Arbrealettres

Poésie

Posts Tagged ‘planer’

La feuille plane (Germain Droogenbroodt)

Posted by arbrealettres sur 13 décembre 2022




    
La feuille plane
son vol cherche de l’amour
le jardin secret

(Germain Droogenbroodt)

 

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , | Leave a Comment »

Dans une des régions les plus raréfiées de l’esprit (Ghérasim Luca)

Posted by arbrealettres sur 21 juin 2022



Dans une des régions
les plus raréfiées de l’esprit
où je campais au pied de la lettre
à une altitude de nul pied
plane un petit nombre
d’idées très particulières
qu’il eût été dommage de ne pas saisir
au vol de mes distractions
… Je faillis ne pas les apercevoir
tant elles étaient creuses au milieu
d’oublis et de vertiges sans nom

(Ghérasim Luca)

Découvert ici: https://purrien.wordpress.com/

Illustration

 

Posted in méditations, poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

JEUNESSE (Rainer-Maria Rilke)

Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022



Illustration: ArbreaPhotos
    
JEUNESSE

Un chant, comme tombé des étoiles,
se répand loin dans la campagne.
C’est comme si, dans de lointaines
tavernes ceintes de vignes, se
trouvaient des gens heureux.

Il plane sur mes promenades,
il chante dans mon repos ;
je vais comme dans de profonds jardins
et sais : toutes les fleurs attendent
patiemment une même splendeur.

(Rainer-Maria Rilke)

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Quand un facteur s’envole (Charles Trenet)

Posted by arbrealettres sur 2 décembre 2021



 

facteur s'envole0 [1280x768]

Quand un facteur s’envole

Quand un facteur s´envole
S´envole s´envole
C´est qu´il est trop léger
Alors pour voyager
Au-dessus des platanes
Il plane il plane
Au-dessus des maisons
Il chante une chanson
Les oiseaux à la ronde
Lui font bonjour
Autant d´oiseaux au monde
Autant de lettres d´amour
Que le facteur apporte
Et glisse sous les portes
C´est le courrier du cœur
Le courrier du bonheur
C´est le courrier du cœur
Le courrier du bonheur
Joie sans pareille
Pour le facteur
Comme il fait bleu qu´il fait bon dans son cœur
Il s´émerveille
Ô liberté
Joli soleil
Amour clarté!

2. Quand un facteur s´envole
S´envole s´envole
Il voit le monde petit
Les gens comme des fourmis
Le clocher du village
Bien sage bien sage
L´école et la mairie
Et la gendarmerie
Sa fiancée toute rose
Dans un jardin
Comme une fleur éclose
Au milieu du chemin
Alors vite il se repose
Et cueille cette rose
Qu´il emporte avec lui
Seul dans son paradis
Qu´il emporte avec lui
Seul dans son paradis
Et c´est ainsi
Ainsi que finit
La chanson folle
Du facteur qui s´envole

(Charles Trenet)

 

 

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | 2 Comments »

Mon coeur, oiseau du désert (Rabindranath Tagore)

Posted by arbrealettres sur 1 juillet 2021



    

Mon coeur, oiseau du désert, a trouvé son ciel dans tes yeux.
Ils sont le berceau du matin, ils sont le royaume des étoiles.
Leur abîme engloutit mes chants.
Dans ce ciel immense et solitaire laisse-moi planer.
Laisse-moi fendre ses nuages et déployer mes ailes dans son soleil.

(Rabindranath Tagore)

 

Recueil: Le jardinier d’amour La jeune Lune
Traduction: Mme Sturge Moore
Editions: Gallimard

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Je plane et je contemple (Henry Bauchau)

Posted by arbrealettres sur 14 juin 2021



Je plane et je contemple
Le lit des fleuves qui s’en vont,
grands mulets gris dans les vallées irrésistibles.

(Henry Bauchau)


Illustration

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , | Leave a Comment »

Au fils du nomade (Hawad)

Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2020



    

Au fils du nomade

Chausse tes sandales
et foule le sable
qu’aucun esclave n’a piétiné

Éveille ton âme
et goûte les sources
qu’aucun papillon n’a frôlées

Déploie tes pensées
vers les voies lactées
dont aucun fou n’a osé rêver

Respire le parfum des fleurs
qu’aucune abeille n’a courtisées

Écarte-toi des écoles et des dogmes
Les mystères du silence
que le vent démêle dans tes oreilles
te suffisent

Éloigne-toi des marchés et des hommes
et imagine la foire des étoiles
où Orion tend son épée
où sourient les Pléiades
autour des flammes de la Lune
où pas un Phénicien n’a laissé ses traces

Plante ta tente dans les horizons
où aucune autruche n’a songé à cacher ses oeufs

Si tu veux te retrouver libre
comme un faucon qui plane dans les cieux
l’existence et le néant suspendus
à ses ailes
la vie la mort

(Hawad)

Caravane de la soif, traduit de la tamajadht des Touaregs par l’auteur et Hélène Claudot-Hawad, Édisud, 1985.

Recueil: 120 nuances d’Afrique
Traduction:
Editions: Bruno Doucey

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

A celle qui est voilée (Victor Hugo)

Posted by arbrealettres sur 29 juin 2020



    

A celle qui est voilée

Tu me parles du fond d’un rêve
Comme une âme parle aux vivants.
Comme l’écume de la grève,
Ta robe flotte dans les vents.

Je suis l’algue des flots sans nombre,
Le captif du destin vainqueur ;
Je suis celui que toute l’ombre
Couvre sans éteindre son coeur.

Mon esprit ressemble à cette île,
Et mon sort à cet océan ;
Et je suis l’habitant tranquille
De la foudre et de l’ouragan.

Je suis le proscrit qui se voile,
Qui songe, et chante, loin du bruit,
Avec la chouette et l’étoile,
La sombre chanson de la nuit.

Toi, n’es-tu pas, comme moi-même,
Flambeau dans ce monde âpre et vil,
Ame, c’est-à-dire problème,
Et femme, c’est-à-dire exil ?

Sors du nuage, ombre charmante.
O fantôme, laisse-toi voir !
Sois un phare dans ma tourmente,
Sois un regard dans mon ciel noir !

Cherche-moi parmi les mouettes !
Dresse un rayon sur mon récif,
Et, dans mes profondeurs muettes,
La blancheur de l’ange pensif !

Sois l’aile qui passe et se mêle
Aux grandes vagues en courroux.
Oh, viens ! tu dois être bien belle,
Car ton chant lointain est bien doux ;

Car la nuit engendre l’aurore ;
C’est peut-être une loi des cieux
Que mon noir destin fasse éclore
Ton sourire mystérieux !

Dans ce ténébreux monde où j’erre,
Nous devons nous apercevoir,
Toi, toute faite de lumière,
Moi, tout composé de devoir !

Tu me dis de loin que tu m’aimes,
Et que, la nuit, à l’horizon,
Tu viens voir sur les grèves blêmes
Le spectre blanc de ma maison.

Là, méditant sous le grand dôme,
Près du flot sans trêve agité,
Surprise de trouver l’atome
Ressemblant à l’immensité,

Tu compares, sans me connaître,
L’onde à l’homme, l’ombre au banni,
Ma lampe étoilant ma fenêtre
A l’astre étoilant l’infini !

Parfois, comme au fond d’une tombe,
Je te sens sur mon front fatal,
Bouche de l’Inconnu d’où tombe
Le pur baiser de l’Idéal.

A ton souffle, vers Dieu poussées,
Je sens en moi, douce frayeur,
Frissonner toutes mes pensées,
Feuilles de l’arbre intérieur.

Mais tu ne veux pas qu’on te voie ;
Tu viens et tu fuis tour à tour ;
Tu ne veux pas te nommer joie,
Ayant dit : Je m’appelle amour.

Oh ! fais un pas de plus ! Viens, entre,
Si nul devoir ne le défend ;
Viens voir mon âme dans son antre,
L’esprit lion, le coeur enfant ;

Viens voir le désert où j’habite
Seul sous mon plafond effrayant ;
Sois l’ange chez le cénobite,
Sois la clarté chez le voyant.

Change en perles dans mes décombres
Toutes mes gouttes de sueur !
Viens poser sur mes oeuvres sombres
Ton doigt d’où sort une lueur !

Du bord des sinistres ravines
Du rêve et de la vision,
J’entrevois les choses divines… –
Complète l’apparition !

Viens voir le songeur qui s’enflamme
A mesure qu’il se détruit,
Et, de jour en jour, dans son âme
A plus de mort et moins de nuit !

Viens ! viens dans ma brume hagarde,
Où naît la foi, d’où l’esprit sort,
Où confusément je regarde
Les formes obscures du sort.

Tout s’éclaire aux lueurs funèbres ;
Dieu, pour le penseur attristé,
Ouvre toujours dans les ténèbres
De brusques gouffres de clarté.

Avant d’être sur cette terre,
Je sens que jadis j’ai plané ;
J’étais l’archange solitaire,
Et mon malheur, c’est d’être né.

Sur mon âme, qui fut colombe,
Viens, toi qui des cieux as le sceau.
Quelquefois une plume tombe
Sur le cadavre d’un oiseau.

Oui, mon malheur irréparable,
C’est de pendre aux deux éléments,
C’est d’avoir en moi, misérable,
De la fange et des firmaments !

Hélas ! hélas ! c’est d’être un homme ;
C’est de songer que j’étais beau,
D’ignorer comment je me nomme,
D’être un ciel et d’être un tombeau !

C’est d’être un forçat qui promène
Son vil labeur sous le ciel bleu ;
C’est de porter la hotte humaine
Où j’avais vos ailes, mon Dieu !

C’est de traîner de la matière ;
C’est d’être plein, moi, fils du jour,
De la terre du cimetière,
Même quand je m’écrie : Amour !

(Victor Hugo)

 

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | 3 Comments »

Eau-Couleur (Carlos Drummond de Andrade)

Posted by arbrealettres sur 8 mai 2020



Eau-Couleur

Liquide est le Pays de la Couleur; il est
dans l’aniline des bocaux de pharmacie.
Tout juste un regard, et je plane sur le vert
non pas le vert forêt, mais le vert d’outre-vert.

Et dessous la cloche le bleu est une baie.
Je voudrais y naître; je suis en train de naître.
Du jaune je traverse la lagune d’or.
La couleur est l’étant; le reste, bavardage

(Carlos Drummond de Andrade)


Illustration

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , | 2 Comments »

Entre l’Etre et les Choses (Carlos Drummond de Andrade)

Posted by arbrealettres sur 8 mai 2020



Entre l’Etre et les Choses

Eau et amour, ohé l’amour, où est l’amour,
demandé-je au vent large, à la roche impérieuse,
et je me livre à tout, quand dans cette fraîcheur
de chose vive s’amatutine le jour.

Aux âmes, nullement, les âmes vont planant,
et, oubliant la leçon qui déjà s’esquive,
font de l’amour une humeur, et font caressant
et tendre ce qui a nature corrosive.

Dans l’eau et la pierre l’amour laisse gravés
ses hiéroglyphes et ses messages, ses
vérités les plus nues comme les plus cachées.

Même les éléments, pris par l’enchantement,
ne savent l’amour qui les point, et les poignant,
fait un brasier ardent dans le jour finissant.

(Carlos Drummond de Andrade)

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | 2 Comments »

 
%d blogueurs aiment cette page :