
Le vent de la nuit renaît et s’enfle dans les arbres.
Quand il cesse, dans le silence pur,
il dit: c’est moi.
(Roger Munier)
Posted by arbrealettres sur 11 avril 2021
Le vent de la nuit renaît et s’enfle dans les arbres.
Quand il cesse, dans le silence pur,
il dit: c’est moi.
(Roger Munier)
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Posted by arbrealettres sur 8 mars 2021
Âme dans l’Ignorance
Âme dans l’Ignorance, éveille-toi de sa stupeur.
Flammèche du feu-du-monde, étincelle de Divinité,
exalte ton mental et ton coeur dans la splendeur.
Soleil dans l’obscurité, recouvre ton éclat.
Une, universelle, embrassant la création,
cesse de tourner sur la roue avec l’inconsciente Nature,
sens-toi née de Dieu, connais-toi immortelle.
Hors du temps, recouvre ton existence éternelle.
(Sri Aurobindo)
Recueil: Poésie
Traduction: Français Cristof Alward-Pitoëff
Editions: Sri Aurobindo Ashram Trust
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Posted by arbrealettres sur 5 mars 2021
Une silencieuse coïncidence suffit
pour que cesse tout discours intérieur
(Houang-Pô)
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Posted by arbrealettres sur 18 février 2021
n°13
La musique seule
peut occuper le lieu de la pensée.
Ou son non-lieu,
son propre espace vide,
son vide plein.
La pensée est une autre musique.
Et la pensée seule
peut à son tour occuper le lieu de la musique
et s’infiltrer comme elle
à l’extrémité la plus lointaine de ce qui existe,
comme un presque animal si conséquemment fin
qu’il peut alors toucher jusqu’à ce point
où l’être cesse d’être l’être
pour être un peu plus que l’être.
(Roberto Juarroz)
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Posted by arbrealettres sur 2 février 2021
Illustration: Christiane Rabasse
MIROIR
L’évidence du blanc est aussi obscène
que l’été littoral de l’adolescence.
La chaux coagulée dans les bassins attire
les mouches que le soir n’effraie pas.
Avec un manche à balai, je les repousse
vers le fond, encore vivantes, et je les vois
disparaître dans la matière immaculée. Parfois,
lors de ces fins de journée, le vent se lève,
agite les branches des amandiers où
les fruits commencent à sécher; ici et là, les
feuilles voltigent. L’eau de la chaux acquiert
une transparence inattendue, et
un visage surgit dans son miroir : toi,
que le temps a emportée il y a longtemps, tu me regardes,
de nouveau, comme si tu n’avais jamais
cessé de le faire.
(Nuno Jùdice)
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Posted by arbrealettres sur 25 janvier 2021
CHANSON DE L’ÉTRANGER
Je suis à la recherche
d’un homme que je ne connais pas,
qui jamais ne fut tant moi-même
que depuis que je le cherche.
A-t-il mes yeux, mes mains
et toutes ces pensées pareilles
aux épaves de ce temps ?
Saison des mille naufrages,
la mer cesse d’être la mer
devenue l’eau glacée des tombes.
Mais, plus loin, qui sait plus loin ?
Une fillette chante à reculons
et règne la nuit sur les arbres,
bergère au milieu des moutons.
Arrachez la soif au grain de sel
qu’aucune boisson ne désaltère.
Avec les pierres, un monde se ronge
d’être, comme moi, de nulle part.
(Edmond Jabès)
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Posted by arbrealettres sur 7 janvier 2021
[…]
il ne manque à l’amour que la durée
pour être à la fois l’Éden avant la chute
et l’Hosanna sans fin.
Faites que la beauté reste,
que la jeunesse demeure,
que le cœur ne se puisse lasser,
et vous reproduirez le ciel.
L’amour est si bien la félicité souveraine
qu’il est poursuivi de la chimère d’être toujours ;
il ne veut prononcer que des serments irrévocables ;
au défaut de ses joies, il cherche à éterniser ses douleurs;
ange tombé, il parle encore le langage
qu’il parlait au séjour incorruptible;
son espérance est de ne cesser jamais;
dans sa double nature et dans sa double illusion ici-bas,
il prétend se perpétuer par d’immortelles pensées
et par des générations intarissables.
[…]
(René de Chateaubriand)
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Posted by arbrealettres sur 5 janvier 2021
Illustration: Josephine Wall
Ô vie, ton souffle
Ô vie, ton souffle n’est qu’un cri à la Lumière
immortelle, d’où a jailli ton plus vif délice,
ton étreinte.
En vain tes mains saisissent toutes choses ;
de la terre faiblit la musique, cessent les notes
ou grincent.
Tu en appelles au Destin aveugle, et t’exclames:
« Écarte l’obstacle, ouvre
le portail d’or. »
Mais jamais encore n’as-tu approché la fin
de ta course, adoré, embrassé
l’indicible Visage.
(Sri Aurobindo)
Recueil: Poésie
Traduction: Français Cristof Alward-Pitoëff
Editions: Sri Aurobindo Ashram Trust
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Posted by arbrealettres sur 9 décembre 2020
Parlé à la table,
Parlé de la table,
Afin qu’elle cesse
De m’interroger,
De me demander
De lui parler d’elle ?
(Eugène Guillevic)
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