Posts Tagged ‘violent’
Posted by arbrealettres sur 14 mars 2023

À l’intérieur de moi
À l’intérieur de moi
Il y a ce coffre ouvert
À l’intérieur de moi
Son parfum me devance
Faux air de vacances
Il y a ce coffre ouvert
À l’intérieur de moi
Son parfum me devance
Faussaire de nos enfances
Un bouquet de ronces
De fleurs et de réponses
Ça sent fort la naissance
Le tambour du jasmin
Qui frappe à toutes nos portes
L’utérus et les tempes
Les soucis les tulipes
Et nos étoiles violentes
Il y a ce coffre ouvert
À l’intérieur de moi
Des jouets de grands
Lourds de conséquences
Le parfum nous devance
Faussaire de nos enfances
Et leurs ambivalences
Il y a ce coffre ouvert
Nos chocs sont abrités
Personne ne les voit
Mais on n’entend que ça
Il y a ce coffre offert
À l’intérieur de moi
Personne ne le voit
Mais on n’entend que ça
(Nawel Ben Kraïem)
Recueil: Frontières Petit atlas poétique
Editions: Bruno Doucey
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Nawel Ben Kraïem), abriter, ambivalence, ça, étoile, bouquet, choc, coffre, conséquence, devancer, enfance, entendre, faussaire, fleur, fort, frapper, grand, intérieur, jasmin, jouet, lourd, moi, naissance, ouvert, parfum, personne, porte, réponse, ronce, sentir, souci, tambour, tempe, tulipe, utérus, violent, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 février 2023

Illustration: Edvard Munch
Fuyez, amants, fuyez l’amour et ses ardeurs;
sa flamme est âpre ; sa blessure mortelle.
Qui ne le fuit soudain, lui opposera vainement plus tard
le courage et la force, l’absence et la raison.
Fuyez : que le trait mortel qui m’a frappé
ne soit pas pour vous une stérile leçon!
Voyez en moi les maux qui vous attendent,
et combien sont barbares les jeux de cet enfant.
Fuyez-le , sans tarder, fuyez dès le premier regard.
Je crus pouvoir en tout temps obtenir de lui le repos :
hélas ! voyez maintenant le feu qui me dévore.
Insensé , celui qui, violemment épris d’une beauté séduisante,
égaré par de trompeurs désirs,
ferme l’oreille et les yeux à son propre bonheur,
pour courir au-devant des traits empoisonnés de l’amour!
(Michel Ange)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Michel-Ange), absence, amant, amour, ardeur, attendre, au-devant, âpre, égarer, épris, barbare, beauté, blessure, bonheur, courage, courir, croire, désir, dévorer, empoisonner, enfant, fermer, feu, flamme, force, frapper, fuir, hélas, insensé, jeu, leçon, mal, mortel, obtenir, opposer, oreille, raison, regard, repos, séduisant, soudain, stérile, trait, trompeur, violent, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 février 2023

Odeur d’iris
près de la fontaine
près du mur chauffé au soleil
moiteur de la peau lèvres humides
robe froissée légère
debout contre le mur aux pierres encore chaudes
musique voluptueuse de l’eau
coulant de la nuque aux chevilles
une main savante
odeur d’iris
violente et douce comme
l’extrême pointe du plaisir
le bleu là-haut immaculé
le corps tous les secrets du corps
là près de la fontaine
en cette fin d’après-midi d’été
debout contre le mur
ouverte
(Mireille Fargier-Caruso)
Recueil: Comme une promesse abandonnée
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Mireille Fargier-Caruso), après-midi, été, bleu, chaud, chauffer, cheville, corps, couler, debour, debout, doux, eau, extrême, fontaine, froisser, humide, immaculé, iris, là-haut, lèvres, léger, main, moiteur, mur, musique, nuque, odeur, ouvert, peau, pierre, plaisir, pointe, robe, savant, secret, soleil, violent, voluptueux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 février 2023

SI L’AMOUR FUT
Mon amour, était-ce toi ou mon seul élan,
le nom que ma parole a donné à son désir.
As-tu existé, toi l’autre? Était-il véritable,
sous de larges pommiers entre les pignons,
ce long corps étendu tant d’années?
L’azur a-t-il été un vrai morceau du temps?
N’ai-je pas imaginé une vacance dans l’opaque?
Étais-tu venue, toi qui t’en es allée?
Ai-je été ce feu qui s’aviva, disparut?
Tout est si loin. L’absence brûle comme la glace.
Les ramures de mémoire ont charbonné.
Je suis arrêté pour jusqu’à la fin ici,
avec un souvenir arrêté qui n’a plus de figure.
Si c’est un rêve qu’éternel amour,
qu’importe j’y tiens.
J’y suis tenu ou je m’y trouve abandonné.
Désert irrémédiable et la creuse fierté.
Quand tu reviendras avec un autre visage,
je ne te reconnais pas, je ne sais plus voir, tout n’est rien.
Hier fut. Il était mêlé de bleu et frémissait,
ordonnancé par un regard qui change.
Une chevelure brillait, violemment dénouée,
recomposée autour de moi, je le croyais.
Le temps remuait parmi l’herbe souterraine.
Éclairés de colère et de rire, les jours battaient.
Hier fut.
Avant que tout ne s’ébranlât un amour a duré,
verbe qui fut vivant, humain amour mortel.
Mon amour qui tremblait par la nuit incertaine.
Mon amour cautionné dans l’oeil de la tempête
et qui s’est renversé.
(André Frénaud)
Recueil: Il n’y a pas de paradis
Traduction:
Editions: Gallimard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (André Frénaud), abandonner, absence, amour, année, arrêter, autour, autre, azur, éclairer, élan, étendu, éternel, battre, bleu, brûler, briller, cautionner, changer, charbonner, chevelure, colère, corps, creux, croire, dénouer, désert, disparaître, durer, feu, fierté, figure, fin, frémir, glace, herbe, humain, ici, imaginer, incertain, irrémédiable, jour, large, loin, long, mémoire, mêler, morceau, mortel, nom, nuit, oeil, opaque, ordonnancer, parole, pignon, pommier, ramure, rêve, recomposer, reconnaître, regard, remuer, renverser, revenir, rien, rire, s'aviver, s'ébranler, s'en aller, se trouver, souterrain, souvenir, tempête, temps, toi, tout, trembler, vacance, véritable, venir, verbe, violent, visage, vivant, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 décembre 2022

Sous la sérénité d’une fenêtre ouverte
un matin avec le froid
le coeur bat
inquiet de ne pouvoir tout contenir
un ciel avec nuages
une rumeur de vie violente
le roulement des mondes dans le loin
et des mains vers soi qui viennent
pour donner corps à la beauté
la concrète beauté
où toute peur un instant s’absout
être dans le pli d’un instant
où se joignent
le plein et l’abîme
comme au seuil d’une clarté
qui donne sur sa nuit forestière
la sensation
exubérante
d’une espérance
d’un appui idéal
entre deux néants
sous la sérénité d’une fenêtre ouverte
(Jean-Pierre Siméon)
Recueil: Là où dansent les Éphémères 108 poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Siméon), abîme, appui, battre, beauté, ciel, clarté, coeur, concret, contenir, corps, donner, exubérant, fenêtre, fnêtre, forestier, froid, idéal, inquiet, instant, loin, main, matin, monde, néant, nuage, nuit, ouvert, peur, plein, pli, pouvoir, roulement, rumeur, s'absoudre, sérénité, se joindre, sensation, seuil, soi, venir, vie, violent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 novembre 2022

La forme de ma pensée
Cette chambre est fermée de tous côtés.
Cependant, un éclair l’a traversée.
Il me semble du moins en avoir aperçu un.
Ou est-ce la merveilleuse réalité
que nous percevons de l’endroit où nous sommes ?
Cet éclair, est-il désormais
ailleurs, hors d’ici ?
Est-ce chose possible ?
Il n’y a en ce lieu aucun passage.
Et les vitres des fenêtres sont couvertes d’épais rideaux.
Cela ne fut-il qu’une intime illusion?
Cet éclair, n’est-il passé qu’en moi?
Ce malentendu entre dedans et dehors
m’a fait entendre un grondement violent.
Pendant qu’en ce vide obscur
la respiration est à peine sensible,
un silence imperturbable demeure
couché et endormi à mes pieds sur lui : un couvre-pied.
Ce frémissement, qui a parcouru coins et recoins de ce lieu,
a provoqué dans les forêts environnantes un cri de douleur soudain,
audible jusqu’à cette chambre si bien fermée,
cri apparu pour s’éteindre aussitôt, sans disparaître pour autant.
Les rayons, qui pénétrèrent et lacérèrent cet instant fragile,
se sont enfuis et s’enfuient encore,
vers le haut et le bas, le nord, le sud.
S’agit-il du vaste ciel où je me tiens assis maintenant?
Quelle étrange vision pour mes yeux clos !
Mon siège tourne, et en tournant
m’entraîne dans une orbite circulaire,
planète au mouvement semblable
à des milliers d’autres en cet espace infini.
Est-ce donc ainsi la forme de ma pensée,
ainsi ce monde :
un royaume céleste dans la chambre ?
***

(Lokenath Bhattacharya)
Traduction de l’auteur et de Marc Blanchet
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Lokenath Bhattacharya), ailleurs, apercevoir, apparaître, assis, audible, aussitôt, autant, à peine, éclair, épais, bas, céleste, côte, chambre, ciel, circulaire, clos, coin, coucher, couvre-pied, couvrir, cri, dedans, dehors, demeurer, disparaître, douleur, endormi, endroit, entendre, entraîner, environnant, espace, fenêtre, fermer, forêt, forme, fragile, frémir, gronder, haut, hors, ici, illusion, imperturbable, infini, instant, intime, lacérer, lieu, maintenant, malentendu, mérveilleux, monde, mouvement, nord, obscur, orbite, parcourir, pasage, passer, pénétrer, pensée, percevoir, pied, planète, possible, provoquer, rayon, réalité, recoin, respirer, rideau, royaume, s'éteindre, s'enfuir, se tenir, semblable, sensible, siège, silence, soudain, sud, tourner, traverser, vaste, vide, violent, vitre, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 octobre 2022

C’est un bruissement à peine.
Une sorte de vibration fixe
venue de là-haut ou d’en bas,
on ne sait pas.
Avec un ciel de craie
et des visages noirs à contre-jour.
Et des cris soudain, des rires.
Et des phrases qui s’en vont,
qu’on n’a pas su comprendre.
Ou qu’on a mal entendues.
Qu’on a oubliées, déjà.
Seul est resté le silence
et, très loin,
comme au bord,
ce qui ne se tait pas.
***
Et puis, oui, on est au bord.
On ne voit rien, mais on y est.
Le passé vient par bouffées.
Comme poussé par un vent violent.
Tenir, dit-il, que faire d’autre ?
La main touche la main.
Elle y sent battre le coeur.
***
On poursuit comme on peut.
Le jour est froid, le futur une brume immobile.
Rien qui en sorte, sauf peut-être une ombre venue des yeux
et qui se déplace sans jamais prendre forme.
Quant au présent,
il tient comme en équilibre sur la pointe d’un pied.
***
En attendant, lève-toi.
Ouvre les mains.
Laisse tomber ce que tu portes.
Ne garde que ta vie.
Une brassée d’air.
Et rien.
(Jacques Ancet)
Recueil: L’âge du fragment
Traduction:
Editions: AENCRAGES
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jacques Ancet), air, attendre, autre, à contre-jour, à peine, équilibre, battre, bord, bouffée, brassée, bruissement, brume, ciel, coeur, comprendre, craie, cri, déjà, en bas, entendre, faire, fixe, forme, froid, futur, garder, immobile, jamais, jour, laisser, là-haut, loin, main, mal, noir, ombre, oublier, oui, ouvrir, passé, phase, pied, pointe, porter, poursuivre, pousser, pouvoir, présent, prendre, rester, rien, rire, s'en aller, savoir, se déplacer, se lever, se taire, se tenir, sentir, seul, silence, sorte, sortir, soudain, tenir, tomber, toucher, venir, vent, vibration, vie, violent, visage, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 septembre 2022

Attente incertaine de la pluie
puis l’outre noire épanche
ses larmes violentes.
Angle des toits
et les rues enfuies et tournantes
les rues, encore,
ville née d’un éclair et morte avec lui.
(Paul Nougé)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Paul Nougé), angle, attente, éclair, épancher, enfui, incertain, larme, mort, noir, outre, pluie, rue, toit, tournant, ville, violent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 août 2022

Vent très violent
Un nuage avance
Tout doucement
(Anonyme)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in haïku, poésie | Tagué: (anonyme), avancer, doucement, nuage, vent, violent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022

Il y a en moi un tel désir de Toi
que, si la pierre le supportait,
elle serait fendue
comme par un feu violent.
(Aboû Al-hasan Soumnoûn)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Aboû Al-hasan Soumnoûn), désir, fendre, feu, moi, pierre, supporter, toi, violent | Leave a Comment »