Posts Tagged ‘vapeur’
Posted by arbrealettres sur 21 décembre 2022

Cent fois que je vais à la poste
Pour aller chercher ta lettre.
À présent la nuit je ne dors plus,
je ne vis plus le jour.
Je crois, je crois à tous les signes,
Aux songes comme aux araignées,
Je crois aux skis, je crois en été
Aux barques étroites qui filent.
Je crois au vrombissement des automobiles,
À leurs orageux diesels,
Aux colombes messagères,
Aux mâts des navires.
Je crois aux sifflets des vapeurs,
Je crois aux trains,
Même à l’été
Je crois parfois.
Je crois dans les traîneaux à rennes,
Dans la boussole du voyageur
Près de ses cartes engivrées
Et dans la désolation de l’heure.
Dans les vaillantes kibitkas
Et dans les chiens d’attelage,
Aux escargots et leur sang-froid,
À l’indolence des tortues.
Je crois comme par enchantement,
Au sang qui se glace,
Je crois aussi à la patience
Et à ton amour.
(Kibitka : traîneau couvert)
(Varlam Chalamov)
Recueil: Cahiers de La Kolyma
Traduction: du russe par Christian Mouze
Editions: Maurice Nadeau
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Posted in poésie | Tagué: (Varlam Chalamov), aller, amour, araignée, attelage, automobile, à présent, été, étroit, barque, boussole, carte, chercher, chien, colombe, croire, désolation, diesel, dormir, enchantement, engivrer, escargot, filer, glacer, heure, indolence, jour, lettre, mât, messager, navire, nuit, orageux, parfois, patience, poste, renne, sang, sang-froid, sifflet, signe, ski, songe, tortue, traîneau, train, vaillant, vapeur, vivre, voyageur, vrombir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 septembre 2022

Illustration: Géraldine Alibeu
Un rêve trop haut
(petit poème bizarre à ne pas répéter en haut d’un escalier ou d’une échelle)
La première fois où j’ai voulu monter sur un nuage,
le ciel était parfaitement bleu.
Je suis tombé. C’était un dimanche.
Rien n’était ouvert tout en bas,
dans mon quartier :
pas moyen de trouver un sparadrap.
La deuxième fois où j’ai voulu monter là-haut,
il y avait bien un nuage, si beau.
Alors, j’ai sauté.
Ce cumulus était fait d’une douce vapeur,
il était si transparent à l’intérieur :
j’ai un peu flotté, puis je suis tombé.
Heureusement, j’avais réfléchi,
là on était un samedi :
tout de suite, j’ai pu aller à la pharmacie.
(Carl Norac)
Recueil: Petits poèmes pour passer le temps
Traduction:Editions: Didier Jeunesse
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Posted by arbrealettres sur 3 septembre 2022
Mais moi, vapeur, forme de neige,
souffle de soi-même excédé,
Vais-je rompre le sortilège
de ma vaine mobilité?
J’étais aveugle – on me délivre –
Sourde – je découvre ma voix
mes yeux, pour la première fois,
savent l’envol d’un insecte ivre.
(Robert Ganzo)
Illustration: Michel Ogier
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Posted by arbrealettres sur 4 août 2022

Du sol jaillissent les vapeurs d’automne.
Forêt que la vie abandonne
pour monter au ciel d’un vol lent
comme l’encens.
(Guido Gezelle)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 11 mars 2022

Coquelicots en juillet
Petits coquelicots, petites flammes d’enfer,
Vous ne faites pas mal ?
Vous tremblez. Je ne sais pas vous toucher.
Je mets les mains dans les flammes. Rien ne brûle.
Et cela m’épuise de vous regarder
Trembler comme ça, rouge vif et froissés comme une bouche.
Une bouche que l’on vient d’ensanglanter.
Oh petites jupes sanglantes !
Il y a des vapeurs que je ne peux toucher.
Où est votre opium, où sont vos capsules écoeurantes ?
Si je pouvais saigner, ou dormir ! –
Si ma bouche pouvait épouser une blessure pareille !
Ou vos sucs distiller pour moi, dans cette capsule de verre,
Une stupeur, un apaisement.
Mais pas de couleur. Pas de couleur.
(Sylvia Plath)
Recueil: Ariel
Traduction: Valérie Rouzeau
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2021

Je regardais, au bord de la Néva,
Dans les vapeurs d’une brume glacée,
Resplendir la coupole dorée
Du grand géant Saint-Isaac.
Timidement les nuages se levaient
Sur le ciel nocturne, hivernal,
Dans un silence de mort le fleuve pâle
Luisait de ses eaux gelées.
Et j’ai songé, triste et silencieux,
Qu’en des pays de soleil brûlant,
La baie de Gênes en cet instant
Flamboyait de tous ses feux.
O toi, Nord, Nord-sorcier,
Suis-je donc par toi envoûté ?
Ou suis-je vraiment enchaîné
Au froid granit de tes contrées ?
Ah, si un souffle, en passant,
Doucement dans le soir incertain,
M’emportait, m’emportait au loin,
Là-bas, là-bas, vers le Sud brûlant…
(Fiodor Tiouttchev)
Recueil: POÈMES
Traduction: traduit du russe par Sophie Benech
Editions: Interférences
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Posted in poésie | Tagué: (Fiodor Tiouttchev), baie, bord, brûlant, brûler, brume, ciel, contrée, coupole, doré, doux, eau, emporter, enchaîner, envoûté, feu, flamboyer, fleuve, froid, géant, gelé, glacer, granit, hivernal, incertain, instant, là-bas, loin, luire, mort, Néva, nocturne, nuage, passer, pays, pâle, regarder, resplendir, se lever, silence, silencieux, soir, soleil, songer, sorcier, souffle, sud, timide, triste, vapeur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 décembre 2021
Je suis en quête
J’écarte les vapeurs du matin
Pour étreindre des couleurs
Et entendre les accords
D’une musique inaudible.
Le feu s’évapore
Et la sève s’élève
Secoué par des doigts invisibles
Le diapason de la pluie
Scande le rythme de vivre.
J’entre par effraction
Dans ce lieu et connais
Des après-midi secrets
Faits de rires et de caresses
Où j’oublie tout car pour moi
S’est tu l’écho des jours anciens
Je vis hors de l’espace et du temps
Un soupçon de clarté
Se glisse dans la chambre
Et une pointe d’ombre
Se pose sur ton épaule
Je me blottis entre tes bras
Pour mettre mon coeur à l’abri
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration: Zhaoming Wu
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Posted by arbrealettres sur 20 juin 2021

Cheval feuille après feuille,
cheval pour jouer, lire, écrire la terre
où tu as planté ta stature,
force du corps entier s’ouvrant au vent.
Cheval de terre prêt à être monté, mais
toujours tu fuis vers le diamant dans le
paysage incrusté, haleine enflammée d’un
animal, là-bas, au coeur de toute plaine.
Les membres invisibles, couleur
fauve, la vapeur des herbes se dissipe
et des naseaux, entier, en alerte le feu
jaillit vers les maisons désertes.
(António Ramos Rosa)
Recueil: Le cycle du cheval
Traduction: du portugais par Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 7 avril 2021
quand tu viendras me voir
dans les vapeurs du soir
qui troublent le miroir
quand tu viendras me voir
marchant sur le trottoir
dans ton vêtement noir
quand tu viendras me voir
pour me redonner l’espoir
de revivre ce soir
quand tu viendras me voir
tu sais qu’il peut pleuvoir
et évite de violemment choir
quand tu viendras me voir
n’oublie pas ton mouchoir
tout au fond d’un tiroir
car en venant me voir
tu pourrais t’émouvoir
et pleurer sans le vouloir.
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration: Jean-Gabriel Domergue
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Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2021

Illustration: Frans Masereel
Assis, les pieds pendants, sous l’arche du vieux pont,
Et sourd aux bruits lointains à qui l’écho répond,
Le pêcheur suit des yeux le petit flotteur rouge.
L’eau du fleuve pétille au soleil. Rien ne bouge.
Le liège soudain fait un plongeon trompeur,
La ligne saute. – Avec un hoquet de vapeur
Passe un joyeux bateau tout pavoisé d’ombrelles ;
Et, tandis que les flots apaisent leurs querelles,
L’homme, un instant tiré de son rêve engourdi,
Met une amorce neuve et songe : – Il est midi.
(François Coppée)
Recueil: Promenades et interieurs
Traduction:
Editions:
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Posted in poésie | Tagué: (François Coppée), amorce, apaiser, arche, assis, écho, bateau, bouger, bruit, eau, engourdir, fleuve, flot, flotteur, homme, hoquet, instantntirer, joyeux, liège, ligne, lointain, midi, neuf, oêcheur, ombrelle, passer, pavoiser, pétiller, pendre, pied, plongeon, pont, querelle, répondre, rêve, rien, rouge, sauter, soleil, songer, soudain, sourd, suivre, trompeur, vapeur, vieux, yeux | Leave a Comment »