Posts Tagged ‘va-et-vient’
Posted by arbrealettres sur 22 octobre 2022

Illlustration: Pascal Renoux
Corazón
Veneur aux menées de l’amour
je conduis l’encolure et l’haleine
les reins pour le progrès du plaisir
Corps à son
Bouche bée d’amour
c’est par ton corps
que passe la musique des sphères
Courbée
Infiniment la main
se confond à l’approche
de l’origine du monde
Je creuse
dans ton corps
mon retour
Dors lovée
pris à mon propre piège
de l’éternel va-et-vient
Je suis dansé
Quand je la quitte elle est en moi
l’amour ne dort jamais
pose ta source sur ma soif
scanne-toi
(Alain Borer)
Recueil: Le désir en nous comme un défi au monde 84 Poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Alain Borer), amour, approche, éternel, béer, bouche, conduire, corazon, corps, courbe, creuser, danser, dormir, encolure, haleine, infiniment, jamais, love, main, menée, monde, musique, origine, passer, piège, plaisir, poser, prendre, progrès, quitter, rein, retour, scanner, se confondre, soif, son, source, sphère, va-et-vient, veneur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 mars 2022

Destin
Je trace sur le sol un trait, au bord de l’eau :
La marée ne tarde à faire table rase.
Ainsi est le poème. C’est le sort commun
Que sables et poèmes se vaillent
Au va-et-vient de la marée, vient-vient de la mort.
***
Destino
Risco no cháo um traço, à Beira água:
Não tarda que a maré o deixe raso.
Tal e quai o poema. É comum sorte
Que areias e poemas tanto valham Ao
vaivém da maré, vem-vem da morte.
(José Saramago)
Recueil: Les poèmes possibles
Traduction: Nicole Siganos
Editions: Jacques Brémond
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Posted in poésie | Tagué: (José Saramago), bord, commun, destin, eau, marée, mort, poème, ras, sable, se valoir, sol, sort, table, tarder, tracer, trait, va-et-vient | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 avril 2021

Illustration: Ivan Puni
Roulette russe
depuis que je vis en moi à plein temps
j’ai compris que le cœur était un organe
charrié dans un sac à provisions
et déposé à la porte des voisins
ou une meute de chiens errants qui s’acharne
contre l’ennemi caché dans les poumons
une ancre employée pour faire rentrer au port
les jours égarés ou la galère d’un proche
le cœur – notre ceinture de sûreté
toujours prêt à sauter sur une mine
pour donner un coup de main
ou pour retrouver son chemin
en l’an de grâce 2020
nous jouons tout au va-et-vient :
certains s’en vont en séries
certains reviennent à la vie
(Roxana Sicoe-Tirea)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Recueil: Le blues roumain
Traduction: Traduit du roumain par Radu Bata
Editions: Unicité
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Posted in poésie | Tagué: (Roxana Sicoe-Tirea), ancre, égarer, cacher, ceinture, charrier, chemin, chien, coeur, comprendre, coup de main, déposer, donner, employer, ennemi, galère, jouer, jour, meute, mine, organe, plein temps, port, porte, poumon, prêt, proche, provision, rentrer, retrouver, revenir, roulette, russe, s'acharner, s'en aller, sac, sauter, série, sûreté, va-et-vient, vie, vivre, voisin | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 avril 2020
L’éclair des prédicants
La machine mangeuse alternait ses sourires et ses élans.
Chaque fois, l’énorme reflet rejetait plus loin
les pauvres gestes étriqués et ridicules des victimes
vers on ne sait quel océan de stupeur et d’espoir.
C’était comme un va-et-vient.
L’inlassable tapis-roulant (était-ce quelque affreuse langue ?)
les charriait, pèle-mêle, hébétés et peureux
jusqu’à cet entonnoir comme un gosier avide
qui les engouffrait tous dans un horrible remugle de dissection malsaine.
Et c’était là-dedans, illuminé de soufre et d’or,
plus haut que le sifflement des courroies et des vapeurs,
la clameur affolée, affolante.
C’était des roues dentées, des axes,
une machine compliquée, inquiétante, des chairs hurlantes,
froissées, dans des lueurs de cavernes.
De ce concassement fusaient des boues et des lambeaux,
tel qu’un volcan éructe.
Puis après, c’était l’immense calme,
une douceur venant d’une tendre musique,
infinie et plus haut, bien plus haut dans l’azur,
de très simples couleurs reposantes et neuves,
un ruisselet candide allant on ne sait où,
la fin comme d’un cauchemar.
(Robert Momeux)
Illustration: Gilbert Garcin
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Posted in poésie | Tagué: (Robert Momeux), alterner, azur, éclair, élan, calme, candide, cauchemar, chair, couleur, courroie, douceur, espoir, fin, hurlante, illuminé, immense, machine, mangeuse, musique, océan, prédicant, reflet, remugle, ridicule, ruisselet, sifflement, sourire, stupeur, tendre, va-et-vient, vapeur, victime | 5 Comments »
Posted by arbrealettres sur 12 mars 2020
Peu de chose
sinon ce va-et-vient
du sang
jusqu’au coeur du monde
(Bernard Montini)
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Posted in poésie | Tagué: (Bernard Montini), coeur, monde, sang, va-et-vient | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 31 janvier 2020
L’infini n’est autre
Que le va-et-vient
Entre ce qui s’offre
Et ce qui se cherche.
Va-et-vient sans fin
Entre arbre et oiseau,
Entre source et nuage.
(François Cheng)
Illustration: René Magritte
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Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2019

Illustration
Attraper ce qui fuit
Ombre et soleil
soleil et ombre
ombre et soleil
un vrai défilé de nuages blancs
depuis ce matin.
J’ai noté ça pour un poème
et le grand chêne d’à côté
les lignes droites des avions
les hirondelles en vol plané.
Et j’ai pensé que j’étais là
allongé sur l’herbe très verte
après le déjeuner
toujours vivant
toujours vivant.
J’ai eu envie de je ne sais quoi
sauf fermer les yeux
me rappeler cette phrase
autrefois de passage entre nous :
«Attraper ce qui fuit ».
Je me souviens nous regardions
le va-et-vient des mésanges bleues
qui chaque année
comme aujourd’hui
dans leur petit nichoir
– toujours intact si tu savais -—
recommencent tout
recommencent tout.
(François de Cornière)
Recueil: Anthologie Pour avoir vu un soir la beauté passer
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (François de Cornière), allongé, attraper, aujourd'hui, avion, blanc, bleu, chêne, défilé, déjeuner, droite, envie, fermer, fuir, herbe, hirondelle, intact, ligne, matin, mésange, nichoir, noter, nuage, ombre, passage, penser, phrase, planer, poème, recommencer, regarder, se rappeler, se souvenir, soleil, toujours, tout, va-et-vient, vert, vivant, vol, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 août 2019

CHANSON DU VA-ET-VIENT DU VENT
Sur ma joue un baiser.
Oui, le vent passe.
Sur ma joue nulle trace
du vent passé.
Sur ta joue un baiser.
Oui, le vent passe.
Sur ta joue nulle trace
de vent glissé
Sur nos joues un baiser.
Oui, le vent passe.
Sur nos joues nulle trace
du vent glacé.
(Paul Fort)
Illustration: Alexander Sulimov
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Posted by arbrealettres sur 17 avril 2019

LES SONGES DE L’INANIMÉ
Le vagabond des millions d’années
l’Inanimé
s’efforce Il monte il trébuche à travers
le va-et-vient l’affiche lumineuse
des nuits et des jours.
ll s’approche il monte, l »Inanimé, le vagabond,
il heurte de son bâton
les bords du chemin éboulé
ll peine il gémit il s’efforce
d’être un jour ce qu’il rêve,
de prendre vie.,
de troquer l’insensible contre la douleur
d’échanger l’innombrable
contre l’unique,
contre un destin.
Futur empereur future idole
le caillou vagabond
limé couturé par l’embrun
veut gravir les degrés prendre figure
faire éclore sur sa face camuse
une bête qui brame
un philosophe qui bougonne
un saint qui se tait
un dieu qui souffre et qui meurt
(Jean Tardieu)
Recueil: L’accent grave et l’accent aigu
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Tardieu), affiche, ébouler, échanger, éclore, bâton, bête, bord, bougonner, bramer, caillou, chemin, couturer, destin, Dieu, douleur, embrun, empereur, gémir, gravir, heurter, idole, inanimé, innombrable, insensible, limer, lumineux, monter, mourir, peiner, philosophe, rêver, s'efforcer, saint, se taire, songe, souffrir, trébucher, troquer, unique, va-et-vient, vagabond, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 mars 2019
Je m’ensevelis dans le sable blanc
Comme les huîtres s’y engloutissent
pendant que pleurent les écrevisses
et se courbent les flamboyants
Dans le va-et-vient des lames
Je regarde le bleu de la mer
Où monte un doux Pater Noster
tandis qu’arrivent les rames
À l’ombre des cocotiers
au loin je vois naviguer les voiliers
quand sur le sable descend le soir
Au fur et à mesure au gré des flots
le sable blanc devient noir très noir
et l’univers se ferme sur mon visage
(Marie-Marcelle Ferjuste)
Illustration: William Bouguereau
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Posted in poésie | Tagué: (Marie-Marcelle Ferjuste), écrevisse, blanc, cocotier, engloutir, ensevelir, flamboyant, flot, huître, naviguer, noir, Pater Noster, pleurer, rame, sable, se fermer, va-et-vient, visage, voilier | Leave a Comment »