Posts Tagged ‘derrière’
Posted by arbrealettres sur 28 juin 2022

Illustration
Quand elle s’envole
Mésange sur un piquet dans le jardin…
A tes yeux je vois que tu ne le vois pas,
fixant le bout de mon doigt ou, là-bas, beaucoup trop loin
les maisons derrière le tas de cendres.
C’est quand elle s’envole (vers quelle motte, quel relief?)
que ton regard s’allume – Tu l’as vue.
Quand elle s’envole, quand elle n’est plus visible.
(Pascal Commère)
Recueil: Plumes de poèmes
Traduction:
Editions: Rue du Monde
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Pascal Commère), bout, cendre, derrière, doigt, fixer, jardin, là-bas, loin, maison, mésange, motte, piquet, relief, s'allumer, s'envoler, tas, visible, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 juin 2022

Ils étaient huit jeunes hommes
Ils étaient huit jeunes hommes, nus, nus et qui tremblaient
ils étaient descendus, gelés, enchaînés,
l’un derrière l’autre, nus, les mains dans le dos
et ils savaient pour sûr, ils se savaient condamnés:
le grand camion, au fond, le long de la grande allée,
l’allée des longs cyprès, longs, hauts, est venu s’arrêter,
et les huit jeunes hommes nus, blancs, sans mot sont descendus
entre des hommes verts, vert clair, qui les font se tenir:
se tenir, blancs, nus, devant la grande tombe,
devant le grand trou, long, profond, tout juste creusé,
là tout le long, là, le long de l’allée,
derrière les tombeaux, tout le long, comme une longue tranchée:
par la mitraillette, d’un coup, ils ont tous plongé
dans la longue tranchée, blancs, nus, avec un peu de sang
sur leurs torses blancs, blancs, nus, aux premières aurores:
ils étaient huit jeunes hommes, nus, dépouillés de lendemains.
(Charles Camproux)
Recueil: Guerre à la guerre
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Camproux), allée, aurore, blanc, camion, condamner, creuser, cyprès, dépouiller, derrière, descendre, dos, enchaîner, geler, haut, homme, huit, jeune, lendemain, long, main, mitraillette, nu, plonger, profond, s'arrêter, sang, savoir, sûr, tombe, tombeau, torse, tranchée, trembler, trou, vert | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juin 2022

Illustration: Gabriel Lefebvre
À petits pas
Trois petits pas
Dans le corridor
C’est le chat
C’est le chat
Trois petits pas
Dans le corridor
C’est le chat aux prunelles d’or
Trois petits pas
Derrière la grille
C’est ma fille
C’est ma fille
Trois petits pas
Derrière la grille
C’est ma fille dont les yeux briller
Trois petits pas
Près du fauteuil
C’est grand-père
C’est grand-père
Trois petits pas
Près du fauteuil
C’est grand-père qui se recueille
(Claude Haller)
Recueil: Poèmes du petit matin
Traduction:
Editions: Hachette
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Haller), briller, chat, corridor, derrière, fauteuil, fille, grand-père, grille, or, pas, petit, prunelle, se recueillir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 juin 2022

Illustration: ArbreaPhotos
Faites votre propre sentier,
cherchez derrière les buissons,
soulevez les pierres, perdez-vous,
prenez des raccourcis si ça vous chante.
C’est là qu’il faut cultiver sa paresse:
il faut savoir flâner, bader, traîner les pieds,
s’asseoir à tout bout de champ,
s’arrêter au drôle de petit détail
et, si d’un coup la pente devient trop forte,
faites un détour.
(Jean-Pierre Siméon)
Recueil: Aïe un poète
Traduction:
Editions: Seuil
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Siméon), bader, bout, buisson, champ, chanter, chemin, chercher, cultiver, d'un coup, détail, détour, derrière, drôle, faire, flaner, fort, paresse, pente, petit, pied, pierre, prendre, propre, raccourci, s'arrêter, s'asseoir, savoir, se perdre, soulever, traîner | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 mai 2022

TU ME DISAIS
l’aube Qui monte sur la mer du côté de Capri
Tu me disais : Ma femme est douce comme l’eau
Qui poudre aux yeux mi-clos de la biche dormante
Tu me disais : Ma femme est fraîche comme l’herbe
Qu’on mâche sous l’étoile au premier rendez-vous
Tu me disais : Ma femme est simple comme celle
Qui perdant sa pantoufle y gagna son bonheur
Tu me disais : Ma femme est bonne comme l’aile
Que Musset glorifia dans sa nuit du printemps
Tu me disais aussi : Ma femme est plus étrange
Que la vierge qui fuit derrière sa blancheur
Et ne livre à l’époux qu’un fantôme adorable
Tu me disais encore : Je voudrais lui écrire
Qu’il n’est pas une aurore où je n’ai salué
Son image tremblant dans le creux de mes mains
Tu me disais encore : Je voudrais la chanter,
Avec des mots volés dans le coeur des poètes
Qui sont morts en taisant la merveille entendue
Tu me disais enfin : Je voudrais revenir
Près d’elle à l’improviste une nuit où le songe
Peut-être insinuerait que je ne serais plus
Tu es mort camarade
Atrocement dans les supplices
Ta bouche souriant au fabuleux amour
(Bûchenwald, 15 mai 1944 – 17 mai 1945.)
(André Verdet)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (André Verdet), adorable, aile, amour, atroce, aube, auprès, aurore, écrire, époux, étoile, étrange, bîche, blancheur, bon, bonheur, bouche, camarade, chanter, coeur, creux, derrière, dire, dormant, doux, eau, entendre, fabuleux, fantôme, femme, frais, fuir, gagner, glorifier, herbe, image, improviste, insinuer, laisser, livrer, main, mâcher, mer, merveille, mi-clos, monter, mort, mot, nuit, pantoufle, perdre, poète, poudrer, printemps, rendez-vous, revenir, saluer, simple, songe, sourire, supplice, trembler, vierge, volé, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 avril 2022

Illustration: Vincent Van Gogh
UNE CANTILÈNE DE PENTAOUR
La mort est près de moi, la mort est près de toi
Ainsi qu’un doux sommeil à l’ombre d’un doux toit,
Comme un vin qu’on répand, comme un lotus qui fleure;
La mort est près de toi comme un roseau qui pleure.
À l’épuisé repos, au fiévreux guérison,
La mort est un doux lac au poudreux horizon.
Comme un doux vent du soir soufflant sa lente haleine,
La mort derrière toi gonfle la voile pleine.
Vous naviguez, amants, vers le pays lointain.
Comme un doux convié, la mort est au festin.
L’été te fane, fleur; l’été te boit, rosée;
Comme un doux oiseleur, la mort étend ses rets.
La seule ombre qui reste est celle du cyprès
Où dormiront bientôt l’époux et l’épousée.
(Marguerite Yourcenar)
Recueil: Les charités d’Alcippe
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Marguerite Yourcenar), amant, épousée, époux, épuisé, été, étendre, boire, cantilène, cin, convié, cyprès, derrière, dormir, doux, faner, festin, fiévreux, fleur, fleurer, gonfler, guérison, haleine, horizon, lac, lent, lointain, lotus, mort, naviguer, oiseleur, ombre, pays, plein, pleurer, poudreux, répandre, rêts, repos, rester, rosée, roseau, sommeil, souffler, toit, voile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 avril 2022

Illustration: Jeffrey T. Larson
LESSIVE
Elle va derrière le linge
Lorsque son ombre va devant.
Si son ombre de côté change
Elle s’écourte elle s’allonge
Elle met la jupe du vent.
(Jean Cocteau)
Recueil: Poèmes Appogiatures Clair-obscur Paraprosodies
Editions: Du Rocher
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Cocteau), changer, de côté, derrière, devant, jupe, lessive, linge, mettre, ombre, s'allonger, s'écourter, vent | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 avril 2022

Illustration: Gao Xingjian
LE VOYAGEUR
Plus vite il marchait,
plus il approchait de sa maison,
plus elle rapetissait,
devenait inhabitable.
La distance se solidifiait derrière sa marche
et le poussait avec le rythme
d’une troupe militaire que rien ne presse.
Il lui fallait entrer dans cette maison minuscule,
ce qui était impossible et devint possible
lorsque la muraille militaire s’arrêta.
Le voyageur, alors, rapetissa très vite
cependant que sa maison grandissait à vue d’oeil
et qu’une belle jeune fille apparaissait à une fenêtre
et riait de son aventure.
(Jean Cocteau)
Recueil: Poèmes Appogiatures Clair-obscur Paraprosodies
Editions: Du Rocher
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Cocteau), apparaître, approcher, aventure, belle, derrière, devenir, distance, entrer, fenêtre, grandir, habitable, impossible, jeune fille, maison, marche, marcher, militaire, minuscule, muraille, possible, pousser, presser, rapetisser, rire, rythme, s'arrêter, se solidifier, troupe, vite, voyageur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 avril 2022

Illustration: ArbreaPhotos
Chatons dans tous les coins
Chatons, chatons dans tous les coins,
Chatons mâchonnant mes lorgnons,
Chatons griffant mes pantalons,
Chatons partout sous les coussins,
Un chaton derrière, un chaton devant …
Comment seront-ils donc, quand ils seront grands ?
Chatons qui bataillent en tout lieu,
Chatons qui roulent le long des escaliers,
Un chaton sur ma tête,
Un chaton sur la galette,
Un chaton dans mon soulier…
Je ne peux pas le croire : ils ne sont que deux !
(William Wordsworth)
Recueil: le chat en cent poèmes
Traduction:
Editions: Omnibus
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Posted by arbrealettres sur 6 février 2022

Illustration: René Magritte
Je ne sais pas ce que c’est que me connaître.
Je ne vois pas vers l’intérieur.
Je ne crois pas que j’existe derrière moi.
(Fernando Pessoa)
Recueil: Oeuvres poétiques
Traduction:
Editions: Gallimard
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