Posts Tagged ‘vrille’
Posted by arbrealettres sur 6 mars 2021
L’ÉTÉ nue
Le balcon vibre
L’été nue
Mon étourdie
L’été nue
La toupie
L’été nue
La vrille la vie
L’été nue
Lourde et gracieuse
Toujours blanche près de moi
Même vainqueur et cachant mes abois
Je te sais victorieuse
Je t’énonce mes émois
Et tu fuis le long et au fond
De toi-même
Longue falaise
Où tout va
Battant cherchant allant
Longue falaise
Dont tu attends
Et dont j’attends
— Dans tes cavernes
Et sur tes crêtes
Sur ton herbe
Et ton champ
Ton désert
Ton regard pesant —
Des nouvelles
Illimitées.
(Pierre Morhange)
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Posted in poésie | Tagué: (Pierre Morhange), attendre, été, étourdie, balcon, battant, blanche, caverne, champ, crête, désert, falaise, gracieuse, illimitée, nouvelle, nue, regard, toupie, vainqueur, vibrer, vie, vrille | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 juin 2020

REPIT
Nombreuses et grandes
Sont mes tentatives —
Dans les profondeurs et dans les hauteurs,
Entre les ténèbres et la lumière,
De l’atome aux galaxies,
Du premier baiser sur les lèvres
Au dernier baiser sur les paupières,
De la fleur au serpent,
Du pain au poison,
De la caresse au poignard,
Du rugissement du lion
Au chant de l’alouette,
De moi,
Saisi par les vrilles du temps,
A toi,
Qui laisses s’enrouler distraitement le temps
Dans ton giron, comme une pelote.
Du rivage de mes heures,
Je contemple les bords de tes éternités.
Mon compas
Elargit son angle
Jusqu’à 180°.
Je regarde,
Et les lointains que j’aperçois
Sont poussière de voie lactée.
Mes ères
Frappent avec des poings d’enfant
A ta porte d’azur
Cloutée d’étoiles.
Que faire ?
Je n’ai pas de bateau qui puisse
Me mener par-delà les frontières de mon être,
Et lorsque je reviens en moi-même, je vois toujours
Des immensités et des ports qui ne sont que rêves.
Ma halte
Est celle du vent
Que l’air délogera
D’entre deux branches frémissantes
(Mihai Beniuc)
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Posted in poésie | Tagué: (Mihai Beniuc), air, alouette, angle, apercevoir, atome, azur, ère, élargir, éternité, étoile, être, baiser, bateau, bord, branche, caresse, chant, clouter, compas, contempler, déloger, distrait, enfant, enrouler, fleur, frapper, frémir, frontière, galaxie, giron, grand, hauteur, heure, immensité, laisser, lèvres, lointains, lumière, mener, nombreux, pain, paupières, pelote, poignard, poing, poison, port, porte, poussière, premier, profondeur, répit, rêve, revenir, rivage, rugissement, saisir, serpent, ténèbres, temps, tentative, toujours, vent, Voie Lactée, voir, vrille | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 novembre 2019

BAR DE L’ESCADRILLE
Au Bar-Tabac de l’Escadrille
Contraints par la guerre et ses lois
En fils d’un ciel où l’on s’étrille
Saufs, ils trinquent à leurs exploits
Au Bar-Tabac de l’Escadrille
Ils content, de retour du Nord
Les croix noires tombant en vrilles
Vers Dixmude, Ypres ou Nieuport
Au Bar-Tabac de l’Escadrille
Ils miment jusques au matin
Les entrechats de leurs quadrilles
Danseurs d’acier, tous feux éteints
Au Bar-Tabac de l’Escadrille
Chansons à boire, allègres trilles
Fusent pour conjurer le sort
De gueules d’amour, joyeux drilles
Qui font pieds de nez à la mort…
(Max Olivier Bizeau)
Recueil: Paris … en haïku et en brèves
Traduction:
Editions: La Simarre
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Posted in poésie | Tagué: (Max Olivier Bizeau), acier, allègre, amour, éteindre, bar, boire, chanson, ciel, conjurer, conter, contraindre, croix, danseur, drille, entrechat, escadrille, exploit, feu, fils, fuser, guerre, gueule, joyeux, Loi, matin, mimer, mort, noir, pied-de-nez, quadrille, retour, s'étriller, sort, tabac, tomber, trinquer, vrille | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 décembre 2018

S’effondrer n’est pas le Fait d’un instant
Une pause capitale
Les processus de Délabrement
Sont de méthodiques Déclins –
D’abord une Toile d’araignée sur l’Âme
Une Pellicule de Poussière
Une Vrille dans l’Axe
Une Rouille Élémentaire –
La Ruine a des règles – OEuvre diabolique
Lente et cohérente –
Perdre en un moment, ne s’est jamais vu
Glisser – régit la Chute –
***
Crumbling is not an instant’s Act
A fundamental pause
Dilapidation’s processes
Are organized Decays –
‘Tis first a Cobweb on the Soul
A Cuticle of Dust
A Borer in the Axis
An Elemental Rust –
Ruin is formal – Devil’s work
Consecutive and slow –
Fail in an instant, no man did
Slipping – is Crashes law –
(Emily Dickinson)
Illustration: Odilon Redon
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Posted in poésie | Tagué: (Emily Dickinson), axe, élémentaire, déclin, délabrement, instant, méthodique, pause, poussière, processus, rouille, s'effondrer, toile d'araignée, vrille | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 octobre 2018

Illustration: Edvard Munch
SOLEIL DES TRISTESSES
Celui qui chante son chemin
s’en va du même pas que le jour
un sac de ciment sur l’épaule
La chaleur est si forte
et tous nos gestes sans défense
comme un oiseau sorti des laîches
Des portes closes la clé brille
à quel rebord d’une fontaine
perdant toujours son eau rouillée
Enfant qui tousse au ciel de mai
amour trop seul en son langage
un peu de vent sur les fougères
Amour jamais ô neige sale
couleur d’étain qui monte en vrille
et le protège de sa faute
Au thé lampé dans les soucoupes
aux pas qui mâchent le gravier
la vie se froisse dans l’obscur
(Jean-Baptiste Para)
Recueil: La faim des ombres
Traduction:
Editions: Obsidiane
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Para), amour, épaule, étain, briller, chaleur, chanter, chemin, ciel, ciment, clé, défense, eau, enfant, faute, fontaine, fougère, geste, gravier, langage, mâcher, neige, obscur, oiseau, perdre, porte, protéger, rebord, rouille, s'en aller, sac, sale, se froisser, seul, soleil, soucoupe, thé, tousser, tristesse, vent, vie, vrille | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 juillet 2018

Le lichen sur la pierre, vrilles
de gomme verte, trame
le plus ancien des hiéroglyphes,
Il étire l’écriture
de l’océan
sur la roche ronde.
Le soleil la lit, les mollusques la mordent,
et les poissons glissent
de pierre en pierre comme des frissons.
Dans le silence l’alphabet
complète peu à peu les signes submergés
sur la hanche claire de la côte.
Le lichen tisserand avec son écheveau
va et vient et monte et monte
en tapissant la grotte d’air et d’eau
pour que la vague seule y danse,
pour que rien n’y arrive que le vent.
(Pablo Neruda)
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Posted in poésie | Tagué: (Pablo Neruda), alphabet, ancien, écriture, étirer, danser, frisson, glisser, gomme, hiéroglyphe, lichen, mollusque, mordre, océan, pierre, poisson, roche, signe, silence, soleil, submergé, tisserand, trame, vague, vent, verte, vrille | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 février 2018

Illustration: Alain Le Nost
3ème retouche à la mémoire
sur les chevaux de son manège
tournent mes âges à distance
chacun la main à sa torsade d’or
ma vie monte et descend la vrille
entourée de fenêtres
gravées de flèches et de coeurs
(Daniel Boulanger)
Recueil: De laine et soie
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Daniel Boulanger), âge, cheval, coeur, descendre, distance, entouré, fenêtre, flèche, grave, main, manège, mémoire, monter, retouche, torsade, tourner, vie, vrille | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 13 février 2018
Poupée Mécanique
Cette nuit-là, j’étais une poupée mécanique,
je me tournais à droite, à gauche, et en tous sens.
Je tombai face contre terre et fus réduite en mille morceaux.
Et l’on tenta, d’une main experte, de rassembler mes débris.
Alors, je redevins une poupée en état.
Je fus posée, je fus soumise,
mais n’étais déjà plus qu’une poupée de second ordre,
comme un sarment blessé s’accrochant à ses vrilles.
Puis je m’en fus au bal, à la ronde des danses,
mais on me délaissa, avec pour compagnons des chiens et des chats,
et cependant mes pas avaient rythme et mesure.
J’avais des cheveux d’or, et j’avais des yeux bleus,
ma robe était couleur des fleurs du jardin,
et mon chapeau de paille arborait des cerises.
(Dahlia Ravikovitch)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Dahlia Ravikovitch), bal, blessé, bleus, cerises, chapeau de paille, cheveux, compagnon, danse, débris, jardin, morceaux, or, poupée, rythme, sarment, soumise, tomber, vrille, yeux | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2017
![Cayetano De Arquer-Buigas 8faa5e7cdb27 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/cayetano-de-arquer-buigas-8faa5e7cdb27-1280x768.jpg?w=652&h=895)
JANE ÉVEILLÉE
Les opales qui se cachent sous tes paupières
quand tu dors, quand tu chevauches des poneys
mystérieusement, surgissent et s’épanouissent
comme les fleurs bleues de l’automne
toujours à neuf heures. Et des boucles
dégringolent langoureusement vers
l’élastique qui bâille, brun,
ta main repoussant tout
ce sommeil noir rebelle dans
la forme tranquille de la lumière du jour
et son indifférence radieuse aux
volutes lumineuses, oh !
et les valses bourgeonnantes
où nous fonçons des nuits durant.
Avant l’aube tu rugis
les yeux fermés, sans sourire,
ta chair volcanique cache
tout au vigile,
et les vrilles des rêves
étranglent les policiers qui courent
trop lentement pour t’échapper,
la course des vagues vertigineuses
de ton besoin murmurant. Mais
c’est le saint gardien du jour
ce policier, et te penchant
par la fenêtre ouverte tu lui
demandes quelle robe porter et comment
modestement te coiffer,
car tel est désormais ton mode.
Seulement par hasard trébuchant dans l’escalier
refais-tu la danse, et
alors, dans la parfaite variété, celle
atténuée, impeccablement déguisée,
ambiance blanche noire rose bleue safran
et dorée, trouvons-nous
le sauvage nocturne, en transe.
(Frank O’Hara)
Illustration: Cayetano De Arquer-Buigas
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Posted in poésie | Tagué: (Frank O'Hara), ambiance, automne, échapper, étrangler, bâiller, boucle, chair, dégringoler, déguisé, dormir, en transe, escalier, fleur, gardien, hasard, modestement, nocturne, opale, parfaite, paupière, poney, rêve, rebelle, robe, safran, sauvage, se cacher, se coiffer, sommeil, sourire, surgir, valse, vrille | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 mars 2017

RÊVE FROID
TSUMETAI YUME
À l’ombre du jardin
Sur la chaise longue
Pendant la sieste
Les vrilles du volubilis ont poussé
Les vrilles ont poussé puis
Ont enlacé ses jambes
Ont rampé sur son coeur d’un coeur amoureux
Pénétré dans son nez
Son crâne
Y ont fait scintiller mille fleurs
Comme un feu d’artifice
Et alors dans son rêve
Dans le jardin au mois d’août
Une neige fine mais indiscutable
Est tombée en dansant
(Tetsuo Shimizu)
Illustration
http://matos.art.free.fr/peintures.html
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Posted in poésie | Tagué: (Tetsuo Shimizu), amoureux, chaise, coeur, crâne, danser, enlacer, feu d'artifice, froid, indiscutable, jardin, neige, ombre, pénétrer, ramper, rêve, sieste, volubilis, vrille | Leave a Comment »