Posts Tagged ‘vaciller’
Posted by arbrealettres sur 17 mars 2022

Illustration
Assise dans son jardin
La femme contemple une coccinelle
Qui exhibe ses frêles ailes.
Elle tend les bouts de doigts, sa fébrilité heurte
l’insecte
Qui vacille un moment
Puis tombe sur une feuille salutaire.
La fragilité de l’instant se mue en souvenir fugace
Reconstituer l’histoire
Trouver un sens à chaque chose qui vit
L’insondable de la beauté
Dans cette couleur rouge sang
Dans cette chute exquise.
Du coup, la femme assise dans son jardin
Se souvient de tous les délices de son monde enfoui.
(Nassira Belloula)
Recueil: Anthologie des femmes poètes du monde arabe
Traduction: Maram al-Masri
Editions: Le Temps des Cerises
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Posted in poésie | Tagué: (Nassira Belloula), aile, assis, beauté, bout, chute, coccinelle, contempler, couleur, délice, doigt, enfouir, exhiber, exquis, fébrilité, femme, feuille, fragilité, frêle, fugace, heurter, histoire, insecte, insondable, instant, jardin, moment, monde, reconstituer, rouge, salutaire, sang, se muer, se souvenir, sens, souvenir, tendre, tomber, vaciller, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 novembre 2021

Attouchement sacré
de la paume et de la pierre
un dialogue se noue
qui remonte à la nuit
de la peur et du feu
la montagne écoute et vacille
(Jean-Vincent Verdonnet)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 5 juillet 2021

Quand parviendra-t-il à comprendre
Nuit et jour
Il
Ne cessa de lutter
Avec les briques, le ciment, les pierres
Ne cessa de bâtir les maisons, les palais, les belles demeures des gens
Mais
Jamais il ne put fabriquer sa propre maison
Oui,
Il éleva ses enfants
Avec le blé, le riz et les légumineuses
Qu’il ramenait dans le pan de sa tunique
Il les fit éduquer et
Rêva
De les voir devenir de grands hommes.
Le rêve se réalisa
Ses enfants eurent des maisons, des palais, de belles demeures
En les contemplant
Il
Se mit à vaciller de joie
Et alla au temple
Commença à baiser les pieds
Des divinités qui s’y tenaient.
Je
Pleurai
Sur cette coutume qu’il avait faite sienne
Quand
Parviendra-t-il à comprendre
La différence entre les divinités du temple
Et
Ses efforts?
(Pûran Singh)
Recueil: Pour une poignée de ciel Poèmes au nom des femmes dalit (Intouchable)
Traduction: Traduit du Hindi par Jiliane Cardey
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Pûran Singh), aller, éduquer, élever, baiser, bâtir, beau, blé, brique, cesser, ciment, commencer, comprendre, contempler, coutume, demeure, devenir, différence, divinité, effort, enfant, fabriquer, gens, homme, jamais, joie, jour, légumineuse, lutter, maison, nuit, palais, pan, parvenir, pied, pierre, pleurer, quand, ramener, rêver, riz, se réaliser, temple, tunique, vaciller | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 juin 2021

Maintenant je suis une plante, une herbe sauvage
Maintenant je suis une plante, une herbe sauvage
Suspendue, vacillante
Sur un rebord escarpé;
Maintenant une longue herbe brune
Qui tremble comme la flamme;
Je suis un roseau;
Une vieille coquille qui toujours chante
La même chanson;
Un débris de jonc;
Une pierre blanche, toute blanche;
Un os;
Avant qu’à nouveau
En sable je m’en aille
Et tourne et vole
Deci, delà,
Au bord de la mer
Dans la lumière évanescente.
Car la lumière s’évanouit.
Mais si tu venais, tu ne pourrais dire :
Elle ne m’attend plus ici. Elle a oublié.»
Dans nos jeux n’étions-nous pas
Plantes, pierres et herbes sauvages,
Tandis que les navires étranges passaient
Gravement, laissant derrière eux un panache d’écume
Qui doucement se déroulait autour de notre île…
Bulles d’écume qui sur la pierre brillaient
Comme des arcs-en-ciel. Regarde, mon amour !
Non, ils sont partis,
Et leurs voiles blanches se sont fondues dans le sillage du ciel…
***
Now I am a plant, a weed
Now I am a plant, a weed,
Bending and swinging
On a rocky ledge;
And now I am a long brown grass
Fluttering like flame;
I am a reed;
An old shell singing
For ever the same song;
A drift of sedge;
A white, white stone;
A bone;
Until I pass
Into sand again,
And spin and blow
To and fro, to and fro,
On the edge of the sea
In the fading light —
For the light fades.
But if you were to come you would not say:
« She is not waiting here for me;
She has forgotten ». Have we not in play
Disguised ourselves as weed and stone and grass
While the strange ships did pass
Gently, gravely, leaving a curl of foam
That uncurled softly about our island home…
Bubbles of foam that glittered on the stone
Like rainbows? Look, darling! No, they are gone.
And the white sails have melted into the sailing sky…
(Katherine Mansfield)
Recueil: Poèmes
Traduction: Anne Wade Minkowski
Editions: Arfuyen
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Posted in poésie | Tagué: (Katherine Mansfield), amour, arc-en-ciel, attendre, autour, à nouveau, écume, étrange, évanescent, île, blanc, bord, briller, brun, bulle, chanson, chanter, ciel, coquille, débris, deci, delà, dire, doucement, escarpé, flamme, fumée, grave, herbe, ici, jonc, laisser, long, lumière, maintenant, mer, navire, os, oublier, panache, partir, passer, pierre, plante, rebord, regarder, roseau, s'évanouir, s'en aller, sable, sauvage, se dérouler, se fondre, sillage, suspendre, toujours, tourner, trembler, vaciller, venir, vieux, voile, voler, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 mai 2021
Bonheur rejoint, on chemine
sur toi comme au fil d’une lame.
Aux yeux tu es la lueur qui vacille,
au pied l’étendue glacée qui se fêle,
donc ne te touche pas qui le plus t’aime.
Si tu atteins les âmes envahies
de tristesse, et les éclaires, ton matin
est doux et troublant comme les nids aux cimaises.
Mais rien ne rachète les pleurs de l’enfant
dont le ballon, entre les murs, s’échappe.
***
Felicità raggiunta, si cammina
per te su fil di lama.
Agli occhi sei barlume che vacilla,
al piede, teso ghiaccio the s’incrina;
e dunque non ti tocchi chi più t’ama.
Se giungi sulle anime invase
di tristezza e le schiari, il tuo mattino
è dolce e turbatore come i nidi delle cimase.
Ma nulla paga il pianto del bambino
a cui fugge il pallone tra le case.
(Eugenio Montale)
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Posted in poésie | Tagué: (Eugenio Montale), aimer, atteindre, âme, éclairer, ballon, bonheur, cheminer, doux, enfant, fêler, lame, lueur, nid, pleur, racheter, s'échapper, toucher, tristesse, troublant, vaciller | 8 Comments »
Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2020

Il faut que tu le dises lentement,
syllabe après syllabe
tout comme tes mains articulent
les formes de mon corps,
longent les longues galeries du désir
et les murs du labyrinthe vacillent.
Maintenant ne parle pas,
enlève juste les nœuds
dans mes cheveux
et ceux de mes pensées
qui me font mal,
coiffe ma tristesse
pour qu’elle soit belle
avant que je parte :
je suis encore cette douceur, mon amour,
mais je suis aussi la sœur têtue d’Ariane
et je ne te donnerai pas la pelote.
Pas encore.
(Aksinia Mihaylova)
Recueil: Le baiser du temps
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Aksinia Mihaylova), amour, Ariane, articuler, beau, cheveux, coiffer, corps, désir, dire, donner, douceur, encore, enlever, faire, forme, galerie, labyrinthe, lent, long, longer, main, mal, mur, noeud, parler, partir, pas encore, pelote, pensée, soeur, syllabe, têtu, tristesse, vaciller | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 novembre 2020

Illustration: ArbreaPhotos
Vacillant, découvert… Comme s’il n’avait
plus besoin d’un nom pour être perdu. Il
écoute la lumière patiemment le rejoindre.
La lumière, patiemment, l’absoudre.
(Jacques Dupin)
Recueil: Une apparence de soupirail
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 12 octobre 2020

Camille Claudel
VALSE POUR CAMILLE CLAUDEL
Mettre le cap près du soleil…
Ian Curtis
Tu tournes sans relâche
jusqu’à enlacer l’univers
tu cherches
infiniment
cette seconde avant le contact
celle qui nous mène
à l’essentiel vertige
tu tournes et t’en retournes
en suspens continu
en volutes instables
toute une vie en bascule
pour ce seul tourbillon
qui te prend maintenant
ce lent tourbillon de langueur
cette ronde enfantine
qui fait vaciller les siècles
en drapé de nuit
douce et profonde
l’enroulement
l’étreinte
l’ardent abandon
jamais
tu n’interromps
le souffle du vivant
par effleurements
par torsades
par souvenirs renversés
tu avances
petite châtelaine de l’intensité
spontanément universelle
tu avances et tournes
promesse
des plus savants déséquilibres
par sinuosités
par accès de véhémence
par étourdissements
voici le temps
d’offrir toute ta lumière
fol amour
qui tout emporte
tu sombres
et prends les poissons du ciel
dans un flot d’onyx
tu écoutes
ce qui tournoie en toi
pour jaillir
hors de tous les sillons
labourer les nuages
pénétrer la parole
éclairer les atomes
nue
si sauvage et si nue
te laissant submerger
par l’impossible
sous l’emprise d’un amour
qui se déverse
sans fin dans l’amour
bienheureuse
par l’étendue
de ta seule consumation
sous l’emprise d’un tourment
de haute haleine
tu sens
palpiter l’invisible
possédée dépossédée
tu ramasses
les comètes errantes
pour en faire des fagots
allez
allez
entre dans la ronde
jusqu’à son point de rupture
allez
entre dans la ronde
pour recueillir la vie
jusque dans la mort
allez
trois petits tours encore
et puis t’en vas vers le silence
(Zéno Bianu)
Recueil: Infiniment proche et Le désespoir n’existe pas
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Zéno Bianu), abandon, accès, aller, amour, ardent, atome, avancer, éclairer, écouter, étendue, étourdissement, étreinte, bascule, bienheureux, cap, châtelain, chercher, ciel, comète, consumation, contact, déposséder, déséquilibré, doux, draper, effleurement, emporter, emprise, enfantin, enlacer, enroulement, entrer, errer, essentiel, fagot, flot, fol, haleine, haut, impossible, infiniment, instable, intensité, interrompre, invisible, jaillir, jamais, labourer, langueur, lumière, maintenant, mener, mort, nu, nuage, nuit, offrir, onyx, palpiter, parole, pénétrer, point, poisson, posséder, prendre, profond, promesse, recueillir, relâché, renverser, retourner, ronde, rupture, s'en aller, sans fin, sauvage, savant, se déverser, se laisser, seconde, sentir, siècle, silence, sillon, sinuosité, soleil, sombrer, souffle, souvenir, spontané, submerger, temps, torsade, tourbillon, tourment, tourner, tournoyer, univers, universel, vaciller, valse, véhémence, vertige, vie, vivant, volute | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2020

Illustration : Barbaras BilderKunst – Barbara Walder
UNE LIGNE
Ce qui s’élève est ciel, est envol.
Ce qui descend sont vagues écrasantes,
est déchéance et perdition.
Une ligne divise le monde :
abandonné au milieu il y a toi,
désemparé tu vacilles
Réveillée de sa sieste
une oie sauvage pourchasse l’horizon.
Tu es une moucheture de poussière
entre ciel et terre.
***
A LINE
What ascends is sky, escape.
What descends is dashing waves, decadence and decay.
A line divides the world:
You’re left in the centre,
Floating unsupported.
Awakening from an afternoon nap,
A wild goose chases the horizon.
You’re a speck of dust
Between heaven and earth
Seeking a place to stay for the night
***
EEN LIJN
Wat opstijgt is hemel, is vlucht.
Wat neerdaalt zijn verpletterende golven,
is teloorgang en verderf.
Een lijn scheidt de wereld:
achtergelaten in het midden ben jij,
zwalp je hulpeloos rond.
Uit haar middagslaap ontwaakt
jaagt een wilde gans de horizon achterna.
Jij bent een spikkeltje stof
tussen hemel en aarde,
***
EINE LINIE
Was aufsteigt ist Himmel, ist Flucht
Was absteigt sind zerschmetterende Wogen.
Eine Linie trennt die Welt
Vergessen, in der Mitte, bist du
Hilflos treibend
Du bist ein Körnchen Staub
Zwischen Himmel und Erde
Suchst du einen Hort für die Nacht.
***
Una linea
Ciò che sale è il cielo, fuga.
Ciò che scende sono onde che si infrangono, decadenza
e declino.
Una linea divide il mondo: tu
rimani al centro,
galleggiando senza un aiuto.
Svegliandosi dal riposo del pomeriggio
un’oca selvaggia insegue l’orizzonte.
Sei un granello di polvere
fra cielo e terra
Alla ricerca di un posto dove passare la notte.
***
O LINIE
Ce crește spre cer, e doar evadare
Ce cade din el e tumult vijelios.
O linie simplă desparte Pământul
E muchia pe care stingher poposești
Suspendat în derivă
Firicel de nisip
Între cer și pământ
Căutând adăpost pentru-o noapte.
***
ΜΙΑ ΓΡΑΜΜΗ
Ότι ανυψώνεται είναι ουρανός, διαφυγή
Ότι κατέρχεται κύματα ολοφώτεινα, παρακμή, φθορά.
Μια γραμμή χωρίζει τον κόσμο:
Κι έμεινες στο κέντρο
να πλέεις δίχως σωσίβιο.
Tο απόγευμα που ξυπνά
μια χήνα κυνηγά τον ορίζοντα
ένας κόκκος σκόνης είσαι
ανάμεσα σε γη κι ουρανό
και ψάχνεις να βρεις πού να ξοδέψεις τη νύχτα
***
一条线
上升的是天空,逃离。
下降的是汹涌的波浪,颓废和腐朽。
一条线分割世界:
你被留在中心,
没有支撑地漂浮着。
从午睡中醒来,
一只天鹅在追求地平线。
你是天地间的
一粒尘埃
在找个地方过夜。
***
UMA LINHA
O que sobe ao céu, é fuga
O que desce são ondas desfeitas, decadência e perdição.
Uma linha divide o mundo:
Permaneces no centro,
Flutuando sem sustentação.
Despertando de uma sesta
Um ganso selvagem persegue o horizonte.
És um pouco de pó
Entre o céu e a terra
Buscando um lugar de acolhimento à noite.
***
LINIA
Co wzniosłe – jest niebem, ocaleniem.
Co upadłe – jest szalejącymi falami,
dekadencją i rozpadem.
Świat dzieli linia:
Ty pozostajesz w centrum,
unosisz się,
niczym nie podtrzymywany.
Przebudzenie z popołudniowej drzemki.
Dzika gęś goni za horyzont.
Jesteś drobiną pyłu między niebem i ziemią,
poszukującą miejsca na nocleg.
(Pai Ch’iu)
Recueil: Ithaca 591
Traduction: Français: Germain Droogenbroodt – Elisabeth Gerlache / Anglais: Zhou Dao Mo / Néerlandais: Germain Droogenbroodt / Allemand / Italien: Luca Benassi / Roumain: Gabriela Căluțiu Sonnenberg / Grec: Manolis Aligizakis / Chinois / Portugais: José Eduardo Degrazia / Polonais: Mirosław Grudzień – Małgorzata Żurecka
Editions: POINTS
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Pai Ch'iu), abandonner, écraser, ciel, déchéance, désemparé, descendre, diviser, envol, horizon, ligne, milieu, monde, moucheture, oie, perdition, pourchasser, poussière, réveiller, s'élever, sauvage, sieste, terre, vaciller, vague | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 mai 2020

Illustration: Alex Alemany
POUR LA PETITE
Ton regard, plein de nuit encore,
Qui sur nous s’ouvre vaguement,
Mignonne, est un reflet d’aurore
Dans le nocturne firmament.
Ta main, ce bijou rose et frêle
Dont notre grosse main a peur,
Est un nid, ô Mademoiselle,
Assez grand pour tenir un coeur !
Et ta petite âme tremblante,
Sous les cieux, de brumes couverts.
Est une étoile vacillante
— Où l’on devine un univers.
(Claude Alitte)
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Alitte), aurore, âme, étoile, bijou, brume, ciel, coeur, couvrir, deviner, firmament, frêle, grand, gros, mademoiselle, main, mignon, nid, nocturne, nuit, petit, peur, plein, reflet, regard, rose, s'ouvrir, tenir, trembler, univers, vaciller, vaguement | Leave a Comment »