Illustration: Paul Klee
Ne montrez surtout pas vos ailes :
mon rire vous les brûlerait.
(Karel Logist)
Editions: De la Différence
Posted by arbrealettres sur 23 mai 2023
Illustration: Paul Klee
Ne montrez surtout pas vos ailes :
mon rire vous les brûlerait.
(Karel Logist)
Posted in poésie | Tagué: (Karel Logist), aile, brûler, montrer, rire, surtout | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 mai 2023
Bataille
La douleur a fondu sur ma chair. La douleur
A passé renversant mon cerveau d’un coup d’aile.
Et je me suis battu seul à seule avec elle
Toute la nuit, sans voir, comme avec un voleur.
Et me voilà gisant mais je ne suis pas mort
Prends garde à toi, douleur, à peine est-ce une trêve
Prends garde à toi, douleur, déjà je me relève
Prends garde à toi, demain, je serai le plus fort.
La douleur m’a jeté garrotté dans sa forge
Elle m’a retourné les deux yeux à l’envers
Pour m’empêcher d’y voir elle a tordu mes nerfs
Pour m’étrangler comme des cordes à ma gorge.
Prends garde à toi ! Je t’empoignerai par les ailes,
Je te les casserai comme un bout de bois sec
Et les petits enfants s’amuseront avec
Je te les briserai ces deux poignets rebelles
Et partout où j’irai tu iras me suivant
Aussi loin qu’à mon gré je voudrai t’y contraindre
et les maisons la nuit t’écouteront te plaindre
Comme un aigle blessé qui lutte avec le vent.
Je brûlerai tes yeux pour éclairer mon livre
Je marcherai sur toi comme sur un chemin
Ton sang j’en ferai boire à tout le genre humain.
Je le lui servirai jusqu’à ce qu’il soit ivre.
Pour m’élever au ciel j’ouvrirai pas à pas
Dans ta chair les degrés d’une échelle vivante,
Je te commanderai, tu seras ma servante
Et quand je te crierai : « Chante ! » tu chanteras. »
(Marie Noël)
Posted in poésie | Tagué: (Marie Noël), aclairer, aigle, aile, aller, à l'envers, échelle, écouter, étrangler, bataille, blesser, boire, bois, brûler, briser, casser, cerveau, chair, chanter, chemin, ciel, commander, contraindre, corde, coup, crier, degré, douleur, empêcher, empoigner, enfant, fondre, forge, fort, garrotter, gésir, gorge, gré, humain, livre, loin, lutter, maison, marcher, mort, nerf, nuit, ouvrir, passer, petit, plaindre, poignet, prendre garde, rebelle, renverser, retourner, s'amuser, s'élever, sang, se relever, sec, servant, seul, suivant, tordre, trêve, vent, vivant, voir, voleur, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 mai 2023
Illustration: Fanny Verne
Attente
J’ai vécu sans le savoir,
Comme l’herbe pousse…
Le matin, le jour, le soir
Tournaient sur la mousse.
Les ans ont fui sous mes yeux
Comme, à tire-d’ailes,
D’un bout à l’autre des cieux
Fuient les hirondelles…
Mais voici que j’ai soudain
Une fleur éclose.
J’ai peur des doigts qui demain
Cueilleront ma rose,
Demain, demain, quand l’Amour
Au brusque visage
S’abattra comme un vautour
Sur mon cœur sauvage.
Dans l’Amour si grand, si grand,
Je me perdrai toute,
Comme un agnelet errant
Dans un bois sans route.
Dans l’Amour, comme un cheveu
Dans la flamme active,
Comme une noix dans le feu,
Je brûlerai vive.
Dans l’Amour, courant amer,
Las ! comme une goutte,
Une larme dans la mer,
Je me noierai toute.
Mon cœur libre, ô mon seul bien,
Au fond de ce gouffre,
Que serai-je ? Un petit rien
Qui souffre, qui souffre !
Quand deux êtres, mal ou bien,
S’y fondront ensemble,
Que serai-je ? Une petit rien
Qui tremble, qui tremble !
J’ai peur de demain, j’ai peur
Du vent qui me ploie,
Mais j’ai plus peur du bonheur,
Plus peur de la joie
Qui surprend à pas de loup,
Si douce, si forte
Qu’à la sentir tout d’un coup
Je tomberai morte,
Demain, demain, quand l’Amour
Au brusque visage
S’abattra comme un vautour
Sur mon cœur sauvage…
………………
Quand mes veines l’entendront
Sur la route gaie,
Je me cacherai le front
Derrière une haie.
Quand mes cheveux sentiront
Accourir sa fièvre,
Je fuirai d’un saut plus prompt
Que le bond d’un lièvre.
Quand ses prunelles, ô dieux !
Fixeront mon âme,
Je fuirai, fermant les yeux,
Sans voir feu ni flamme.
Quand me suivront ses aveux
Comme des abeilles,
Je fuirai, de mes cheveux
Cachant mes oreilles.
Quand m’atteindra son baiser
Plus qu’à demi-morte,
J’irai sans me reposer
N’importe où, n’importe
Où s’ouvriront des chemins
Béants au passage,
Eperdue et de mes mains
Couvrant mon visage.
Et, quand d’un geste vainqueur,
Toute il m’aura prise,
Me débattant sur son cœur,
Farouche, insoumise,
Je ferai, dans mon effroi
D’une heure nouvelle,
D’un obscur je ne sais quoi,
Je ferai, rebelle,
Quand il croira me tenir
A lui tout entière,
Pour retarder l’avenir,
Vingt pas en arrière !…
S’il allait ne pas venir !…
(Marie Noël)
Posted in poésie | Tagué: (Marie Noël), abeille, accourir, actif, agnelet, amer, amour, an, arrière, atteindre, attente, avenir, aveu, à tire d'ailes, âme, éclos, éperdu, être, baiser, béer, bien, bois, bond, bonheur, bout, brûler, brusque, cacher, chemin, cheveu, cheveux, ciel, coeur, courant, couvrir, croire, cueillir, demain, derrière, Dieu, doigt, doux, effroi, ensemble, entendre, entier, errer, farouche, fermer, feu, fièvre, fixer, flamme, fleur, fond, fort, front, fuir, gai, geste, gouffre, goutte, grand, haie, herbe, heure, hirondelle, insoumis, joie, jour, larme, las, lièvre, libre, loup, mal, matin, mer, mort, mousse, noix, nouveau, obscur, oreille, passage, peur, ployer, pousser, prendre, prompt, prunelle, rebelle, retarder, rien, rose, route, s'abattre, s'ouvrir, saut, sauvage, savoir, se cacher, se débattre, se fondre, se noyer, se perdre, se reposer, sentir, soir, soudain, souffrir, suivre, surprendre, tenir, tomber, tourner, trembler, vainqueur, vautour, veine, venir, vent, vif, visage, vivre, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 mai 2023
Illustration: David Téniers
L’auberge
Murs blancs, toit rouge, c’est l’Auberge fraîche au bord
Du grand chemin poudreux où le pied brûle et saigne,
L’Auberge gaie avec le Bonheur pour enseigne.
Vin bleu, pain tendre, et pas besoin de passe-port.
Ici l’on fume, ici l’on chante, ici l’on dort.
L’hôte est un vieux soldat, et l’hôtesse, qui peigne
Et lave dix marmots roses et pleins de teigne,
Parle d’amour, de joie et d’aise, et n’a pas tort !
La salle au noir plafond de poutres, aux images
Violentes, Maleck Adel et les Rois Mages,
Vous accueille d’un bon parfum de soupe aux choux.
Entendez-vous ? C’est la marmite qu’accompagne
L’horloge du tic-tac allègre de son pouls.
Et la fenêtre s’ouvre au loin sur la campagne.
(Paul Verlaine)
Posted in poésie | Tagué: (Paul Verlaine), accompagner, accueillir, aise, allègre, amour, auberge, besoin, blanc, bleu, bonheur, bord, brûler, campagne, chanter, chemin, chou, dormir, enseigne, entendre, fenêtre, frais, fumer, gai, hôte, hôtesse, horloge, image, joie, laver, loin, marmite, marmot, mur, noir, pain, parfum, parler, passe-port, peigner, pied, plafond, poudreux, pouls, poutre, rose, rouge, s'ouvrir, saigner, salle, soldat, soupe, teigne, tendre, tic-tac, toit, tort, vieux, vin, violent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 mai 2023
FADAISES
Daignez souffrir qu’à vos genoux, Madame
Mon pauvre coeur vous explique sa flamme
Je vous adore autant et plus que Dieu,
Et rien jamais n’éteindra ce beau feu.
Votre regard, profond et rempli d’ombre,
Me fait joyeux, s’il brille, et sinon, sombre
Quand vous passez, je baise le chemin,
Et vous tenez mon coeur dans votre main
Seule, en son nid, pleure la tourterelle.
Las, je suis seul et je pleure comme elle.
L’aube, au matin ressuscite les fleurs,
Et votre vue apaise les douleurs.
Disparaissez, toute floraison cesse,
Et, loin de vous, s’établit la tristesse.
Apparaissez, la verdure et les fleurs
Aux prés, aux bois, diaprent leurs couleur
Si vous voulez, Madame et bien-aimée,
Si tu voulais, sous la verte ramée,
Nous en aller, bras dessus, bras dessous,
Dieu! Quels baisers! Et quels propos de fous!
Mais non! Toujours vous vous montrez revêche
Et cependant je brûle et me dessèche,
Et le désir me talonne et me mord,
Car je vous aime, ô Madame la Mort!
(Paul Verlaine)
Posted in poésie | Tagué: (Paul Verlaine), adorer, aimer, apaiser, apparaître, aube, baiser, beau, bien-aimé, bois, bras, brûler, briller, cesser, chemin, coeur, couleur, daigner, désir, dessous, dessus, diaprer, Dieu, disparaître, douelur, douleur, expliquer, fadaise, feu, flamme, fleur, floraison, fou, genoux, jamais, joyeux, las, loin, madame, main, matin, mordre, mort, nid, ombre, passer, pauvre, pleurer, plus, pré, profond, propos, ramée, regard, remplir, ressusciter, revêche, s'établir, s'éteindre, s'en aller, se déssécher, se montrer, seul, sombre, souffrir, talonner, tenir, toujours, tourterelle, tristesse, verdure, vert, vouloir, vue | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 mai 2023
Illustration
PARIS, APRÈS…
Les ronces pousseront dans le métro désert,
Les sangliers boiront sous le pont de l’Alma
Et dans le parc Monceau grignoté par la mer,
Quelques cerfs improbables brameront leur effroi.
On aura de folles herbes jusqu’aux marchés d’Auteuil,
Les vipères siffleront près du Trocadéro,
Les tigres dormiront dans les rues d’Argenteuil
Et un troupeau de buffles y cherchera de l’eau.
Ce temps sera le temps des fourmis de retour,
Des araignées géantes et des scorpions fébriles,
Des taureaux assoupis à l’ombre de la Tour,
Des vendanges en Mai, des moissons en Avril.
Trois soleils brûleront la vieille capitale,
Ce temps sera celui d’un espoir chaviré,
La forêt mangera le forum des Halles,
Et les loups se battront sur les Champs Elysées.
(Roger Bevand)
Recueil: Le Damier 6
Editions: France Europe
Posted in poésie | Tagué: (Roger Bevand), après, araignée, assoupi, boire, bramer, brûler, buffle, capital, cerf, chavirer, chercher, désert, dormir, eau, effroi, espoir, fébrile, forêt, forum, fou, fourmi, géant, grignoter, herbe, improbable, loup, manger, marche, métro, mer, moisson, ombre, parc, Paris, pont, pousser, retour, ronce, rue, sanglier, scorpion, se battre, siffler, soleil, taureau, temps, tigre, troupeau, vendanges, vieux, vipère | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 mai 2023
CHANSONS DE L’ÂME
qui se réjouit d’avoir atteint
le haut état de perfection,
qui est l’union avec Dieu,
par le chemin de la négation spirituelle
Dans une nuit obscure
par un désir d’amour tout embrasée
oh joyeuse aventure
dehors me suis glissée
quand ma maison fut enfin apaisée
Dans l’obscur et très sûre
par la secrète échelle déguisée
oh joyeuse aventure
dans l’obscur et cachée
quand ma maison fut enfin apaisée
Dans cette nuit de joie
secrètement car nul ne me voyait
ni mes yeux rien qui soit
sans lumière j’allais
autre que celle en mon coeur qui brûlait
Et elle me guidait
plus sûr que la lumière de midi
au lieu où m’attendait
moi je savais bien qui
en un pays où nul ne paraissait
Oh nuit qui as conduit
nuit plus aimable que l’aube levée
oh nuit qui as uni
l’ami avec l’aimée
l’aimée en l’ami même transformée
Contre mon sein fleuri
qui tout entier pour lui seul se gardait
il resta endormi
moi je le caressais
de l’éventail des cèdres l’air venait
Du haut du créneau l’air
quand sous mes doigts ses cheveux s’écartaient
avec sa main légère
à mon cou me blessait
et chacun de mes sens me ravissait
En paix je m’oubliai
j’inclinai le visage sur l’ami
tout cessa je cédai
délaissant mon souci
entre les fleurs des lis parmi l’oubli
***
NOCHE OSCURA
CANCIONES DEL ALMA
que se goza de haber llegado
al alto estado de la perfección,
que es la unión con Dios,
por el camino de la negación espiritual
En una noche oscura
con ansias en amores inflamada
oh dichosa ventura
salí sin ser notada
estando ya mi casa sosegada
A oscuras y segura
por la secreta escala disfrazada
oh dichosa ventura
a oscuras y en celada
estando ya mi casa sosegada
En la noche dichosa
en secreto que nadie me veía
ni yo miraba cosa
sin otra luz y guía
sino la que en el corazón ardía
Aquesta me guiaba
mds cierto que la luz del mediodía
adonde me esperaba
quien yo bien me sabía
en parte donde nadie parecía
O noche que guiaste
O noche amable más que el alborada
O noche que juntaste
amado con amada
amada en el amado transformada
En mi pecho florido
que entero para él solo se guardaba
allí quedó dormido
y yo le regalaba
y el ventalle de cedros aire daba
El aire de la almena
cuando yo sus cabellos esparcía
con su mano serena
en mi cuello hería
y todos mis sentidos suspendía
Quedéme y olvidéme
el rostro recliné sobre el amado
cesó todo y dejéme
dejando mi cuidado
entre las azucenas olvidado
(Jean de la Croix)
Recueil: Nuit obscure Cantique spirituel
Traduction: Jacques Ancet
Editions: Gallimard
Posted in poésie | Tagué: (Jean de la Croix), aimable, aimé, air, aller, ami, amour, apaiser, atteindre, attendre, aube, aventure, âme, échelle, état, éventail, blesser, brûler, cacher, caresser, cèdre, céder, cesser, chanson, chemin, cheveux, coeur, conduire, cou, créneau, déguiser, délaisser, désir, dehors, Dieu, doigt, embraser, endormir, fleur, fleurir, garder, guider, incliner, joie, joyeux, léger, lever, lieu, lis, lumière, main, maison, midi, négation, nuit, obscur, oubli, oublier, paix, paraître, pays, perfection, ravir, rester, s'écarter, se glisser, se réjouir, secret, sein, sens, seul, souci, spirituel, transformer, union, unir, venir, visage, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 mai 2023
Plonger dans le regard
(toujours la profondeur des yeux m’étonne)
Déjà tu sais cette petite lèvre qui me brûle.
Une infante posée dans sa forme parfaite, nue, droite
Jouant, blessant les oiseaux et les fleurs;
Une buée de rose est sa parole.
Je vieillirai sans vous connaître dans mon silence dévasté.
(Jean Paul Guibbert)
Recueil: Anthologie de la poésie française du XXè siècle
Editions: Gallimard
Posted in poésie | Tagué: (Jean Paul Guibbert), étonner, blesser, brûler, buée, connaître, dévaster, droit, fleur, forme, infante, jouer, lèvre, nu, oiseau, parfait, parole, plonger, poser, profondeur, regard, rose, silence, toujours, vieillir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 mai 2023
Illustration: Nadav Kander
PRIÈRE
Qu’on me laisse partir à présent
Je pèserais si peu sur les eaux
J’emporterais si peu de chose
Quelques visages le ciel d’été
Une rose ouverte
La rivière est si fraîche
La plaie si brûlante
Qu’on me laisse partir à l’heure incandescente
Quand les bêtes furtives
Gagnent l’ombre des granges
Quand la quenouille
Du jour se fait lente
Je m’étendrais doucement sur les eaux
J’écouterais tomber au fond
Ma tristesse comme une pierre
Tandis que le vent dans les saules
Suspendrait mon chant
Passants ne me retenez pas
plaignez-moi
Car la terre n’a plus de place
pour l’étrange Ophélie
On a scellé sa voix on a brisé le vase
De sa raison
Le monde m’assassine et cependant
Pourquoi faut-il que le jour soit si pur
L’oiseau si transparent
Et que les fleurs
S’ouvrent à chaque aurore plus candides
Ô beauté
Faisons l’adieu rapide
Par la rivière par le fleuve
Qu’on me laisse à présent partir
La mer est proche je respire
Déjà le sel ardent
Des grandes profondeurs
Les yeux ouverts je descendrais au cœur
De la nuit tranquille
Je glisserais entre les arbres de corail
Écartant les amphores bleues
Frôlant la joue
Enfantine des fusaïoles
Car c’est là qu’ils demeurent
Les morts bien-aimés
Leur nourriture c’est le silence la paix
Ils sont amis
Des poissons lumineux des étoiles
Marines ils passent
Doucement d’un siècle à l’autre ils parlent
De Dieu sans fin
Ils sont heureux
Ô ma mémoire brise-toi
Avant d’aller troubler le fond
De l’éternité
Ainsi parle Ophélie
Dans le jardin désert
Et puis se tait toute douleur
La rivière scintille et fuit
Sous les feuilles
Le vent seul
Porte sa plainte vers la mer
(Anne Perrier)
Recueil: Anthologie de la poésie française du XXè siècle
Editions: Gallimard
Posted in poésie | Tagué: (Anne Perrier), adieu, aller, ami, amphore, arbre, ardent, assassiner, à présent, écarter, écouter, été, éternité, étoile, étrange, bête, beauté, bien-aimé, bleu, brûler, briser, candide, chant, ciel, coeur, corail, désert, demeurer, descendre, Dieu, douleur, doux, eau, emporter, enfantin, faire, feuille, fin, fleur, fleuve, fond, frais, frôler, fuir, furtif, gagner, glisser, grange, heure, heureux, incandescent, jardin, joue, jour, laisser, lent, lumineux, marin, mémoire, mer, monde, mort, nourriture, nuit, oiseau, ombre, Ophélie, ouvert, ouvrir, paix, parler, partir, passant, passer, peser, peu, pierre, place, plaie, plaindre, plainte, poisson, porter, prière, proche, profondeur, pur, quenouille, raison, rapide, respirer, retenir, rivière, rose, s'étendre, s'ouvrir, saule, sceller, scintiller, se taire, sel, seul, siècle, silence, suspendre, terre, tomber, tranquille, transparent, tristesse, troubler, vase, vent, visage, voix, yeux | Leave a Comment »