La biche brame au clair de lune (Maurice Rollinat)
Posted by arbrealettres sur 3 juin 2018
La biche brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les yeux:
Son petit faon délicieux
A disparu dans la nuit brune.
Pour raconter son infortune
A la forêt de ses aïeux,
La biche brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les yeux.
Mais aucune réponse, aucune,
A ses longs appels anxieux!
Et le cou tendu vers les cieux,
Folle d’amour et de rancune,
La biche brame au clair de lune.
(Maurice Rollinat)
Merci Pascaline 🙂
Arbrealettres 
Besnard Jean-Baptiste said
Texte fameux et très émouvant
mapas42 said
»La biche, brame au clair de lune »
Poésie de mon enfance….
En la relisant aujourd’hui, j’en reçois de nouveau cette profonde douceur qui descend jusqu’en mes entrailles comme du miel doux et tiède…
Aujourd’hui artiste peintre autodidacte, c’est ainsi que je m’exprime .
.le dessin de la biche que j’avais réalisée était si bien que la maîtresse m’avait traitée de menteuse ne me croyant pas capable d’avoir fait cela…
J’avais donc cessé de dessiner….
arbrealettres said
alors… maintenant…
DESSINEZ Pascaline
si vous l’avez encore je serai fier d’illustrer ce poème par votre bîche!
Ne JAMAIS écouter les autres quand on fait des choses avec coeur 🙂
mapas42 said
Je ne crois pas l’avoir encore mais, je viens de tenter la refaire et je suis bouleversée, non pas qu’elle soit parfaite mais je viens de me rejoindre enfant….j’avais donc ce »talent » et je l’ai ignoré si longtemps. Dieu vous bénisse …. Je ne sais malheureusement pas comment vous envoyer la photo
arbrealettres said
Mail …. treslegerebrise@yahoo.fr
arbrealettres said
Merci Pascaline 🙂
mapas42 said
Malheureusement je ne l’ai plus. Et ne pense pas pouvoir le refaire car aujourd’hui je ne peins que sur inspiration …je vous remercie de votre réponse si pleine de sympathie.
Peut-être vais-je essayer….
mapas42 said
»bienheureux ceux qui ont la foi »
La foi, oui, je l’ai ….elle n’empêche ni enlève la douleur abyssale….elle permet juste de tenir debout et de continuer à mettre un pas devant l’autre , un jour après l’autre ..
La douleur devient la toile de fond sur laquelle notre vie continue de se dérouler…..
abdelmalik said
nul besoin d’etre une biche pour bramer la perte d’un proche dont la presence accentuait la notre et la justifiait mais un homme ça ne peut si l’on en est capable que se mettre un silencieux au coeur et se tirer en sourdine des bordees de souffrance dans l’affection,l’espoir,la quiétude,les horizons qui se retrecissent à hauteur de poumons,et l’on perd confiance,en ce cote gauche ou continue à battre mécaniquement betement ironiquement insensiblement?cette pompe…….la biche peut elle imaginer son faon là tout prés moi je le fais souvent et ça fait trés mal ce texte m’émouvait enfant sans raison autre que sa beauté et sa force imagée alors que maintenant………………..
arbrealettres said
la mort fait partie de la vie mais est inacceptable et injuste miracle éphémère don du ciel mais au goût atroce de fiel quand un proche s’en va je n’ai aucune réponse… seulement de la sympathie de l’empathie d’un vivant à un autre vivant qui reste sans voix devant ce mystère…
Bienheureux ceux qui ont la Foi!!
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mapas42 said
»bienheureux ceux qui ont la foi »
La foi, oui, je l’ai ….elle n’empêche ni enlève la douleur abyssale….elle permet juste de tenir debout et de continuer à mettre un pas devant l’autre , un jour après l’autre ..
La douleur devient la toile de fond sur laquelle notre vie continue de se dérouler…..
abdelmalik said
merci
arbrealettres said
Oh de rien! Je me souviens bien de vous… de nos échanges sur Abbas Bouhlal Amicalement
Ch 🙂 Blog de Po�sie:https://arbrealettres.wordpress.com Index: http://pagesperso-orange.fr/coolcookie/poesie/index.html
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abdelmalik said
folle d’amour et de rancune
ATHMANE said
je me souviens que quand mon maitre m’avait fait reciter ce poeme ;je l’avais fait avec des larmes aux yeux et la gorge serrée.ce jour là,le ciel était sombre et la pluie battait les vitres de ma classe ( 1960).J’avais remarqué que quelques uns de mes copins pleuraient aussi avec moi.
arbrealettres said
L’amour des mères souvent si incommensurable pour leurs petits est poignant …
Merci du commentaire personnel 🙂 Je suis toujours frappé que la poésie permet ces rappels de souvenirs parfois lointains dans le passé…
Si ça vous dit j’ai créé un index pour se balader en P’OASIS via les mots ou les poètes
Bon voyage Poétique 🙂
Ch Passeur de Mots
🙂
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gigi said
c est la premiere poesie que j ai apris quand j etais en maternelle il y a 45 ans je m en souviens encore
arbrealettres said
Souvenirs, souvenirs ! 😉
mapas42 said
»bienheureux ceux qui ont la foi »
La foi, oui, je l’ai ….elle n’empêche ni enlève la douleur abyssale….elle permet juste de tenir debout et de continuer à mettre un pas devant l’autre , un jour après l’autre ..
La douleur devient la toile de fond sur laquelle notre vie continue de se dérouler…..
Maître Renard said
A reblogué ceci sur Maître Renard.
Cochonfucius said
Dame biche
———
Présence inattendue en ce monde imparfait,
La biche se repose au champ de mandragores;
Loin des champs labourés que le grand soleil dore,
Loin de l’antre du loup, ce fauteur de méfaits.
J’ai voulu lui parler, mais je n’en ai rien fait,
J’étais trop amoureux et trop craintif encore;
Mon coeur, intimidé par tout ce qu’il adore,
Ne trouve rien à dire et reste stupéfait.
Demain, m’approcherai-je aux heures matinales
Pour venir lui narrer des histoires banales ?
Car demain, j’irai mieux, mais ce n’est pas certain.
Or, pouvons-nous avoir à quoi les choses tiennent?
Comme le dit Montaigne à son très cher Étienne,
Ces muses nous ont fait perdre notre latin.
Cochonfucius said
Mange-cerfs
——–
La biche est délectable, et tu peux bien m’en croire,
Mais celui qui la prend n’en tire aucun orgueil ;
Mieux vaut donc sur le cerf obtenir la victoire,
Et que ton estomac lui serve de cercueil.
Ce fut pour Artémis un vrai sujet de gloire
Le jour où d’Actéon les dieux ont pris le deuil ;
Un noble fabuliste en transmet la mémoire
Qui traversa le temps, malgré quelques écueils.
Je sais que de ces bois mon chant trouble le charme,
Mieux vaut t’en divertir que de verser des larmes ;
D’ailleurs, mon appétit vient de se réveiller.
Un roi fit le projet de me livrer aux flammes,
Je lui fis regretter cette démarche infâme ;
Ainsi, son successeur n’ose me surveiller.
Cano said
J’espère qu’elle retrouvera son petit faon
jeanbaptistebesnard said
J’apprécie toujours ce texte aux rimes riches. Amitiés. Jean-Baptiste Besnard
mapas42 said
Merci 🙂. Je ne l’ai vue qu’hier.
Jean-Marie Ngendahayo said
C’est la lamentation d’une biche dont un fauve a enlevé son faon encore fragile.
C’est la métaphore d’une tristesse inconsolable d’une personne qui a perdu ce qui lui est le plus cher dévoré par la cruauté de la vie.
DE WILDE Philippe said
Je suis dessinateur / designer. Pascaline a un fort potentiel en dessin et, sans doute, en peinture.
mapas42 said
Bonjour, Monsieur, merci du commentaire…très juste …
Depuis quelques années, (plus de 10 ans😉) je suis devenue artiste peintre… actuellement, jusqu’à la fin du mois, environ 40 de mes toiles sont exposées….
Je n’ai pas encore de retour… mais, en voyant tout cela, ensemble, j’ai pris la mesure de la réalité, et en suis assez étonnée….
Philippe de Wilde said
Le Soleil continuerait à briller, même si rien alentour ne lui renvoyait sa lumière.
Alors, essayons toujours d’offrir le meilleur de notre être, même en l’absence de retour positif 🙂