois chanteuse, elle ornait la maison de musique
La voilà aujourd’hui à un petit qui délaisse son foyer
Comment se résoudre à voir encore son lit inoccupé ?
Le banquet remplit le jour d’échos hilares
Et les joies délicieuses épuisent encore nos mots.
Comment dire cette merveille que le luth accentue
Son chant m’amène au voisinage céleste
Le génie musical embrase l’écoute de ceux qui s’attardent
Et c’est d’un seul coeur que nous portons l’élan de nos souhaits
Mais la fête entamée garde encore une pensée silencieuse
Les jours des hommes tourbillonnent puis se dispersent
Si peu de temps pour jouir du beau séjour !
Pourquoi ne pas laisser ses ambitions galoper ?
Pour être ainsi le premier arrivé aux commandes du monde
Pourquoi rester pauvre et ignoré,
Enlisé dans les marais aigres du ressentiment !
La première lune d’hiver annonce les courants froids
Le vent du nord s’engouffre cruel et tranchant.
J’endure la peine et sais la nuit longue.
Les étoiles hiérarques s’égrènent dans la nuit claire
Au quinzième jour, la lune est pleine
Et au vingtième déjà ses ombres se brisent.
Un voyageur pâle me tend une lettre seule.
J’ai lu au premier vers « amour immortel »
J’ai lu au dernier vers « douleur infinie d’être encore
J’ai conservé cette lettre dans les plis de ma robe
Trois ans déjà sont passés mais les mots n’ont pas blanchi.
Je m’offre entière à cette unique ferveur
Et je tremble que jamais tu n’en voies la valeur.
(Anonyme)
Les dix-neuf poèmes anciens des Han (ler siècle ap. J.-C.)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2022

Illustration: Shan Sa
Vent d’automne
Le vent d’automne se lève,
La course tranquille des nuages blancs se précipite.
Plantes et arbres jaunissent et se dépouillent.
Les oies sauvages rejoignent le sud.
L’orchidée garde sa beauté
Et le Chrysanthème son parfum
Je me languis de mon unique amour,
Impuissant à oublier.
Nous lançons le grand navire sur la rivière Fen
Il fend sans peine son courant,
S’agitant en vagues blanches.
L’écho des tubes et des tambours
Amplifie le chant des rameurs.
Au sommet de la joie, les pensées tristes me pointent
Jeunesse et force, comme vous passez vite !
Sans espoir possible, nous déclinons.
(Liu Che)
l’empereur Wu des Han (156-87)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2022

Ce que nous appelons « moi » est un costume d’arlequin
composé d’histoires rapportées, d’étoffes empruntées.
C’est un vêtement pauvre, mal cousu.
Parfois il se déchire et va dans la folie
– et quand il tient, c’est toujours par miracle.
Nous ne sommes soudain faits d’une seule pièce
que par la chance d’une voix qui nous appelle en nous aimant.
Nommer d’amour fait venir l’unique au monde.
(Christian Bobin)
Découvert chez la boucheaoreilles ici
Illustration: Antonio Donghi
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