Posts Tagged ‘venue’
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2023
Dans une rue longue
(extraits)
Tu viendrais
dans ta précipitation tu jetterais ton manteau sur la chaise
tu courrais vers la chambre
tu me trouverais à ma table occupé à quelque chose
sans que je sois étonné de ta venue
sans le rire de la surprise
et tu t’assiérais même à côté de moi
sans que je remarque ta présence
et tu verrais de tes propres yeux
combien j’ai du mal
à essayer de recoller ta photo déchirée
***

(Luqman Dayrakyi)
Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Luqman Dayrakyi), à côté, étonner, chaise, chambre, courir, déchirer, essayer, jeter, long, mal, manteau, occuper, photo, précipiation, présence, propre, recoller, remarquer, rire, rue, s'asseoir, surprise, table, trouver, venir, venue, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2022

LA POÉSIE
Je te cherche sous les racines de mon coeur
Comme un enfant à l’intelligence retardée qui a peur
D’entrer dans l’eau qui parle seul et fait bouger ses mains
« O mon Dieu permettez que cette eau ne me broie pas comme Votre Moulin
Je m’attarde résolument près des colchiques et des saules
Laissez-moi regarder par-dessus votre épaule
La route qui poudroie et l’herbe qui verdoie
Sans désirer jamais autre chose que cela
Mais Dieu qui n’entend pas l’amour de cette oreille
« Tu descendras au fond de toi et je surveille
Tes allées et venues Tu me dois de trouver
Dans l’eau de mes regards la noisette tombée »
Les yeux vagues ainsi qu’un veilleur de frontière
De songerie malade et de sens abîmés
Je plonge doucement mes mains dans la lumière
Sans penser un instant à les en retirer
Car il me plaît d’aider un corps qui s’aventure
Et cherche par-delà sa forme préférée
Le spectacle d’une âme aveugle qui murmure
Le long du mur en pierre de l’éternité.
(René Guy Cadou)
Recueil: René Guy Cadou Poésie la vie entière oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (René Guy Cadou), abîmer, aider, allée, amour, aveuglé, âme, épaule, éternité, bouger, broyer, chercher, coeur, colchique, corps, dens, descendre, Dieu, doucement, eau, enfant, entendre, entrer, fond, forme, frontière, intelligence, laisser, lumière, main, malade, moulin, mur, murmurer, noisette, oreille, par-delà, par-dessus, parler, permettre, peur, pierre, plaire, plonger, poésie, préférer, racine, résolu, regard, regarder, retarder, s'attarder, s'aventurer, saule, seul, songerie, spectacle, surveiller, tomber, trouver, vague, veilleur, venue, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2022

HOMME MORT
Moi qui n’en suis pour rien dans ma venue sur terre
Qui n’ai jamais appris les mots que pour me taire
Et marche lentement de peur de tout briser
Croyez-vous que je puisse encor vous satisfaire
Tant de mains attendues n’en valent plus la peine
Une heure d’amitié ne fait pas la semaine
Est-ce mon sang déjà qui teinte le pavé
Mon coeur découragé qui tire sur sa chaîne
A quoi bon ces matins sans hâte de l’enfance
Ces fausses libertés mes désobéissances
Les grains d’or du soleil au fond du sablier
Puisque toute ma vie est faite de silence
C’est là dans mon grenier derrière la fenêtre
Avec le ciel qui bouge au fond pour me remettre
Un instant dans le cycle effarant du passé
Que je serai tenté un soir de disparaître
Alors que vous importe un cri dans le naufrage
Le fardeau de ma joie est un maigre bagage
De la douleur, mon Dieu, j’en eus toujours assez
Mon ombre fut mon seul compagnon de voyage
(René Guy Cadou)
Recueil: René Guy Cadou Poésie la vie entière oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (René Guy Cadou), amitié, apprendre, assez, attendre, bagage, bouger, briser, chaîne, ciel, coeur, compagnon, cri, croire, cycle, décourager, désobéissance, derrière, Dieu, disparaître, douleur, effarant, encore, enfance, faire, fardeau, faux, fenêtre, fond, grain, grenier, hâte, heure, homme, importer, instant, joie, lentement, liberté, maigre, main, marcher, matin, mort, mot, naufragé, ombre, or, passé, pavé, peine, peur, pouvoir, remettre, rien, sablier, sang, satisfaire, se taire, semaine, seul, silence, soleil, teinter, tenter, terre, tirer, valoir, venue, vie, voyage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 décembre 2022
Illustration: Shan Sa
Vers du souvenir
Je songe à sa venue
Brillante, brillante en haut des marches du jardin
Impatient, impatient de faire cesser notre séparation
Inépuisables, inépuisables, nous parlons d’amour
Nos regards s’embrassent sans pouvoir se rassasier
Je te contemple et en oublie ma faim
Je songe à l’instant où elle s’assit,
Consciencieuse, devant le rideau fin.
Elle chante par trois fois
Et par trois fois pince les cordes du luth.
Son rire efface le souvenir des autres êtres.
Elle fait la mine et n’en est que plus belle.
Je songe à son sommeil
Gardant l’éveil quand tous se reposent
Elle défait la torpeur sans y être poussée
Immobile sur le coussin,
Elle attend qu’une caresse la trouve.
Effrayée par mes regards,
Elle rougit sous la lueur des chandelles.
(Shen Yue)
(441-513)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted in poésie | Tagué: (Shen Yue), amour, attendre, éveil, être, beau, brillant, caresse, cesser, chandelle, chanter, conscencieux, contempler, corde, coussin, défaire, effacer, effrayer, faim, fin, garder, haut, immobile, impatient, inépuisable, instant, jardin, lueur, luth, marche, mibe, oublier, parler, pincer, pousser, pouvoir, regard, rideau, rire, rougir, s'asseoir, s'embrasser, séparation, se rassasier, se reposer, sommeil, songer, souvenir, torpeur, trouver, venue, vers | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 mai 2022

Illustration: Michèle Tahon
Ta venue est un bien, car je te désirais.
Telle une eau, tu jaillis et inondas mon âme
Qui brûlait de désir.
(Sapphô)
Recueil: Sapphô L’éternelle amoureuse
Traduction: Aurore Guillemette et Aurélien Clause
Editions: Synchronique
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Posted by arbrealettres sur 9 octobre 2021

Illustration: ArbreaPhotos
Instant sublime que le plus simple événement
nous réserve dans son surgissement d’arc-en-ciel !
Je songe à ce commencement qui étincelle dans un regard rencontré,
dans une lueur qui fraie son passage parmi les feuilles,
à ce qui annonce la venue du Vivant
d’un parfum d’herbe, d’un chant d’oiseau,
à ce qui chante la Présence
sans jamais prononcer de nom.
Il faut que le poète accepte cette présence
« auprès de laquelle la sienne n’est rien »,
comme l’écrit si justement Daniel-Rops.
Il faut lui laisser toute la place, qu’elle illuminera.
(Gérard Bocholer)
Recueil: Le poème Exercice spirituel
Traduction:
Editions: Ad Solem
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Gérard Bocholer), accepter, annoncer, arc-en-ciel, étinceler, évènement, chant, chanter, commencement, feuille, frayer, herbe, illuminer, instant, jamais, laisser, lueur, nom, oiseau, parfum, passage, place, poète, présence, prononcer, réserver, regard, rencontrer, simple, songer, sublime, surgissement, venue, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 octobre 2021

Le poète voudrait capter
ce que connaît bien le veilleur :
l’imminence de la venue,
ce qui précède le premier rayon de l’aube,
le premier souffle qui s’insinue.
(Gérard Bocholer)
Recueil: Le poème Exercice spirituel
Traduction:
Editions: Ad Solem
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Posted in poésie | Tagué: (Gérard Bocholer), aube, capter, connaître, imminence, poète, précéder, premier, rayon, s'insinuer, souffle, veilleur, venue, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 septembre 2021

Illustration
UNE LONGUEUR D’AVANCE
à Gérard Chaliand
La poésie se joue du temps.
Elle parle et sait de très loin.
Dans l’univers d’avant-naître.
Dans l’instant d’outre-venue.
Dans le réel plus vaste.
Elle est lueur de mise en abîme.
Feu souverain hors des flammes.
Trace qui préfigure.
Elle est nuit très pure.
Aube fraîche.
Grand midi.
Rythme et visée
de toute vie qui se risque.
La poésie est sursaut d’adolescence à jamais.
Désir sans frein.
Vitesse.
Vertige.
Frénésie de départ.
Comme un galop dans le sang.
Comme un soleil à la bouche.
Et l’infini qui se donne en partage…
[…]
(André Welter)
Recueil: La vie en dansant – Au cabaret de l’éphémère – Avec un peu plus de ciel
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (André Welter), abîme, adolescence, aube, avance, avant, à jamais, bouche, départ, désir, feu, flamme, frais, frénésie, frein, galop, hors, infini, instant, loin, longueur, lueur, midi, mise, naître, nuit, outre, parler, partage, poésie, préfigurer, pur, réel, rythme, sang, savoir, se donner, se jouer, se risquer, soleil, souverain, sursaut, temps, trace, univers, vaste, venue, vertige, vie, visée, vitesse | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2020

NUIT DE NOËL
Comme l’orchestre se tait, des ombres féminines voilées
passent sous la ramure,
les feuilles mortes laissent filtrer les chimères glacées
de la lune, de pâles nuages crépusculaires.
Il y a des lèvres qui pleurent des arias oubliées,
de grands iris qui feignent d’éburnéennes vêtures.
Des bavardages et des sourires en bandes folles
qui parfument de soie le rude bocage.
J’attends la lumière rieuse de ton retour ;
et, dans l’épiphanie de ta sveltesse,
éclatera en or majeur la fête.
Alors mes vers bêleront sur tes terres,
entonnant de leurs airains mystiques
la venue de l’enfant-jésus né de ton amour.
***
NOCHEBUENA
Al callar la orquesta, pasean veladas
sombras femeninas bajo los ramajes,
por cuya hojarasca se filtran heladas
quimeras de luna, pálidos celajes.
Hay labios que lloran arias olvidadas,
grandes lirios fingen los ebúrneos trajes.
Charlas y sonrisas en locas bandadas
perfuman de seda los rudos boscajes.
Espero que ría la luz de tu vuelta;
y en la epifanía de tu forma esbelta,
cantará la fiesta en oro mayor.
Balarán mis versos en tu predio entonces,
canturreando en todos sus místicos bronces
que ha nacido el Niño-Jesús de tu amor.
(César Vallejo)
Illustration: Maurice Denis
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Posted in poésie | Tagué: (César Vallejo), airain, amour, aria, attendre, éclater, épiphanie, bavardage, bêler, bocage, chimère, crépusculaire, féminin, fête, feuille, feuille morte, fou, iris, lèvre, lumière, lune, Noël, nuage, nuit, ombre, or, orchestre, oublié, parfumer, passer, pleurer, ramure, sourire, venue, vers, voile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2020

Illustration : Luis Pla
AIGLE
Les corbeaux volent en bandes
l’aigle vole seul.
(Luchino Visconti)
Si proche du ciel
vole l’aigle
seul
comme le poète
attendant patiemment
la venue du verbe
jusqu’à ce qu’enfin la plume
grince quelques lignes
hésitant encore
sur le sens
la vanité
de nommer.
***
ADELAAR
De raven vliegen in zwermen
de adelaar vliegt alleen
Luchino Visconti
De hemel zo na
vliegt de adelaar
eenzaam
als de dichter
geduldig wachtend
op de komst van het woord
tot eindelijk de pen
enkele regels krast
twijfelend nog
over de zin
de vergeefsheid
van het benoemen.
***
EAGLE
The ravens fly in swarms
the eagle flies alone
Luchino Visconti
So close to heaven
flies the eagle
lonely
as the poet
who patiently waits
the arrival of a verse
till the pen
finally scratches a few a few lines
still doubting
the sense
the idleness
of naming.
***
ADLER
Die Raben fliegen in Schwärmen
der Adler fliegt allein
Luchino Visconti
Dem Himmel so nah
fliegt der Adler
einsam
wie der Dichter
geduldig wartend
auf die Ankunft des Worts
bis endlich die Feder
einige Zeilen kratzt
zweifelnd noch
über den Sinn
die Vergeblichkeit
des Benennens.
***
ΑΕΤΟΣ
Σμήνη πετούν τα κοράκια
και πάντα μοναχός ο αετός
Luchino Visconti
Ψηλα στον ουρανό πετά ο αετός
μονάχος
σαν ποιητής
που με υπομονή αναμένει
τον κάθε στίχο
ώσπου η πένα του
γράφει μερικές γραμμές
κι ακόμα αμφιβάλει
για το θέμα
του πώς να ονομάσει
την απραξία
Μετάφραση Μανώλη Αλυγιζάκη
***
AQUILA
I corvi volano a stormi
l’aquila vola da sola
Luchino Visconti
Così vicina al cielo
vola l’aquila
Solitaria
come il poeta
aspettando paziente
l’arrivo di una parola
finché infine la penna
graffia alcune linee
dubitando ancora
del senso
vano
del nominare.
***
鹰
乌鸦群地飞。
老鹰独自飞行
卢奇诺·维斯康蒂
如此接近天堂
鹰孤独地
飞翔
就像这位诗人
谁在耐心等待
一首诗的天袭
直到笔尖
最后划了几条线
仍然怀疑
这意识
这命名
的无益
***
ACVILA
Corbii zboară în stoluri
acvila zboară solitar.
Luchino Visconti
Atât de aproape de cer
zboară acvila
singură
ca un poet
răbdător așteptând
sosirea cuvântului
până când pana, în sfârșit,
zgârie câteva linii
îndoindu-se încă
de rostul
de zădărnicia
spunerii prin cuvinte.
***
ÁGUIA
Os Corvos voam em bando
a águia voa sozinha
Luchino Visconti
Tão perto do céu
a águia voa
solitária
como opoeta
esperando paciente
a chegada da palavra
até que ao fim a pluma
rasga uma linhas
duvidando no entanto
do sentido
inútil
de nomear.
***
Герман Другенбруд
ОРЕЛ
Вороны летают в стаях
Орел летает один
Лучино Висконти
Так близко к небу
летит орел
Одинок
как поэт
в терпеливом ожидании
явления слова
пока перо наконец
не нацарапает первое слово
еще сомневаясь
в его смысле
тщетность
именования
(Germain Droogenbroodt)
Recueil: ITHACA 575 (de « Dans le courant du temps, Meditations aux Himalaya »)
Traduction: Français Germain Droogenbroodt – Elisabeth Gerlache / Néerlandais / Anglais / Allemand / Grec Manolis Aligizakis / Italien Emilio Coco / Chinois Zhou Dao Mo / Roumain Gabriela Căluțiu-Sonnenberg / Portugais José Eduardo Degrazia / Russe Vyacheslav Kupriyanov /
Editions: POINT / Publication prévue en 2019 par l’Harmattan
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Germain Droogenbroodt), aigle, attendre, bande, ciel, corbeau, enfin, grincer, hésiter, ligne, nommer, patiemment, plume, poète, proche, sens, seul, vanité, venue, verbe, voler | Leave a Comment »