Posts Tagged ‘volant’
Posted by arbrealettres sur 21 janvier 2023
Illustration: Dai Dunbang
SUR L’AIR D’EN ENFONÇANT LES LIGNES ENNEMIES
Quand les hirondelles reviennent, c’est Sacrifice Nouveau,
Quand les fleurs de poiriers sont tombées, arrive Pure Lumière.
Au dessus du bassin, la mousse verte – trois ou quatre plaques,
Tout au fond du feuillage, un loriot jaune – un ou deux cris.
Aux jours qui s’allongent, le duvet volant s’allège.
Avec son charmant sourire, ma voisine du côté est me tient compagnie ;
Effeuillant les mûriers dans la sente, elle vient à ma rencontre :
Elle s’étonnait la nuit dernière d’un rêve de printemps étrange et beau,
Or voici qu’elle a été la meilleure au jeu des herbes ce matin ;
Son sourire illumine ses deux joues.
***

(Yàn Shu) (991-1055)
Recueil: Quand mon âme vagabonde en ces anciens royaumes Poèmes Song illustrés par Dai Dunbang
Traduction: du Chinois par Bertrand Goujard
Editions: De la Cerise
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Posted by arbrealettres sur 15 juillet 2022

J’ai écrit ces textes dans des carnets, des cahiers,
sur des pages volantes, des agendas, des tickets, des listes,
des enveloppes, des marque-pages ou dans mon téléphone ;
je les ai écrits dans les gares, les trains, les hôtels,
les cafés, chez moi, dans le métro, en ville et en d’autres lieux.
La poésie demeure pour moi comme une apparition, une attention portée à l’infime,
comme le surgissement d’un éclat fugace au coeur de nos vies.
L’éclosion d’invisibles soleils.
Peut-être, à cet instant-là, les mots peuvent-ils saisir quelque chose de ce jaillissement.
Elle est le regard nu, débarrassé de ce qui pèse, de ce qui encombre,
elle est le retour à la source, la lumière qui s’at-tarde sur un mur,
le frémissement qui parcourt un visage, la chaleur d’un corps aimé,
elle est le mot que l’on attend et qui nous sauvera peut-être.
J’ai eu envie de vous offrir aujourd’hui
cette moisson de mots cueillis jour après jour,
qu’ils aient été d’orage ou d’allégresse.
Mais vivants.
Vivants, oui, et vibrants, toujours.
(Gaëlle Josse)
Recueil: et recoudre le soleil
Traduction:
Editions:NOTAB/LIA
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Posted by arbrealettres sur 26 mai 2021
Retouche au réveil
astres roulant à la diable
et la terre au volant
j’ai heurté l’éternité
le tapis de ma chambre a glissé.
(Daniel Boulanger)
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Posted by arbrealettres sur 1 juin 2020
L’acacia
Le vent
Passait, pleurant.
L’acacia dit :
Vent d’automne
Au front gris,
Tu t’ennuies :
Je te donne
mes feuilles.
Prends, cueille
Et va jouer au volant
Avec ton amie
La pluie.
Le printemps,
En son temps,
m’en fera de plus jolies !
(Marie-Magdeleine Carbet)
Recueil: Mini-poèmes sur trois méridiens
Traduction:
Editions: Leméac
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Posted by arbrealettres sur 7 novembre 2019
Le poisson volant
a mordu
la lune
(Jean Joubert)
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Posted by arbrealettres sur 21 mars 2019

LE PRINTEMPS, PEUT-ÊTRE
Matin d’avril
jeune fille
blue-jeans
foulard rose
volant au vent
hey, baby, hey!
(Sur les quais, à Paimpol)
*
COULD BE SPRING
April morning
young girl
blue denims
pink scarf
blowing in the wind
hey, baby, hey!
(The docks at Paimpol)
(Kenneth White)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 1 mars 2019

L’arbre volant
Que les bois aient des arbres,
Quoi de plus naturel ?
Que les arbres aient des feuilles,
Quoi de plus évident ?
Mais que les feuilles aient des ailes,
Voilà qui, pour le moins, est surprenant.
Volez, volez, beaux arbres verts.
Le ciel vous est ouvert.
Mais prenez garde à l’automne, fatale
Saison, quand vos milliers et milliers
D’ailes
redevenues feuilles,
tomberont.
(Edmond Jabès)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 7 novembre 2018

Illustration: John Singer Sargent
SONNET DU SEXE VOLANT
En moi couché tout dort, tout dort d’un parfait somme,
Et le sang et le muscle et la moelle et les os.
Seul demeure insoumis à l’ordre des yeux clos
L’incontrôlable nerf par lequel je suis homme.
Vers celle qui l’ignore ou qui tout bas le nomme,
Toujours de gorge en mont il s’en va sans repos.
Léger dans le maintien, libre dans le propos,
L’adultère il perpètre et l’inceste il consomme.
Par ses ballons porté, lourd ensemble et gaillard,
Chez la vierge ou l’épouse attiré par l’arôme,
A travers les rideaux il suit rêve et fantôme.
Et rien ne fermerait les ailes du paillard
Quand, parcourant des chairs l’illimité royaume,
Sur les corps il furète, indiscret oreillard.
(André Berry)
Recueil: Poèmes involontaires suivi du Petit Ecclésiaste
Traduction:
Editions: René Julliard
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Posted by arbrealettres sur 29 juillet 2018

LE CHAUFFEUR À LA CHEMISE BLANCHE
le chauffeur à la chemise blanche
à quoi voulez-vous qu’il ressemble
dévalant
traversant la nuit
à quoi voulez-vous qu’il ressemble
sinon à une hirondelle qui a tardé
et s’empresse de regagner son nid
le chauffeur à la chemise blanche
soudain qu’est-ce qui lui prend
qu’est-ce qui lui prend de serrer
d’une telle rage le volant
comme pour se projeter au ciel
comme pour se pétrifier au siège
le chauffeur roule vite
il ouvre les fenêtres
et s’approche à toute allure
du virage dangereux
des bras qui l’attendent
il se moque
il ouvre les fenêtres
et jure
il jure doucement
comme en prière
(Vangelis Kassos)
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Posted by arbrealettres sur 17 mars 2018

Illustration: Edvard Munch
Les treuils, les cordes, les poulies, — les volants et les
leviers — les manettes, les trappes, les glissières — la
poussière et les aboiements — toute la machinerie du
théâtre mental se met en marche, fonctionne à vide,
fonctionne pour le vide, pour le divertissement du
vide…
jusqu’à ce que le fleuve en crue sur lequel est flot
tant ce théâtre, s’engouffre entre les colonnes et les ors,
et apporte un dénouement à une vacance éternelle de
drame. Tout ce qui roule entre mes tempes, de séche
resse et de cailloux, à les faire éclater, comme à travers
un cirque de montagne qui amplifie son grondement, et
roule, et déferle contre vos genoux
(Jacques Dupin)
Recueil: Le corps clairvoyant
Traduction:
Editions: Gallimard
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