Posts Tagged ‘verdoyer’
Posted by arbrealettres sur 4 juillet 2022

Le bois sec
Brûler Je songe à ma cendre
quand m’appellent des forêts
Ô feux Mais à leur voix tendre
répond votre chant secret
Je suis né pour cette fête
barbare ces rites purs
ce mortel assaut de bêtes
contre le défi des murs
J’aime la gloire soudaine
des flammes j’aime le bref
sursaut de passion de haine
du feu saluant son chef
Brûler Mon sang me calcine
Pas un coin de chair ombreux
Et si pourtant mes racines
trouvaient un sol généreux
un peu d’eau de sable Le sable
d’où je sors verrait des fruits
Non De cette paix durable
la fin seule me séduit
Je ne porte ni lumière
ni chaleur en mon corps mais
ce n’est qu’au centre des pierres
qu’on trouve un feu qui dormait
Verdoyez branches dociles
aux commandements des dieux
Je montre mon bois fossile
C’est lui qui flambe le mieux.
(Liliane Wouters)
Recueil: Poésie au féminin
Traduction:
Editions: Folio
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Posted in poésie | Tagué: (Liliane Wouters), aimer, appeler, assaut, barbare, bête, bois, branche, brûler, bref, calciner, cendre, centre, chair, chaleur, chant, chef, coin, commandement, corps, défi, Dieu, docile, dormir, durer, eau, fête, feu, flamber, flamme, forêt, fossile, fruit, généreux, gloire, haine, lumière, mieux, montrer, mortel, mur, naître, ombreux, paix, passion, pierre, porter, pur, racine, répondre, rite, sable, saluer, sang, séduire, sec, secret, sol, songer, sortir, soudain, sursaut, tendre, trouver, verdoyer, voir, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 juin 2022

SON JARDIN
Tu me demandes de chanter et de célébrer ton jardin,
Mais c’est toi que ton jardin fleurit ; c’est par toi qu’il verdoie ;
C’est toi le feuillage et les fleurs, les ceps qui poussent et qui grimpent,
Le lis, le rayon, la rosée, et je ne vois ici que toi.
Puisque je dois fêter le beau et puisque tu aimes mes vers,
En comparant ce qui est un, je cherche et ne trouve que toi.
Sache-le, j’aime la violette qui toujours se cache dans l’ombre,
Et c’est toi, l’amie des parfums, qu’en chantant ton jardin je chante.
(Friedrich Georg Junger)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction: Eugène Bestaux
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (Friedrich Georg Junger), aimer, ami, beau, célébrer, cep, chanter, chercher, comparer, demander, fêter, feuillage, fleur, fleurir, grimper, ici, jardin, lis, ombre, parfum, pousser, rayon, rosée, savoir, se cacher, toi, trouver, verdoyer, vers, violette, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 mai 2020
Au fond du temps
verdoie
un merveilleux silence
(Jean Follain)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Follain), mérveilleux, silence, temps, verdoyer | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 27 mars 2020

Au fond du temps verdoie un merveilleux silence
fait avec les bourgs, les villes et les coteaux
il dort et s’accomplit
il épuise une pierre
et celle-ci tombe un soir d’hiver
sur une femme étrangère
aux seins couleur d’opale
qu’enferme du drap rouge.
Avec la femme meurent d’infimes bêtes
une fleur, un oiseau, un calvaire
écrasés par la même pierre.
(Jean Follain)
Illustration: Carolus Duran
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Follain), écraser, étranger, bourg, calvaire, coteau, dormir, enfermer, femme, fleur, hiver, infime, mérveilleux, mourir, opale, pierre, sein, silence, soir, temps, verdoyer, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 mars 2020

Illustration: Cécile Robert Sermage
POUR ALICE
Est-ce un oiseau qui aboie
une lampe qui fume
un enfant qui verdoie
C’est un lapin qui chante
un homme qui rit
un prêté pour un rendu
Alice ma fille ma plume
jouons enfin au plus fin
au jugé à la tartelette
Il faut nous donner la main
les lunettes sur nos cheveux
et les cheveux sur nos lunettes
(Philippe Soupault)
Recueil: Poèmes et poésies
Traduction:
Editions: Grasset
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Posted in poésie | Tagué: (Philippe Soupault), aboyer, Alice, au jugé, chanter, cheveux, donner, enfant, fille, fumer, homme, jouer, lampe, lapin, lunette, main, oiseau, plume, prêter, rendre, rire, tartelette, verdoyer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 février 2020

LE FRUIT DE LA CONNAISSANCE
Elle est venue comme la flamme et la tempête,
Dans l’orage brûlait le paysage,
Le ciel semait l’incendie
Et ma pensée se changea en pierre.
Je m’agenouillai devant mon ultime autel,
Derrière les fenêtres, la flamme et la foudre,
Le ciel semait l’incendie
Et ma pensée se changea en pierre.
Quand je m’éveillai le lendemain,
Le paysage était sans cendres
Et sous la rosée en silence les champs verdoyaient,
Seul mon autel était dévasté
Et le vent soufflait frais et doux
Au visage l’air d’après l’orage me respirait.
(Srecko Kosovel)
Illustration: Nicholas Roerich
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Posted in poésie | Tagué: (Srecko Kosovel), air, autel, brûler, cendre, ciel, connaissance, dévasté, flamme, foudre, fruit, incendie, orage, paysage, pierre, respirer, s'agenouiller, s'éveiller, souffler, tempête, vent, verdoyer, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 décembre 2019

Illustration: Marc Chagall
Dans une larme du temps
Comme il est dur
De sertir
Un sourire,
Une mélodie
Se couvre
De nuages
Le chemin
Du berceau.
Seul le bleu, ce bleu-là,
Galope
Sur un faon
Et veut percer de part en part
Le brouillard
Et le
Temps
Un désert verdoyant
Est-il impossible ?
Je suis un désert verdoyant,
Mon aridité fleurit,
Mes étoiles éteintes
M’illuminent par le regard,
Parmi les sables
Je vois des traces
Éparpillées –
Qui donc les découvrira ?
Permettez-moi de demander encore
Est-ce qu’un désert
Peut verdir ?
Il arrive parfois
Que même une abeille
Oublie son gîte et son travail
Et reste la dernière
Sur un arbre
À cause d’un lilas en fleur,
La grande nuit ne l’effraie pas
Qui tourbillonne avec l’ailleurs.
Alentour il n’y a personne,
Elle seulement,
Amoureuse
Jusqu’à la mort
En fleur.
(Rivka Basman)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Rivka Basman), abeille, ailleurs, alentour, amoureux, arbre, aridité, à cause de, éparpiller, éteint, étoile, berceau, bleu, brouillard, chemin, découvrir, désert, demander, dernier, dur, effrayer, en fleur, faon, fleurir, galoper, gîte, illuminer, impossible, larme, lilas, mélodie, mort, nuage, nuit, oublier, percer, personne, regard, sable, se couvrir, sertir, sourire, temps, tourbillonner, trace, travail, verdoyer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 octobre 2019
![Salvador Dali papillons s [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2016/02/salvador-dali-papillons-s-800x600.jpg?w=767&h=600)
Floridum mare
La moisson débordant le plateau diapré
Roule, ondule et déferle au vent frais qui la berce ;
Et le profil, au ciel lointain, de quelque herse
Semble un bateau qui tangue et lève un noir beaupré.
Et sous mes pieds, la mer, jusqu’au couchant pourpré,
Céruléenne ou rose ou violette ou perse
Ou blanche de moutons que le reflux disperse,
Verdoie à l’infini comme un immense pré.
Aussi les goëlands qui suivent la marée,
Vers les blés mûrs que gonfle une houle dorée,
Avec des cris joyeux, volaient en tourbillons ;
Tandis que, de la terre, une brise emmiellée
Éparpillait au gré de leur ivresse ailée
Sur l’Océan fleuri des vols de papillons.
(José-Maria de Hérédia)
Illustration: Salvador Dali
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Posted in poésie | Tagué: (José-Maria de Heredia), éparpiller, bateau, bercer, blanche, brise, ciel, couchant, cri, déborder, déferler, diapré, doré, fleuri, frais, goëland, herse, houle, infini, ivresse, joyeux, lointain, mer, moisson, mouton, océan, onduler, papillon, perse, plateau, pourpre, pré, reflux, rose, rouler, vent, verdoyer, violet, vol | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 août 2019
PETIT HAMEAU
Or voici que verdoie un hameau sur les côtes
Plein de houx, orgueilleux de ses misères hautes.
Des bergers s’étonnant contemplent dans la plaine,
Et mon cheval qui sue à la hauteur se traîne.
Pour y vivre l’Octobre et ses paix pastorales
Je vous apporte, ô Pan, mes lyres vespérales.
Les boeufs sont vite entrés. Ils meuglent dans
l’étable,
Et la soupe qui fume a réjoui ma table.
Que vous êtes heureux, hommes bons des
campagnes,
Loin du faubourg qui pue et des clameurs de bagnes.
Jé vous bénis. Que la joie habite à vos portes,
En campagne, ô ces soirs de primes feuilles mortes!
(Emile Nelligan)
Illustration: Lucien de Maleville
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Posted in poésie | Tagué: (Emile Nelligan), bagne, berger, boeuf, campagne, côte, cheval, clameur, contempler, faubourg, hameau, heureux, houx, lyres, orgueilleux, réjouir, soupe, suer, verdoyer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 décembre 2018

Il s’enroule dans le coeur,
Ce fil ininterrompu
Du présent au passé,
Du dehors au dedans,
D’être vu à voir,
Ciel, jardin, arbre, oiseau
Transmués, transposés
En souvenir, en souffrance
Ces jeunes feuilles, ces pâquerettes,
Le vent contrasté
Qui miroite sur les brins
D’herbe chatoyante,
Deviennent ce que je suis
Moi qui suis la somme
De tout ce que j’ai perdu,
Qui suis celle qui fait,
De ce qui verdoie une joie,
Du vent, une sagesse,
De la froide terre, de l’or,
De l’or du soleil
Le sang vital du chagrin
Qui plonge dans le coeur.
Je suis mon passé
Et mon avenir qui s’approchent
De jours inconnus.
Mais d’eux tous aucun
N’est plus brillant ni plus précieux
Que le vent et les pâquerettes,
La petite fauvette des haies
Intrépide et lustrée de soleil
Qui fouille le parterre de fleurs
Sous ma fenêtre,
Avec ses ailes de temps
L’éternel présent
Voletant et faisant parade
De son ici et maintenant
Lumière qui va à l’amour,
Feuille qui va à l’abandon.
***
It winds into the heart,
That unbroken thread
From present to past,
Without to within,
From seen to seer,
Sky, garden, tree, bird
Transmuted, transposed
To memory, to pain
These young leaves, these daisies,
The dappling wind
That glances on blades
Of glistering grass,
Become what I am
Who am the sum
Of all I have lost,
Who am the maker,
From greenness a joy,
From wind, wisdom,
From cold earth, gold,
From gold of the sun
Life-blood of sorrow
That sounds the heart.
I am my past
And future approaching
Days unknown.
But of all these none
Brighter nor dearer
Than the wind and the daisies,
The little hedge-sparrow
Fearless and sun-glossed
Searching the flower-bed
Outside my window,
Winged with time
The ever-present
Flitting and flaunting
Its here and now
Light into love,
Leaf into loss.
(Kathleen Raine),
Illustration: Isabelle Planté
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