Posts Tagged ‘ramper’
Posted by arbrealettres sur 24 janvier 2023

Illustration
La vie a commencé de ramper
hors de mes yeux
comme une longue et mince colonne
de fourmis
à la recherche d’un nouveau nid
(Rajvi Patel) (1939-1968)
Recueil: Un feu au coeur du vent Trésor de la poésie indienne Des Védas au XXIème siècle
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 16 septembre 2022

Un homme malade se traînait sur la berge.
Une file de chariots rampait à ses côtés.
Les Tziganes roulaient vers la ville fumante ;
Des belles filles et des gars éméchés.
Et les blagues et les cris fusaient des chariots.
Et l’homme clopinait avec son baluchon.
Il suppliait de l’emmener jusqu’au village.
Une petite Tzigane lui a tendu sa main brune.
Il a couru vers elle clopinant tant et plus,
Et jeté dans le chariot son lourd baluchon.
Mais l’écume à la bouche, son coeur a lâché.
La Tzigane a hissé un mort dans son chariot.
La Tzigane a assis le mort à ses côtés,
Et il se balançait et tombait en avant.
Chantant la liberté, elle allait au village
Pour rendre à la femme son époux trépassé.
(Alexandre Blok)
Recueil: L’HORIZON EST EN FEU Cinq poètes russes du XXè siècle
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Alexandre Blok), aller, asseoir, avant, écume, éméché, époux, baluchon, beau, blague, bouche, brun, côte, chanter, chariot, clopiner, coeur, courir, cri, emmener, femme, file, fille, fumer, fuser, gars, hisser, homme, jeter, lâcher, liberté, lourd, main, malade, mort, ramper, rendre, rouler, se balancer, se traîner, supplier, tendre, tomber, trépasser, tzigane, village, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 juillet 2022
Une chenille!
même en rampant sur terre
je veux survivre
(Sumitaku Kenshin)
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Sumitaku Kenshin), chenille, ramper, survivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 juin 2022

À PRÉSENT tu n’as plus, mon coeur, ce vol
qui t’emportait vers les plus hautes cimes.
Tu bats, rampant, parmi les feuilles sèches
du jaune automne.
Et jusqu’à quand dans ta secrète larve ?
Renaîtras-tu dans le matin
pour respirer le froid de l’air
où il y a un oiseau ?
L’entends-tu ?
Il chante tout en haut, sur les cimes
comme toi, comme alors.
Tu n’es qu’un battement réfugié dans l’obscur.
À cet oiseau que tu as été tu dédies ce chant.
***
AHORA no tienes, corazôn, el vuelo
que te llevaba a las màs altas cumbres.
Lates, reptante, entre las hojas secas
del amarillo otono.
Y hasta cuàndo en la secreta larva de ti ?
Volveràs a nacer en la maniana,
a respirar la frialdad del aire
donde hay un pàjaro ?
Lo oyes ?
Canta arriba, en las cimas,
como tù, como entonces.
Tù eres solo latir cobijado en lo oscuro.
Al pàjaro que fuiste dedicas este canto.
(José Àngel Valente)
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Posted in poésie | Tagué: (José Àngel Valente), à présent, battre, chant, chanter, cime, coeur, dédier, entendre, larve, obscur, oiseau, ramper, réfugié, renaître, respirer, secrète, vol | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2022
![guerre [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2015/01/guerre-800x600.jpg?w=648&h=600)
Ils étaient six dans la cave.
On sait qu’ils y sont encore.
Mais où est la cave ?
***
Tronçonné par les obus,
Le blanc serpent de la route
Rampe sur une nouvelle piste.
***
Sur l’écoutille d’une péniche
Sombrée dans le petit port,
Un pinson chante.
***
Dans les arbres fracassés
Miracle!
Un alléluia d’oiseaux!
(René Druart)
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (René Druart), alléluia, arbre, écoutille, cave, chanter, fracassé, miracle, obus, oiseau, péniche, pinson, piste, port, ramper, route, serpent, six, tronçonné | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2022

tu creuses
tu rampes
tu t’ouvres
un passage
mais tu
n’es jamais
prêt
jamais assez
aguerri
jamais digne
d’affronter
la rencontre
alors tu lis
enquêtes sondes
questionnes
et sans relâche
tu progresses
puis te portes
d’un bond au
plus extrême
et là
doigts gourds
mains tuméfiées
au lieu de rafler
ce dont tu espérais
te saisir
dans un trouble
infini
tu palpes
le mystère
(Charles Juliet)
Recueil: Pour plus de lumière anthologie personnelle
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Charles Juliet), affronter, aguerri, bond, creuser, digne, doigt, enquêter, espérer, extrême, gourd, infini, jamais, lire, main, mystère, palper, passage, porter, prêt, progresser, questionner, rafler, ramper, relâché, rencontre, s'ouvrir, saisir, sonder, trouble, tuméfié | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 avril 2021
La chose qu’on regarde sans distance,
presque sans regard, revient à soi, se comble,
on dirait s’anime, rampe sourdement
comme dans un autre espace.
(Roger Munier)
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Posted in méditations | Tagué: (Roger Munier), chose, distance, espace, ramper, regard, regarder, s'animer, sourdement | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 avril 2021
![Akseli Gallen-Kallela n [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/07/akseli-gallen-kallela-n-1280x768.jpg?w=572&h=1058)
Et toi qui me suis en rampant
Dieu de mes dieux morts en automne
Tu mesures combien d’empans
J’ai droit que la terre me donne
O mon ombre ô mon vieux serpent
Au soleil parce que tu l’aimes
Je t’ai menée souviens-t’en bien
Ténébreuse épouse que j’aime
Tu es à moi en n’étant rien
O mon ombre en deuil de moi-même
L’hiver est mort tout enneigé
On a brûlé les ruches blanches
Dans les jardins et les vergers
Les oiseaux chantent sur les branches
Le printemps clair l’avril léger
Mort d’immortels argyraspides
La neige aux boucliers d’argent
Fuit les dendrophores livides
Du printemps cher aux pauvres gens
Qui resourient les yeux humides
Et moi j’ai le coeur aussi gros
Qu’un cul de dame damascène
O mon amour je t’aimais trop
Et maintenant j’ai trop de peine
Les sept épées hors du fourreau
Sept épées de mélancolie
Sans morfil ô claires douleurs
Sont dans mon coeur et la folie
Veut raisonner pour mon malheur
Comment voulez-vous que j’oublie
(Guillaume Apollinaire)
Illustration: Akseli Gallen-Kallela
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Posted in poésie | Tagué: (Guillaume Apollinaire), aimer, argent, bouclier, chanter, coeur, Dieu, enneigé, folie, malheur, mélancolie, mesurer, oiseau, ombre, oublier, ramper, ruche, serpent, suivre, ténébreuse, verglas | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 février 2021

tu creuses
rampes
t’ouvres
un passage
mais tu n’es
jamais
prêt
jamais assez aguerri
jamais digne
d’affronter
la rencontre
alors tu lis
enquêtes sondes
questionnes
et sans relâche
tu progresses
puis te portes
d’un bond
au plus extrême
et là
doigts gourds
mains tuméfiées
au lieu de rafler
ce dont tu espérais
te saisir
dans un trouble
infini
tu palpes
le mystère
(Charles Juliet)
Recueil: Moisson
Traduction:
Editions: P.O.L.
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Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2020

Illustration: Tineke Storteboom
LA PRESQUE MORTE
Les pieds entremêlés dans les cadavres des mots
J’ai rampé
Comme un faisceau de lumière sur des ruines
Le ventre glissant sur la salive des langues sans écho
J’ai baigné
Comme un souvenir dans le noir de mon encrier
Mes oreilles résonnant au chuchotement des plumes
qui frissonnaient sous le vent,
comme des feuilles blanches,
ou comme des linceuls…
***
APROAPE MOARTA
Având picioarele înfășurate în lațul din cadavre de cuvinte
M-am înălțat
Ca un fascicul de lumină peste ruine
Cu pântecul alunecând peste saliva limbilor fără ecou
M-am îmbăiat
Precum o amintire în tușul negru-al călimării mele
Urechile îmi rezonau la șoapta penițelor
ce tremurau sub vânt,
în chip de pagini albe, sau lințolii…
***
LA CASI MUERTA
Los pies entrelazados en los cadáveres de las palabras
Me arrastré hacia arriba
Como un rayo de luz sobre las ruinas
El vientre deslizándose sobre saliva de lenguas sin eco
Me bañé
Como un recuerdo en la oscuridad de mi tintero
Mis oídos resonando en el susurro de las plumas
que temblaban con el viento,
como hojas en blanco,
o como sudarios…
***
LA QUASE MORTA
Os pés entrelaçados nos cadáveres das palavras
Arrastei-me para cima
Como um raio de luz sobre as ruínas
O ventre deslizando sobre a saliva de línguas sem eco
Banhei-me
Como lembrança na escuridão/a bruma do meu tinteiro
Minhas orelhas/ouvidos soam como o sussurro das plumas
Que estremecerem no vento
Como folhas de papel em branco
Ou como mortalhas…
***
PRAWIE MARTWA
Stopy wplątane w zwłoki słów
Wypełzłam
Jak promień światła po ruinach
Brzuch ślizgający się po ślinie języków bez echa
Skąpałam się
Jak wspomnienie w czerni mojego kałamarza
Moje uszy rezonują szeptem piór
rozedrganych przez wiatr,
jak czyste kartki papieru
lub jak śmiertelne koszule …
***
ΣΧΕΔΟΝ ΝΕΚΡΟΣ
Τα πόδια μπερδεύονται στα πτώματα λέξεων
έρπομαι
δέσμη φωτός στα ερείπια
κοιλιά γλυστρά στο σάλιο γλωσσών δίχως ηχώ
κολυμπώ
μνήμη στο μαύρο μελανοδοχείο μου
τ’ αυτιά μου αφομοιώνονται με τον ψύθιρο φτερών
που τρέμουν στον αγέρα
μαύρες σελίδες χαρτιού
η σαν σάβανα.
***

***
THE ALMOST DEAD
My feet intertwined in the corpses of the words,
I crawled up
like a beam of light onto the ruins.
My belly gliding on the saliva of languages without echo,
I bathed
like a memory in the black of my inkpot,
my ears resonating with the whispering of the feathers
that shivered in the wind,
like blank sheets of paper
or as cerements . . .
***
MORIBONDA
I piedi intrecciati ai cadaveri delle parole
Strisciavo
Come un fascio di luce sulle rovine
Il ventre scivolava sulla saliva di lingue senza eco
Immersa
Come un ricordo al buio del mio calamaio
Le mie orecchie risuonavano al sussurro delle piume
tremanti sotto i colpi del vento,
come fogli bianchi,
o come sudari …
***
LI QUASI MORTI
I pedi mmiscati n menzu cadaviri dî palori
M’arrampicaiu pi nesciri
Comu un lampu di luci ntra i ruvini
Lu stomacu sciddicava supra a sputazza di lingui senza ecu
Mi fici u bagnu
Comu na mimoria ntô niuru dû me calamaru
L’aricchi mi rimbumbarunu cu li ciuciuliari di li pinni
ca trimavanu pû ventu,
Comu fogghi di carta bianchi
O comu vistiti di li morti.
***
DIE FAST TOTE
Meine Füße mit den Leichen der Wörter verschlungen.
Ich bin herausgekrochen.
Wie ein Lichtstrahl über den Ruinen.
Mein Bauch gleitend über dem Speichel der Sprachen ohne Echo.
Ich habe gebadet
Wie eine Erinnerung im Schwarz meines Tintenfasses
Meine Ohren schwingen mit dem Flüstern der Federn
die zittern im Wind,
wie leere Blätter Papier,
oder Totenhemden…
***
DE BIJNA DODE
Mijn voeten verstrengeld tussen lijken van woorden
Kroop ik omhoog
Als een lichtstraal op ruïnes
Mijn buik glijdend over het speeksel van talen zonder echo
Heb ik mij gebaad
Als een herinnering in het zwart van mijn inktpot
Mijn oren galmden het gefluister van pluimen na
die rilden door de wind
onbeschreven bladeren,
of lijkwaden gelijk.
***
快要死的
双脚缠结在文字的尸首中
我爬起来
像废墟上的一束光
腹部在语言的唾液中无声滑翔
我洗澡
就像我墨水瓶黑色中的记忆
我的耳朵随风中颤抖羽毛
的低语而共鸣
就像空白的纸张,
或作了坟墓衣服……
***

(Amina Mekahli)
Recueil: ITHACA 607
Traduction: Français / Roumain Gabriela Căluțiu Sonnenberg / Espagnol Rafael Carcelén / Portugais José Eduardo Degrazia / Italien Amal Bouchareb – Simone Sibilio / Polonais Mirosław Grudzień –Małgorzata Żurecka / Grec Manolis Aligizakis Indi Jyotirmaya Thakur / Anglais Stanley Barkan / Corse Gaetano Cipolla / Allemand Wolfgang Klinck / Néerlandais Germain Droogenbroodt / Chinois William Zhou / Arabe Hope Bouchareb /
Editions: POINT
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Posted in poésie | Tagué: (Amina Mekahli), écho, blanc, cadavre, chuchotement, encrier, entremêlé, faisceau, feuille, frissonner, glisser, langue, linceul, lumière, mort, mot, noir, oreille, pied, plume, presque, ramper, résonner, ruine, salive, se baigner, souvenir, vent, ventre | Leave a Comment »