L’ESPACE
L’espace n’est pas ce qui sépare
la Terre et le Soleil
pour celui qui observe en contrebas
depuis les fenêtres de la Voie lactée.
(Khalil Gibran)
Recueil: Le Secret
Traduction: Anahita Gouya
Editions: J’ai lu
Posted by arbrealettres sur 10 mars 2023
L’ESPACE
L’espace n’est pas ce qui sépare
la Terre et le Soleil
pour celui qui observe en contrebas
depuis les fenêtres de la Voie lactée.
(Khalil Gibran)
Recueil: Le Secret
Traduction: Anahita Gouya
Editions: J’ai lu
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Khalil Gibran), contrebas, espace, fenêtre, observer, séparer, soleil, terre, Voie Lactée | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 décembre 2022
Seul dure l’éphémère
Il y a huit ans
Le huit août
À quatorze heures
Le soleil tapait fort
C’est alors
Qu’elle est morte
Son corps si léger
Emporté par la lumière
S’en fut dans l’éther de la pluralité des mondes
Sa voix est morte
Son regard est mort
Sa silhouette est morte
Même son ombre est morte
Avant elle
Des milliards d’années
Après elle
Des milliards d’années
En-deçà d’elle
Des milliards de voies lactées
Au-delà d’elle
Des milliards de voies lactées
(Michel Onfray)
Recueil: Là où dansent les Éphémères 108 poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
Posted in poésie | Tagué: (Michel Onfray), année, au-delà, éphémère, éther, corps, durer, emporter, en deça, fort, léger, lumière, milliard, monde, mort, ombre, pluralité, seul, silhouette, soleil, taper, Voie Lactée, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022
Cosmographie
Si j’enlève le toit
Le ciel tombe sur moi
A l’improviste
Avec toutes ses étoiles
Et sa lune
Qu’il n’a pas honte
De me montrer
Et qui me sourit
En toute innocence
Des nuages tapissent alors
Les murs de ma chambre
Surpris de ne pas recevoir
Un papier à fleurs des champs
Et la voie lactée
Coule sous mon lit.
(Jean-Baptiste Besnard)
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), étoile, chambre, ciel, cosmographie, enlever, honte, innocence, lit, lune, papier, recevoir, sourire, surpris, tapisser, toit, Voie Lactée | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 3 juin 2022
La Voie lactée,
nous aurons pour elle
l’âge des phalènes.
(Pierre Dhainaut)
Posted in poésie | Tagué: (Pierre Dhainaut), phalène, Voie Lactée | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 mai 2021
Naima
c’est impossible
impossible de surgir de si loin
Naima
d’écouter si profond
d’entrer à ce point dans le cœur du monde
Naima
d’entrer dans le grain de la voix
le grain de
la Voie lactée
d’entrer dans tout ce qui me noie
Naima
c’est le sang de ta voix
Naima
ma pulsation précieuse
(Zéno Bianu)
« Naima » de John Coltrane sur l’album Giant Steps
Posted in poésie | Tagué: (Zéno Bianu), à ce point, écouter, coeur, entrer, grain, impossible, loin, monde, précieux, profond, pulsation, sang, se noyer, surgir, Voie Lactée, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 mai 2021
LES JONQUILLES
J’errais seul comme un nuage
Flottant au-dessus des monts et des vallées,
Quand tout à coup je vis un mirage,
Une foule de jonquilles dorées;
Près du lac, sous les arbres mises
Flottant et dansant dans la brise.
Pareilles aux étoiles qui brillent
Et scintillent sur la Voie lactée,
Elles s’étendaient à l’infini
Le long des bords d’une baie :
D’un regard j’en vis dix mille
Mimant une danse enjouée.
Les vagues à côté éclatantes dansaient
Mais elles les surpassaient en joie :
Un poète ne pouvait qu’être gai
En si belle compagnie !
Je les regardais, les regardais, mais loin de moi
La conscience de leur riche profit;
Car souvent, quand sur mon lit je couche
L’esprit libre ou pensif,
Dans mon for intérieur soudain elles me touchent
Bonheur solitaire natif;
Et mon cœur de plaisir s’emplit comme une quille
Et danse avec les jonquilles.
***
THE DAFFODILS
I wander’d lonely as a cloud
That floats on high o’er vales and hills,
When all at once I saw a crowd,
A host of golden daffodils,
Beside the lake, beneath the trees
Fluttering and dancing in the breeze.
Continuous as the stars that shine
And twinkle on the milky way,
They stretch’d in never-ending line
Along the margin of a bay:
Ten thousand saw I at a glance
Tossing their heads in sprightly dance.
The waves beside them danced, but they
Out-did the sparkling waves in glee:
A poet could not but be gay
In such a jocund company!
I gazed — and gazed — but little though
What wealth the show to me had brought.
For oft, when on my couch I lie
In vacant or in pensive mood,
They flash upon that inward eye
Which is the bliss of solitude;
And then my heart with pleasure fills
And dances with the daffodils.
(William Wordsworth)
Posted in poésie | Tagué: (William Wordsworth), arbre, au-dessus, éclater, étoile, baie, beau, bonheur, bord, briller, brise, coeur, compagnie, conscience, coucher, danser, doré, enjouer, errer, esprit, flotter, for, foule, gai, infini, intérieur, joie, jonquille, lac, libre, lit, mimer, mirage, mont, natif, nuage, pareil, pensif, plaisir, poète, profit, quille, regard, regarder, riche, s'étendre, s'emplir, scintiller, se surpasser, solitaire, toucher, tout à coup, vague, vallée, Voie Lactée, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 avril 2021
La marche à l’amour
Tu as les yeux pers des champs de rosées
tu as des yeux d’aventure et d’années-lumière
la douceur du fond des brises au mois de mai
dans les accompagnements de ma vie en friche
avec cette chaleur d’oiseau à ton corps craintif
moi qui suis charpente et beaucoup de fardoches
moi je fonce à vive allure et entêté d’avenir
la tête en bas comme un bison dans son destin
la blancheur des nénuphars s’élève jusqu’à ton cou
pour la conjuration de mes manitous maléfiques
moi qui ai des yeux où ciel et mer s’influencent
pour la réverbération de ta mort lointaine
avec cette tache errante de chevreuil que tu as
tu viendras tout ensoleillée d’existence
la bouche envahie par la fraîcheur des herbes
le corps mûri par les jardins oubliés
où tes seins sont devenus des envoûtements
tu te lèves, tu es l’aube dans mes bras
où tu changes comme les saisons
je te prendrai marcheur d’un pays d’haleine
à bout de misères et à bout de démesures
je veux te faire aimer la vie notre vie
t’aimer fou de racines à feuilles et grave
de jour en jour à travers nuits et gués
de moellons nos vertus silencieuses
je finirai bien par te rencontrer quelque part
bon dieu!
et contre tout ce qui me rend absent et douloureux
par le mince regard qui me reste au fond du froid
j’affirme ô mon amour que tu existes
je corrige notre vie
nous n’irons plus mourir de langueur
à des milles de distance dans nos rêves bourrasques
des filets de sang dans la soif craquelée de nos lèvres
les épaules baignées de vols de mouettes
non
j’irai te chercher nous vivrons sur la terre
la détresse n’est pas incurable qui fait de moi
une épave de dérision, un ballon d’indécence
un pitre aux larmes d’étincelles et de lésions profondes
frappe l’air et le feu de mes soifs
coule-moi dans tes mains de ciel de soie
la tête la première pour ne plus revenir
si ce n’est pour remonter debout à ton flanc
nouveau venu de l’amour du monde
constelle-moi de ton corps de voie lactée
même si j’ai fait de ma vie dans un plongeon
une sorte de marais, une espèce de rage noire
si je fus cabotin, concasseur de désespoir
j’ai quand même idée farouche
de t’aimer pour ta pureté
de t’aimer pour une tendresse que je n’ai pas connue
dans les giboulées d’étoiles de mon ciel
l’éclair s’épanouit dans ma chair
je passe les poings durs au vent
j’ai un coeur de mille chevaux-vapeur
j’ai un coeur comme la flamme d’une chandelle
toi tu as la tête d’abîme douce n’est-ce pas
la nuit de saule dans tes cheveux
un visage enneigé de hasards et de fruits
un regard entretenu de sources cachées
et mille chants d’insectes dans tes veines
et mille pluies de pétales dans tes caresses
tu es mon amour
ma clameur mon bramement
tu es mon amour ma ceinture fléchée d’univers
ma danse carrée des quatre coins d’horizon
le rouet des écheveaux de mon espoir
tu es ma réconciliation batailleuse
mon murmure de jours à mes cils d’abeille
mon eau bleue de fenêtre
dans les hauts vols de buildings
mon amour
de fontaines de haies de ronds-points de fleurs
tu es ma chance ouverte et mon encerclement
à cause de toi
mon courage est un sapin toujours vert
et j’ai du chiendent d’achigan plein l’âme
tu es belle de tout l’avenir épargné
d’une frêle beauté soleilleuse contre l’ombre
ouvre-moi tes bras que j’entre au port
et mon corps d’amoureux viendra rouler
sur les talus du mont Royal
orignal, quand tu brames orignal
coule-moi dans ta plainte osseuse
fais-moi passer tout cabré tout empanaché
dans ton appel et ta détermination
Montréal est grand comme un désordre universel
tu es assise quelque part avec l’ombre et ton coeur
ton regard vient luire sur le sommeil des colombes
fille dont le visage est ma route aux réverbères
quand je plonge dans les nuits de sources
si jamais je te rencontre fille
après les femmes de la soif glacée
je pleurerai te consolerai
de tes jours sans pluies et sans quenouilles
des circonstances de l’amour dénoué
j’allumerai chez toi les phares de la douceur
nous nous reposerons dans la lumière
de toutes les mers en fleurs de manne
puis je jetterai dans ton corps le vent de mon sang
tu seras heureuse fille heureuse
d’être la femme que tu es dans mes bras
le monde entier sera changé en toi et moi
la marche à l’amour s’ébruite en un voilier
de pas voletant par les lacs de portage
mes absolus poings
ah violence de délices et d’aval
j’aime
que j’aime
que tu t’avances
ma ravie
frileuse aux pieds nus sur les frimas de l’aube
par ce temps profus d’épilobes en beauté
sur ces grèves où l’été
pleuvent en longues flammèches les cris des pluviers
harmonica du monde lorsque tu passes et cèdes
ton corps tiède de pruche à mes bras pagayeurs
lorsque nous gisons fleurant la lumière incendiée
et qu’en tangage de moisson ourlée de brises
je me déploie sur ta fraîche chaleur de cigale
je roule en toi
tous les saguenays d’eau noire de ma vie
je fais naître en toi
les frénésies de frayères au fond du coeur d’outaouais
puis le cri de l’engoulevent vient s’abattre dans ta gorge
terre meuble de l’amour ton corps
se soulève en tiges pêle-mêle
je suis au centre du monde tel qu’il gronde en moi
avec la rumeur de mon âme dans tous les coins
je vais jusqu’au bout des comètes de mon sang
haletant
harcelé de néant
et dynamité
de petites apocalypses
les deux mains dans les furies dans les féeries
ô mains
ô poings
comme des cogneurs de folles tendresses
mais que tu m’aimes et si tu m’aimes
s’exhalera le froid natal de mes poumons
le sang tournera ô grand cirque
je sais que tout mon amour
sera retourné comme un jardin détruit
qu’importe je serai toujours si je suis seul
cet homme de lisière à bramer ton nom
éperdument malheureux parmi les pluies de trèfles
mon amour ô ma plainte
de merle-chat dans la nuit buissonneuse
ô fou feu froid de la neige
beau sexe léger ô ma neige
mon amour d’éclairs lapidée
morte
dans le froid des plus lointaines flammes
puis les années m’emportent sens dessus dessous
je m’en vais en délabre au bout de mon rouleau
des voix murmurent les récits de ton domaine
à part moi je me parle
que vais-je devenir dans ma force fracassée
ma force noire du bout de mes montagnes
pour te voir à jamais je déporte mon regard
je me tiens aux écoutes des sirènes
dans la longue nuit effilée du clocher de Saint-Jacques
et parmi ces bouts de temps qui halètent
me voici de nouveau campé dans ta légende
tes grands yeux qui voient beaucoup de cortèges
les chevaux de bois de tes rires
tes yeux de paille et d’or
seront toujours au fond de mon coeur
et ils traverseront les siècles
je marche à toi, je titube à toi, je meurs de toi
lentement je m’affale de tout mon long dans l’âme
je marche à toi, je titube à toi, je bois
à la gourde vide du sens de la vie
à ces pas semés dans les rues sans nord ni sud
à ces taloches de vent sans queue et sans tête
je n’ai plus de visage pour l’amour
je n’ai plus de visage pour rien de rien
parfois je m’assois par pitié de moi
j’ouvre mes bras à la croix des sommeils
mon corps est un dernier réseau de tics amoureux
avec à mes doigts les ficelles des souvenirs perdus
je n’attends pas à demain je t’attends
je n’attends pas la fin du monde je t’attends
dégagé de la fausse auréole de ma vie tends
dégagé de la fausse auréole de ma vie
Illustration: Andrzej Malinowski
Posted in poésie | Tagué: (Gaston Miron), absent, aimer, attendre, âme, épaule, ballon, bison, boire, bras, cheval, chevreuil, corps, cortège, destin, douloureux, exister, feu, flamme, flanc, indécence, lumière, monde, mourir, nénuphar, nouveau, nuit, or, paille, pitié, rage, rêve, remonter, sens, sexe, sommeil, tituber, vide, vie, visage, Voie Lactée, yeux | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 juin 2020
REPIT
Nombreuses et grandes
Sont mes tentatives —
Dans les profondeurs et dans les hauteurs,
Entre les ténèbres et la lumière,
De l’atome aux galaxies,
Du premier baiser sur les lèvres
Au dernier baiser sur les paupières,
De la fleur au serpent,
Du pain au poison,
De la caresse au poignard,
Du rugissement du lion
Au chant de l’alouette,
De moi,
Saisi par les vrilles du temps,
A toi,
Qui laisses s’enrouler distraitement le temps
Dans ton giron, comme une pelote.
Du rivage de mes heures,
Je contemple les bords de tes éternités.
Mon compas
Elargit son angle
Jusqu’à 180°.
Je regarde,
Et les lointains que j’aperçois
Sont poussière de voie lactée.
Mes ères
Frappent avec des poings d’enfant
A ta porte d’azur
Cloutée d’étoiles.
Que faire ?
Je n’ai pas de bateau qui puisse
Me mener par-delà les frontières de mon être,
Et lorsque je reviens en moi-même, je vois toujours
Des immensités et des ports qui ne sont que rêves.
Ma halte
Est celle du vent
Que l’air délogera
D’entre deux branches frémissantes
(Mihai Beniuc)
Posted in poésie | Tagué: (Mihai Beniuc), air, alouette, angle, apercevoir, atome, azur, ère, élargir, éternité, étoile, être, baiser, bateau, bord, branche, caresse, chant, clouter, compas, contempler, déloger, distrait, enfant, enrouler, fleur, frapper, frémir, frontière, galaxie, giron, grand, hauteur, heure, immensité, laisser, lèvres, lointains, lumière, mener, nombreux, pain, paupières, pelote, poignard, poing, poison, port, porte, poussière, premier, profondeur, répit, rêve, revenir, rivage, rugissement, saisir, serpent, ténèbres, temps, tentative, toujours, vent, Voie Lactée, voir, vrille | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 avril 2020
Je vous ai rejoints
les plus nombreux
les plus misérables des hommes
qui ne sont pas aimés
qui ne sont pas aidés
voie lactée des solitudes.
(Pierre Morhange)
Posted in poésie | Tagué: (Pierre Morhange), aide, aimé, homme, misérable, nombreux, rejoindre, solitude, Voie Lactée | Leave a Comment »