Un jour nous comprendrons que la poésie n’était pas un genre littéraire mal vieilli
mais une affaire vitale, la dernière chance de respirer dans le bloc du réel.
(Christian Bobin)
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022
Un jour nous comprendrons que la poésie n’était pas un genre littéraire mal vieilli
mais une affaire vitale, la dernière chance de respirer dans le bloc du réel.
(Christian Bobin)
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Posted by arbrealettres sur 31 août 2022
EN HYDRAVION
Le rêve n’est pas plus haut que le ciel
Où je monte
Les mots se sont envolés avec moi
Ou les ai-je laissés en arrière
lls ne reviendront plus tels que je les connus
Vieillis ou tout nouveaux
Y en a-t-il jamais eu
Des mots
(Franz Hellens)
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Posted by arbrealettres sur 20 octobre 2019
Toi aussi tu viendras où je suis
Aujourd’hui je me suis promené avec mon camarade.
Même s’il est mort,
Je me suis promené avec mon camarade.
Qu’ils étaient beaux les arbres en fleurs,
Les marronniers qui neigeaient le jour de sa mort.
Avec mon camarade je me suis promené.
Jadis mes parents
Allaient seuls aux enterrements
Et je me sentais petit enfant.
Maintenant je connais pas mal de morts,
J’ai vu beaucoup de croque-morts
Mais je n’approche pas de leur bord.
C’est pourquoi tout aujourd’hui
Je me suis promené avec mon ami.
Il m’a trouvé un peu vieilli,
Un peu vieilli mais il m’a dit:
Toi aussi tu viendras où je suis,
Un dimanche ou un samedi,
Moi, je regardais les arbres en fleurs,
La rivière passer sous le pont
Et soudain j’ai vu que j’étais seul.
Alors je suis rentré parmi les hommes.
(Robert Desnos)
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Posted by arbrealettres sur 2 octobre 2019
TROIS NOTES
J’ai attendu votre lever,
et vous baignez enfin de rouge et de bleu
ma main qui se tend.
Ciel, couleurs d’amour,
votre enfant ce matin
tient à la main la plus belle
rose rêvée.
*
Vieilli sur les routes du soir,
je m’étendais sur l’herbe sombre,
et je goûtais ce désir sans fin,
cri trouble et ailé
que retient une lumière,
quand elle se meurt.
*
L’été a tout brûlé,
mais le coquelicot retrouve
son sang dans l’ombre,
et voix de lune
est la voix qui s’égrène,
et la tristesse de l’homme
n’est qu’un roseau,
l’oreille au guet,
mais il est sans crainte et sans pitié.
(Giuseppe Ungaretti)
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Posted by arbrealettres sur 27 octobre 2018
Nous ne sommes, enfant, que des enfants vieillis
Qui pleurnichent, sachant qu’il faut aller dormir.
Dehors, l’âpre froidure et la neige aveuglante,
Le sifflement rageur et maussade du vent;
Au-dedans, la lueur du foyer rougeoyant
Et le doux nid joyeux de l’enfance qui chante.
(Lewis Caroll)
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Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2018
Avec ces souvenirs
Avec ces souvenirs d’automne gris et las
Qui traînent dans le parc blême leurs falbalas
Indifférents au galbe effacé des statues
– Le soir pâme au toucher de ces chairs dévêtues
Et sur le marbre nu met l’appât du velours –
Je farderai du rose alangui des vieux jours
Où l’avenue à l’infini du crépuscule
Jaune et mourante ainsi que du passé recule
Pour vous – pour vos espoirs renaissent tous les mois,
Le visage vieilli de nos jeunes émois,
Méditant notre amour et cette destinée
De la feuille qui meurt aux cendres condamnée.
(Jean Royère)
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Posted by arbrealettres sur 3 août 2018
La fleur se fane une fois ouverte :
devenue ma compagne, mon aimée a vieilli.
L’abeille jaune et moi
nous sommes fait une raison !
(Tshanyang Gyatsho)
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Posted by arbrealettres sur 25 juillet 2018
[IL SEMBLE QU’UN NAVIRE…]
Il semble qu’un navire autre que tous les autres
devra, l’heure venue, se montrer sur la mer.
Il n’est pas en acier. Ses pavillons
ne sont pas orangés :
nul ne sait d’où il vient
ni à quelle heure on le verra :
mais tout est prêt
et il n’est de plus beau salon dressé
pour ce fugace événement.
L’écume est déployée
comme un luxueux tapis
tout d’étoiles tissé,
et plus loin c’est le bleu,
le vert, le mouvement ultra-marin,
l’attente générale.
Et les rochers, ouverts,
lavés, nets, éternels,
ont été disposés
sur le sable comme un cordon
de châteaux, un cordon de tours.
Tout
est prêt,
on a invité le silence,
et les hommes eux-mêmes, toujours distraits,
espèrent bien ne point perdre cette présence :
ils se sont habillés comme pour un dimanche,
ils ont fait briller leurs souliers,
ils ont passé le peigne en leurs cheveux.
Ils ont vieilli, ils ont vieilli,
et le bateau n’arrive toujours pas.
(Pablo Neruda)
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