Arbrealettres

Poésie

Posts Tagged ‘parfois’

FLORILÈGE (Rosemonde Gérard)

Posted by arbrealettres sur 5 juin 2023




    
FLORILÈGE (extrait)

[…]

Pardon ! Pardon Si j’en oublie…
J’en vois encor sur le chemin,
Et des livres de poésie
Resplendissent entre leurs mains.

Ah! Je voudrais les garder toutes
Dans ce jardin que je construits,
Car si parfois je les écoute,
Je les entends mieux aujourd’hui.

[…]

Je veux que la plus effacée,
La plus oubliée aujourd’hui,
Sente, un instant, que ma pensée
À côté d’elle me conduit,

Et sache, la pauvre petite,
Qu’en terminant j’écris tout bas,
– Comme une fleur qu’on ressuscite –
Son nom, que je ne connais pas !

(Rosemonde Gérard)

Recueil: Les Muses Françaises
Editions: Fasquelle

Recueil: Je serai le FEU (Diglee)
Editions: La ville brûle

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

JE SUIS VERTICALE (Sylvia Plath)

Posted by arbrealettres sur 23 mai 2023




    
JE SUIS VERTICALE

Mais je voudrais être horizontale.
Je ne suis pas un arbre dont les racines en terre
Absorbent les minéraux et l’amour maternel
Pour qu’à chaque mars je brille de toutes mes feuilles,
Je ne suis pas non plus la beauté d’un massif
Suscitant des Oh et des Ah et grimée de couleurs vives,
Ignorant que bientôt je perdrai mes pétales.
Comparés à moi, un arbre est immortel
Et une fleur assez petite, mais plus saisissante,
Et il me manque la longévité de l’un, l’audace de l’autre.

Ce soir, dans la lumière infinitésimale des étoiles,
Les arbres et les fleurs ont répandu leur fraîche odeur.
Je marche parmi eux, mais aucun d’eux n’y prête attention.
Parfois je pense que lorsque je suis endormie
Je dois leur ressembler à la perfection —
Pensées devenues vagues..
Ce sera plus naturel pour moi, de reposer.

Alors le ciel et moi converseront à coeur ouvert,
Et je serai utile quand je reposerai définitivement:
Alors peut-être les arbres pourront-ils me toucher,
et les fleurs m’accorder du temps.

(Sylvia Plath)

Recueil: Quelqu’un plus tard se souviendra de nous
Traduction: Françoise Morvan et Valérie Rouzeau
Editions: Gallimard

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

LA LIBERTÉ (Ghyslayne Bourdois)

Posted by arbrealettres sur 22 mai 2023




    
LA LIBERTÉ

Je suis le parfum de la pluie,
Je suis la fleur dans la prairie,
Je suis la caresse du vent,
L’envie qui chasse les tourments.

Je suis un oiseau migrateur
Volant du nord à l’équateur,
Je suis la ligne d’horizon,
Je suis le fruit de la passion.

Je suis la soif qui vous étreint
Dans vos combats au quotidien,
Je suis la force et l’espérance,
Parfois même la délivrance.

Je ne suis pas inaccessible,
Jour après jour tout est possible,
Je suis le cri qui vous libère
Quand vous ployez sous vos misères

Je suis le rêve inaccompli,
Votre lumière dans la nuit,
Je suis un chant d’éternité,
Je suis l’hymne de la liberté.

(Ghyslayne Bourdois)

Recueil: Anthologie poétique 2019 volume 2
Editions: Flammes Vives

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | 1 Comment »

Parfois les mains (Bernard Noël)

Posted by arbrealettres sur 24 avril 2023




    
parfois les mains serrent un morceau de mémoire
elles ne l’ont pas pris ils est là sur leur peau
revenu depuis le fond de la chair compacte
à moins qu’un coeur ne coule tout à coup
dans un autre coeur

(Bernard Noël)

Recueil: Le reste du voyage et autres poèmes

Editions: Points

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Toujours les deux même femmes (Georges Drano)

Posted by arbrealettres sur 23 mars 2023


20090928_102244_

Ce sont toujours les deux même femmes
qui passent sur le chemin d’en-bas,
elles s’éloignent des dernières maisons
et leurs voix se resserrent
à l’approche du mur.

Elles prennent la pierre avec le vent
et l’ombre portée du mur pour construction.
Parfois l’une d’elles parle plus fort
et sans s’arrêter ferme les yeux
pour savoir quel mot soudain
s’est perdu en elle.

(Georges Drano)

Illustration: ArbreaPhotos

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

C’est seulement en vieillissant (Jaroslav Seifert)

Posted by arbrealettres sur 12 mars 2023




    
C’est seulement en vieillissant
que j’ai appris à aimer le silence.
parfois il exalte plus que la musique.
Dans le silence apparaissent des signes frissonnants
et sur les carrefours de la mémoire
tu entends les noms
que le temps a essayé d’étouffer.
Le soir, dans les couronnes des arbres, j’entends même
les coeurs des oiseaux.
Et un soir au cimetière,
j’ai entendu comme au fond d’une tombe
craquait le cercueil.

(Jaroslav Seifert)

Recueil: Les danseuses passaient près d’ici
Traduction: Petr Kral et Jan Rubes
Editions: Actes Sud

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

LA VOIE INEXPLORÉE (Germain Droogenbroodt)

Posted by arbrealettres sur 5 mars 2023



Illustration: Larysa Golik

    
Poem in French, English, Spanish, Dutch and in Albanian, Arabic, Armenian, Bangla, Catalan, Chinese, Farsi, German, Greek, Hebrew, Hindi, Icelandic, Indonesian, Irish (Gaelic), Italian, Japanese, Kiswahili, Kurdish, Macedonian, Malay, Polish, Portuguese, Romanian, Russian, Serbian, Sicilian, Tamil, Urdu

”Poetry” painting by Larysa Golik, Ukraine
https://www.larysa-golik.de/bildergalerie/gemaelde/gemaelde.php.

Poetry without Borders
Ithaca 755, “THE UNTRODDEN ROAD”
Germain Droogenbroodt Belgium/Spain

– All translations are made in collaboration with Germain Droogenbroodt –

***

LA VOIE INEXPLORÉE

Indécis
comme un corps parfois hésite
entre la vie et la mort
de même sortant de son hibernation
la parole également hésite parfois
ne trouve pas immédiatement la voie
le chemin inexploré
vers le poème.

(Germain Droogenbroodt)

Traduction Elisabeth Gerlache

***

THE UNTRODDEN ROAD

Uncertain
as a body sometimes hesitates
between life and death,
so hesitates sometimes the word
that awakened from its hibernation
does not directly find its way,
the untrodden road
to the poem.

Germain Droogenbroodt
Translation by the author, edited by Stanley Barkan
Ithaca 5.1.2023

***

EL CAMINO NO TRILLADO

Incierto
como un cuerpo titubeando a veces
entre la vida y la muerte
así titubea a veces la palabra
que despierta de su hibernación
no encuentra inmediatamente el camino
el camino no trillado
hacia el poema.

Germain Droogenbroodt
Traducción Germain Droogenbroodt – Rafael Carcelén

***

DE ONBEGANE WEG

Onzeker
zoals een lichaam soms twijfelt
tussen leven en dood
zo twijfelt soms ook het woord
dat uit zijn winterslaap ontwaakt
niet meteen de weg vindt
de onbegane weg
naar het gedicht.

Germain Droogenbroodt

***

RRUGA E PASHKELUR

E pasigurtë
si një trup që nganjëherë luhatet
midis jetës dhe vdekjes,
kështu ndodh të hezitojë edhe fjala
që e zgjuar nga gjumi letargjik
nuk e gjen udhën e saj me lehtësi,
rrugën e pashkelur
për tek poezia.

Germain Droogenbroodt
Translated into Albanian by Irma Kurti

***

الدَّربُ لَمْ يُوطَأْ
غَيْرُ مُؤَكَدٍ
كَمَا الجَسَدُ يَتَرَدَّدُ أَحَيانًا
بَينَ المَوتِ والحَيَاةِ
تَتَردَّدُ الكَلِمةُ أَحيَانًا
عِندمَا تَسْتَيقظُ مِن سُبَاتِها
وَلا تَجِدُ دَربَهَا المَعهُودَ
دَربُ القَصِيدةَ التِي لَمْ يُوطَأْ

جرمان دروغنبرود (GERMAIN DROOGENBROODT)
ترجمة للعربية: عبد القادر كشيدة (Abdelkadir kechida)
Translated into Arab by Mesaoud Abdelkader

***

ԱՆՈՐՈՇ

որպես կյանքի և մահվան միջև
տատանվող մարմին,
բառն է տատանվում՝
արթնացած իր ձմեռումից
ու չի գտնում ուղիղ ճանապարհը,
իր չտրորված ուղին՝
դեպի բանաստեղծություն:

Translated into Armenian by Armenuhi Sisyan
Հայերեն թարգմանեց Արմենուհի Սիսյանը

***

যাতায়াতহীন পথ

অনিশ্চিত
যেমন করে শরীর কখনো হয় দ্বিধান্বিত
জীবন ও মৃত্যুর মাঝে
তেমনি কখনো শব্দ দ্বিধাবোধ করে
যা উন্মেষিত হয় শীত যাপন থেকে
আর পায়না খুজে সরাসরি এর পথ
যাতায়াতহীন পথ
কবিতার পানে।

জার্মেন ড্রোজেনব্রুডট
লেখক দ্বারা অনুবাদ, স্ট্যানলি বারকান দ্বারা সম্পাদিত
ইথাকা ৫/১/২৩
Bangla Translation: Tabassum Tahmina Shagufta Hussein

***

EL CAMÍ NO TRILLAT

Incert
com un cos titubejant de vegades
entre la vida i la mort
així titubeja de vegades la paraula
que desperta de la seva hivernació
no troba immediatament el camí
el camí no trillat
cap al poema.

Germain Droogenbroodt
Traducció al català: Natalia Fernández Díaz-Cabal

***

没人走过的路

不确定
就像身体有时会在
生与死之间犹豫,
所以词语有时也犹豫
词语从冬眠中醒来
不会直接找到它的路,
通向这首诗的未经
探索的路。

原作:比利时-西班牙 杰曼·卓根布鲁特
英译:作者和斯坦利·巴坎(美国)
Translated into Chinese by Willam Zhou

***

جاده متروکه

نامطمئن
آنچنانکه گاهی بدن مردد است
بین مرگ و زندگی
پس گاهی در کلمه‌‌ای
که از خواب زمستانی بیدار شده تردید میکند
راهش را به درستی نمی‌یابد
در مسیر متروکه
در شعر

جرمین دروگنبرو
ترجمه: سپیده زمانی
Translated into Farsi by Sepideh Zamani

***

DER UNBETRETENE WEG

Unsicher
wie ein Körper manchmal zweifelt
zwischen Leben und Tod
so zweifelt manchmal auch das Wort
das aus seinem Winterschlaf erwacht
nicht sofort den Weg findet
den unbetretenen Weg
zum Gedicht.

Germain Droogenbroodt

***

ΑΠΕΡΠΑΤΗΤΟΣ ΔΡΟΜΟΣ

Αβεβαιότητα
όταν το σώμα ταλαντεύεται ανάμεσα
σε ζωή ή θάνατο
έτσι συχνά διστάζει κι η λέξη
που μόλις ξύπνησε απ’ τη χειμέρια νάρκη της
και δεν βρίσκει εύκολα το δρόμο της:
τον απερπάτητο δρόμο
προς το ποίημα.

Germain Droogenbroodt
Μετάφραση Μανώλη Αλυγιζάκη
Translated into Greek by Manolis Aligizakis

***

הדרך הבתולית / ג’רמיין דרוגנברודט

מְפַקְפֶּקֶת
כְּמוֹ גּוּף שֶׁמְּהַסֵּס לִפְעָמִים
בֵּין חַיִּים וּמָוֶת,
כָּךְ מְהַסֶּסֶת לִפְעָמִים הַמִּלָּה
שֶׁהֵקִיצָה מִתַּרְדֵּמַת הַחֹרֶף שֶׁלָּהּ
לֹא בְּדִיּוּק מוֹצֵאת אֶת דַּרְכָּהּ,
לַשְּׁבִיל הַבְּתוּלִי
אֶל הַשִּׁיר.

תרגום מאנגלית לעברית: דורית ויסמן
Translated into Hebrew by Dorit Weisman

***

अप्रचलित पथ

ढुलमुल
एक शरीर के रूप में कभी-कभी हिचकिचाहट होती है
जीवन और मृत्यु के बीच,
तो कभी-कभी शब्द झिझकता है
जो अपने हाइबरनेशन से जाग गया
सीधे अपना रास्ता नहीं खोजता,
कविता की ओर अज्ञात पथ।

जर्मेन ड्रोजनब्रॉडट
ज्योतिर्मय ठाकुर द्वारा हिंदी अनुवाद l
Hindi translation by Jyotirmaya Thakur.

***

ÓTROÐIN SLÓÐ

Óviss
hikar líkaminn stundum
milli lífs og dauða.
Þannig hikar orðið stundum
þegar það vaknar af dvala
og ratar ekki strax
ótroðna slóð
til ljóðsins.

Germain Droogenbroodt
Þór Stefánsson þýddi samkvæmt enskri þýðingu höfundar
Translated into Icelandic by Thor Stefansson

***

JALAN YANG TAK TERPIJAK

Keraguan
sebagai raga adakalanya bimbang
antara hidup dan mati,
adakalanya bimbang dengan diksi
yang terjaga dari lelap
tidak langsung bertemu jalan,
jalan yang tak terpijak
untuk sebuah sajak.

Germain Droogenbroodt
Translation by Lily Siti Multatuliana (Indonesia)

***

AN BÓTHAR NEAMHCHOITIANTA

Éiginnte
mar an té a bheadh idir
a bheo is a mharbh,
an briathar a fhanann ar an tairseach,
a mhúsclaíonn óna gheimhriúchán,
ní aimsíonn sé an bealach ceart ar dtús,
an bóthar neamhchoitianta
chuig an dán.

Germain Droogenbroodt
Leagan Gaeilge le Rua Breathnach
Translated into Irish (Gaelic) by Rua Breathnach

***

LA STRADA NON BATTUTA

Incerto
come a volte un corpo in bilico
fra la vita e la morte,
così esita a volte la parola
che si sveglia dalla sua ibernazione
e con fatica trova la strada,
il sentiero non battuto
verso la poesia.

Germain Droogenbroodt
Traduzione di Luca Benassi

***

踏まれてない道

身体が時々
生と死の狭間で迷うほど不確かなように
冬眠からさめた言葉は
道をすぐに見つけることをためらう
詩の世界へ向かって
踏まれたことのない道

ジャーマン・ドローゲンブロート(2023)
Translated into Japanese by Manabu Kitawaki

***

BARABARA ISIYOKANYANGWA

Kama bila hakika, mwili wakati mwingine husitasita kati ya maisha na kifo,
na vile vile wakati mwingine, husitasita neno
ambalo limeamshwa kutoka kwa hali ya kubumbwaa,
na halipati njia yake moja kwa moja,
njia isiyokanyangwa kwelekea kuwa shairi.

Germain Droogenbroodt
Shairi limetafsiriwa na Bob Mwangi Kihara
Translated into Kiswahili by Bob Mwangi Kihara

***

RÊYA ÇOL

Nepiştrast
çawa tenek carina di navbera
jîn û mirinê de dudildibe
weha jî peyv carina dudildibe
ku ji xewa xweya zivistanî hişiyardibe
rêya xwe tavilê nabîne
rêya çol
berv helbestê de.

Germain Droogenbroodt
Translation into Kurdish by Hussein Habasch

***

НЕИЗГАЗЕНИОТ ПАТ

Како што телото несигурно
понекогаш се колеба
помеѓу животот и смртта,
така и зборот понекогаш се колеба
разбуден од својата хибернација
и не го наоѓа веднаш својот пат,
неизгазениот пат
до песната.

ЖЕРМЕН ДРОГЕНБРОТ/Germain Droogenbroodt
Превод од англиски на македонски: Даниела Андоновска-Трајковска
Translation from English into Macedonian: Daniela Andonovska Trajkovska

***

JALAN YANG BELUM DIINJAK

Tidak menentu
laksana sekujur tubuh ragu
antara hidup dengan mati
ada kalanya turut ragu diksi
yang bangkit dari hibernasi
tidak bertemu jalan secara langsung,
belum diinjak lorong puisi.

Germain Droogenbroodt
Penterjemah: Dr. Raja rajeswari seetha raman
Malayan translation : Dr. Raja rajeswari seetha raman

***

NIEUDEPTANA ŚCIEŻKA

Niepewnie
jak gdy ciało niekiedy się waha
między życiem a śmiercią
tak waha się niekiedy słowo
gdy przebudzone ze snu zimowego
nie może znaleźć swej drogi
nieudeptanej ścieżki
do wiersza.

GERMAIN DROOGENBROODT
Translated to Polish: Mirosław Grudzień – Anna Maria Stępień

***

O CAMINHO NÃO TRILHADO

Incerto
como um corpo vacilando às vezes
entre a vida e a morte
assim oscila por veces a palavra
que desperta da sua hibernação
não encontrando logo o caminho
o caminho não trilhado
até ao poema.

Germain Droogenbroodt
Tradução portuguesa: Maria do Sameiro Barroso

***

DRUM INSOLIT

Nesigur
ca un trup care ezită
între viață și moarte
șovăie uneori cuvântul
abia trezit din hibernare
își dibuie cu grijă pașii
tatonând drumul
către poezie.

Germain Droogenbroodt
Traducere: Gabriela Căluțiu Sonnenberg și Iuliana Pașca

***

НЕТРОНУТЫЙ ПУТЬ

Неуверенно,
так иногда тело колеблется
между жизнью и смертью,
так, бывает, слово колеблется,
просыпаясь от зимней спячки,
и не сразу находит путь –
нетронутый путь
к стихам.

Гермайн Дрогенбродт
Перевод на русский язык Дарьи Мишуевой
Translated into Russian by Daria Mishueva

***

NEUGAŽENA PUTANJA

Neodlučno,
slično telu koje se
ponekada snebiva
da izabere život ili smrt,
reč probuđena iz dubokog sna
ne nalazi svoj pravi put-
neugaženu putanju-
u pesmu.

Germain Droogenbroodt
Sa engleskog prevela S. Piksiades
Translated into Serbian by S. Piksiades

***

LA STRATA NON BATTUTA

Incertu
comu lu corpu quacchi vota esita
ntra la vita e la morti,
d’accussì esita puru la palora
ca si sbigghia di lu so letargu
non trova la via giusta,
la strata non battuta
versu la puisia.

Germain Droogenbroodt
Traduzioni in sicilianu di Gaetano Cipolla

***

தடையற்ற சாலை

உறுதியில்லாத
சில நேரங்களில்
வாழ்விற்கும், சாவிற்கும் இடையே
தயங்குகிறது
சில நேரங்களில்
அந்தத் தயக்கம்
உறக்கத்திலிருந்து
எழுந்து
அதன் வழியை
நேராகக் காண முடிவதில்லை
கவிதைக்கு
தடையற்ற சாலையை!
ஆகக்கமும் மொழிமாற்றமும் !

Translated into Tamil by DR. N V Subbaraman

***

بے ترتیب سڑک

غیر یقینی
جیسے کوئی جسم کبھی کبھی ہچکچاتا ہے
زندگی اور موت کے درمیان
۔تو ویسے ہی کبھی کبھی لفظ ہچکچاتا ہے
جو اپنے شش و پنج سے بیدار ہوا
براہ راست اپنا راستہ نہیں ڈھونڈتا
بلکہ متزلزل راستہ
.نظم تک

ردو ترجمہ: انجینئر ڈاکٹر نائلہ حنا, پاکستان , شاعر: جرمین ڈروجن بروڈٹ
Translated into Urdu: Ingenieur Dr. Naila Hina, Pakistan

Recueil: ITHACA 755
Editions: POINT
Site: http://www.point-editions.com/en/

FRIENDS ITHACA
Holland: https://boekenplan.nl
Poland: http://www.poetrybridges.com.pl
France: https://arbrealettres.wordpress.com
Poland: http://www.poetrybridges.com.pl
Romania: http://www.logossiagape.ro; http://la-gamba.net/ro; http://climate.literare.ro; http://www.curteadelaarges.ro.; https://cetatealuibucur.wordpress.com
Spain: https://www.point-editions.com; https://www.luzcultural.com
India: https://nvsr.wordpress.com; https://ourpoetryarchive.blogspot.com>
USA-Romania: http://www.iwj-magazine.com/journal02

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

C’est facile, d’écosser les petits pois (Philippe Delerm)

Posted by arbrealettres sur 28 février 2023




    
C’est facile, d’écosser les petits pois.
Une pression du pouce sur la fente de la gousse
et elle s’ouvre, docile, offerte.
Quelques-unes, moins mûres, sont plus réticentes
– une incision de l’ongle de l’index
permet alors de déchirer le vert,
et de sentir la mouillure et la chair dense,
juste sous la peau faussement parcheminée.

Après, on fait glisser les boules d’un seul doigt.
La dernière est si minuscule.
Parfois, on a envie de la croquer.
Ce n’est pas bon, un peu amer,
mais frais comme la cuisine de onze heures,
cuisine de l’eau froide, des légumes épluchés
– tout près, contre l’évier,
quelques carottes nues brillent sur un torchon,
finissent de sécher.

Alors on parle à petits coups,
et là aussi la musique des mots
semble venir de l’intérieur, paisible, familière.
On parle de travail, de projets, de fatigue
– pas de psychologie.

L’écossage des petits pois n’est pas conçu pour expliquer,
mais pour suivre le cours, à léger contretemps.
Il y en aurait pour cinq minutes, mais c’est bien de prolonger,
d’alentir le matin, gousse à gousse, manches retroussées.

On passe les mains dans les boules écossées
qui remplissent le saladier.
C’est doux ; toutes ces rondeurs contiguës
font comme une eau vert tendre,
et l’on s’étonne de ne pas avoir les mains mouillées.
Un long silence de bien-être clair

[…]

(Philippe Delerm)

Recueil: La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules
Traduction:
Editions: L’Arpenteur

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Un reflet (Patrick Bertrand)

Posted by arbrealettres sur 20 février 2023



Illustration: Serge Ceccarelli
    
Un reflet

Sentinelle silencieuse,
Le chat se tient exactement
Sur la frontière qui sépare
Ce que furent les hommes
De ce qu’ils sont devenus.
Parfois, au puits de son regard,
Le chat nous fait entrevoir
Ce territoire perdu.
Nos coeurs, alors,
Captent le reflet des regrets

(Patrick Bertrand)

 

Recueil: Silence la queue du chat balance
Traduction:
Editions: Actes Sud

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

Là-bas les morts sous les cyprès (Mireille Fargier-Caruso)

Posted by arbrealettres sur 17 février 2023




    
Là-bas les morts sous les cyprès
sont à l’abri du vent
seuls

on vient parfois avec de l’eau des fleurs
s’asseoir à côté d’eux se recueillir sans bruit
prolonger leurs chemins

une pensée vers nulle part
une halte un moment une fleur sur la pierre

ces sans regard sans voix devenus
ces noms gravés en toi entre deux dates

l’absence là présente
circule comme le sang autrefois
pétales asséchés sur le marbre
les os poussière poussière lourde

coulent en lambeaux les jours
l’un après l’autre
et tout à coup
le chemin tourne court

où l’infini?

s’arrêter sa respiration lâcher
dans la lenteur heures lentes
un feu s’amenuise

un jour le corps
trahit notre confiance

l’innommé nous déborde

(Mireille Fargier-Caruso)

Recueil: Comme une promesse abandonnée
Traduction:
Editions: Bruno Doucey

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

 
%d blogueurs aiment cette page :