Posts Tagged ‘poser’
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2023

Illustration: Edvard Munch
Je suis fatigué de porter mes mains
je me suis posé dans mon silence sur
un grand rocher
c’est le bruit
que la joie laisse derrière elle
quand elle part avec ses parures et ses colliers
***

(Salih Diyab)
Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Salih Diyab), bruit, collier, derrière, fatiguer, grand, joie, laisser, main, partir, parure, porter, poser, rocher, silence | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2023

Poèmes de la rose
(extrait)
La rose penchée au bord d’un verre
rêve des oiseaux
toi peut-être tu ne te souviens pas :
ta tête posée sur mon épaule
comme s’il s’agissait d’une lassitude extrême
comme s’il suffisait que je bouge ma main
pour que tes rêves tombent
feuille
après feuille
en ce midi lointain.
***

(Umar Qaddur)
Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Umar Qaddur), épaule, bord, bouger, extrême, feuille, lassitude, lointain, main, midi, oiseau, pencher, peut-être, poème, poser, rêve, rose, s'agir, se souvenir, tête, tomber, verre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2023

Sourate des guérisons
(extrait)
Je me suis consumé comme bois d’agar dans le feu du repentir
sans avoir même atteint la terrasse du palais de notre union
la colombe de mon cœur a tressailli sous mes côtes
voyant les pièges posés en chaque lieu
une trombe couleur du crépuscule est tombée mais
l’éclair de l’espérance n’a pas lui
j’ai parcouru les quatre coins du monde en quête de soulagement à ma douleur
et j’ai trouvé le chagrin de la passion ivre. Inconsciente
ivre et la voix fanée, elle tisse des rêves de soie
fine et de brocart et elle glane des souhaits
mon ivresse s’est enivrée, ma voix s’est fanée et on est passé
au langage des signes
(Khayr al-Din al-Asadi)
***

Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Khayr al-Din al-Asadi), agar, atteindre, éclair, bois, brocart, côte, chagrin, coeur, coin, colombe, couleur, crépuscule, douleur, espérance, fané, feu, fin, glaner, guérison, inconscient, ivre, ivresse, langage, lieu, monde, palais, parcourir, passer, passion, piège, poser, quête, rêve, repentir, s'enivrer, se consumer, signe, soie, souhait, soulagement, sourate, terrasse, tissr, tomber, tressaillir, trombe, trouver, union, voir, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2023

Illustration: Alexis Leborgne
SOLEIL DE MES VINGT ANS…
Soleil de mes vingt ans vous offensez mes ombres
Par vos jeux indiscrets
Car d’un temple inconnu je déchiffre les nombres
Et les calculs secrets.
Du sommeil de l’amour j’avais chanté l’étude.
Son flux et son reflux
Peuplaient et dépeuplaient l’île de solitude
Où je n’habite plus.
Vers un lieu sous-marin environné de pieuvres
Dans mon sommeil parti
Mon regard de noyé observe de mes œuvres
Le navire englouti.
J’avais pour vous rêvé, navire, des voyages
Toutes voiles dehors…
Et voilà maintenant qu’algues et coquillages
Recouvrent vos trésors.
Vitesse enivrez-vous je vous cède la place
Passez votre chemin
Votre orgueilleuse gloire étant que je vous fasse
Un signe de la main.
Passez m’éclaboussant de boue et de lumière.
Je ne le ferai pas.
Je vous laisse à vos buts. Le mien c’est la manière
Dont je pose mes pas.
(Jean Cocteau)
Recueil: Clair-obscur
Traduction:
Editions: Points
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Cocteau), algue, amour, an, éclabousser, étude, île, boue, but, calcul, céder, chanter, chemin, coquillage, déchiffrer, dépeupler, dehors, englouti, environné, faire, flux, gloire, habiter, inconnu, indiscret, jeu, laisser, lieu, lumière, main, manière, navire, nombre, noyé, observer, oeuvre, offenser, ombre, orgueilleux, partir, passer, peupler, pieuvre, place, poser, rêver, recouvrir, reflux, regard, s'enivrer, secret, signe, soleil, solitude, sommeil, sous-marin, temple, trésor, vingt, vitesse, voile, voyage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022
NOËL
Comme si je n’avais jamais vécu dans cette maison
qui, libérée des meubles lourds,
essaye à présent de garder l’équilibre.
Pareille à une louve qui soudain s’est retrouvée
dans une clairière, je tourne en rond
autour du sapin de Noël
incliné au milieu du salon vide.
Deux louveteaux posent en silence
leurs museaux dans la neige
et regardent les pommes sèches
et les guirlandes parmi les branches.
Mais la lumière qui rayonne de leurs yeux
lave tous les îlots boueux dans le courant
de la Voie lactée
et nous entrons avec des chaussures propres
dans une autre année.
(Aksinia Mihaylova)
Recueil: Le baiser du temps
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Aksinia Mihaylova), année, autour, autre, à présent, équilibre, îlot, boueux, branche, chaussure, clairière, courant, en rond, entrer, essayer, garder, guirlande, incliner, laver, libérer, lourd, louve, louveteau, lumière, maison, meuble, museau, neige, Noël, pareil, pomme, poser, propre, rayonner, regarder, sapin, se retrouver, sec, silence, tourner, vide, vivre, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 décembre 2022

Illustration: Shan Sa
Une nuit dans la montagne
Posé à même la montagne inclinée,
Je suis l’errance d’une barque fragile,
Dont l’écho rappelle ma destinée.
Elle flotte, légère, sur les flots lourds,
Et fuit mon regard dans l’ampleur du ciel.
Le soleil s’épuise alors dans l’horizon
Et ma vue entre soudain dans le demi-jour d’une lumière indécise.
Un dernier rayon considère encore la cime des arbres
Et la pointe des roches chenues.
Tandis que le lac se teinte d’encre noire,
Des nuages rouges témoignent encore de l’astre défunt.
L’ombre des îles, plus noire encore
Se détache des eaux assoupies
Qui reflètent un instant le souvenir du jour ;
Mais déjà l’obscurité pèse sur les bois et les collines,
Et le trait confus du rivage
Se trouble dans mon regard impuissant.
La nuit vient, l’air est vif ;
Le souffle du nord crie implacable
Et pousse les cormorans vers la rive.
Ils attendront l’aurore entre les roseaux.
La lune coquette se montre sur les eaux lisses.
Je prends mon luth
Et accompagne ma solitude.
Mes doigts caressent les cordes en sanglots ;
Le chant disperse au loin ses accords.
Le temps s’envole ;
Un frisson de rosée me rappelle à l’heure tardive.
(Chang Jian)
(VIIIe siècle)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted in poésie | Tagué: (Chang Jian), accompagner, accord, air, ampleur, arbre, assoupi, astre, attendre, aurore, écho, île, barque, bois, caresser, chant, chenu, ciel, cime, colline, confus, considérer, coquet, corde, cormoran, crier, défunt, dernier, destinée, disperser, doigt, eau, encre, errance, flot, flotter, fragile, frisson, fuir, heure, horizon, implacable, impuissant, incliner, instant, jour, lac, léger, lisse, lourd, lune, luth, montagne, noir, nord, nuage, nuit, obscurité, ombre, peser, pointe, poser, pousser, prendre, rappeler, rayon, refléter, regard, rivage, rive, roche, rosée, roseau, rouge, s'épuiser, s'envoler, sanglot, se détacher, se montrer, se teinter, se troubler, soleil, solitude, souffle, souvenir, tardif, témoigner, temps, trait, venir, vif, vue | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2022

Illustration: Shan Sa
À l’ombre des pins et des cyprès
La sagesse reçue des Anciens
M’accorda une vie humaine.
Elle m’invita, pauvre créature, jusqu’au palais
À tenir un humble rang dans le quartier des femmes.
J’ai joui de la grâce profuse du saint souverain,
Recueillant la faveur radieuse du soleil et de la lune.
Les rais brûlants de l’astre pourpre posés sur moi,
Je reçus la haute bénédiction dans le Pavillon de Zeng Shen.
Abandonnée à l’espoir de jours heureux,
Je délaçais mon souffle, éveillée comme endormie.
Mais les décrets du Ciel — qui pourra jamais les infléchir ?
Avant de les savoir, le soleil voilait sa lumière
Et me laissait déjà dans l’ombre du soir.
Je gardais la bonté du roi qui demeurait mon seul asile
Et mes fautes ne me conduisirent pas à l’exil.
J’ai servi l’impératrice douairière dans le palais d’orient
Et pris ma place parmi les suivantes de la Confiance éternelle.
J’aidais à laver les rideaux, à balayer le sol souillé
Et ma tâche se poursuit ainsi jusqu’au terme mortel.
Alors mes os trouveront repos au pied de la colline.
Et l’ombre vacillante des pins et des cyprès couvrira ma tombe.
(Pan Qi Yu)
(1er siècle avant J.-C.)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted in poésie | Tagué: (Pan Qi Yu), abandonner, accorder, aider, ancien, asile, astre, éternel, éveillé, balayer, bénédiction, bonté, brûler, ciel, colline, conduire, confiance, couvrir, créature, cyprès, décret, délacer, demeurer, douairière, endormi, espoir, exil, faute, faveur, femme, garder, grâce, heureux, humain, humble, impratrice, infléchir, inviter, jouir, jour, laver, lumière, lune, mortel, ombre, Orient, os, palais, pauvre, pavillon, pied, pin, place, poser, pourpre, pouvoir, profus, quartier, radieux, rai, rang, recevoir, recueillir, repos, rideau, roi, sagesse, saint, savoir, se poursuivre, servir, sol, soleil, souffle, souiller, souverain, suivante, tache, tenir, terme, tombe, trouver, vaciller, vie, voiler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022

Toute cette lessive
ce soir je veux
une fois encore
essorer
mes pensées
puisque ce matin
les femmes
ont brossé lavé
et passé
à l’eau claire
ma vieille chemise
mes poussiéreux principes
toute mon existence
demain matin je veux
rendre net
mon poème avec du vinaigre
des larmes de l’eau de Javel
avec rien que de la joie
et pour finir
essorer vigoureusement
mon amour le poser au soleil
et accrocher
tout proprement
toute cette lessive
devant la fenêtre
***

(Conrad Winter)
Traduction de Roland Reutenauer, avec la collaboration de l’auteur
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (Conrad Winter), accrocher, amour, brosser, chemise, clair, eau, eau de Javel, essorer, existence, femme, fenêtre, finir, joie, larme, laver, lessive, matin, net, passer, pensée, poème, poser, poussiéreux, principe, proprement, rendre, rien, soir, soleil, vieux, vigoureux, vinaigre, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022

Quel repos ? Quelle pierre
où poser sa tête ? Rien,
elle n’existe pas, cette pierre, il n’y a aucun lieu
où tu puisses demeurer. Tu dois
être. Être toujours
et rien que pour cela indéfectiblement brûler, corps et âme —
c’est ce que lui disent en se dissipant les cavernes du sommeil
où il cherchait refuge,
pour lui elles se changent en flammes.
Et lui ne se tient pas
comme il le voudrait, pas encore,
«jusqu’à quand, mon père,
réponds-moi» — ou est-ce seulement mon pauvre dialecte
et lui il resplendit
disséminé et épars dans la multitude du monde
— comme du sel ?— comme du sel et comme du sang.
***
Quale riposo ? quale pietra
su cui posare il capo ? Niente,
non c’è quella pietra, non c’è luogo
alcuno in cui tu possa stare. Devi
essere. Essere sempre
e anche solo per questo
anima e corpo indefettibilmente ardere —
gli dicono sfacendosi
le caverne del sonno
in cui cercava asilo,
gli si commutano in flamme.
E lui non si compone
corne vorrebbe, non ancora,
« fino a quando, padre mio,
rispondimi » — o è solo il mio miserabile dialetto
e lui risplende
disseminato e sparso nella moltitudine del mondo —
corne sale ? — corne sale e corne sangue.
(Mario Luzi)
Traduction de Moussia et Jean-Marie Barnaud
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (Mario Luzi), âme, épars, être, brûler, caverne, chercher, corps, demeurer, devoir, dialecte, disséminer, dissiper, exister, flamme, indéfectible, lieu, monde, multitude, pauvre, père, pierre, poser, répondre, refuge, repos, resplendir, sang, se changer, sel, sommeil, tête, tenir, toujours, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 novembre 2022

Illustration: Andrey Kartashov
Il est vrai que l’on entend
Dans les chairs
Ces craquements
Ces coups de sonde sous l’armure
Comme de lointains appels
(qui donc écarte ainsi les fibres
pour faire de la place au vide)
Et l’on voit s’affadir
Le regard
Et passer dans l’iris
Sous les cernes des paupières
Toute la blancheur du temps
L’oeil
De plus en plus souvent
Se fixe
Sur moins que rien
Le temps de redonner au coeur
Un peu de son allant
On voudrait bien poser
La chevalée
Et comme finir
Nous pèse
(Jean-Marie Barnaud)
Recueil: Sous l’imperturbable clarté Choix de poèmes 1983-2014
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Marie Barnaud), allant, appel, armure, écarter, blancheur, cerne, chair, chevalée, coeur, coup, craquement, entendre, fibre, finir, iris, lointain, moins, oeil, passer, paupière, peser, place, poser, redonner, regard, rien, s'affadir, se fixer, sonde, souvent, temps, un peu, vide, voir, vouloir, vrai | Leave a Comment »