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Poésie

Posts Tagged ‘veneur’

Corazón (Alain Borer)

Posted by arbrealettres sur 22 octobre 2022



Illlustration: Pascal Renoux
    
Corazón

Veneur aux menées de l’amour
je conduis l’encolure et l’haleine
les reins pour le progrès du plaisir

Corps à son

Bouche bée d’amour
c’est par ton corps
que passe la musique des sphères

Courbée

Infiniment la main
se confond à l’approche
de l’origine du monde

Je creuse
dans ton corps
mon retour

Dors lovée
pris à mon propre piège
de l’éternel va-et-vient

Je suis dansé
Quand je la quitte elle est en moi
l’amour ne dort jamais
pose ta source sur ma soif
scanne-toi

(Alain Borer)

Recueil: Le désir en nous comme un défi au monde 84 Poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral

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Nous allons tous ainsi (Armand Lanoux)

Posted by arbrealettres sur 11 janvier 2019



Nous allons tous ainsi
l’ombre autour de nous s’épaissit
courant après nous-mêmes
veneurs d’ancienne vénerie.
L’oiseleur y est pris il aime
chasseur toujours chassé
oiseleur oiselé.

(Armand Lanoux)

Illustration: Gilbert Garcin

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Cherchant sa route (Jacqueline Saint-Jean)

Posted by arbrealettres sur 17 juin 2017



Cherchant sa route dans la table des matières
buvant à même l’outre des mémoires
Phaïstos Phaïstos où se perdent les terres
chasse à courre des heures où tournent les veneurs
parfois le voyageur rêvait qu’il entendait la mer
Au fond de l’ombre alourdi de fatigue
posant sa tête sur le mufle humide de la nuit
glissant dans les pelages du sommeil
il retrouve le cours de la rivière enfantine
le soleil et ses vocalises
les herbes les hespérides
le secret d’un verger les paroles flottantes
pollen perdu qui vous entête bien plus tard

(Jacqueline Saint-Jean)


Illustration

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LE CERF (Jean Joubert)

Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2015



 

Yuta Onoda restoring_what_is_lost-580x580 [1280x768]

LE CERF

Laissez venir le cerf le haut seigneur des branches,
et dans l’hiver il portera parmi les blanches
veines le feu sévère de sa robe.

Tendez la main qu’il y flaire l’amour,
et, pénétrés de si vaste lumière,
penchez vers lui des lèvres sans haleine.
Que rien ne bouge, hors votre coeur.

Sans doute ailleurs s’élaborent des chasses;
sur la lisière où passe la mort
le veneur rouge mène vacarme.

Oui, ce sont de telles mains cruelles qui règnent,
et les armes d’orgueil,
mais sur des songes de poussière.

Soyez patients comme le blé des tombes;
que votre main levée sépare l’ombre.

Laissez venir le cerf le haut seigneur des branches.

(Jean Joubert)

Illustration: Yuta Onoda

 

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