Oui, corbeau
Oui, corbeau,
Je pense bien
Que tu connais
Mon impossibilité de voler.
Alors, viens toi vers moi
Et nous essaierons ensemble
De parler la langue
De l’horizon.
(Guillevic)
Traduction:
Editions: Rue du Monde
Posted by arbrealettres sur 29 juin 2022
Oui, corbeau
Oui, corbeau,
Je pense bien
Que tu connais
Mon impossibilité de voler.
Alors, viens toi vers moi
Et nous essaierons ensemble
De parler la langue
De l’horizon.
(Guillevic)
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Posted by arbrealettres sur 24 juin 2022
Dans l’Uruguay sur l’Atlantique
l’air était si liant, facile,
que les couleurs de l’horizon
s’approchaient pour voir les maisons
(Jules Supervielle)
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Posted by arbrealettres sur 24 juin 2022
lorsque l’horizon saigne
et crache son feu
la main du silence caresse
le vide où meurt le sable
et l’oiseau éphémère
qu’on retient par les ailes
se souvient du ciel bleu
(Martin Laquet)
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Posted by arbrealettres sur 18 juin 2022
Être
Où et quoi ?
N’importe où,
Mais pas rien qu’en soi.
Être dans le monde
Fragment, élément du monde.
Supérieur à rien,
Pas à quiconque, pas à la pluie qui tombe,
Se sentir égal
Et pareil au pissenlit, à la limace,
Inférieur à rien,
Ni au baobab, ni à l’horizon,
Vivre avec tout
Ce qui est en dehors et en dedans,
Tout ce qui est au monde,
Dans le monde,
Fétu de paille, non!
Cathédrale, non!
Un souffle
Qui essaie de durer.
(Eugène Guillevic)
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Posted by arbrealettres sur 4 juin 2022
L’INSTANT CRÉÉ
Pose là tes mains
Comme deux silhouettes frémissantes
Qui ne trahiront pas ta mémoire
O Belle secrète
Déjà s’ébranlent tes veines
Pour apprendre le vertige
Pour poser des charnières
Aux personnages que nous incarnons
Tu as oublié ta pesanteur
Aux rives où l’on enchaîne
Les mouettes noires
Et s’ouvrent devant ton corps
Les horizons chauds du rêve
Du rêve du monde et de la vie
Fondus et confondus
Brillants à l’appel de tes yeux A
l’infini des parfums
J’ignore la croissance du miel
Le mécanisme de l’aile
Le port où l’on nous attend toi et moi
Séparément
Je ne veux reconnaître que l’appel du jour
La courbe de ta hanche
Et la frayeur de mon corps
A l’instant de l’amour
L’arbre non plus ne voit pas son destin La
pierre oubliée au fond de la rivière Espère
reconnaître chaque courant A mon
passage
Donne-moi tes mains
O Belle secrète
Cette nuit ta mémoire éclatera
(Jean-Guy Pilon)
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Guy Pilon), aile, amour, appel, apprendre, arbre, attendre, éclater, belle, brillant, charnière, chaud, confondre, corps, courant, courbe, créer, croissance, destin, donner, enchaîner, espérer, fond, fondre, frayeur, frémissant, horizon, ignorer, incarner, infini, instant, jour, main, mécanisme, mémoire, miel, monde, mouette, noir, oublier, parfum, passage, personnage, pesanteur, pierre, port, poser, rêve, reconnaître, rive, rivière, s'ébranler, s'ouvrir, séparément, secret, secret;nuit, silhouette, trahir, veine, vertige, vie, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 juin 2022
Illustration: Alice de Miramon
GRAAL
Je voudrais retourner là-bas,
Où chaque geste portait charge utile,
Où mentir ne venait pas au jour,
là-bas, où je sais bien que tu m’attends,
les yeux couverts de nuages
que le matin oublie chaque jour
un peu plus de balayer.
Je voudrais, quand la chaleur
retourne se cacher entre les céréales
et que l’horizon lance son dernier cri d’orgueil,
arriver par le versant de ton sommeil
où tu tisses le suaire de ta patience,
et voir par la fenêtre
ton visage incliné sur nos souvenirs,
et te tendre la main
comme si j’étais seulement allé
te cueillir un bouquet.
Mais je ne sais plus où fleurit ce
là-bas, ni même si jamais tu existas.
(Gil Jouana)
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Posted by arbrealettres sur 3 juin 2022
la neige
suspension
lumière
surface
l’énigme
étendue
embrasure
lenteur
la forêt
empreinte
horizon
pesanteur
(Mohammed Dib)
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Posted by arbrealettres sur 26 mai 2022
Adieu
Fille détachée
Mouette de ma pensée
Ailes de mon désir
Frisson d’une âme qui s’oublie
Rase un moment la mer
Que j’aperçoive encore ce qui reste
De mon souffle et de ma figure
Deux ailes et cet oeil toujours ouvert
Jusqu’à cet horizon dont la ligne terrestre
Marque les bornes de la vie
Comme au soir le soleil d’un sursaut se replie
Disparais de ma vie
Adieu fille de ma chair âme de mon esprit
Le temps a fait de ma journée un crépuscule
La nuit va me couvrir de sa marée d’étoiles
Tu seras le matin dont je ne me souviens plus.
(Franz Hellens)
Posted in poésie | Tagué: (Franz Hellens), adieu, aile, apercevoir, âme, étoile, borne, chair, couvrir, crépuscule, désir, esprit, figure, fille, frisson, horizon, marée, matin, mer, mouette, nuit, oeil, pensée, s'oublier, se souvenir, souffle, temps, vie | Leave a Comment »
Écrire à tout venant (Claude Haller)
Posted by arbrealettres sur 18 juin 2022
Écrire à tout venant
Pour toi
J’écrirais un poème
Sur le confetti
Sur le timbre-poste
Sur la carte à jouer
Pour toi
J’écrirais un poème
N’importe où
N’importe comment
Tant qu’il est encore temps
Pour toi
J’écrirais un poème
Sur l’affiche
Sur la vitrine
Sur le mur blanc
Pour toi
J’écrirais un poème
N’importe où
N’importe comment
Pourvu qu’il soit encore temps
Pour toi
J’écrirais un poème
Sur le bord du pré
Sur le lit du fleuve
Sur le ciel à l’horizon
Pour toi
J’écrirais un poème
N’importe où
N’importe comment
Il n’est peut-être plus temps ?
(Claude Haller)
Traduction:
Editions: Hachette
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