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Poésie

Posts Tagged ‘ouvrir’

Des coups à la porte (Maram al-Masri)

Posted by arbrealettres sur 2 juin 2023




    
des coups à la porte
qui?
la poussière de ma solitude
sous le tapis
j’ai arrangé mon sourire
et j’ai ouvert

(Maram al-Masri)

Recueil: Cerise rouge sur carrelage blanc
Editions: Bruno Doucey

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Oh! quelle sottise! (Maram al-Masri)

Posted by arbrealettres sur 31 mai 2023




    
oh! quelle sottise!
mon coeur dès qu’il entend toquer
ouvre

(Maram al-Masri)

Recueil: Cerise rouge sur carrelage blanc
Editions: Bruno Doucey

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Nous, les exilés (Maram al-Masri)

Posted by arbrealettres sur 31 mai 2023



    

Nous, les exilés
qui vivons à coups de calmants.
Notre patrie est devenue Facebook
cela nous ouvre le ciel
fermé devant nos visages aux frontières.

Nous, les exilés,
nous dormons en serrant contre nous
notre téléphone mobile.
Sous les lumières
des écrans de nos ordinateurs
nous nous assoupissons pleins de tristesse
et nous réveillons pleins d’espoir.

Nous, les exilés,
rôdons autour de nos maisons lointaines
comme les amoureuses rôdent
autour des prisons,
espérant apercevoir l’ombre
de leurs amants.

Nous, les exilés, nous sommes malades
d’une maladie incurable

Aimer une patrie
mise à mort.

(Maram al-Masri)

Recueil: Elle va nue la liberté
Editions: Bruno Doucey

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Seigneur, qui tenez entre vos doigts mon âme (Marie Noël)

Posted by arbrealettres sur 24 mai 2023



    

Seigneur, qui tenez entre vos doigts mon âme
Comme une chandelle de pissenlit mûr
Dont le vent vous réclame Ailleurs les cent ailes;
Qui la tenez frémissante au bord du monde…

Ô Dieu! qu’allez-vous faire !…
Ah! ne me livrez pas si faible à l’espace…
Laissez-moi sans vivre, …
laissez-moi sans être !

N’ouvrez pas au jour hostile qui s’êlance
La nuit de mon somme,
Pour me jeter tremblante encore de silence
Dans le bruit des hommes.

(Marie Noël)

Recueil: Poètes d’aujourd’hui – Marie Noël
Editions: Pierre Seghers

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Bataille (Marie Noël)

Posted by arbrealettres sur 23 mai 2023




    
Bataille

La douleur a fondu sur ma chair. La douleur
A passé renversant mon cerveau d’un coup d’aile.
Et je me suis battu seul à seule avec elle
Toute la nuit, sans voir, comme avec un voleur.

Et me voilà gisant mais je ne suis pas mort
Prends garde à toi, douleur, à peine est-ce une trêve
Prends garde à toi, douleur, déjà je me relève
Prends garde à toi, demain, je serai le plus fort.

La douleur m’a jeté garrotté dans sa forge
Elle m’a retourné les deux yeux à l’envers
Pour m’empêcher d’y voir elle a tordu mes nerfs
Pour m’étrangler comme des cordes à ma gorge.

Prends garde à toi ! Je t’empoignerai par les ailes,
Je te les casserai comme un bout de bois sec
Et les petits enfants s’amuseront avec
Je te les briserai ces deux poignets rebelles

Et partout où j’irai tu iras me suivant
Aussi loin qu’à mon gré je voudrai t’y contraindre
et les maisons la nuit t’écouteront te plaindre
Comme un aigle blessé qui lutte avec le vent.

Je brûlerai tes yeux pour éclairer mon livre
Je marcherai sur toi comme sur un chemin
Ton sang j’en ferai boire à tout le genre humain.
Je le lui servirai jusqu’à ce qu’il soit ivre.

Pour m’élever au ciel j’ouvrirai pas à pas
Dans ta chair les degrés d’une échelle vivante,
Je te commanderai, tu seras ma servante
Et quand je te crierai : « Chante ! » tu chanteras. »

(Marie Noël)

Recueil: Quelqu’un plus tard se souviendra de nous
Editions: Gallimard

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LA POÉSIE DES AMANTES… (Sandrine Faivre)

Posted by arbrealettres sur 19 mai 2023




    
LA POÉSIE DES AMANTES…

Au détour de nos vies,
Le destin a souri,
En croisant ton regard,
J’ai su que ce n’était pas un hasard .
En te voyant si belle,
Je t’ai appelé mon soleil,
En ouvrant ton coeur,
J’ai trouvé le bonheur .
En puisant tes sentiments,
Je me suis fait un serment,
Celui de t’aimer toujours,
Mon tendre amour …
Nous sommes si bien ensemble,
Qui se ressemble s’assemble .
Lorsque tu navigues entre tristesse et détresse,
Je soigne tes maux par la sagesse .
Au sommet de notre union,
Nos corps sont à l’unisson.
De cette complicité jumelle,
Sachons préserver ces sensations nouvelles .
Notre idylle sera éternelle
Et l’amour durera toujours,
Mon amour …

(Sandrine Faivre)

Recueil: Le Damier 6
Editions: France Europe

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BUFFET DE LA FERME (Rosa Burel)

Posted by arbrealettres sur 13 mai 2023




    
BUFFET DE LA FERME

Resté comme un vivant témoin
Tout embelli par ton Grand Age
Des lointains jours, de leur rouage
J’aime de toi prendre grand soin.
Tu me parles de mon enfance,
Du visage de mes parents,
De la plus heureuse jouvence
De mes frères et soeur courant
Ouvrir tes portes de vieux chêne
Sur le gros pain bis de chez nous
Et plus pour la fête prochaine
Mon coeur ravi, vois, à genoux,
Ceux qui t’aimaient si fortement !
Ton bois devient leur âme enclose
Que je savoure saintement.

(Rosa Burel)

Recueil: à coeur ouvert
Editions: Bertout

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«OUVRE TON AME» (Rosa Burel)

Posted by arbrealettres sur 12 mai 2023




    
«OUVRE TON AME»

Quand le rossignol sifflera
Ce gai refrain : Alléluia !
— Ouvre ton âme à leur message
— Vers l’horizon du paysage,
Unis ta joie à ce printemps
— Vis de tout ton coeur ces instants
Tout est fugitif sur la terre
Où toute chose a son mystère

(Rosa Burel)

Recueil: à coeur ouvert
Editions: Bertout

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OÙ LES FLEURS NE MEURENT JAMAIS (Rosa Burel)

Posted by arbrealettres sur 11 mai 2023



Illustration: Alexandra Cecconi
    
OÙ LES FLEURS NE MEURENT JAMAIS

Vaille que vaille aime surtout
Rien n’est plus doux que l’espérance
Rien n’est plus fort que la souffrance
Sauf l’amour qui surpasse tout.

Vaille que vaille appelle un rêve
Dans le mystère des chemins
Le chant qui monte de la sève
L’offrande pauvre de tes mains.

Vaille que vaille allume un feu
Flambant d’espoir, un feu de fée
Même ton coeur en fait l’aveu
Lumineux comme une trouée.

Vaille que vaille ainsi la paix
Bonheur semblable à la prière
T’ouvrira l’immense clairière
Où les fleurs ne meurent jamais.

(Rosa Burel)

Recueil: à coeur ouvert
Editions: Bertout

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PRIÈRE (Anne Perrier)

Posted by arbrealettres sur 10 mai 2023



Illustration: Nadav Kander
    
PRIÈRE

Qu’on me laisse partir à présent
Je pèserais si peu sur les eaux
J’emporterais si peu de chose
Quelques visages le ciel d’été
Une rose ouverte

La rivière est si fraîche
La plaie si brûlante
Qu’on me laisse partir à l’heure incandescente
Quand les bêtes furtives
Gagnent l’ombre des granges
Quand la quenouille
Du jour se fait lente

Je m’étendrais doucement sur les eaux
J’écouterais tomber au fond
Ma tristesse comme une pierre
Tandis que le vent dans les saules
Suspendrait mon chant

Passants ne me retenez pas
plaignez-moi
Car la terre n’a plus de place
pour l’étrange Ophélie
On a scellé sa voix on a brisé le vase
De sa raison

Le monde m’assassine et cependant
Pourquoi faut-il que le jour soit si pur
L’oiseau si transparent
Et que les fleurs
S’ouvrent à chaque aurore plus candides
Ô beauté
Faisons l’adieu rapide

Par la rivière par le fleuve
Qu’on me laisse à présent partir
La mer est proche je respire
Déjà le sel ardent
Des grandes profondeurs
Les yeux ouverts je descendrais au cœur
De la nuit tranquille
Je glisserais entre les arbres de corail
Écartant les amphores bleues
Frôlant la joue
Enfantine des fusaïoles
Car c’est là qu’ils demeurent
Les morts bien-aimés
Leur nourriture c’est le silence la paix
Ils sont amis
Des poissons lumineux des étoiles
Marines ils passent
Doucement d’un siècle à l’autre ils parlent
De Dieu sans fin
Ils sont heureux

Ô ma mémoire brise-toi
Avant d’aller troubler le fond
De l’éternité
Ainsi parle Ophélie
Dans le jardin désert
Et puis se tait toute douleur
La rivière scintille et fuit
Sous les feuilles
Le vent seul
Porte sa plainte vers la mer

(Anne Perrier)

Recueil: Anthologie de la poésie française du XXè siècle
Editions: Gallimard

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