L’arbre qui pense (Raymond Queneau)
Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2017

L’arbre qui pense
L’arbre qui pense
les pieds dans sa grille
à quoi pense-t-il
oh ça oh mais ça oh mais ça à quoi pense-t-il
Le chien qui pense
la patte en l’air
que pense-t-il
oh ça oh mais ça oh mais ça à quoi pense-t-il
Le pavé qui pense
le ventre poli de pas
que pense-t-il
oh ça oh mais ça oh mais ça à quoi pense-t-il
Ciel toits et nuages
voyez-moi
là tout en bas
qui marche
et qui pense à l’arbre qui pense
au chien au pavé
oh ça oh mais à quoi pensent-ils donc à quoi pensent-ils donc
(Raymond Queneau)
Hidalgo said
Sans fautes de conjugaison ce serait mieux…
« … à quoi pensent-ilS donc à quoi pensent-ilS donc »
HIDALGO said
Cette poésie destinée aussi aux enfants ne devrait pas comporter de faute de conjugaison…
« oh ça oh mais à quoi pensent-il donc à quoi pensent-il donc » = oh ça oh mais à quoi pensent-ils donc à quoi pensent-ils donc
Répétée deux fois…
arbrealettres said
errare humanum est 😉 Merci pour la vigilance 🙂
Cochonfucius said
Arbre serpentivore
———-
Par cet arbre est du lieu la défense assurée,
Un serpent près de lui ne survit pas longtemps ;
Il l’avale, et voilà, tout le monde est content,
Le jeu du tentateur est de courte durée.
Or, ces reptiles sont des bêtes obstinées,
Ce qui est impossible est pour eux exaltant ;
L’histoire se prolonge et se va répétant,
Telle est leur vocation, telle est leur destinée.
Ils veulent contester la loi qui vient des cieux,
Car un pareil précepte est injuste à leurs yeux ;
Ils cultivent ainsi l’esprit de résistance.
Même quand l’un des leurs a péri, foudroyé,
Leur bel entêtement ne put être broyé ;
Les reptiles d’Eden ont bien trop de constance.