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Poésie

Posts Tagged ‘roi’

Sur l’oreiller (Juliette)

Posted by arbrealettres sur 9 mai 2023




    

Sur l’oreiller

J’aurai beaucoup trop chaud peut-être
Il fera sombre, que m’importe
Je n’ouvrirai pas la fenêtre
Et laisserai fermée ma porte
Je veux garder pour en mourir
Ce que vous avez oublié
Sur les décombres de nos désirs
Votre parfum Sur L’oreiller
Laissez-moi deviner
Ces subtiles odeurs
Et promener mon nez
Parfait inquisiteur
Il y a des fleurs en vous
Que je ne connais pas
Et que gardent jaloux
Les replis de mes draps
Oh, la si fragile prison!
Il suffirait d’un peu de vent
Pour que les chères émanations
Quittent ma vie et mon divan
Tenez, voici, j’ai découvert
Dissimulées sous l’évidence
De votre Chanel ordinaire
De plus secrètes fulgurances
Il me faudrait les retenir
Pour donner corps à l’éphémère
Recomposer votre élixir
Pour en habiller mes chimères
Sans doute il y eut des rois
Pour vous fêter enfant
En vous disant « Reçois
Et la myrrhe et l’encens »
Les fées de la légende
Penchées sur le berceau
Ont fleuri de lavande
Vos yeux et votre peau
J’ai deviné tous vos effets
Ici l’empreinte du jasmin
Par là la trace de l’oeillet
Et là le soupçon de benjoin
Je pourrais dire ton enfance
Elle est dans l’essence des choses
Je sais le parfum des vacances
Dans les jardins couverts de roses
Une grand-mère aux confitures
Un bon goûter dans la besace
Piquantes ronces, douces mûres
L’enfance est un parfum tenace
Tout ce sucre c’est vous
Tout ce sucre et ce miel
Le doux du roudoudou
L’amande au caramel
Les filles à la vanille
Les garçons au citron
L’été sous la charmille
Et l’hiver aux marrons
Je reprendrais bien volontiers
Des mignardises que tu recèles
Pour retrouver dans mon soulier
Ma mandarine de Noël

Voici qu’au milieu des bouquets
De douces fleurs et de bonbons
S’offre à mon nez soudain inquiet
Une troublante exhalaison
C’est l’odeur animale
De l’humaine condition
De la sueur et du sale
Et du mauvais coton
Et voici qu’ils affleurent
L’effluve du trépas
L’odeur d’un corps qui meurt
Entre ses derniers draps

Avant que le Temps souverain
Et sa cruelle taquinerie
N’emportent votre amour ou le mien
Vers d’autres cieux ou d’autres lits
Je veux garder pour en mourir
Ce que vous avez oublié
Sur les décombres de nos désirs
Toute votre âme Sur L’oreiller

(Juliette)

Recueil: Des chansons pour le dire Une anthologie de la chanson qui trouble et qui dérange (Baptiste Vignol)
Editions: La Mascara TOURNON

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PRIÈRE DE LA DÉMENTE (Claude de Burine)

Posted by arbrealettres sur 25 février 2023




    
PRIÈRE DE LA DÉMENTE

Et que je brûle en mer
M’apaise enfin dans ma légende
Sur un rivage qu’enchanterait
L’histoire inutile des vagues.

O Dieu
Enlève-moi le feu
Et dis-moi qu’il est bien
Que l’amandier fleurisse
Qu’il me faut accepter sa chance
Sans que j’aie faim à manger la terre
Pour devenir une fois
Sa femme de printemps

O Dieu
Guéris mon corps
De la blessure de l’homme
Préserve-le
D’être sous son baiser
Etang, forêt, marée

Permets que nous dormions ensemble
Nus
Ce n’est pas vrai
Que j’ai crié son nom
J’arracherais plutôt mes lèvres
Avec le vent
Si le vent voulait encore de moi.

Il venait
Je le touchais
Sous le manteau de sortilèges
Je descendais de lui
Comme on descend des rois.

O Dieu
Emporte-moi
Donne-moi
Juste assez de rosée
Juste assez de soif

Je ne veux être qu’une enfant triste
Qui regarde le couchant s’éteindre
Dans la candeur de ses doigts

(Claude de Burine)

Recueil: Hanches
Editions: Saint Germain des Prés

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… J’ai dix ans (Alain Souchon)(Laurent Voulzy)

Posted by arbrealettres sur 22 février 2023




    
… J’ai dix ans

Je sais qu’c’est pas vrai mais j’ai dix ans
Laissez-moi rêver que j’ai dix ans
Ça fait bientôt quinze ans que j’ai dix ans
Ça paraît bizarre mais

… Si tu m’crois pas, hé
Tar’ ta gueule à la récré

… J’ai dix ans
Je vais a l’école et j’entends
De belles paroles doucement
Moi je rigole, cerf-volant
Je rêve, je vole

… Si tu m’crois pas, hé
T’ar ta gueule à la récré

… Le mercredi je m’balade
Une paille dans ma limonade
Je vais embêter les quilles à la vanille
Et les gars en chocolat

… J’ai dix ans
Je vis dans des sphères où les grands
N’ont rien à faire, j’vois souvent
Dans des montgolfières, des géants
Et des petits hommes verts

… Si tu m’crois pas, hé
T’ar ta gueule à la récré
… J’ai dix ans
Des billes plein les poches, j’ai dix ans
Les filles c’est des cloches, j’ai dix ans
Laissez-moi rêver que j’ai dix ans

… Si tu m’crois pas, hé
T’ar ta gueule à la récré
… Bien caché dans ma cabane
Je suis l’roi d’la sarbacane
J’envoie des chewing-gums mâchés à tous les vents
J’ai des prix chez le marchand
… J’ai dix ans
Je sais que c’est pas vrai mais j’ai dix ans
Laissez-moi rêver que j’ai dix ans
Ça fait bientôt quinze ans que j’ai dix ans
Ça paraît bizarre mais

… Si tu m’crois pas, hé
T’ar ta gueule à la récré
… Si tu m’crois pas, hé
T’ar ta gueule à la récré
… Si tu m’crois pas
T’ar ta gueule
À la récré
T’ar ta gueule

(Alain Souchon)(Laurent Voulzy)

 

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Joli tambour (Anonyme)

Posted by arbrealettres sur 6 février 2023




    
Joli tambour

Joli tambour s’en revient de la guerre
Joli tambour s’en revient de la guerre
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
S’en revient de la guerre

La fille du roi s’est mise à sa fenêtre
Dans sa main droite, elle tient une rose
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Elle tient une rose.

Fille du roi, veux-tu m’donner ta rose ?
Fille du roi, veux-tu m’donner ta rose ?
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Veux-tu m’donner ta rose ?

Joli tambour, demande-la z’à mon père
Joli tambour, demande-la z’à mon père
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Demande-la z’à mon père

Sire mon Roi, veux-tu me donner ta fille ?
Joli tambour, quelle est donc ta fortune ?
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Quelle est donc ta fortune ?

Sire mon Roi, ma caisse et mes baguettes
Sire mon Roi, ma caisse et mes baguettes
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Ma caisse et mes baguettes

Joli tambour, tu n’es pas assez riche
Joli tambour, tu n’es pas assez riche
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Tu n’es pas assez riche

J’ai bien aussi des châteaux par douzaines
J’ai trois vaisseaux dessus la mer jolie
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Dessus la mer jolie

L’un est en or, l’autre en argenterie
Le troisième, c’est pour embarquer ma mie
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Pour embarquer ma mie

Joli tambour, dis-moi quel est ton père
Joli tambour, dis-moi quel est ton père
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Dis-moi quel est ton père

Sire mon roi, c’est l’empereur Auguste
Joli tambour, je te donne ma fille
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Je te donne ma fille

Sire mon roi, je fais fi d’toi et d’ta fille
Dans mon pays, y’en a de plus jolies
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Y’en a de plus jolies
Y en a des blond’ et des brunes aussi
Ran,ran,ran pataplan!
Et des brunes aussi!

(Anonyme)

 

Recueil: Les plus belles chansons du temps passé
Traduction:
Editions: Hachette

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La Carmagnole (Anonyme)

Posted by arbrealettres sur 6 février 2023




    
La Carmagnole

Madam’Veto avait promis
Madam’Veto avait promis
De faire égorger tout Paris
De faire égorger tout Paris
Mais son coup a manqué
Grâce à nos canonniers

Refrain
Dansons la carmagnole
Vive le son, vive le son
Dansons la carmagnole
Vive le son du canon!

Monsieur Veto avais promis
Monsieur Veto avais promis
D’être fidèle à son pays
D’être fidèle à son pays
Mais il y a manqué
Ne faisons plus quartier

Amis restons toujours unis
Amis restons toujours unis
Ne craignons pas nos ennemis
Ne craignons pas nos ennemis
S’ils viennent nous attaquer
Nous les ferons sauter.

Antoinette avait résolu
Antoinette avait résolu
De nous faire tomber sur le cul
De nous faire tomber sur le cul
Mais son coup a manqué
Elle a le nez cassé

Son mari se croyant vainqueur
Son mari se croyant vainqueur
Connaissait peu notre valeur
Connaissait peu notre valeur
Va, Louis, gros paour
Du temple dans la tour

Les Suisses avaient promis
Les Suisses avaient promis
Qu’ils feraient feu sur nos amis
Qu’ils feraient feu sur nos amis
Mais comme ils ont sauté
Comme ils ont tous dansé !

Quand Antoinette vit la tour
Quand Antoinette vit la tour
Elle voulut faire demi-tour
Elle voulut faire demi-tour
Elle avait mal au coeur
De se voir sans honneur.

Lorsque Louis vit fossoyer
Lorsque Louis vit fossoyer
A ceux qu’il voyait travailler
A ceux qu’il voyait travailler
Il disait que pour peu
Il était dans ce lieu.

Le patriote a pour amis
Le patriote a pour amis
Tout les bonnes gens du pays
Tout les bonnes gens du pays
Mais ils se soutiendront
Tous au son du canon.

L’aristocrate a pour amis
L’aristocrate a pour amis
Tous les royalistes de Paris
Tous les royalistes de Paris
Ils vous le soutiendront
Tout comme de vrais poltrons!

La gendarmerie avait promis
La gendarmerie avait promis
Qu’elle soutiendrait la patrie.
Qu’elle soutiendrait la patrie.
Mais ils n’ont pas manqué
Au son du canonnier

Oui je suis sans-culotte, moi
Oui je suis sans-culotte, moi
En dépit des amis du roi
En dépit des amis du roi
Vivent les Marseillois
Les bretons et nos lois !

Oui nous nous souviendrons toujours
Oui nous nous souviendrons toujours
Des sans-culottes des faubourgs
Des sans-culottes des faubourgs
A leur santé buvons
Vive ces francs lurons!

(Anonyme)

 

Recueil: Les plus belles chansons du temps passé
Traduction:
Editions: Hachette

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Voici le mois de mai (Anonyme)

Posted by arbrealettres sur 5 février 2023




    
Voici le mois de mai

Voici le mois de mai où les fleurs volent au vent
Voici le mois de mai où les fleurs volent au vent
Où les fleurs volent au vent si jolie mignonne,
Où les fleurs volent au vent si mignonnement.

Le fils du roi s’en va, s’en va les ramassant
Le fils du roi s’en va, s’en va les ramassant
S’en va les ramassant si jolie mignonne,
S’en va les ramassant si mignonnement.

Il en ramasse tant qu’il en remplit ses gants
Il en ramasse tant qu’il en remplit ses gants
Qu’il en remplit ses gants si jolie mignonne,
Qu’il en remplit ses gants si mignonnement.

Il les porte à sa mie pour lui faire un présent
Il les porte à sa mie pour lui faire un présent
Il les porte à sa mie si jolie mignonne,
Il les porte à sa mie si mignonnement.

Prenez, prenez, dit-il, prenez voici mes gants
Prenez, prenez, dit-il, prenez voici mes gants
Prenez, prenez ces gants, si jolie mignonne,
Prenez, prenez ces gants, si mignonnement.

Vous ne les mettrez guère que quatre fois par an
Vous ne les mettrez guère que quatre fois par an
Que quatre fois par an si jolie mignonne,
Que quatre fois par an si mignonnement.

À Pâques, à la Toussaint, Noël et la Saint-Jean
À Pâques, à la Toussaint, Noël et la Saint-Jean
Noël et la Saint-Jean, si jolie mignonne,
Noël et la Saint-Jean si mignonnement.

(Anonyme)

 

Recueil: Les plus belles chansons du temps passé
Traduction:
Editions: Hachette

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Chimère (Adil Mahmud)

Posted by arbrealettres sur 18 janvier 2023




    
Chimère

J’imaginais avoir beaucoup appris,
j’ai passé bien des années dans des rêveries,
et ai récolté maintes déceptions de mes chimères.
J’ai fait ce que j’étais incapable de faire :
j’ai déplacé les montagnes, fait rouler des trains
dans leur ventre.
Comme un roi content que ses volontés soient faites
j’étais satisfait,
et ma conscience s’envolait haut comme un oiseau et revenait à moi

Mais ce que j’ai raté,
la plus grande chose que j’ai ratée, c’est d’apprendre
à dire
au bon moment
à qui j’aime
je
t’aime.

(Adil Mahmud)

***

 

Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral

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Les Mille et Une Nuits (Cécile Coulon)

Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2023



Illustration: Benjamin Chaud
    
Les Mille et Une Nuits

Les rois se racontent des histoires
et les princesses racontent des histoires
aux rois :
parfois, dans les nuits noires,
on s’accroche de tout son corps
au corps de l’autre.
Le sultan, lui, s’accrochait à sa voix.
Pour un désir pareil
mille et une nuits ne suffisent pas.

(Cécile Coulon)

 

Recueil: Les romantiques
Traduction:
Editions: Robert Laffont

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À l’ombre des pins et des cyprès (Pan Qi Yu)

Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2022



Illustration: Shan Sa
    
À l’ombre des pins et des cyprès

La sagesse reçue des Anciens
M’accorda une vie humaine.
Elle m’invita, pauvre créature, jusqu’au palais
À tenir un humble rang dans le quartier des femmes.
J’ai joui de la grâce profuse du saint souverain,
Recueillant la faveur radieuse du soleil et de la lune.
Les rais brûlants de l’astre pourpre posés sur moi,
Je reçus la haute bénédiction dans le Pavillon de Zeng Shen.
Abandonnée à l’espoir de jours heureux,
Je délaçais mon souffle, éveillée comme endormie.
Mais les décrets du Ciel — qui pourra jamais les infléchir ?
Avant de les savoir, le soleil voilait sa lumière
Et me laissait déjà dans l’ombre du soir.
Je gardais la bonté du roi qui demeurait mon seul asile
Et mes fautes ne me conduisirent pas à l’exil.
J’ai servi l’impératrice douairière dans le palais d’orient
Et pris ma place parmi les suivantes de la Confiance éternelle.
J’aidais à laver les rideaux, à balayer le sol souillé
Et ma tâche se poursuit ainsi jusqu’au terme mortel.
Alors mes os trouveront repos au pied de la colline.
Et l’ombre vacillante des pins et des cyprès couvrira ma tombe.

(Pan Qi Yu)
(1er siècle avant J.-C.)

 

Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel

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Quand on est amoureux (Christian Bobin)

Posted by arbrealettres sur 29 novembre 2022



  Illustration
    
Quand on est amoureux
on met une seule personne
jolie de préférence
bien au centre du monde
Et quand on aime
d’un amour de personne
on met le monde
au coeur du monde
Bien sûr on n’est jamais à l’abri
d’une rechute
mais quand même quelle douceur
d’aller partout
avec l’insouciance de ce saint
qui entrant dans le château du roi
enlevait son manteau et l’accrochait à
un rayon de soleil
continuant d’avancer impassible
comme si ce geste
était le geste le plus naturel du monde
Oui quel bonheur d’aller ainsi
aimant et ne retenant rien
de ce qu’on aime

Vivre Nella
Vivre respirer chanter
comme si l’on n’y était
plus
pour personne

(Christian Bobin)

 

Recueil: La Vie Passante
Editions: Fata Morgana

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