Posts Tagged ‘vacillement’
Posted by arbrealettres sur 22 juin 2022

La fatigue a des couleurs
comme les saisons. Elle a
ses douceurs et ses éclats,
ses silences. Mais surtout
ce qu’elle permet de voir :
d’une chose à son image,
imperceptible, une sorte
de distance sans distance.
L’incertitude du monde.
Comme un vacillement bref.
C’est, quand tombe la lumière,
une sorte de césure
qui fait que plus rien ne bouge.
Dans chaque chose, un éclat
qui brûle. Comme ce qui,
dans la phrase, vibre plus
que les mots et les traverse
vers ce qu’ils ne disent pas.
C’est une attente, on dirait,
mais rien ne vient. Ne s’en va.
(Jacques Ancet)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted by arbrealettres sur 23 mai 2021

oui
j’attends que la lumière
se pose sur mes notes
comme un amant
comme un aimant
l’aimant des apparitions
là où tout palpite
au fond de l’infiniment sensible
où l’identité
n’est plus qu’un
vacillement
toutes les aubes viennent à ma bouche
toutes les aubes
respectent l’arc-en-ciel
je suis un argonaute du souffle
(Zéno Bianu)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Recueil: John Coltrane (Méditation)
Traduction:
Editions: le Castor Astral
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Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2018

LE VILLAGE
Le village quadrille le soleil
damier de soufre et de salpêtre
pêcherie des souffrances tues
Le long apprentissage à n’être rien
en nos veines descend monacale brûlure
et l’orgueil se consume
et chaque ombre ferme son poing
sur un vacillement de vie
telle une lampe à jamais sous le vent
s’enferme en sa fragilité
Ô ces longs regards sous la pierre
qu’ouvre tout grand la lourde obscurité
toujours prompte à peser dans les choses
L’absence d’espérer alourdit les paupières
jusqu’au nocturne poids du végétal
Amère finitude
qui restreint l’âme à la chair
la chair à la faim la faim à la nuit
(Roland Brachetto)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Roland Brachetto), absence, alourdir, amer, apprentissage, âme, brûlure, chair, damier, descendre, espérer, faim, finitude, fragilité, lampe, monacal, nocturne, nuit, orguil, paupière, pierre, poids, quadriller, regard, restreindre, rien, s'enfermer, salpêtre, se consumer, soleil, souffrance, soufre, vacillement, végétal, veine, vent, vie, villlage | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 octobre 2018

La fatigue a des couleurs
La fatigue a des couleurs
Comme les saisons. Elle a
Ses douceurs et ses éclats,
Ses silences. Mais surtout
Ce qu’elle permet de voir :
D’une chose à son image
Imperceptible, une sorte
De distance sans distance.
L’incertitude du monde.
Comme un vacillement bref.
(Jacques Ancet)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2018

Illustration: Ivan Renkov
C’était novembre
C’était novembre de tous les vacillements
Le crépuscule n’allumait plus les lampes coutumières
Les mains tendues pour arracher un peu de leur lueur à l’obscurité ramassaient des battements d’ailes
La mère ouvrait les bûches froides avec ses ciseaux comme ventre de volaille pour les farcir de crépitements
on essorait du même geste le seuil et le linge
on s’inventait des voisins grandiloquents avec des feux volubiles
on leur inventait des visages et une vaisselle au tintement solennel
stupeur lorsqu’ils déclinaient leurs noms gavés de pierres et le cimetière comme point de ralliement
(Vénus Khoury-Ghata)
Découvert ici: https://eleonoreb.wordpress.com/
Recueil: Où vont les arbres ?
Traduction:
Editions: Mercure de France
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Posted in poésie | Tagué: (Venus Khoury Ghata), aile, allumer, arracher, battement, bûche, cimetière, ciseau, coutumier, crépitement, crépuscule, décliner, farcir, feu, grandiloquent, grave, inventer, lampe, lueur, main, mère, nom, Novembre, obscurité, ouvrir, point, ralliement, ramasser, solennel, stupeur, tendu, tintement, vacillement, vaisselle, ventre, visage, voisin, volubile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 juin 2018

Je suis l’enfant d’un équinoxe de printemps.
C’est pourquoi j’ai suivi l’ensoleillé; je sens
Qu’il porte mieux mon espoir que moi-même,
Et quel petit vacillement d’amour! L’effroi
Des grandes marées obscures, des nuits extrêmes
Où tout le ciel s’altère, il les dépassera.
Il va, je ne sais où : c’est lui qui mène.
J’ai ma lumière en lui, et il est un enfant.
ll fraye son chemin vers le coeur du printemps.
(Patrice de La Tour du Pin)
Illustration: Nicholas Roerich
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Posted in poésie | Tagué: (Patrice de La Tour du Pin), amour, équinoxe, chemin, ciel, coeur, dépasser, effroi, enfant, ensoleillé, espoir, extrême, lumière, marée, mener, nuit, obscure, printemps, s'altérer, vacillement | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 juin 2018

Une invisible rumeur enfle au bord des lèvres.
Quelque chose assèche le désir, vertige,
sensation de danger,
silencieuse et violente,
menaçante, l’arrête.
Caresse l’horizon,
ose le voyage,
apprivoise la sérénité,
existe au sud du silence,
respire la planète
Prend racine avec la sauvage et fragile,
La trace de la même ombre,
Le même sillage d’une question
Des bouquets de soleil mûrissent
Le vol et la plume rendent léger le monde
Sans froisser le silence
Parfois, sur le papier
Il suffit d’un mot.
L’Autre renaît du mouvement de danse en soi,
l’ensorcelle, l’enchante, le brise, le poursuit,
le dénoue, déroule sous ses pas, le retient, le dessine,
affleure le mal d’aimer,
l’efface dans une plainte de la nuit.
Au pas de rencontre,
le silence a envahi le creux du temps,
recelé les mots sous la peau de l’âme,
vacillements, blessures, larmes, peurs, émois,
le tréfonds de vivre dans le silence fertile de l’amour.
Ancienne, cette faille où je perds et je résiste,
Dire, il faudrait dire la tendresse
A toi qui attends, qui entends?
Ce murmure qui, à peine s’entend
Dans les battements lents devenus doux
Un souffle, un sourire, quelques mots
Dire la lumière sans la peur de dire la douleur qui
sépare les larmes dans la nuit
Dire les pauvres mots dits et l’enveloppe bleue de la terre,
tourment d’être ensemble
et tourment d’être séparé de l’onde et de l’arbre,
cette heure où les yeux de l’âme
frissonnent au regard de l’autre
ou du frisson
à l’appel de son nom
Immobiles nos racines d’arbres frissonnent
d’attendre l’arrachement possible à la lumière d’y croire,
ce temps foudroyé de l’attente
apprivoise l’orage
entre le vent et la pierre.
(Nicole Barrière)
Illustration: Tamara Lunginovic
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Posted by arbrealettres sur 2 décembre 2017

Qui sommes-nous ?
Qui sommes-nous vraiment, au plus intime de notre vacillement
Des grains d’étoiles jetés à l’orée du sens et du non-sens ?
De la poussière d’anciennes lunes en éclipse ?
Des copeaux de mémoires qui saignent ?
Des veilleurs aussi silencieux qu’intarissables ?
Des décrypteurs pulsant une même intensité d’altitude ?
Des voltigeurs d’extase ?
Pour celui qui n’a de cesse de recomposer son propre puzzle
en le tendant vers l’infini
le « qui suis-je » n’est plus une simple question,
mais un état, une implosion créatrice, une profession de foi.
Qui suis-je ?
Rien d’autre que le murmure polyphonique de cela.
Une onde en quête de droitures essentielles.
(Zéno Bianu)(André Velter)
Recueil: Prendre feu
Editions: Gallimard
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Posted in méditations | Tagué: (Zéno Bianu)(André Velter), altitude, état, étoile, être, copeau, créateur, droiture, essentiel, extase, implosion, infini, intarissable, intensité, intime, jeter, lune, mémoire, murmuré, non-sens, onde, orée, polyphonique, poussière, puzzle, quête, question, sens, silencieux, tendre, vacillement, veilleur, voltigeur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 juin 2016

Ce soir-là, il n’y eut pas d’enchères;
la bougie brûla librement;
nulle autre transaction
qu’entre sa flamme et nos souffles
pour un commun vacillement.
(Jean Orizet)
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Posted by arbrealettres sur 26 octobre 2015

Souffle à produire
vacillement
dans le deuil factice
d’un toi sans toi
ou faim
libérée par l’amour
coulant du corps
ou froid
s’il s’y trouve
place pour rien
(Mohammed Dib)
Illustration
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