Posts Tagged ‘en fleur’
Posted by arbrealettres sur 11 mars 2023

VILLE DE PÉCHÉ
La ville des fabricants, des riches, des boxeurs cruels,
ville des inventeurs, des ingénieurs,
ville des généraux, des commerçants, des poètes patriotes,
par ses noirs péchés avait dépassé la mesure du courroux divin
et Dieu était en colère ;
cent fois il avait promis à cette cité
sa vengeance, une pluie de soufre, le feu
et les grondements du tonnerre
et cent fois il lui a pardonné
puisqu’il s’est rappelé avoir dit, un jour,
qu’il épargnerait la ville à cause de deux justes,
et qu’il est difficile à Dieu de parler en l’air :
deux amants allaient dans le verger printanier,
respirant à pleins poumons l’odeur des aubépines en fleur.
(Jaroslav Seifert)
Recueil: Les danseuses passaient près d’ici
Traduction: Petr Kral et Jan Rubes
Editions: Actes Sud
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Posted in poésie | Tagué: (Jaroslav Seifert), aller, amant, aubépine, épargner, boxeur, cité, colère, commerçant, courroux, cruel, dépasser, Dieu, difficile, dire, divin, en fleur, fabricant, feu, général, gronder, ingénieur, inventeur, juste, mesure, noir, odeur, pardonner, parler, patriote, pêche, poète, poumon, printanier, promettre, respirer, riche, se rappeler, soufre, tonnerre, vengeance, verger, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 mars 2023
Recueil: Cent reflets du paysage Petit traité de haïkus (François Berthier)
Editions: Arléa
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (François Berthier), aile, camélia, en fleur, hirondelle, printemps, transporter | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 novembre 2022
Illustration: Hokusaï
Très vieux cerisier en fleur –
cette femme bien conservée
aimerait aussi refleurir !
(Bashô)
Recueil: Haikus du temps qui passe
Traduction: du Japonais par Makoto Kemmoku et Dominique Chipot
Editions: Verdier Poche
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Posted by arbrealettres sur 4 juillet 2022

Beaucoup ne verront plus…
Beaucoup ne verront plus palpiter la lumière,
Ni l’éclat délicat des matins de printemps.
Un doux soleil entr’ouvre en vain les primevères ;
Je pense aux jeunes morts qui n’avaient pas vingt ans.
Le destin les coucha dans l’ombre, à peine en vie.
Et les vieillards et les femmes regarderont,
La flamme vacillant dans ces mains engourdies,
S’éteindre les divins flambeaux ; — et survivront.
Mais ils ne pourront plus connaître cette ivresse
Qui les envahissait, jadis, au temps joyeux.
Pour un rayon posé sur les pousses qui naissent,
Pour un jeune arbre en fleur, pour un pan de ciel bleu.
Ils n’auront plus jamais l’exaltation douce
De ceux que la beauté seule autrefois rythmait.
Leur coeur se souviendra de l’horrible secousse
Quand l’oubli s’étendra sur les jardins de Mai.
(Cécile Périn)
Recueil: Poésie au féminin
Traduction:
Editions: Folio
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Posted in poésie | Tagué: (Cécile Périn), arbre, autrefois, à peine, éclat, beaucoup, beauté, coeur, connaître, coucher, délicat, destin, divin, doux, en fleur, engourdir, entr'ouvrir, envahir, exaltation, femme, flambeau, flamme, horrible, ivresse, jadis, jardin, jeune, joyeux, lumière, mai, main, matin, mort, naître, ombre, oubli, palpiter, penser, poser, poussé, primevère, printemps, rayon, regarder, rythmer, s'éteindre, s'étendre, se souvenir, secousse, soleil, survivre, vaciller, vain, vie, vieillard, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2021
Recueil: Ô pruniers en fleur
Traduction: A.L. Colas
Editions: Folio
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Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2021

Melancholia
(extrait)
… Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ?
Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules
Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d’une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d’airain, tout est de fer.
Jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : – Petits comme nous sommes,
Notre père, voyez ce que nous font les hommes !
Ô servitude infâme imposée à l’enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu’a fait Dieu ; qui tue, oeuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les coeurs la pensée,
Et qui ferait – c’est là son fruit le plus certain ! –
D’Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l’âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d’un enfant ainsi que d’un outil !
Progrès dont on demande : Où va-t-il ? que veut-il ?
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l’homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l’on s’abâtardit,
Maudit comme l’opprobre et comme le blasphème !
Ô Dieu ! qu’il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l’homme heureux !
(Victor Hugo)
Recueil: Cent poèmes de Vivtor Hugo
Traduction:
Editions: Omnibus
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), accroupi, airain, ange, aube, âme, éternellement, étouffant, être, bagne, beauté, blasphème, bossu, briser, cendre, cheminer, coeur, comprendre, crétin, dent, destin, donner, doux, en fleur, enfant, enfer, fer, fièvre, front, fruit, haïr, heureux, hideux, homme, imposer, innocent, insensé, jamais, jeunesse, joue, jouer, las, libre, machine, maigrir, maudit, mauvais, mâcher, mère, meule, monstre, mouvement, oeuvre, ombre, opprobre, outil, pâleur, pensée, pensif, peuple, prison, progrès, rachitisme, rendre, rire, s'arrêter, sain, serre, servitude, seul, soir, sombre, souffle, tendre, travailler, tuer, vice | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2020

J’aime le caroubier
le doux caroubier blanc
Combien?
Combien?
Combien coûte-t-il
d’aimer le caroubier
en fleur?
(William Carlos Williams)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 2 novembre 2020

Même le vent des pins
baisse un peu la voix
Glycine en fleur
***
松風も小声になるや藤の花
matsu kaze mo / kogoe ni naru ya / fuji no hana
(Chiyo-ni)
Recueil: Chiyo-ni Une femme éprise de poésie
Traduction: Grace Keiko / Monique Leroux Serres
Editions: Pippa
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Posted by arbrealettres sur 27 septembre 2020

Illustration
Elle est en fleur
du misérable monastère
la pivoine rouge
(Issei)
Recueil: Friches
Traduction: René Sieffert
Editions: Verdier poche
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Posted by arbrealettres sur 22 juin 2020

Mille chemins, un seul but
Le chasseur songe dans les bois
À des beautés sur l’herbe assises,
Et dans l’ombre il croit voir parfois
Danser des formes indécises.
Le soldat pense à ses destins
Tout en veillant sur les empires,
Et dans ses souvenirs lointains
Entrevoit de vagues sourires.
Le pâtre attend sous le ciel bleu
L’heure où son étoile paisible
Va s’épanouir, fleur de feu,
Au bout d’une tige invisible.
Regarde-les, regarde encor
Comme la vierge, fille d’Ève,
Jette en courant dans les blés d’or
Sa chanson qui contient son rêve !
Vois errer dans les champs en fleur,
Dos courbé, paupières baissées,
Le poète, cet oiseleur,
Qui cherche à prendre des pensées.
Vois sur la mer les matelots
Implorant la terre embaumée,
Lassés de l’écume des flots,
Et demandant une fumée !
Se rappelant quand le flot noir
Bat les flancs plaintifs du navire,
Les hameaux si joyeux le soir,
Les arbres pleins d’éclats de rire !
Vois le prêtre, priant pour tous,
Front pur qui sous nos fautes penche,
Songer dans le temple, à genoux
Sur les plis de sa robe blanche.
Vois s’élever sur les hauteurs
Tous ces grands penseurs que tu nommes,
Sombres esprit dominateurs,
Chênes dans la forêt des hommes.
Vois, couvant des yeux son trésor,
La mère contempler, ravie,
Son enfant, cœur sans ombre encor,
Vase que remplira la vie !
Tous, dans la joie ou dans l’affront,
Portent, sans nuage et sans tache,
Un mot qui rayonne à leur front,
Dans leur âme un mot qui se cache.
Selon les desseins du Seigneur,
Le mot qu’on voit pour tous varie ;
– L’un a : Gloire ! l’autre a : Bonheur !
L’un dit : Vertu ! l’autre : Patrie !
Le mot caché ne change pas.
Dans tous les cœurs toujours le même ;
Il y chante ou gémit tout bas ;
Et ce mot, c’est le mot suprême !
C’est le mot qui peut assoupir
L’ennui du front le plus morose !
C’est le mystérieux soupir
Qu’à toute heure fait toute chose !
C’est le mot d’où les autres mots
Sortent comme d’un tronc austère,
Et qui remplit de ses rameaux
Tous les langages de la terre !
C’est le verbe, obscur ou vermeil,
Qui luit dans le reflet des fleuves,
Dans le phare, dans le soleil,
Dans la sombre lampe des veuves !
Qui se mêle au bruit des roseaux,
Au tressaillement des colombes ;
Qui jase et rit dans les berceaux,
Et qu’on sent vivre au fond des tombes !
Qui fait éclore dans les bois
Les feuilles, les souffles, les ailes,
La clémence au cœur des grands rois,
Le sourire aux lèvres des belles !
C’est le nœud des prés et des eaux !
C’est le charme qui se compose
Du plus tendre cri des oiseaux,
Du plus doux parfum de la rose !
C’est l’hymne que le gouffre amer
Chante en poussant au port des voiles !
C’est le mystère de la mer,
Et c’est le secret des étoiles !
Ce mot, fondement éternel
De la seconde des deux Romes,
C’est Foi dans la langue du ciel,
Amour dans la langue des hommes !
Aimer, c’est avoir dans les mains
Un fil pour toutes les épreuves,
Un flambeau pour tous les chemins,
Une coupe pour tous les fleuves !
Aimer, c’est comprendre les cieux.
C’est mettre, qu’on dorme ou qu’on veille,
Une lumière dans ses yeux,
Une musique en son oreille !
C’est se chauffer à ce qui bout !
C’est pencher son âme embaumée
Sur le côté divin de tout !
Ainsi, ma douce bien-aimée,
Tu mêles ton cœur et tes sens,
Dans la retraite où tu m’accueilles,
Aux dialogues ravissants
Des flots, des astres et des feuilles !
La vitre laisse voir le jour ;
Malgré nos brumes et nos doutes,
Ô mon ange ! à travers l’amour
Les vérités paraissent toutes !
L’homme et la femme, couple heureux,
À qui le cœur tient lieu d’apôtre,
Laissent voir le ciel derrière eux,
Et sont transparents l’un pour l’autre.
Ils ont en eux, comme un lac noir
Reflète un astre en son eau pure,
Du Dieu caché qu’on ne peut voir
Une lumineuse figure !
Aimons ! prions ! les bois sont verts,
L’été resplendit sur la mousse,
Les germes vivent entr’ouverts,
L’onde s’épanche et l’herbe pousse !
Que la foule, bien loin de nous
Suive ses routes insensées.
Aimons, et tombons à genoux,
Et laissons aller nos pensées !
L’amour, qu’il vienne tôt ou tard,
Prouve Dieu dans notre âme sombre.
Il faut bien un corps quelque part
Pour que le miroir ait une ombre.
(Victor Hugo)
Recueil: Les rayons et les ombres
Traduction:
Editions: Bayard Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), accueillir, affront, aile, aimer, amer, amour, arbre, assis, assoupir, astre, attendre, austère, âme, éclat, éclore, épreuve, été, éternel, étoile, baisser, battre, beauté, belle, berceau, bien-aimé, blé, bleu, bois, bonheur, bouillir, bruit, but, cacher, champ, changer, chanson, chanter, charmé, chasseur, chêne, chemin, chercher, ciel, clémence, coeur, colombe, composer, comprendre, contempler, contenir, corps, coupe, couple, courant, courber, couver, cri, croire, danser, dessein, destin, dialogue, Dieu, divin, dominateur, dormir, dos, eau, embaumer, empire, en fleur, enfant, ennui, entr'ouvrir, entrevoir, errer, esprit, Eve, faute, femme, feu, feuille, figure, fil, fille, flambeau, flanc, fleur, fleuve, flot, foi, fondement, forêt, forme, foule, front, gémir, genoux, germe, gloire, gouffre, hameau, herbe, heure, homme, hymne, implorer, indécis, insensé, invisible, jaser, jeter, joie, joyeux, lac, lampe, langage, langue, lèvres, loin, lointain, luire, lumière, lumineux, main, matelot, mère, mêler, mer, mille, miroir, morose, mot, mousse, musique, mystère, mystérieux, navire, noeud, noir, obscur, oiseau, oiseleur, ombre, onde, or, oreille, paisible, paraître, parfum, patrie, paupière, pâtre, pencher, pensée, penser, penseur, phare, plaintif, poète, pousser, pré, prêtre, prendre, prier, prouver, pur, rameau, ravir, rêve, refléter, reflet, regarder, remplir, resplendir, retraite, rire, roi, rose, roseau, route, s'épancher, s'épanouir, se cacher, se chauffer, se mêler, se pencher, se rappeler, se sentir, secret, seigneur, sens, soir, soldat, soleil, sombre, songer, souffle, soupir, sourire, souvenir, suivre, suprême, tache, tendre, terre, tige, tombe, tomber, transparent, trésor, tressaillir, tronc, vague, vase, vérité, veiller, verbe, vermeil, vert, vertu, veuf, vie, vierge, vivre, voile, voir | 4 Comments »