Posts Tagged ‘réponse’
Posted by arbrealettres sur 26 mars 2022
Illustration: Hosui Yamamoto
(Au manège des archers,
le poète, passant à cheval,
aperçoit une inconnue,
à travers les stores
d’un char traîné par des boeufs.)
Je vous vis à peine
Ainsi qu’on voit un éclair;
La flamme soudaine
Qui pourtant brûla ma chair
Va faire ma mort prochaine.
RÉPONSE DE L’INCONNUE
Qu’importe me voir ?
Seule la pensée existe:
Si, dans le miroir
De votre esprit, je subsiste,
Nous nous verrons quelque soir.
(Nari-Hira)
Recueil: Poëmes de la libellule
Traduction: Judith Gautier
Editions: Beaux-Arts de Paris
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Posted by arbrealettres sur 29 janvier 2022

Les questions peuvent rester divinement sans réponse
Et se transporter ailleurs
Avec une sorte d’allégresse neuve
Une ferveur qui parle aux étoiles en plein jour
Je me sens lame à la verticale
Et tout est là qui n’attend pas
(André Velter)
Recueil: Avec un peu plus de ciel
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 20 septembre 2021

Le bouddha est-il dans le chien ?
Un disciple demanda à Joshu :
« Si l’esprit de bouddha est dans tout,
est-il aussi dans le chien ? »
Pour toute réponse,
Joshu aboya.
(Zen)
Recueil: Le doigt et la lune (Alexandro Jodorowsky)
Traduction:
Editions: Albin Michel
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Posted by arbrealettres sur 7 juin 2021

Illustration: Nikiforos Vrettakos
LA DISTRIBUTION
Il est peu probable que l’on me demande
ce que j’ai fait de mon âme. Je dois
cependant une réponse avant de clore ce monologue
en vers.
Eh bien
mon âme, je l’ai découpée avec un ciseau douloureux en mille
petites feuilles, en mille petits bouts de papier, en mille éclairs
et la distribue aux passants.
(Nikiforos Vrettakos)
Recueil: Mon soleil
Traduction: Traduit du grec par Ioannis Dimitriadis
Editions: ainigma.net
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Posted by arbrealettres sur 12 mars 2021

Illustration: Daria Nelson
YES
Tu transformes mon coeur
en derviche tourneur.
Toupie or not toupie,
that is not the question.
And the answer is YES.
(Mathias Malzieu)
Recueil: Le dérèglement joyeux de la métrique amoureuse
Traduction:
Editions: L’ICONOPOP
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Posted by arbrealettres sur 20 février 2021

Illustration: Bénédicte Pontet
Où trouver la force de tenir
Trop longue à poindre
la petite lueur
qui éclairerait le chemin
Comment apprendre la patience
D’où vient cette obstination
qui permet de poursuivre
alors même que tu voudrais renoncer
D’où vient cette force
Pour lui donner plus de vigueur
tu dois descendre encore plus bas
là où l’excès de souffrance
met fin à la souffrance
Tu ne peux encore franchir ce seuil
Tu voudrais t’emplir
de tout ce qui te manque
de tout ce que follement tu désires
mais la prise se dérobe
tes mains ne peuvent rien garder
Tout est emporté par le vent
Alors accepte
Au lieu de vouloir t’emplir
laisse-toi traverser
Accepte d’avoir les mains vides
Peut-être pourront-elles consolider
ceux qui n’ont pas les mots
et pleurent derrière les murs
*
Descends toujours plus bas
aie confiance
Les questions qui te harcèlent
vont trouver réponse
et c’en sera fini
de la tension qui t’étreint
(Charles Juliet)
Recueil: Moisson
Traduction:
Editions: P.O.L.
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), accepter, apprendre, éclairer, étreindre, bas, chemin, confiance, consolider, désirer, descendre, donner, emplir, emporter, excès, finir, force, fou, franchir, garder, harceler, laisser, lueur, main, manquer, obstination, patience, permettre, poursuivre, prise, question, réponse, renocer, se dérober, seuil, souffrance, tenir, tension, traverser, trouver, vent, vide, vigueur, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 février 2021

Illustration: Konstantin Razumov
SCÈNE DE RUE
Dans un coin du café, ce que tu recherches, c’est que le
poème
te dise qui tu es, pourquoi tu te caches, quel est le nom
de la fille qui t’a regardé fixe-
ment. Et tu n’as pas de réponse. La réponse
était sur les lèvres de cette fille que
ton silence n’a pas su interroger;
et dans le vent qui balayait l’esplanade, em-
portant feuilles et papiers. L’automne :
une image, celle de ta propre vie, que
tu n’as pas su ignorer; pour que d’une
banale conversation avec l’inconnue,
surgisse une image, cette autre, de la
vie que tu aurais aimé ne pas perdre,
à chaque instant, entre tes doigts et tes vers.
(Nuno Jùdice)
Recueil: Un chant dans l’épaisseur du temps suivi de méditation sur des ruines
Traduction: Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Nuno Judice), aimer, automne, balayer, banal, cacher, café, coin, conversation, dire, doigt, emporter, esplanade, feuiile, fille, fixe, ignorer, image, inconnu, interroger, lèvres, nom, papier, perdre, poème, pourquoi, réponse, rechercher, regarder, rue, scène, silence, surgir, vent, vers, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 décembre 2020

Carnac
Mer au bord du néant
Qui se mêle au néant
Pour mieux savoir le ciel,
Les plages, les rochers,
Pour mieux les recevoir.
Femme vêtue de peau
Qui façonne nos mains,
Sans la mer dans tes yeux,
Sans ce goût de la mer que nous prenons en toi,
Tu n’excéderais pas
Le volume des chambres.
J’ai joué sur la pierre
De mes regards et de mes doigts
Et mêlées à la mer,
S’en allant sur la mer,
Revenant par la mer,
J’ai cru à des réponses de la pierre.
Ne jouerons-nous jamais
Ne serait-ce qu’une heure,
Rien que quelques minutes,
Océan solennel,
Sans que tu aies cet air
De t’occuper ailleurs ?
Je veux te préférer,
Incernable océan,
Les bassins que tu fais
Jusqu’aux marais salants.
Là je t’ai vu dormir
Avec d’autres remords.
Mer sans vieillesse,
Sans plaie à refermer,
Sans ventre apparemment
De la mer aux menhirs,
Des menhirs à la mer,
La même route avec deux vents contraire
Et celui de la mer
Plein du meurtre de l’autre.
Le soleil, la mer,
Lequel de vous deux
Prétend calmer l’autre
Au moyen de quoi ?
Toujours les mêmes terres
A caresser toujours
Jamais un corps nouveau
Pour t’essayer à lui.
Pour garder tes nuits,
As-tu supplié
Parfois les rochers ?
Ton père :
Le silence.
Ton devoir :
Le mouvement.
Ton refus :
La brume.
Tes rêves.
Alignés, les menhirs,
Comme si d’être en ligne
Devait donner des droits.
Toi, ce creux
Et définitif
Moi qui rêvais
De faire équilibre.
(Eugène Guillevic)
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Posted in poésie | Tagué: (Eugène Guillevic), aligné, équilibre, bord, brume, calme, calmer, Carnac, chambre, ciel, contraire, corps, creux, croire, définitif, devoir, garder, goût, jouer, main, menhir, mouvement, néant, nuit, océan, père, peau, pierre, plage, plaie, préférer, prendre, réponse, rêver, refus, rocher, silence, soleil, solennel, supplier, vent, ventre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 décembre 2020

je crois à l’opacité solitaire
au pur instant de la nuit noire
pour rencontrer sa vraie blessure
pour écouter sa vraie morsure
je crois à ces chemins
où le corps avance dans l’esprit
où l’on surprend
le bruit de fond des univers
par ces yeux
que la nuit
a pleurés en nous
par ces yeux que la vie
a lavés en nous
je crois comme Trakl
qu’il faut habiter la lumière
par un long questionnement
sans réponse
je crois à Zoran Music
dessinant ses fagots de cadavres
sur de mauvais papiers
trouvant encore la vie
au fond du désarticulé
au fond de l’incarné
au fond de l’éprouvé
exorciste
vertical
je crois aux cassures
de fièvre
aux sursauts de nuit
aux césures de nerf
je crois
qu’il faut prendre appui
sur le vent
s’agenouiller en mer
et se vouer
à l’infini
(Zéno Bianu)
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Posted in poésie | Tagué: (Zéno Bianu), appui, écouter, éprouvé, blessure, cadavre, cassure, césure, chemin, corps, croire, désarticulé, dessiner, esprit, exorciste, fièvre, habiter, incarné, infini, instant, lumière, mer, morsure, nuit, opacité, papier, pleurer, pur, questionnement, réponse, s'agenouiller, se vouer, solitaire, surprendre, sursaut, univers, vent, vie, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2020

Illustration: William Blake
toi qui t’abreuves
aux sources profondes
qui jouis de la réponse
sans avoir eu
à poser la question
qui te confonds
avec la terre
de mes collines
qui a connu
tant de saisons
d’heures torrides
de nuits où
les pierres éclataient
ouvre-moi
le chemin
assiste-moi
au long
de la spirale
aide-moi
à naître
(Charles Juliet)
Recueil: Moisson
Traduction:
Editions: P.O.L.
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