Posts Tagged ‘vénérable’
Posted by arbrealettres sur 17 octobre 2022

Illustration: Shitao
Offert au vénérable maître Paix de la Voie
Avoir la passion de voir la Voie,
c’est s’égarer dans la Voie,
Vouloir à tout prix chercher la paix
tourne en inquiétude.
On atteint la paix par l’oubli de la paix,
voir par l’oubli de voir :
Une fois cela compris,
tout est simplifié.
***
(Ch’ungji)
Recueil: Ivresse de brumes, griserie de nuages
Traduction: Ok-sung / Anne Baron / Jean-François Baron
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 19 janvier 2021

Gracile et indolente
Passer rêvant la porte vénérable
Soupirs odorants du jardin
Fraîches caresses de la fontaine
Arabesques moussues d’une statue baroque
Tout est chuchotements
Bruissements
Parfums vanillés
Kaléidoscopes de pâmoisons colorées
Se laisser envahir par la douce saveur de l’instant
(Brigitte Garel)
Recueil: Bruissement d’elles
Traduction:
Editions: L’Harmattan
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Posted by arbrealettres sur 25 août 2018

LE TROUPEAU
Troupeau, toi qui à travers le faubourg poussiéreux
t’en vas au soir et dont me plaît l’odeur
que tu laisses sur ton passage, toi qui as tant de chemin à faire
parmi la fureur des voitures et le tintement
des trams, où la vie se hâte le plus,
que tu vas lentement, serré contre toi-même !
Troupeau, toi que j’aimai dès l’enfance égarée,
par toi la douleur se fait au coeur plus aiguë ;
et il me vient comme un désir de me mettre à genoux,
comme si je voyais dans ta masse laineuse
quelque chose de saint que nul autre ne voit,
et d’antique et de très vénérable.
Un vieux te mène, sur des pieds incertains,
un Dieu pour toi, peuple dans le désert.
(Umberto Saba)
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Posted by arbrealettres sur 19 octobre 2017

Illustration: Zinaïda Serebriakova
L’ancien nid
Pauvre anciene maison, pauvre ancien nid, je sens,
Et rien qu’en y rêvant, les parfums vénérables:
Odeur de la crédence et du buffet luisant,
Du linge blanc, des fruits mûrissants, de l’étable.
Et rien qu’en y rêvant, je palpe les vieux murs,
Les plats d’étain marqués des fleurs de lys, l’armoire,
Les faïences debout sur le dressoir obscur,
Et, dans un coin comme un miroir, la bassinoire
De cuivre ciselé. Puis je vois les landiers,
La taque avec l’écu de nos ducs de Lorraine,
La bûche qu’on tisonne et le pot sur trois pieds
Dont la complainte lente en sanglots sourds s’égrène.
Qu’on était bien le soir ensemble autour du feu
Où chacun se serrait et se cédait la place,
Parmi le grand silence intime qui délasse
Et pendant qu’au dehors le vent siffle et qu’il pleut.
Que j’en ai savouré des heures merveilleuses
En écoutant chanter la marmite à mi-voix,
Tant l’ambiance était douce et comme soyeuse:
Un nid de roitelet dans la mousse des bois.
Tout repassait au voile des paupières closes:
Les vergers saccagés et les noix qu’on gaulait,
La chasse, les halliers avec leurs feuilles roses,
La source où l’on tendait sous les joncs des lacets
Pour y prendre des rouges-gorges et des grives;
Le retour harassé dans la nuit des chemins,
Les chiens affectueux qui pas à pas vous suivent
Appuyant leurs museaux humides sur vos mains.
Parmi le grand silence intime qui délasse
Et tandis qu’au dehors le vent siffle et qu’il pleut,
En écoutant chanter la marmite à voix basse,
Qu’on était bien le soir ensemble autour du feu!
Répandant sur nous comme une tiédeur d’aile,
La grand’mère rêvait, oubliant son tricot
Et demandait soudain, à la ronde, autour d’elle:
“Mais chacun a-t-il au moins ce qu’il lui faut?”
(Marie Dauguet)
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