Nous sommes les abeilles de l’Univers (Rainer Maria Rilke)
Posted by arbrealettres sur 4 avril 2019
Nous sommes les abeilles de l’Univers.
Nous butinons éperdument le miel du visible
pour l’accumuler dans la grande ruche d’or de l’invisible.
(Rainer Maria Rilke)
JC Sekinger said
C’est dans une lettre du 13 novembre 1925 que Rilke a écrit ces lignes à son traducteur polonais Witold von Hulewicz… mais légèrement différentes: « Wir sind die Bienen des Unsichtbaren. Nous butinons éperdument le miel du visible, pour l’accumuler dans la grande ruche d’or de l’Invisible. ». Rilke a écrit en allemand et en français et a bien écrit « Unsichbachen »: « Nous sommes les abeilles de l’invisible ». C’est si beau!
arbrealettres said
Précisions (ou correctifs! lol!) TOUJOURS les bienvenus 🙂 Merci pour ce commentaire 🙂 Oui BEAU, j’espère que tout ce miel a un sens « au-dessus » de ce rêve-labeur de tant d’abeilles humaines disparues …
JC Sekinger said
À mon tour j’ai fait une faute de frappe mais vous aviez corrigé 😉 il fallait lire « Unsichtbaren » et non » Unsichtbachen » (ce qui a une signification très bizarre qui me fait plutôt songer à «la porte de la femelle mystérieuse» du Tao Te King). La phrase de Rilke est donc (je ne m’en lasse pas): «Nous sommes les abeilles de l’invisible.»
arbrealettres said
je ne sais pas pourquoi votre/ton commentaire s’est retrouvé en indésirable 😦
oui j’avais vu bien-sûr (lol!!)
J’ai trouvé plusieurs versions mais « Nous sommes les abeilles de l’invisible » est vraiment éminent poétique et spirituel
par contre re-dite avec les autres vers… mais « Nous sommes les abeilles de l’invisible » est un Poème à lui tout seul
je laisse ainsi mais avec les commentaires et je tâcherai de trouver l’original!
Merci JC
🙂
Lara said
Je ne suis pas germaniste hélas mais la phrase varie selon les traducteurs ! ( Combien de fois déjà avons-nous parlé de traductions !! )
Certes, Rilke parle des moissons de l’Invisible .Je pense que l’on peut être d’accord là-dessus !
Toutefois, l’Invisible rilkéen est difficile à saisir ( ce n’est pas celui de St Exupéry !) car il ne serait pas le contraire du visible mais, au contraire, son « épiphanie »..
La mort est la face de la vie détournée de nous, non éclairée par nous.
Et Rilke a butiné entre les roses,( symboles de la vie) et la mort – Il a transporté son butin d’émois et de pensées sous forme de poésie.. ce miel dont nous nous délectons .., hanté qu’il était par l’idée du Néant et prêt à s’approvisionner dans.. l’impossible(?) jusqu’aux confins de l’indicible ..
arbrealettres said
je n’en attendais pas moins 🙂
Merci Lara pour ton commentaire, toujours aussi riche et même érudit… je t’envie! 😉
Lara said
Du tout ..A chacun son jardin comme nous le savons 🙂
arbrealettres said
oui plus ou moins grand et cultivé! lol! 😉