J’avais un coquet poème en tête
quand la vue d’une belle en baskets
réduisit illico
mes beaux vers à zéro.
(Henri-Frédéric Blanc)
Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2022
J’avais un coquet poème en tête
quand la vue d’une belle en baskets
réduisit illico
mes beaux vers à zéro.
(Henri-Frédéric Blanc)
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Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2021
Au petit bonheur
Au-dessous de zéro
Les visages sont muets
Tant mieux tu ne saurais plus dire Au revoir
La Belle saison est ailleurs On s’y fait
Et depuis que nous avons les jeux de hasard
Il a fallu mettre une rallonge à la table
En dépit du bon sens,
Ce jour fut le plus court de l’année
Divers prénoms
Un autre bien plus joli
En vain j’effeuille l’éphéméride
Encore une année trop courte
Pour toutes les fêtes à souhaiter
(Edmond Radiguet)
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Posted by arbrealettres sur 11 juillet 2020
ENFIN
Quand seront morts le faux le vrai
Trié les cartes les images
Enfin je me reconnaîtrai
Où est le masque où le visage
Trié les cartes les images
Appris enfin ta vie par coeur
Où est le masque oû le visage
Que la parole en écho meure
Appris enfin ta vie par coeur
Il ne faut pas laisser de trace
Que la parole en écho meure
Seul en histoire un zéro passe
ll ne faut pas laisser de trace
Quand j’aurai fait assez l’humain
Seul en histoire un zéro passe
Quoi se reconnaîtra enfin
(Robert Champigny)
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Posted by arbrealettres sur 12 juin 2020
Illustration: Mana Neyestani
DONNE-MOI TES DOUTES
Donne-moi tes doutes que je les redresse
Comme des clous tordus,
Donne-moi tes incertitudes, toi qui vas
Sur ce que tu crois être une fausse route.
J’ai assez erré, assez cogné à des portes pour savoir
Qu’il n’y a pas d’autre sagesse,
Depuis l’infini jusqu’au point zéro,
Que d’être à la besogne, entiché de fini.
Versez vos griefs dans ma solitude,
Aussi large qu’un golfe,
Dans mon chantier où l’on répare
Les vaisseaux qui firent naufrage.
Je suis le vieil ami
De ceux qui sont grands dans leurs actions
Et pas dans leurs paroles;
Moi je peux mourir parmi les fourmis
Et que l’on m’oublie.
Dans l’immense nuit du monde; pourtant,
J’ai élevé, aux côtés des autres,
Le jour sous le soleil, la nuit dans les ténèbres,
Efforts douloureux, rêve chimérique
Payé de pleurs dans des bols de terre —
Des foyers pour durer, de hautes pyramides,
Avec la foi qu’un jour
Le ciel partout s’éclairera.
(Mihai Beniuc)
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Posted by arbrealettres sur 22 janvier 2020
Quand Un fit l’amour avec Zéro
Les sphères embrassèrent les tores
Et les nombres premiers s’avancèrent
Tendant leurs mains vers les frais sycomores
Et les fractions continues blessées à mort
Dans le torrent des décimales muettes se couchèrent
Quand B fit l’amour avec A
Les paragraphes s’embrassèrent
Les virgules s’avancèrent
Tendant leur cou par-dessus les ponts de fer
Et l’alphabet blessé za mort
S’évanouit dans les bras d’une interrogation muette
(Raymond Queneau)
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Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2020
ZÉRO
Où es-tu, toi qui
en n’étant pas ici
es ici, mais ici
en n’étant pas ici ?
La réalité n’est pas un tour de passe-passe —
c’est un esprit
qui la constitue, n’importe
lequel. Tu
arpentes les années dans un
néant, un non-
lieu que je connais aussi bien
que ma dernière bouffée
d’air, recracher la fumée
d’une bouche
aussi n’ira nulle part,
elle a déjà trouvé sa voie.
(Robert Creeley)
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Posted by arbrealettres sur 2 novembre 2019
Je me souviens
De la baleine qui se cache à l’eau
De la rivière
Qui suit son cours
Sans sortir de son lit
Du grand-père
Qui n’était pas vitrier
Et de zéro plus zéro
Égale la tête à toto
C’était classe
Élémentaire
Laïc
Républicain
Amusant
Tu veux du Zan?
C’était il y a très
Très longtemps
Poil aux dents
(Roger-Pol Droit)
Recueil: Où sont les ânes au Mali
Traduction:
Editions: Seuil
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Posted by arbrealettres sur 14 septembre 2019
Ô conscience, à laquelle il faut toujours et toujours, des événements !
Il suffit que tu sois, et sois éveillée pour être remplie
Toujours tu préfères le hasard au vide et le chaos au zéro.
Tu es faite pour toute chose,
et tu fais n’importe quelle chose pour subsister.
Et quel monstre que tu fasses, tu veux lui donner une signification, ne pas l’avoir vu en vain…
Et invinciblement aussi, tu te divises,
tu préfères quelqu’une de tes parties.
Tel fantôme sera le roi des autres.
Telle parole sera plus puissante.
Telle idée plus étendue,
plus maîtresse que son instant.
— Adieu
(Paul Valéry)
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Posted by arbrealettres sur 1 août 2019
A cause de vous,
J’ai eu zéro en géographie.
J’ai dit que je vous avais vue,
Ce matin, au saut du lit.
C’est vrai, vous étiez en chemise de nuit,
Et vous aviez encore vos bigoudis.
Vous m’avez même demandé,
D’aller vous chercher un croissant.
Comme tout était fermé,
J’ai dû aller jusqu’à la lune.
Cela m’a pris du temps,
Hélas, quand je suis revenu,
Vous aviez disparu !
La maîtresse ne m’a pas crue,
Il paraît que dans les livres,
On ne vous a jamais vue en bigoudis.
Moi, si, et cela m’a valu
Un zéro en géographie,
Pour avoir fait l’école buissonnière
Alors que j’étais endormie.
(Simone Schmitzberger)
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Posted by arbrealettres sur 17 avril 2019
MOI JAMAIS CONTENT RESTER MÊME CHOSE
MOI TOUJOURS PARTIR NOUVEAU
FUIR ENNUI DU TOUJOURS MÊME
TOUJOURS ESPÉRER TROUVER FENÊTRE
AU BOUT TUNNEL APRÈS SUIE ET OMBRE
TOUJOURS VOULOIR BRISER ENTRAVES
OUVRIR PORTE SAUTER MONTER
LA-HAUT-LA OÙ NOIR-NOIR
S’ÉCARTE OÙ BRILLE AURORE
TOUJOURS FRAÎCHEUR TOUJOURS
INCONNU RECONNU.
(De nulle part. An zéro.
Signé : Personne.)
(Jean Tardieu)
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